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Interview   

He Is Legend : faire beaucoup avec peu


He Is Legend est de retour avec un album au titre minimaliste et intriguant : Few. Un titre d’album à l’image de la musique qu’il recèle, épurée. Un retour aux sources que le groupe a poussé jusque dans les conditions d’enregistrement, pour le moins rudimentaires. Un album financé uniquement par les fans, grâce à une campagne de financement participatif, dont les thèmes vont parfois trouver leurs racines dans l’occultisme, domaine pour lequel le chanteur et auteur Schuylar Croom se passionne. Pour autant, ce n’est pas un album hors du temps, toujours ancré dans notre époque et les questions sociétales qui se posent aujourd’hui.

De tout cela, de l’isolement, de sa passion pour l’occulte, de ses inspirations, mais aussi du groupe, de son histoire, du hiatus des années passées, nous avons été en discuter avec Schuylar, à quelques heures de leur date parisienne dans la salle des Étoiles.

« Nos talents et leur passion nous ont réunis et ont permis de produire cet album. Et je pense que le fait d’avoir collectivement réuni nos esprits, c’est de la magie noire, c’est peut-être de la magie blanche, mais c’est quelque chose de positif. »

Vous venez de sortir votre nouvel album, Few. Apparemment, vous souhaitiez adopter une approche minimaliste sur cet album. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

Schuylar Croom (chant) : Je crois que nous avons mis nos idées à plat dans le studio de répétition, avant d’enregistrer, pour essayer de faire quelque chose de moins encombré sur l’album. De mon côté, j’ai essayé d’utiliser des mots plus courts, des mots de moins de trois syllabes. Mais l’idée portait davantage sur notre son, pour revenir aux bases, là où nous avions commencé quand nous étions jeunes, apprécier le rock n roll pour ce qu’il est, simplement sur l’instrumentation. Je pense que nous avons réussi. En tous cas, à l’écoute maintenant, ça sonne davantage à nos oreilles comme du He Is Legend, notre son par excellence, je dirais.

Quels sont selon vous les éléments clés de votre musique ? D’autant qu’elle a tendance à être plutôt variée.

Nous avons grandi avec le grunge et le nu metal, et je pense que ces deux genres ont vraiment eu la capacité à faire varier énormément leur son. Par exemple Nirvana a pu avoir la lourdeur de certains groupes de nu metal actuels, mais ils pouvaient écrire une ballade, une chanson d’amour très poignante. Nous avons toujours énormément admiré ces groupes, bien évidemment, en grandissant. Je pense que ces espaces peuvent être facilement remplis par ce que je veux vraiment. Nous ne nous sommes jamais enfermés dans un genre ou un autre, nous faisons simplement la musique que nous voulons faire. Je pense que c’est pour cela que nous nous permettons de prendre des chemins que d’autres groupes éviteraient de prendre, ou auraient peur de prendre, par exemple écrire des morceaux lents, ou composer une sorte de ballade. En fin de compte, la plupart des chansons sont des chansons d’amour ou de perte, non ? Tout du moins les bonnes chansons. Personnellement, j’essaie de m’en tenir à ça, soit raconter une histoire en adoptant le point de vue de quelqu’un ou le mien, c’est, tu vois… Je me tiens à l’atmosphère qu’Adam crée musicalement, j’essaie de laisser la musique raconter sa propre histoire. Nous faisons ça depuis que nous sommes gamins, et ça marche toujours, donc nous ne changeons pas la recette.

Vous avez travaillé sur cet album en vous isolant dans un chalet entouré de paysages enneigés. Pourquoi avez-vous fait ce choix de l’isolement ?

