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Interview   

Graham Whitford : l’école du rock n’ roll


La liste des mastodontes du hard rock et du classic rock pour lesquels Tyler Bryant & The Shakedown a ouvert est impressionnante : AC/DC, Guns N’ Roses, Jeff Beck, ZZ Top, Alice Cooper… Sans doute parce que tous ces vétérans voient dans ces petits jeunes un peu d’eux-mêmes à leurs débuts, et aussi parce qu’il est clair qu’ils ont la niaque et « que lorsque tu travailles dur et que les gens le voient, et que vous êtes de bons gars, etc., ils cherchent à t’aider, » comme nous le dit lui-même le guitariste Graham Whitford.

Oui, il est normal si ce nom ne vous est pas étranger : c’est également celui porté par Brad Whitford, guitariste d’Aerosmith, père de Graham. Mais si voir et entendre son père jouer parmi les plus gros tubes de l’histoire du rock a marqué Graham et joué sur son éducation, il s’est aussi construit lui-même, refusant de se reposer sur son statut de « fils de », car il n’y a pas de mystère : sur le long terme il n’y a que le travail qui paie.

Le groupe ayant fait un saut à Paris pour défendre son nouvel album, sobrement intitulé Tyler Bryant & The Shakedown, nous avons évoqué tout ceci avec le guitariste.

« En regardant tous les grands faire, tu apprends ce qui marche et ce qui ne marche pas lors des concerts, car nous sommes vraiment un groupe de live, et ça déteint sur toi, que tu le veuille ou non. Le fait de faire trente-trois concerts avec AC/DC, c’était comme aller à l’université du rock n’ roll. »

Radio Metal : Votre nouvel album est le premier pour Snakefarm Records, qui fait partie de la major Universal Music Group, sans compter que vous revenez de tournées avec AC/DC et Guns N’ Roses. Avez-vous ressenti de la pression pour être à la hauteur de tout ça quand vous avez commencé l’album ?

Graham Whitford (guitare) : Ouais, il est clair que nous voulions réaliser notre meilleur œuvre possible, mais je pense que nous étions tous très inspirés par tous ces concerts que nous avons donné et le fait d’écouter ces groupes jouer tous les soirs. Nous avons pu voir ce qui marchait pour ces plus gros groupes et essayer de l’appliquer à nous-mêmes.

Justement, le fait de partager la scène avec AC/DC, Guns N’ Roses mais aussi Aerosmith, Jeff Beck ou encore Alice Cooper a dû être très enrichissant. Qu’avez-vous appris de ces expériences ?

En regardant tous les grands faire, comme je l’ai dit, tu apprends ce qui marche et ce qui ne marche pas lors des concerts, car nous sommes vraiment un groupe de live, et ça déteint sur toi, que tu le veuille ou non. Le fait de faire trente-trois concerts avec AC/DC, c’était comme aller à l’université du rock n’ roll. C’est très inspirant de côtoyer ces incroyables musiciens. Rien que le fait de pouvoir regarder Angus Young jouer chaque soir était incroyable. Et nous avons eu quelques petits conseils ici et là de leur part. Comme, par exemple, nous parlions avec Angus Young une fois, plus spécifiquement il parlait à Tyler, disant : « Si tu veux que le public croit en toi, tu dois avoir confiance et croire que tu les emmène en voyage. Et si tu y crois, alors ils viendront avec toi. » En gros, ce qu’il dit est qu’il faut avoir confiance. La confiance est très importante pour en arriver là où il est. Angus Young monte sur scène, les gens croient en lui, parce qu’il est là : « Ouais, je déchire ! » [Petits rires].

D’ailleurs, comment êtes-vous parvenus à obtenir autant de prestigieuses opportunités si tôt dans votre carrière ?

Je joue dans le groupe depuis environ sept ans, donc ça fait un petit moment que nous y travaillions. Nous avons joué dans tant de petites salles devant personne. Nous avons investi énormément de temps dans le groupe. Mais c’est un hasard si nous avons eu la tournée d’AC/DC, c’était via un ancien impresario à nous qui a mis notre nom dans le chapeau. Il se trouve que nous avons obtenu cette tournée et ça a mené à la tournée avec Guns N’ Roses, lorsqu’Axl Rose, qui chantait pour AC/DC, a mis en place la reformation. C’est juste… Je suppose, d’une certaine façon, que nous avons de la chance mais il est clair que nous y travaillons dur, et je pense que lorsque tu travailles dur et que les gens le voient, et que vous êtes de bons gars, etc., ils cherchent à t’aider.

