Nous vous parlions déjà il y a un peu plus d’un mois de l’œuvre qu’accomplit en ce moment le groupe Gojira en faveur de la lutte contre la traque baleinière. Pour rappel : la bande des frères Duplantier travaille à l’heure actuelle à Los Angeles sur un EP 4 titres qui sera uniquement vendu en téléchargement sur leur site et dont l’intégralité des droits et bénéfices iront à l’organisation Sea Shepherd.

Eh bien, ils ne seront tout de même pas lésés dans cette belle affaire pleine d’altruisme car le nom du groupe a été donné au dernier joujou de la Sea Shepherd : un navire de trente-cinq mètres de long, d’une valeur de près de quatre millions de dollars et capable de faire un tour complet du globe en moins de quatre-vingt jours !

Ce pourrait être un très beau véhicule de tournée si son existence n’était pas déjà consacrée à un tout autre job. Les mots de Jeff Hansen, directeur de la branche australienne de Sea Shepherd : « Le Gojira est le plus fort et le plus rapide vaisseau jamais construit. […] Il est capable de distancer n’importe quel vaisseau japonais ce qui signifie que nous aurons l’élément de surprise. Nous pouvons trouver le bateau-usine […] Si nous le trouvons nous pourrons stopper la traque baleinière. » Le monocoque noir mouille à l’heure actuelle dans le port de Fremantle, en Australie, pays déjà fermement opposé à l’industrie baleinière japonaise, surtout depuis qu’il a saisi pour cette raison la Cour Internationale de Justice à La Haye.

Gojira rejoint donc la Calypso, célèbre navire du commandant Cousteau, dans l’histoire de la protection des océans. Espérons qu’il ne finisse pas comme un autre navire de la Sea Shepherd, l’Adi Gil, qui, en janvier dernier, a plutôt rejoint le Titanic dans l’histoire des naufrages suite à un accrochage avec un baleinier japonais.