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Interview   

Gerard Way poursuit seul sa romance


Après des débuts très post-hardcore sous la houlette de Geoff Rickly de Thursday, My Chemical Romance a explosé au milieu des années 2000 en devenant les fers de lance de la vague – osons le terme qui fâche – emo, au point d’être cité par les lecteurs du magazine Kerrang! comme l’un des groupes de rock les plus influents. Après plusieurs années d’accalmie à l’issue desquelles, le 22 mars 2013, le groupe décide finalement de se séparer, Gerard Way, chanteur et tête pensante de la bande, opère un retour audacieux, loin des ambiances sombres de ses débuts, avec Hesitant Alien, son premier album solo.

Hésitant, Gerard ? Dérouté par l’ampleur de la machine qu’était devenu My Chemical Romance et échaudé par le fonctionnement de l’industrie musicale, ce sont cependant des choix affirmés qui ont conduit à ce nouvel album : bien décidé à ne pas transiger et ayant à cœur de rendre hommage aux figures qui ont marqué son adolescence, ce n’est pas un simple album mais un nouveau monde qu’il ambitionne de créer.

Le chanteur est revenu avec nous dans l’entretien qui suit sur sa carrière, du New Jersey aux grandes mondanités de l’industrie musicale en passant par l’écriture de comics, ses influences, et le moteur de toute sa carrière : l’émotion.

« Il me semblait qu’il n’y avait plus rien contre quoi se galvaniser, et je me suis senti de plus en plus étranger, comme si je venais d’un autre monde. »

Radio Metal : My Chemical Romance a splitté il y a un an, mais votre dernier album, Danger Days: The True Lives Of the Fabulous Killjoys, est sorti en 2010. Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps avant de te remettre à écrire de la musique ?

Gerard Way : Ça a été assez lourd émotionnellement – et aussi au niveau business, je pense – de gérer la fin de ce projet : ça prend un moment de comprendre que quelque chose est terminé. Je ne me suis pas levé un matin en me disant : « C’est fini ! » C’est tout un processus pour en arriver à là. Ça prend du temps. Mais tu mets le doigt sur ce qui était l’un de mes plus grands problèmes avec le fait d’appartenir à un groupe qui était une sorte de grosse machine : quand tu appartiens à une telle machine, ta production diminue drastiquement. Tu passes énormément de temps en tournée et comme tu fais partie d’une machine énorme, tu ne crées de l’art que pendant un dixième de ton temps, tout le reste est consacré à ce qu’il y a autour, comme les concerts, la presse et ce genre de trucs. C’est l’une des choses que je voulais changer cette fois-ci, avec ce projet. Je voulais pouvoir dire : « Je veux sortir des trucs en permanence. Je ne veux pas me retrouver coincé dans quelque chose. Je veux être en train de travailler sur quelque chose en permanence, être toujours créatif. »

Est-ce que c’est pour cette raison que cet album est un projet solo, et pas un nouveau groupe ? Est-ce que tu penses que c’est ce qui t’a permis de faire « un art 100 % sans compromis », alors que pour le dernier album de My Chemical Romance, les choses sont apparemment devenues hors de contrôle ?

Oui complètement, quand tu es juste en train d’écrire une chanson… Et j’ai co-écrit certaines choses avec des mecs, genre des petits bouts ici et là. Mais lorsque tu es là, assis, à construire une chanson en partant de zéro, c’est juste toi et une guitare, il n’y a pas de compromis à faire… Mais quand bien même je ne faisais pas de compromis avec les autres membres de My Chemical Romance, il y en avait d’autres à cause de la maison de disque, plein de choses peuvent rentrer en ligne de compte… En faisant cet album, il était évident qu’il n’y aurait pas à faire les compromis qui sont dû au fait d’appartenir à un groupe, mais j’ai aussi combattu les compromis qui auraient pu venir de l’extérieur. Et non seulement je les ai combattus, mais j’ai même dû me construire un mur. Je n’allais pas faire un album de pop parce que c’est ce qui se vend, ou un album de dance ; j’ai fait l’album que je voulais vraiment faire.

