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Live Report   

Heaven Shall Burn : maître du deathcore


C’est une véritable affiche de rêve pour le public deathcore qui se dresse devant nous à la Machine du Moulin Rouge ! In Hearts Wake ouvre la soirée qui accueillera également Whitechapel, August Burns Red puis Heaven Shall Burn. Si ce dernier n’a rien de nouveau à proposer dans sa discographie, tous les groupes du soir ont du nouveau à partager. Il n’en reste pas moins que les Allemands en tête d’affiche ont toujours fait partie du haut du panier dans le genre. D’ailleurs, les voir sur scène d’année en année n’est jamais lassant. Ainsi, pendant que Bell Witch partage de manière plus calme son funeral doom défiant toute concurrence, nous préférons malgré tout nous rendre à La Machine pour une bonne dose de violence.

Comparé au reste de l’affiche, In Hearts Wake apparaît comme le groupe aux compos les plus convenues. Jake Taylor (chant) montre la force du metalcore et du hardcore pour des morceaux puissants. Des chansons qui incitent la foule à reprendre les choeurs des morceaux comme « Breakaway » où le chanteur fait sortir un brin de Corey Taylor en lui.

Artistes : Heaven Shall BurnAugust Burns RedWhitechapelIn Hearts Wake
Date : 27 mars 2018
Salle : Machine du Moulin Rouge
Ville : Paris (75)

In Hearts Wake

La violence sera contrebalancée par des aspects bien plus tendres et doux, comme le veut la tradition du genre, grâce à la voix du bassiste Kyle Erich. Ce derniers proposant des parties vocales à fleur de peau. In Hearts Wake se produit devant un public très chaud qui n’hésite pas à se lancer dans des circles pits, wall of death et autres agitations ! Le tout alors que la salle se remplit tranquillement. Mais malgré cet aspect très classique du genre, on sent comme une brise fraîche dans les morceaux en studio, notamment grâce aux titres du dernier album intitulé Ark.

Whitechapel

Whitechapel est déjà venu dans la salle voisine de la Machine du Moulin Rouge, le Backstage, il y a de cela quelques mois. On rentre cette fois-ci dans quelque chose d’un peu plus violent avec une voix gutturale. Phil Bozeman est un frontman plutôt discret mais qui semble bouillir à chaque instant sur scène, paraissant intérioriser toute son énergie pour que cette dernière ressorte dans sa voix. Il ira même chercher un grain bien plus proche du slam death pour certains morceaux. On retrouve même dans certaines compositions, comme par exemple « The Saw Is The Law », l’influence d’un Meshuggah.

En tout cas, bonne idée de commencer le set avec « I, Dementia » et la guitare de Ben Savage arrivant seul, avec les autres instruments s’ajoutant progressivement. Le pit est tout d’un coup beaucoup plus nerveux. D’ailleurs, même si les lumières sont si faibles que l’audience n’y voient pas grand-chose pendant une quarantaine de minutes, on sent les murs trembler. Le moment est venu, Whitechapel s’en va. Il est temps pour ses membres de se rendre aux Etats-Unis pour participer à une tournée avec The Black Dahlia Murder, Aversions Crown, Shadow Of Intent et Fleshgod Apocalypse. Un sacré programme !

August Burns Red

Même traitement pour August Burns Red qui était passé il y a peu à Petit Bain pour fêter les dix ans de leur album Messengers, pour une date riche en énergie. Cette fois-ci, le groupe vient avec un nouvel album de grande qualité (comme d’habitude, peut-on préciser) Phantom Anthem, dont le groupe nous servira évidemment quelques extraits. Ces morceaux composeront la moitié de la setlist de ce soir.

Et si la prestation se termine sur « White Washed » de l’album Constellations, n’oublions pas « Ghost » de Found In Far Away Places ou « Composure » de Messengers. Même si Jake Luhrs à bien changé physiquement depuis quelques mois en se rajoutant un bonnet et une barbe, il ne perd pas de sa bonne humeur. Le groupe est toujours aussi vivant, avec un frontman lançant son micro dans tous les sens, jouant avec les musiciens autour de lui et affrontant du regard les personnes du public. Tout réussi aux Américains qui font un sans-faute ce soir et tout cela se voit dans la fosse où le groupe a évidemment beaucoup de supporters.

Heaven Shall Burn

Place maintenant à Heaven Shall Burn qui, pour l’occasion, aura ramené ses propres lumières pour une scène qui est, comme toujours, impressionnante à voir. Des dizaines d’éclairages à l’avant, à l’arrière, sur les côtés, permettent de baigner la salle du maximum de lumières possible. Et dès que les Allemands arrivent sur scène, c’est l’anarchie dans la salle avec un pit partant bien plus vite. « Downshifter », puis « Bring The War Home », n’oubliant rien sur l’importance de la mélodie dans la musique, tout en jouant sur la violence extrême des morceaux, Heaven Shall Burn est le pilier sûre de la scène deathcore qu’on ne peut remettre en cause. Et ce qui brille plus est sans doute la performance de Marcus Bischoff, étant définitivement l’un des meilleurs frontman de sa génération. Aidant les membres du public à monter sur scène, effectuant une prestation vocale sans faute tout en faisant des clins d’œil à chaque personne du public : notre homme est en constant mouvement et est un spectacle à lui tout seul.

Ce qui ne veut pas dire que les autres musiciens sont inactifs. Rien n’enlève le charisme d’Alexander Dietz à la guitare ou la prestance sombre de Eric Bischoff. Évidemment, on ne peut pas passer à côté de titres comme « Black Tears » (à l’origine de Edge Of Sanity), « Hunters Will Be Hunted » ou « The Final March ». Pour terminer la soirée, on note un rappel sur deux chansons phare du groupe. Tout d’abord « Endzeit », où les âmes s’emporteront parmi le public car, déchaînant les passions, le titre provoque le plus grand mouvement de foule (si cela était encore possible !). Et on nous quitte avec leur célèbre reprise de Blind Guardian, « Valhalla », qui fera chanter la foule. D’ailleurs, on imagine bien ce que peut donner un morceau du genre devant un public allemand encore plus motivé. Bref, un set sans faute pour ce groupe qui recevra une sacrée ovation. Même si le public parisien n’aura pas eu de flammes volant au-dessus de sa tête.

Heaven Shall Burn

Setlist :

Downshifter
Bring The War Home
The Weapon They Fear
Land Of The Upright Ones
Black Tears (reprise de Edge Of Sanity)
Corium
The Final March
Passage Of The Crane
Profane Believers
Combat
Voice Of The Voiceless
Hunters Will Be Hunted
Endzeit
Valhalla (reprise de Blind Guardian)

Report et photos : Matthis Van Der Meulen



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