Faire un album portant le nom du groupe, c’est toujours une déclaration. Qu’est-ce qui vous faisait penser que cet album le méritait ?

Je pense que la raison pour laquelle nous avons donné le nom du groupe à l’album, c’est parce qu’il a vraiment été fait par nous seuls, dans le sens où nous l’avons enregistré dans le sous-sol de Tyler, nous l’avons produit nous-mêmes, etc. C’était vraiment un travail de groupe. Nous étions très fiers du résultat obtenu avec les chansons. Ca semblait juste être la bonne chose à faire que de donner le nom du groupe à l’album. Mais ouais, c’était vraiment « fait maison ». Nous n’avons pas fait appel à de l’aide extérieure, ça a été fait par nous.

Etait-ce vos précédentes expériences avec des producteurs qui vous ont poussé à vous autoproduire ? Je sais notamment que vous aviez dû enregistrer deux fois votre premier album parce que vous n’étiez pas satisfaits…

Nous avons eu de bonnes expériences avec des producteurs et de mauvaises. Ouais, Wildchild, nous l’avons effectivement enregistré deux fois, mais la seconde fois nous avions un nouveau bassiste, Noah [Denney], donc je pense que c’est le destin qui voulait ça, que nous réenregistrions l’album. Mais oui, cette première fois n’était pas une bonne expérience avec le producteur ; je pense qu’il essayait de nous pousser à faire quelque chose qui ne nous correspondait pas, à faire une musique qui n’était pas nous. Bref, certains producteurs conviennent et d’autres non, j’imagine. Mais pour le nouvel album, nous étions entre deux signatures à l’époque et nous avions deux mois de libre, nous n’avions aucun lien avec un label à ce moment-là, donc nous avons simplement décidé de prendre ces deux mois et faire un album, en gros, sans budget ou quoi que ce soit. Il se trouve que nous avons pu faire un album dans cette fenêtre de temps.

« J’ai pu jouer ‘Last Child’ avec Aerosmith, qui est une chanson que mon père a écrite. Je me souviens être en train de jouer cette chanson et monter sur scène en pensant : ‘Ok, voilà ce que je veux faire ! Je veux pouvoir jouer sur des grandes scènes comme celle-là.’ C’est ça le côté irréel des grosses tournées que nous avons faites : j’ai exactement pu faire ça. »

Tyler a déclaré que vous avez mis énormément d’énergie à composer et enregistrer chaque chansons. Peux-tu nous parler de l’engagement que cet album a requis ?

C’est beaucoup de boulot ! Tyler et moi nous retrouvions tout le temps lorsque nous étions à la maison pour composer, et parfois tu trouves des chansons et parfois pas, mais tu persistes. La composition est différente pour chaque chanson. Souvent, peut-être que je vais avoir un riff de guitare ou une idée de paroles, et je joue ça à Tyler et il dira : « Bon, et si tu faisais ça ? » Ou : « Et si les paroles c’était ça plutôt ? » Au final, ça créé une idée unique lorsqu’il met son interprétation dans ce que je dis, et vice versa. Je trouve que nous avons un paquet de bonnes chansons sur cet album. Mais c’est sûr que c’est beaucoup de travail, il faut être persévérant, essayer et écrire quelque chose qui t’amène plus loin en tant que compositeur, il faut creuser profondément.

L’EP Wayside était le premier disque où tout le groupe a composé ensemble. Penses-tu que vous ayez désormais passé un palier en termes d’alchimie au sein du groupe ?