As-tu gardé contact avec les autres membres de My Chemical Romance ? Êtes-vous restés en bons termes ?

Oui ! Oui, nous nous parlons toujours, chacun soutient les nouveaux projets musicaux des autres, tout le monde a hâte de les entendre. Je les soutiens tous, je trouve qu’ils font des trucs formidables.

Il y a sur l’album une chanson qui s’appelle « Brother ». Est-ce qu’elle a été écrite à propos ou pour Mikey [Way, frère de Gerard et bassiste de My Chemical Romance] ?

Oui, elle parle de Mikey… Elle parle de ce moment de notre vie où nous avions la vingtaine, nous sortions jusqu’à très tard, nous allions souvent à New York… Cette chanson parle de ces soirées, de nos expérimentations avec la drogue, tous ces trucs, et aussi, je pense, tout le côté sombre et triste de cette période où tu essaies de trouver comment prendre part au monde, quelle est ta place et ce que tu es censé faire de ta vie…

Pour cet album, tu cites Damon Albarn et Jarvis Cocker comme tes influences principales. Avec My Chemical Romance, vous aviez déjà repris « Song 2 » de Blur et « Common People » de Pulp. Qu’est-ce que te plaît chez ces artistes ?

Quand j’avais dix-neuf ans et même avant, quand j’étais encore au lycée, c’était vraiment l’époque où le grunge a bouleversé le paysage musical, mais le problème, c’était que ça ne me parlait pas du tout. Ça ne me plaisait pas, je n’y comprenais rien. Mais la brit pop, le shoegaze et des groupes comme les Smiths, avec des artistes comme Morrissey par contre me parlaient vraiment, parce que quand bien même ils parlaient de l’Angleterre, d’une certaine manière à mes yeux ils parlaient du New Jersey, de cette situation propre aux classes ouvrières où tu vis, travailles et meurs au même endroit, là où tu es né… C’était de ça qu’ils parlaient dans leurs chansons.

Et tu parles de Mary Timony et de Carrie Brownstein comme influences en tant que guitariste. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Oui ! J’ai eu l’occasion de voir leurs deux groupes lorsque je suis entré en école d’art à dix-neuf ans. Mais quand j’étais ado, au lycée, leurs deux groupes – Sleater-Kinney et Helium – ont eu beaucoup d’influence sur moi, tout comme leur manière de jouer de la guitare. Évidemment, Corin Tucker qui était dans Sleater-Kinney aussi, je ne parle pas suffisamment d’elle mais elle innovait aussi beaucoup en tant que guitariste. Lorsque elle et Carrie jouent ensemble, c’est vraiment super intéressant. Ça me parlait vraiment. Et c’est comme ça que j’ai appris à jouer, même si j’étais encore loin d’être un guitariste très assuré. C’est par leur musique que j’y suis venu. La manière que j’ai eu d’expérimenter avec ma guitare pour trouver des sons avec des doigtés très bizarres sur le manche de la guitare, en essayant des trucs très étranges, c’est vraiment d’elles que je le tiens.

Selon le dossier de presse, pour cet album, il n’y avait « ni concept ni cri de ralliement. » C’est évidemment un changement radical par rapport à My Chemical Romance, où chaque album était associé à un univers, un concept et une esthétique. Pourquoi ce changement ? Est-ce que tu en avais marre, ou est-ce que c’était une manière pour toi de tout recommencer à zéro en faisant quelque chose de radicalement différent ?

Je savais que ce serait une manière de me lancer un défi. Je savais que faire des concept-albums, inventer une histoire et, d’une certaine manière, me cacher derrière une fiction fonctionne très bien pour moi, mais c’est aussi quelque chose que j’ai fait pendant douze ans. J’ai senti que le moment était venu pour moi de m’exposer d’une autre manière, que ce soit par l’abstraction ou en parlant d’être coincé dans le New Jersey et ce genre de trucs prosaïques. C’était un défi. J’ai vraiment cherché à me mettre au défi de toutes les manières possibles sur cet album, et c’était l’une de ces manières.