Eh bien [il réfléchit], l’hiver précédent avait été rude, et nous savions qu’il fallait sortir un nouvel album, donc notre objectif principal a été de ne pas être sur les routes, et de ne pas partir en tournée pendant les mois d’hiver, nous avions simplement envie de nous isoler. Nous avons enregistré dans le même studio que les deux albums précédents, mais nous étions à trente minutes de là où nous dormions, dans ce chalet dans les bois. Nous avons passé le plus clair de notre temps là-bas, lorsque nous ne travaillions pas nous étions là-bas… Il faisait très froid, il neigeait, nous faisions du feu dans le poêle, c’est une atmosphère, tu vois, c’est ça la raison, nous voulions susciter en nous une réponse émotionnelle. Nous aurions facilement pu être en centre-ville, et après avoir enregistré des pistes de guitare, ou de chant pendant six, huit heures, tu sors, tu te saoules avec tes potes, tu rencontres des filles… et ça peut te distraire, souvent. Nous aimons ne pas être distraits, nous aimons être concentrés. Si nous sommes allés là-bas, c’est grâce au financement participatif que nous avions organisé pour Few, il était donc important à nos yeux de rester concentrés sur la musique, il fallait que ce soit notre seul objectif. Être assis là avec des amis, faire de la musique avec eux, partager une bouteille de vin près du feu, au lit avant dix heures et au boulot avant midi, c’était sympa. Le fait d’être seul là-bas c’était un peu bizarre, presque effrayant, mais j’ai apprécié. De mon point de vue, le contenu des paroles a beaucoup changé quand j’étais seul là-bas.

Dans quelle mesure retrouve-t-on ce lieu et ce contexte dans la musique ? Dans quelle mesure vous a-t-il inspiré ?

Énormément, pour moi. Je veux dire, nous avions préparé la musique avant d’y aller, mais j’enregistre toujours le chant en dernier, parce que le son qui sort du studio est très différent du son que nous créons dans notre salle de répétition. Donc il y a eu certaines chansons pour lesquelles je savais que ça fonctionnait encore, il y avait quelques traits d’inspiration que j’ai eus après avoir passé tout ce temps seul. J’ai commencé à enregistrer le jour de la mort de David Bowie, ça m’a beaucoup touché… Il y avait des petites choses comme ça que j’ai emportées avec moi dans le chalet dans les bois et qui ont pesé sur mon esprit tordu, et j’ai eu beaucoup de choses à dire après ça, et beaucoup à changer. Chaque jour était différent pour chacun d’entre nous par rapport à ce que nous devions enregistrer. Ca fait des années maintenant que nous avons trouvé notre format, mais c’était un peu différent cette fois, parce que ça avait plus de sens.

Tu as déclaré que « ça a fait ressortir un élément d’obscurité » en toi. Est-ce que ce processus a eu un aspect thérapeutique ? Que représentait cette obscurité ? D’où venait-elle ?

J’ai toujours été quelqu’un de sombre, avec un humour noir, et… Tu sais, l’isolement c’est intéressant. Thérapeutique, peut-être pas tant que ça. J’avais des problèmes familiaux, et être loin de la maison pendant les fêtes m’a un peu déprimé. Je ne sais pas pourquoi, mais vers Noël et les fêtes, je suis généralement déprimé. Je pense que par rapport à ces aspects, de mon côté, au niveau des paroles, j’ai fait face à des problèmes et à des démons intérieurs, et être dans un lieu si vieux, ressentir l’énergie de tant de générations de gens qui ont pu vivre à cet endroit, étant également entouré par les animaux, c’étaient les seules êtres auxquelles je pouvais parler, et ça, je pense, a été thérapeutique. Quand nous étions là-bas, j’étais tout seul, et j’ai choisi cela, mais j’ai aimé me mettre à l’épreuve. Il y a eu des problèmes, je pensais que je devenais un peu fou, tu vois, à me prendre la tête sur un mot et essayer de le remplacer par un autre qui irait mieux. Tu peux te prendre la tête sur des trucs comme ça pendant des heures. J’ai de la chance d’être entouré de musiciens tels qu’Adam, Denis et Matt, et Sam à l’époque, qui étaient tellement dans leur élément et ont créé une musique qui pour moi était une toile qui attendait d’être peinte. Une fois tout ce processus terminé, ça a donné un projet vraiment cool.

« Essayer de trouver [cette spiritualité], ça prend bien sûr des années, et j’ai remarqué dans mes méditations qu’on trouve sa propre voie et que l’enseignant vient à soi. »

Tu as dit que « la première idée vocale qui [te] passe par la tête, [tu] essaies de t’en éloigner au maximum ». Pourquoi ? Tu n’as pas peur de perdre en spontanéité dans ta musique ?

