En cette très froide soirée de janvier, les metalleux étaient nombreux à s’amasser devant les portes du Ninkasi Kao pour leur dose de metal. De tous âges et de tous sexes, tous étaient là pour se réchauffer en chantant en chœur les refrains épiques des groupes qui ont débarqué sur le sol lyonnais pour la soirée.
Et on attaque évidemment sérieux avec Serious Black, supergroupe réunissant Roland Grapow (Masterplan, ex-Helloween), Thomen Stauch (ex-Blind Guardian), Mario Lochert (ex-Visions Of Atlantis), Dominik Sebastian (Edenbridge), Jan Vacik (ex-Dreamscape) et le chanteur Urban Breed (ex-Tad Morose). Mais exceptionnellement c’est bien le batteur de Freedom Call, à savoir Ramy Ali, qui assure les parties de batterie à la place de Thomen Stauch (souffrant d’une hernie discale), et le grec Bob Katsionis (Firewind) qui assure la seconde guitare à la place de Roland Grapow (souffrant d’acouphènes suite à la dernière tournée de Masterplan). Une bonne énergie sur scène, un bon son, de bonnes lights, que demande le peuple ? Un set trop court, par contre, même s’il s’agit d’une première partie.
Artistes : Hammerfall – Orden Ogan – Serious Black
Date : 29 janvier 2015
Salle : Ninkasi Kao
Ville : Lyon [69]
C’est au tour des Allemands d’Orden Ogan de chauffer la salle avec leur power metal en acier trempé. On appréciera d’emblée l’effort de costumes de scène fait de « peaux de dragons », même si certaines parties font un peu cheap. Leur tout nouvel album Ravenhead est correctement représenté, et le public ne se fait pas prier pour reprendre les refrains du groupe que le public français pourra prochainement revoir sur scène en première partie de Powerwolf.
Seul point négatif de ce set : des musiciens qui ont tendance à rester statiques pensant peut-être que leur stature imposante suffit à leur donner une présence suffisante. Dommage car si l’énergie avait été proche de celle du concert de Serious Black, la prestation d’Orden Ogan aurait probablement gagné en intensité. Que les membres de Serious Black bougent plus que ceux d’Orden Ogan alors qu’ils étaient plus nombreux sur scène a tendance à prouver qu’Orden Ogan peut donner plus. Pour autant, le groupe est bien loin de faire un bide même si le public est à bloc pour l’attraction principale de la soirée : Hammerfall.
Une audience tout de suite mise dans l’ambiance avec une bande son d’orage et des lumières qui flashent en même temps que le tonnerre tonne. Hammerfall a de l’idée et c’est sous les acclamations de la foule qu’il lance le morceau « Hector’s Hymn » tiré de son dernier opus (r)Evolution directement enchaîné à « Any Means Necessary ». Le public déjà conquis entonne les refrains avec ferveur alors qu’Oscar Dronjak commence déjà à exhiber ses différentes guitares aux design improbables. Le son est puissant et le groupe interprète d’ailleurs un « Renegade » introduit par un vrombissement de moteur impressionnant qui retentit dans toute la salle. Mais pas de moto sur scène malheureusement, sans doute une grosse déception pour tous les fans de Judas Priest ou Johnny Hallyday présents !
Après un petit discours du frontman Joacim Cans pour nous souhaiter la bienvenue, c’est le fédérateur « Blood Bound » qui vient ensuite réchauffer le Ninkasi Kao qui est bien plus chaud que la température hivernale de dehors. Le light show est en tout cas superbe, un vrai régal pour les yeux qui fait que les musiciens sont bien mis en valeur dans des ambiances colorées et variées puisque différentes à chaque fois selon les morceaux.
Le groupe poursuit son set avec « Heeding The Call » avec à la fin un autre petit discours du chanteur qui nous remercie tous d’être venus à ce concert donné sold-out devant près de six cents personnes. Joacim en profite d’ailleurs pour sonder le public dans le but de savoir qui voit Hammerfall pour la première fois. Vous voulez connaître le résultat du sondage ? Eh bien vous ne le saurez pas. Pourquoi ? Eh bien parce que c’est ainsi. Blague à part, plus de la moitié du public admettra n’avoir jamais vu le combo suédois. Du coup un petit topo sur ce que l’audience devra chanter au prochain morceau s’impose sans doute mais fort heureusement rien de bien compliqué puisqu’il s’agit juste d’un « FALL ! » bien placé et c’est parti pour « Let The Hammer Fall » !
« I won’t tell you how to live your life, just remember to live life loud ! », voilà le conseil que Joacim nous donne ensuite avant de lancer « Live Life Loud » extrait de (r)Evolution et de quitter la scène. Pontus Norgren s’avance pour un petit bout de solo, puis c’est le bassiste qui vient vers le public avec une guitare à la main pour shredder de plus belle ! En effet, il faut savoir que c’est Stefan Elmgren, ancien lead guitariste du groupe, qui est venu remplacer Fredrik Larsson à la basse le temps du « congé paternité » de ce dernier. Pontus prendra donc la basse et le groupe (sans Joacim) se fera plaisir sur un medley instrumental intitulé sur la setlist « 400 Meter Medley ».
Le chanteur revient sur scène avec l’intro épique de « Threshold », un morceau qui ravit les amateurs de pogos présents ce soir. Arrivent ensuite les moments les plus « calmes » de la soirée, avec les deux morceaux « Last Man Standing » et « Glory To The Brave », après un bref discours sur l’histoire de leur premier album éponyme. Encore une piqûre de rappel de leur dernier disque en date avec le morceau « We Won’t Back Down », très efficace sur le public qui chante à tue-tête. Une présentation des musiciens du groupe s’ensuit, conclut par la phrase « We are Hammerfall ! » qui présente le morceau à suivre, « Hammerfall », avant que la formation ne quitte la scène sous de plus fortes acclamations encore qu’à son arrivée. Ce sera sur « Templars Of Steel » qu’Hammerfall reviendra, faisant remuer une fosse qui n’en demandait pas tant. Le groupe terminera le concert sur le classique « Hearts On Fire » qui mettra tout le monde d’accord ! Les musiciens remercient une dernière fois le public, donnent quelques médiators et baguettes, puis saluent l’audience avant de quitter la scène.
Tout cela pour dire quoi ? Que Lyon a eu droit à un concert comme on les aime, avec trois groupes de qualité qui font honneur au power metal par leurs prestations remarquables. Un bon son également sur l’ensemble des shows et un public très chaud dans une salle, le Ninkasi Kao, qui ne cessera de nous faire transpirer tant qu’on y programmera des groupes de metal !
Setlist Hammerfall :
Hector’s Hymn
Any Means Necessary
Renegade
Bang Your Head
Blood Bound
Heeding The Call
Let The Hammer Fall
Live Life loud
400 Meter Medley
Threshold
Last Man Standing
Glory To The Brave
We Won’t Back Down
Hammerfall
Templars Of Steel
Hearts On Fire
Live report : Hub’
Photos : Claudia Mollard.
A voir également :
Galerie photos de l’événement.