C’est sûr ! Et c’est encore plus le cas sur cet album, ça a été encore plus un travail de groupe que sur The Wayside. Je crois que j’ai participé à la composition de huit des onze chansons. J’ai aussi participé à la composition de quelques chansons sur The Wayside mais… C’était bien plus un effort de groupe. Le fait d’avoir joué tous ces gros concerts a fait que nous sommes désormais très proches et en place en tant que groupe. Donner des concerts, c’est le meilleur entraînement possible, surtout quand tu joues dans ces grands stades et arènes. Ça te pousse vraiment à relever le défi et jouer du mieux possible, et à te dépasser. Donc je crois fermement que tu peux l’entendre dans cet album, tu peux entendre où le groupe en est, tous les concerts que nous avons joué et les choses que nous avons apprises, tout ça a façonné cet album.

Apparemment, vous aviez énormément de chansons pour cet album. Dirais-tu que c’était une session particulièrement productive ?

Nous écrivons toujours beaucoup de chansons, donc il y en avait plein pour lesquelles nous nous disions « oh, celle-là devrait être sur l’album » ou qui ne se sont pas retrouvé sur l’album mais qui peut-être verront la lumière du jour sur un autre album ; peut-être qu’une chanson que nous avons déjà écrite conviendra à un album que nous ferons à l’avenir. C’est du cas par cas. Nous voulions faire un album qui soit cohésif, qui raconte quelque chose. Donc ceci est un ensemble de chansons qui pour nous fonctionnaient le mieux ensemble et étaient les meilleures à l’époque.

Certaines chansons dans l’album étaient présentes dans vos setlistes depuis des années avant que vous ne les enregistriez. Comment ont-elles évoluées et mûries ?

Il y a des chansons comme « Weak And Weepin’ » que nous avons souvent joué dans les grands stades et arènes, donc elles ont mûri et sont devenues meilleures avec le temps. Nous avons essayé d’enregistrer celle-ci plusieurs fois mais je suis très content de la version de l’album, car elle sonne vraiment comme nous la jouons en live, et c’est vraiment comme ça que ça doit être. Mais le fait que nous l’ayons joué autant nous a vraiment aidés à la faire devenir ce qu’elle devait être. Mais tu sais, c’est différent avec chaque chanson. Certaines chansons, tu les apprends, tu les joues une fois, tu les enregistres, et les voilà sur l’album, c’est super. Certaines chansons ont besoin d’un peu plus de temps pour vivre et respirer avant de pouvoir les enregistrer et faire qu’elles soient comme il faut.

Tyler a déclaré que « ce n’est pas juste un album de guitare ; c’est un album de chansons. » Penses-tu que ce soit quelque chose que parfois les groupes de rock oublient, écrire des chansons ?

Pas tous les groupes de rock. Ca dépend. Un groupe comme les Foo Fighters est vraiment un groupe à chanson, c’est un groupe de rock qui écrit de super chansons. Même les Queens Of The Stone Age, là aussi c’est un groupe de rock qui balance des chansons géniales. Nous sommes tout aussi passionnés par la composition de chansons que par le jeu de guitare, donc nous voulons écrire les meilleures chansons que nous puissions. Mais nous comprenons aussi que si tu n’écris pas de bonnes chansons, alors tu ne séduiras qu’un certain public. Nous voulons juste créer de grosses chansons, qui peuvent atteindre un large public.

« Quoi qu’il arrive, il faut bosser. Papa ne peut pas tout faire [petits rires]. […] Pour avoir du succès, il faut bûcher. Je ne demande pas de faveur à mon père ou qui que ce soit, vraiment. Nous travaillons tous et créons nos propres opportunités. »

Qu’est-ce qui selon toi fait qu’une chanson est bonne ?

Oh bon sang ! C’est une question difficile. Je ne sais pas. Tu le sais quand tu l’entends, c’est tout, n’est-ce pas ? En fait, je ne sais pas exactement ce qui… Ce n’est pas une science. Si une chanson est bonne, elle est bonne [petits rires].

En 2015, vous avez sorti l’EP The Wayside qui était à l’origine censé être un album complet, mais la maison de disques a décidé d’en faire un EP. Apparemment, ça a un peu frustré Tyler. Le groupe n’a-t-il pas son mot à dire dans ce genre de décision ?