J’ai toujours fait ça, la première idée est toujours… À mon sens, quand j’entends… En particulier pour un refrain, pas tellement les couplets, mais pour un refrain, si j’imagine tout de suite un refrain un peu pop, c’est généralement parce que je l’entends chanté par un autre chanteur dans ma tête, par exemple : « Oh, Davey Havok aurait pu faire ça », ou « Tom Waits aurait pu faire ça », ou… Mais pour moi, si j’entends ça, ça veut dire que je ne suis pas dans l’originalité, et qu’il faut que je sois plus original dans ce que j’imagine. Donc je prends cette idée, je la jette immédiatement, et j’essaie de trouver une mélodie qui est plus profonde, qui vient d’ailleurs, c’est ce que j’ai toujours fait depuis que je fais de la musique. C’est un peu la corvée que je me suis imposée dès le début. Mais ouais, j’ai toujours fait ça. J’ai l’impression que j’apporte toujours quelque chose de plus intéressant en faisant ça.

Certaines chansons, par exemple « The Garden », ont une atmosphère sombre, qui tend vers l’occulte. Quelle est ta relation avec l’occultisme ?

Depuis que je ne crois plus en Dieu, je trouve… Je ne me considère pas athée, parce que je suis quelqu’un de spirituel, donc en allant creuser sur ce terrain, dans les livres que je lis, par exemple Israel Regardie, et Blavatsky, et Crowley, et… Enfin, essayer de trouver [cette spiritualité], ça prend bien sûr des années, et j’ai remarqué dans mes méditations qu’on trouve sa propre voie et que l’enseignant vient à soi, en quelques sortes. J’essaie tourner autour de ces thèmes dans nos morceaux, au niveau des paroles, de manière assez vague parce que je sais que ce n’est pas quelque chose que je devrais vraiment mettre en mots, mais j’apprécie ce côté de l’existence, ces sens cachés, regarder une feuille tomber de l’arbre, ces choses qui amènent à la réflexion. Je ne suis pas particulièrement prosélyte, je n’essaie de convaincre personne, mais je suis aussi un raconteur d’histoires, donc c’est mon travail de créer une atmosphère avec des mots. En tant que parolier et poète, je trouve beaucoup d’inspiration chez Crowley, dans son cynisme. Même Baudelaire était un de mes premiers amours, Les Fleurs Du Mal a été mon livre préféré pendant des années et des années. J’ai une vieille traduction d’Edna St. Vincent Millay. C’est une œuvre formidable. Et même sans parler de l’occulte, le simple fait de trouver l’inspiration dans la tristesse, ou de trouver une voix dans son propre silence, c’est un chemin fascinant à emprunter.

L’album s’intitule Few (littéralement « Quelques », NDT), qui fait référence au livre de Madame Helena Blavatsky, La voix du silence. Qu’est-ce que ce livre et le travail d’Helena Blavatsky représentent pour toi ?

Son œuvre, évidemment, étant donné qu’elle est la grand-mère de l’occultisme, à une époque où les femmes n’avaient que très peu de droits… C’est bien sûr quelque chose dont on n’est pas censé trop parler mais pour moi, quand j’ai lu le dévouement et, en plus de ça, ces mots dédiés aux quelques personnes qui suivent les chemins de traverse… En fait, c’était secondaire par rapport au fait que nous souhaitions dédier le titre aux quelques personnes qui sont avec nous depuis le début et qui ont vraiment soutenu cet album. Aussi, ça avait beaucoup à voir avec les droits des femmes, et ce qui se passe actuellement, avec ces femmes qui s’élèvent et combattent pour l’égalité. Avant cette catastrophe qui se déroule actuellement aux États-Unis, nous pensions que tout allait bien et que tout le monde était égal, que les femmes et les hommes étaient égaux, puis un tyran s’installe dans la Maison Blanche, et on voit que ça ne va pas et que rien n’a changé. Donc se tourner vers elle pour trouver des réponses et savoir comment elle aurait géré ça, en lisant sa biographie, en lisant les livres qu’elle a écrits, principalement parce que j’aime étudier l’occultisme, le simple fait de voir que ça a toujours été comme ça et que ça demande de se battre encore davantage… Je pense que ça a à voir avec ça aussi, en tant que militant, et cette capacité à avoir de l’empathie par rapport à tout ce qui se passe partout dans le monde. C’était important pour moi, ou pour nous, de dédier cet album à nos fans, tout en rendant hommage à quelqu’un qui a tant fait il y a des décennies, à une époque où il était très rare qu’une femme soit aussi libre dans sa parole. Donc ça vient d’un peu tout ça, ajoutant un peu de piment à l’ensemble…

Comme tu l’as dit, Few est également dédié aux personnes qui vous soutiennent, en particulier lors de la campagne de financement participatif. Est-ce que tu considères que vous êtes l’exemple d’une situation dans laquelle quelques personnes peuvent faire une énorme différence ?