« Écrire de la musique […] c’est quelque chose qui se fait tout seul, et qui m’a toujours sorti des périodes les plus sombres. »

Pourquoi as-tu choisi le titre « Hesitant Alien » ? Comme tu parles d’ « épreuves et de commencements », est-ce qu’il se réfère à toi ?

Oui, c’est ça. Avec My Chemical Romance, l’expérience tournait autour du fait d’être en marge. Être marginal, ça peut être vécu d’une manière très agressive et combative, avec un côté « nous contre eux », or vers la fin du groupe, j’ai arrêté d’avoir l’impression qu’il y avait un « eux ». Il me semblait qu’il n’y avait plus rien contre quoi se galvaniser, et je me suis senti de plus en plus étranger, comme si je venais d’un autre monde, et c’était très bien comme ça. Ce n’était pas grave. Ce n’était plus que j’étais un marginal, mis au ban de la société, laissé à l’écart – j’ai eu cette impression-là pendant dix ans – mais maintenant, j’ai plutôt l’impression de venir d’ailleurs. Et la partie « Hesitant » du titre fait allusion à tous ces trucs dans l’industrie musicale, la célébrité et toutes les absurdités qui vont de pair avec elle, comme devoir aller faire les tapis rouges, des émissions de télé bizarres où tu voudrais vraiment ne pas être, dans des salles gigantesques remplies de gens à des remises de prix, ce genre de trucs… Je ne m’y suis jamais senti très à ma place.

Encore une fois l’esthétique de l’album semble aller bien au-delà de la musique : tu as un look très défini, le style du clip de No Shows est très particulier etc. Pourquoi est-ce important pour toi de conserver une approche aussi globale ? Est-ce que c’est lié à ton intérêt pour l’art ?

Oui. Chaque fois que je fais un album, je sais qu’il sera lié à l’art et à la mode d’une manière ou d’une autre, je crois qu’il y aura toujours une représentation visuelle de la musique. J’ai toujours fait comme ça, et oui, je pense que c’est lié à mon intérêt pour l’art.

Dans quelle mesure l’homme que l’on voit sur la pochette de l’album est-il un personnage ? C’était un élément très marquant tout au long de la carrière de My Chemical Romance – Three Cheers For Sweet Revenge était un album très cinématographique, certaines chansons de Bullets aussi, pour Black Parade le groupe était une fanfare et pour Danger Days, des personnages de comics –, donc est-ce que c’est encore là, même de manière plus subtile ?

Oui, tout à fait, je pense que c’est encore là, mais d’une manière plus subtile. Le titre lui-même crée le personnage et je pense que chaque fois que je créé de la musique ou de l’art, un personnage y est lié, même si ce personnage, c’est à 90 % moi, et à 10 % une couleur de cheveux, des fringues et du maquillage. Cette fois, le personnage me paraît plus proche de ce que je suis qu’un simple personnage. Mais ceci dit, tous les personnages que j’ai joués à l’époque de My Chemical Romance étaient ce que j’étais à l’époque. Donc de ce point de vue-là, ce n’est pas très différent, c’est vrai, c’est un nouveau personnage.

Est-ce que ce personnage t’a aidé à écrire la musique ou les paroles ? Est-ce que ça t’aide aussi sur scène ?

Non, cette partie ne s’était pas encore matérialisée et c’est sans doute parce qu’il y a beaucoup de moi dans ce personnage, donc lorsque je suis sur scène désormais, ça me semble complètement naturel, il n’y a pas d’énergie nerveuse ni d’agressivité, je me sens très détendu – dans le sens positif du terme, et pas comme si je m’ennuyais. Ça ne m’a pas vraiment aidé pour l’album parce que je n’avais pas encore vraiment créé ce personnage. C’est presque comme s’il avait fallu que je fasse l’album pour découvrir le personnage, contrairement à la manière dont je travaillais auparavant, où je créais d’abord le personnage, puis faisait l’album autour de ce personnage. Ce n’est pas comme ça que je m’y suis pris cette fois-ci, donc le personnage n’a pas pu m’aider.