Nous avons signé un contrat qui indiquait que nous devions faire un EP, tout en faisant un album en espérant qu’ils voudraient sortir tout le truc, or ils n’ont pas voulu. C’est ainsi. Mais c’est pour ça que nous avons voulu laisser tomber cette situation et faire un album lorsque nous avions ces deux mois de disponibilité, car nous devions à nos fans et à nous-mêmes de sortir un album complet de nouvelle musique. Avec un peu de chance, nous pourrons sortir ces chansons restantes à un moment donné, dès que nous le pourrons. Je ne suis pas encore sûr mais j’espère que ce sera pour bientôt. Mais, au final, je ne crois pas forcément que c’était une mauvaise décision. Je pense que ça nous a menés à là où nous en sommes aujourd’hui.

Tu es originaire de Boston mais tu as déménagé à Nashville pour rejoindre le groupe. Etait-ce une décision facile à prendre pour toi ? Je veux dire qu’on sait que ton père et son groupe sont des héros de Boston et qu’il est très attaché à cette ville… Tu n’as pas ce même attachement ?

C’était une décision facile à prendre, ouais. Je suis tombé amoureux de Nashville assez rapidement. Je savais que c’était là où je voulais être, et je savais que je voulais jouer avec le groupe. C’était clairement nouveau et excitant. Donc j’étais prêt. Il fallait que je sois là où le groupe était. Et non, je n’ai pas cet attachement. En fait, Aerosmith était basé à Boston et Tyler Bryant & The Shakedown à Nashville. Je n’étais pas attaché à la ville, non, même si j’adore Boston.

Comment comparerais-tu Nashville et Boston ?

Elles sont très différentes, ce sont des antipodes. Nashville est une ville musicale. Boston est bien plus grande. Boston a une importante histoire. Elles sont difficiles à comparer, elles sont tellement différentes.

Quel rôle ton père a-t-il joué dans ton éducation musicale et ton jeu de guitare ?

Je savais que je voulais être un musicien aussi loin que je me souvienne. Je pense que rien que le fait d’entendre constamment de la musique a formé mon oreille. Le fait de voir et écouter mon père jouer m’a clairement beaucoup appris. Il me donnait des petits conseils, il m’apprenait quelques trucs ici et là, par exemple il me disait de beaucoup écouter, plutôt que de réfléchir, il faut écouter et jouer avec le cœur. Il m’a appris comment jouer le blues à douze mesures et à faire des solos par-dessus. Mais en réalité, il ne m’a pas tant appris que ça. La majorité, je l’ai appris tout seul, en écoutant Jimi Hendrix, Led Zeppelin et ce genre de choses, et j’ai beaucoup appris en le regardant jouer. En fait, j’ai commencé en jouant de la batterie avec un petit kit que mon père m’avait offert à l’âge de trois ans. Je jouais de la batterie dans mon sous-sol dans le Massachussetts. Mais ensuite, j’ai déménagé dans un appartement à New York City avec ma mère où je ne pouvais plus jouer de batterie, car ça faisait trop de bruit. Donc j’ai naturellement gravité autour de la guitare et en suis très rapidement tombé amoureux.

Mais le fait d’être entouré de musique étant jeune… Je me souviens de la première fois où j’étais avec Aerosmith à quinze ans, et Steven Tyler est venu me voir avant le concert et m’a demandé si ça me disait de jouer avec le groupe, et j’ai pu jouer « Last Child » avec Aerosmith, qui est une chanson que mon père a écrite. Je me souviens être en train de jouer cette chanson et monter sur scène en pensant : « Ok, voilà ce que je veux faire ! Je veux pouvoir jouer sur des grandes scènes comme celle-là. » C’est ça le côté irréel des grosses tournées que nous avons faites : j’ai exactement pu faire ça. C’est immédiatement devenu un rêve quand je l’ai fait. Donc on peut dire que j’ai vécu mon rêve !

« Il y a une résurgence du rock n’ roll qui a lieu aujourd’hui. Il y a de plus jeunes groupes et des gens qui font bouger les choses. Je pense que le rock n’ roll a une chance de se relancer. Il y a un besoin. »

Penses-tu que le fait d’avoir commencé sur une batterie a impacté ton jeu de guitare ?