Absolument, c’est pour ça que l’album porte ce titre. Je veux dire, nous avons commencé avec une approche « tout ou rien », soit on réunissait l’argent, soit non, soit on l’avait, soit pas. Nous aurions quand même réalisé l’album, mais nous ne savions pas si nous réussirions à réunir les fonds pour le faire, parce que nous n’étions plus signés sur un label, nous n’avions plus de soutien, plus d’argent sur nos comptes en banque. Nous avons repris les chiffres du dernier album, et nous avons travaillé à rebours, en regardant chaque dépense pour établir un budget, en comptant tout, même la nourriture. L’idée nous est venue de faire la promotion d’artistes et d’amis, nos amis artisans, qui font des choses et d’utiliser ça comme des avantages pour faire la promotion d’un bijoutier, d’un créateur de mode, ce genre de choses qui semblaient pratiques à soutenir. Et puis il y a nos fans, nous avons une base dévouée depuis quelques années, et ils sont authentiques, c’est beau, ça a été une véritable leçon d’humilité de voir la campagne parvenir à son terme aussi rapidement. Mais ouais, je suis convaincu que si tu as des fans fidèles et dévoués, n’importe quel groupe peut y arriver, si c’est le chemin qu’ils veulent prendre.

Penses-tu que vous avez gagné en indépendance avec cette campagne de financement participatif, ou est-ce tu penses plutôt que vous êtes redevables envers ces gens qui ont investi dans le groupe ?

Oh, nous leur sommes redevables, sans le moindre doute, mais ce sont des fans, donc ils nous ont donné cet album, et en échange ils obtiennent l’album, c’est un effort collectif. Nos talents et leur passion nous ont réunis et ont permis de produire cet album. Et je pense que le fait d’avoir collectivement réuni nos esprits, c’est de la magie noire, c’est peut-être de la magie blanche, mais c’est quelque chose de positif. Nous avons tous fait le choix de suivre cette voie avant de pouvoir le faire, et ainsi nous avons su concrétiser cette idée. Nous avons assurément gagné en indépendance, mais nous le devons à nos fans, et pour ça, nous leur devons un autre album.

« Nous étions sur des affiches avec des groupes que nous… je ne dis pas que nous ne respections pas ces groupes, mais nous n’allions pas ensemble, c’était décalé, et nous aurions dû jouer avec des groupes de rock n’ roll, des groupes de metal. »

Le batteur Sam Huff a quitté le groupe cette année. Que s’est-il passé ?

C’était un départ à l’amiable. Je pense que tout le monde n’est pas fait pour ce style de vie, et je pense que nous avons un peu trop tourné ces deux dernières années, nous étions toujours sur la route pour l’album Heavy Fruit. La tournée pour Heavy Fruit était très chargée, nous avons beaucoup tourné par nous-même. Il n’y avait pas de rancœur. Notre nouveau batteur, Jesse Shelley, il joue avec des amis à nous, il joue depuis des années et des années, et il adore cette vie. Tout le monde ne supporte pas de dormir dans un van, de se réveiller tout près de ses amis. Beaucoup de personnes ont besoin de solitude et d’espace. En fin de compte, c’était compréhensible. Je veux dire, il y a eu des moments où moi-même j’ai eu du mal, mais je sais que je ne pourrais pas prendre une autre voie que celle-ci.

Qui a enregistré la batterie sur l’album ?

C’était Sam.

Déjà en 2013, quand Sam faisait encore partie du groupe, tu as déclaré que trouver un batteur c’est comme « essayer de trouver une putain d’aiguille dans une botte de foin ». Quel est ton état d’esprit concernant la place de batteur dans le groupe aujourd’hui ?