Tu n’as jamais caché tes problèmes personnels, comme tes combats contre la dépression, l’addiction, etc. Je me souviens d’une vieille citation de toi qui date sans doute de l’époque de Black Parade où tu disais : « Pour créer une mythologie, on doit lire en toi comme dans un livre ouvert. » Est-ce que tu pourrais préciser ce que tu entendais par-là ? Est-ce que tu le penses toujours ?

Eh bien… C’est marrant parce que cette déclaration me correspondait bien à l’époque et je trouve toujours qu’il y a une part de vérité là-dedans, mais il y a aussi une part de vérité dans « Pour créer une mythologie, on ne doit pas pouvoir lire en toi comme dans un livre ouvert. » Donc en voyant ça, je me dis que ça peut aller dans les deux sens. Tu peux créer une mythologie en étant un livre ouvert, mais tu peux aussi le faire en tordant certaines règles, en modifiant certains faits et en étant plus mystérieux. Ça aussi peut permettre de créer une mythologie. Mais dans les deux cas, je crée une mythologie en créant un monde. C’est vraiment ce que je dirais, maintenant. Et ça passe par le titre de l’album, son esthétique, le look, le son… C’est le monde que tu crées. C’est donc comme ça que tu crées une mythologie : en créant un monde.

Tu as aussi toujours dit que My Chemical Romance t’avait sauvé la vie. Comme ces dernières années ont apparemment été plutôt tourmentées pour toi, est-ce que tu as senti qu’à nouveau, tu avais besoin de la musique pour parvenir à continuer ?

Oui, à nouveau, j’avais besoin de la musique. Écrire de la musique a toujours été quelque chose d’automatique pour moi, c’est quelque chose qui se fait tout seul, et qui m’a toujours sorti des périodes les plus sombres.

« C’était important à mes yeux qu’après la séparation du groupe, les gens aient toujours un endroit où exprimer leurs émotions. »

Sans doute en raison de ta propre capacité à parler de tes émotions, les fans de My Chemical Romance ont tendance à être très investis émotionnellement dans le groupe. Comment est-ce que tu gérais cela ? Depuis la fin du groupe, tu es très actif sur Twitter où tu communiques beaucoup avec tes fans, et tu as même mis en place une boîte postale où ils peuvent t’écrire : est-ce que c’était important pour toi d’entretenir cette relation privilégiée ?

Oui, je pense que le but de My Chemical Romance était justement de partager des émotions, et tu as raison, comme je n’hésitais pas à montrer les miennes, les fans montraient les leurs. Tout le monde sur scène exprimait ses émotions, et c’est ce qui faisait de My Chemical Romance un groupe si particulier : c’étaient cinq mecs sur scène en train de partager leurs émotions de manières différentes, par leur jeu ou par leurs mouvements. Donc c’était important à mes yeux qu’après la séparation du groupe, les gens aient toujours un endroit où exprimer leurs émotions, positives comme négatives. J’ai eu autant le bon que le mauvais avec ça. Toutes les émotions sont violentes, tu sais. Donc en effet, je suis devenu plus actif [sur Twitter], ce qui m’a aussi permis d’avoir un endroit où continuer à exprimer ce que je ressens, ce qui est une bonne chose. Le fait d’exprimer beaucoup mes émotions me donne l’impression d’avoir une sorte de lien personnel très fort avec les gens. Puis je me suis rendu compte que la manière dont j’exprime mes émotions dans ce contexte est différente de celle dont je les exprime par l’intermédiaire de l’art, ce qui explique sans doute pourquoi lorsque je suis sur scène, je parle beaucoup moins de certains problèmes sociaux que j’ai pu le faire par le passé. Je ne parle plus de suicide ou de santé mentale. Je trouve la prévention contre le suicide, le fait de prendre soin de sa santé mentale, la psychothérapie, etc. toujours aussi pertinent, je suis toujours pour ce genre de chose, mais j’ai l’impression que maintenant, j’exprime ce que je ressens par la musique plutôt qu’entre les chansons.