Ouais, c’est sûr. Ça aide mon sens du rythme. Je pense en fait que ça aide tout. Plus tu joues d’instruments, meilleur tu es. Ca a clairement eu de grandes répercussions sur moi. J’en joue toujours constamment quand je suis à la maison.

Souvent les enfants ou adolescents passent par une phase où ils se rebellent contre leurs parents. Mais au final, tout comme ton père, tu joues de la guitare dans un groupe de classic rock. N’as-tu jamais cherché à te rebeller contre ce que ton père représentait ?

Non ! Je sais que certaines personnes ont cette tendance mais… Tu sais, ma mère et mon père ont toujours été d’un grand soutien par rapport à ce que je faisais. Il se trouve juste que j’ai le même amour pour le rock n’ roll que mon père. Je ne sais pas, j’ai toujours adoré ça ! Je n’y ai jamais vraiment réfléchi.

Sur l’album, la chanson « Weak And Weepin’ » a un groove typique d’Aerosmith à la guitare. Est-ce que ce pourrait être une influence directe de ton père ou son groupe ?

Ça se pourrait bien, ouais. Ce riff m’a été un peu inspiré par mon ami Scott Sheets qui avait un riff similaire. Je ne m’en suis par rendu compte sur le coup mais quand j’ai réentendu son riff, je me suis dit : « Oh, je comprends ce qui m’a influencé… » Mais c’est vrai qu’il a un côté Aerosmith. Donc je suis sûr que ça a pu être influencé par ça, ça paraît logique [petits rires].

Avec les groupes comprenant un membre de la famille d’un musicien populaire, certaines personnes ont tendance à imaginer des « fils à papa » qui n’ont pas à faire d’effort. Penses-tu que les gens se font une mauvaise idée de ce genre de situation ?

Tu sais, quoi qu’il arrive, il faut bosser. Papa ne peut pas tout faire [petits rires]. En fait, il se peut que ce soit le cas pour certaines personnes mais pour avoir du succès, il faut bûcher. Je ne demande pas de faveur à mon père ou qui que ce soit, vraiment. Nous travaillons tous et créons nos propres opportunités. Je n’essaie pas forcément de m’identifier à ça. Je ne crois pas non plus, pour autant, que ce soit un désavantage. Certaines personnes peuvent penser ce qu’elles veulent mais, au final, tu aimes le groupe parce que tu aimes le groupe, et pas par rapport à qui est mon père ou quoi que ce soit.

De nombreuses personnes se demandent actuellement quels groupes seront les AC/DC, Guns N’ Roses et Aerosmith de demain. Penses-tu que toi, en tant que musicien, tu as les mêmes chances aujourd’hui que ton père en son temps ou le contexte dans l’industrie est-il plus difficile ?

Je ne sais pas. C’est difficile de prédire l’avenir. Nous continuons juste à travailler dur, faire de la bonne musique, se faire de nouveaux fans et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour arriver à quelque chose. Il se peut que ce soit un peu plus dur de percer pour les groupes de rock à notre époque mais je pense qu’il y a une résurgence du rock n’ roll qui a lieu aujourd’hui. Il y a de plus jeunes groupes et des gens qui font bouger les choses. Je pense que le rock n’ roll a une chance de se relancer. Il y a un besoin. On voit encore des gamins aux concerts d’AC/DC et Guns N’ Ross lever leur poing en l’air, il y a soixante mille personnes qui viennent voir ces concerts, il y a encore des gens qui veulent voir du rock n’ roll. Je ne pense pas que le besoin pour ce type de musique disparaîtra. Les gens adoreront toujours le rock n’ roll dans cent ans. On dirait que tous les dix ans le monde de la musique change. Les gens s’ennuient et veulent de la nouveauté mais les vinyles redeviennent populaires, et les gens s’intéressent à la musique authentique et aux vrais musiciens qui jouent de leurs instruments, les gens veulent encore voir des concerts de rock.

Interview réalisée par téléphone le 30 novembre 2017 par Nicolas Gricourt.
Retranscription & traduction : Nicolas Gricourt.
Photos : Tina Korhonen (1, 4, 5) & Katarina Benzova (2).

Site officiel de Tyler Bryant & The Shakedown : www.tylerbryantandtheshakedown.com.

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