Je pense que nous avons trouvé un batteur en or avec Jesse, il nous rappelle notre premier batteur, c’est presque flippant. De mon côté, j’ai joué de la batterie depuis que je suis tout petit, jusqu’à ce que je me mette à chanter dans ce groupe. Il est clair que pour moi, sur scène, la batterie c’est l’instrument le plus important. Danser et avoir ce rythme, avoir quelqu’un qui frappe fort mais qui a du charisme, qui a une présence scénique, qui est un rockeur… Tu vois, c’est un rockeur pur et dur, et c’est de ça dont nous avions besoin, quelqu’un qui sache prendre cette place et aller plus loin, qui ait une personnalité sur scène qui nous convienne à tous. Nous avons eu vraiment beaucoup de chance de le trouver et qu’il ait un talent, c’est incroyable.

En 2009, le groupe a fait une pause. Tu as déclaré, à l’époque, que vous étiez en train de vous tuer. Quelles leçons avez-vous tiré de cette époque et que vous avez mis en pratique ?

Rétrospectivement, je pense que c’était à une époque où la musique était sur le point de changer drastiquement. Je pense que le rock n’ roll était en train de s’arrêter, dans une certaine mesure, l’électro était en train de prendre le dessus, avec Skrillex et Diplo, et tous ces artistes, Steve Aoki… J’allais en soirée électro, dans des genres de discothèque, et je voyais les gens headbanger plus fort et danser avec plus d’énergie que dans les concerts de metal. Ajoute à ça le fait que nous étions sur des affiches avec des groupes que nous… je ne dis pas que nous ne respections pas ces groupes, mais nous n’allions pas ensemble, c’était décalé, et nous aurions dû jouer avec des groupes de rock n’ roll, des groupes de metal. A ce moment-là on nous associait à des groupes avec lesquels nous n’aurions pas dû jouer, et les publics étaient différents de ceux que nous aurions dû avoir. Nous devions arrêter. Ça faisait trois ans que nous tournions sans interruption, sans jour de repos, sans avoir le temps de vraiment réfléchir à pourquoi nous continuions à faire ça, donc ça devait arriver. Et pendant cette période, nous avons changé d’attitude, nous sommes devenus moins blasés et avons appris à être reconnaissant envers les gens qui aiment ce que nous faisons. Donc ouais, je pense qu’au bout du compte, c’est notre passion maintenant, c’est différent, nous partons sur des tournées plus courtes, et nous mettons les choses en perspective pour nos fans.

Y a-t-il un effort conscient dans ce groupe de s’assurer qu’artistiquement, vous faites votre propre truc et ne suivez pas de formule particulière ou que vous ne vous enfermez pas dans une catégorie précise ?

Je pense que nous avons de la chance de tous venir de… Adam, sa famille est originaire du Moyen-Orient, donc il a son style et je pense qu’il a dans le sang, cette manière un peu différente de faire de la musique. J’ai été élevé en chantant des chants de montagne du Sud des États-Unis, à l’église, j’ai été élevé en tant que baptiste du Sud, et j’ai reçu très jeune cette éducation musicale, j’ai joué de la batterie et chanté dans différents groupes. Notre éducation et notre déviation du droit chemin, je dirais, expliquent notre son. Je ne pense pas que nous évitons consciemment de faire de la pop. Nous pouvons faire de la pop, mais nous mettons ces influences sur la table également. Il se trouve que notre manière de composer ensemble est importante et nous n’avons jamais perdu ça au fil des années, ce qui est bien.

A l’époque, vous étiez rattachés à une catégorie de groupe à laquelle vous ne vous sentiez pas appartenir. Est-ce que vous vous sentez aujourd’hui complètement à votre place ?

Ouais, quand nous jouons sur scène, nous lâchons prise… Bien sûr nous serions heureux… Je veux dire que le but ultime serait de partir en tournée avec des groupes comme Deftones, ou Eagles of Death Metal, ou Queens Of The Stone Age, ces groupes que nous admirons, les Foo Fighters, des groupes de rock, tu vois. Nous pensons appartenir à ce genre de musique. Même si nous avons un son un peu plus lourd, nous apportons ce piment rock à notre musique. Je pense que nous sommes en bonne voie, nous sommes du bon côté de la route pour y arriver, alors qu’avant nous étions un peu emportés par le courant. Je pense que nous sommes tous très satisfaits de la voie sur laquelle nous sommes.

Interview réalisée en face à face le 2 avril 2017 par Aline Meyer.
Retranscription et traduction : Thomas Pennaneac’h.

Page facebook officielle de He Is Legend : www.facebook.com/HeIsLegendNC.

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