Depuis 2007, tu es revenu à ton premier amour : les comics. Tu as écris The Umbrella Academy, qui a gagné un Eisner Award, et le comic sur les Killjoys. Est-ce que tu as des projets en cours dans ce domaine, ou est-ce que tu te concentres uniquement sur la musique en ce moment ?

J’ai des projets ! Après avoir terminé l’album, j’ai dû préparer tous les éléments visuels, ce qui n’était pas si énorme, mais il fallait aussi que je me remette en forme physiquement, que je peaufine l’aspect visuel des choses, la pochette de l’album, donc je travaillais pas mal là-dessus, mais j’avais tout de même le temps lorsque je rentrais chez moi le soir d’écrire des comics. Je viens d’écrire une histoire pour une anthologie publiée chez Vertical et un numéro de Spiderman. Je travaille en ce moment sur la troisième série de The Umbrella Academy et ça se passe très bien, je pense qu’elle sortira l’année prochaine, mais nous n’avons pas encore la date. Donc j’ai plusieurs projets de comics, pas autant que je voudrais mais j’aime aussi énormément faire de la musique.

À ce propos : quelle est ta manière favorite de t’exprimer ? La musique, l’écriture, le dessin ?

Je pense que c’est tout ça à la fois. Si j’étais limité à un seul de ces moyens d’expression je crois que je deviendrais fou !

Tu as fait tes premiers concerts en tant qu’artiste solo cet été. Qu’est-ce que ça fait d’être de retour sur scène ?

C’était formidable. Je ne m’étais pas attendu à autant de monde. Nous étions prêts dans la mesure où nous avions beaucoup répété, mais je ne m’étais pas préparé à arriver et voir des milliers de personnes, c’était incroyable. C’est super. Ça s’est très bien passé, rien n’est tombé en panne, je me sentais très calme… Et c’était bon de se retrouver sur scène, je me suis senti à ma place.

Alors qu’avec My Chemical Romance, vous vous définissiez comme un groupe de rock américain, avec ce projet, tu lorgnes clairement vers la musique britannique, notamment la brit pop, comme on peut l’entendre sur « Zero Zero » ou « Get The Gang Together ». Pourquoi ? Est-ce que c’est pour cette raison que tu as fait tes premiers concerts en Angleterre, aux festivals de Leeds et de Reading ?

Même pour My Chemical Romance, cette histoire de groupe américain est arrivée sur le tard. Je pense que nous avons toujours eu un lien avec le Royaume-Uni. Je ne crois pas que ça ait jamais changé, sûrement grâce à mon rapport personnel à la musique britannique. Donc faire les premiers concerts en Angleterre semblait logique, ça a toujours semblé logique : nous avons fait beaucoup de nos premiers concerts à Londres, ou tout du moins le lancement de nos albums, etc. C’était toujours à Londres, en Angleterre. Ça nous a toujours semblé évident. Je me suis toujours senti très connecté à ce pays.

Est-ce que tu as des projets de tournée pour les mois à venir ?

Oui. J’ai une tournée aux États-Unis de prévue, et on commence à voir pour l’Europe puis j’irai faire le Soundwave en Australie l’année prochaine. Je vais aller au Japon, et sans doute à nouveau l’Europe… Je serai sur la route pendant à peu près un an.

Interview réalisée par téléphone le 10 septembre 2014 par Chloé Perrin.
Retranscription, traduction et introduction : Chloé Perrin.

Page Facebook officielle de Gerard Way : www.gerardway.com.



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