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HELLFEST 2009 : LES CARNETS DU DOC’



Festival : Hellfest 2009
Lieu : Clisson
Date : 19/21-06-2009
Public : 60 000 personnes sur 3 jours.

Le Hellfest commence pour Radio Metal, le mercredi 17 juin 2009, soit deux jours avant le début des hostilités. Comme vous le savez nos studios sont basés à Lyon et pour nous rendre au Hellfest nous traversons la France en train. Et ce, car nous sommes malins comme des singes, avec des billets pris très à l’avance pour payer moins cher. Votre serviteur étant aussi Oncle Picsou que Seb !


Notre ami Picsou.

Il est donc à peu près 18h quand nous nous donnons rendez-vous avec Fucktoy, Seb et moi-même au studio de Radio Metal. Notre train étant à 6h56 le lendemain matin au départ de Lyon Part-Dieu. Muni de sa tente en forme de cercle sur le dos, Seb fait peur. Conséquence : avec Fucktoy nous avons clairement l’impression de voyager avec un homme-carapace, une sorte de monstre vertébré venant d’une planète aussi éloignée que celle de Spaceman. Le Hellfest n’a pas encore démarré que nous éprouvons déjà les pemières sensations de la vie en commun !


Ceci n’est pas Spaceman…

Chargés comme des mulets, nous déambulons donc dans les rues de Lyon vers l’appartement de Fucktoy. Ce dernier permettant à Seb et moi-même de dormir chez lui de par la proximité de la gare. Alors plan à trois pour démarrer ?! Arf disons pas vraiment. Fucktoy étant pris ce mercredi soir, nous nous retrouvons seuls avec Seb…une situation que les hommes de la radio ont toujours souhaité éviter. J’ai donc peur, je le reconnais, mais heureusement je parviens à trouver le subterfurge ultime pour éviter tous débordements sexuels. Devant la (jolie) collection de dvd de l’ami Fucktoy, plusieurs films m’attirent l’?il. Notamment le très grand « In The Mood For Love ». Devant le peu d’entrain de notre Seb national, on se rabat en conséquence sur le film « La Tour Montparnasse » qui, certes, correspond mieux à notre niveau intellectuel.


Wouch !

Après la fin de ce supplice (qui ne vaut quand même pas l’affreux set de Manowar quelques jours plus tard) il est l’heure de dormir. Demain, nous nous levons tôt (5h30) pour rejoindre Fucktoy à la gare de la Part-Dieu. « On va quand même pas dormir dans le même lit, ça craint ! » me dit Seb. Et pourtant si… une nuit agitée se déroule mais rassurez-vous, elle fut courte mais intense. Jeudi 19 juin, 5H45. Nous émergeons avant d’arpenter les rues de Lyon avec tout notre attirail sur le dos. Une des nombreuses légendes de la radio nous apprend que c’est toujours Seb qui porte le plus de trucs lorsque l’on va au Hellfest. Fucktoy, qui était témoin de tout cela, reconnaîtra aisément la pure fiction de cette affirmation. Bien évidemment, et comme vous pouvez vous en douter, c’est votre serviteur qui porte le plus de choses avec sa force musculaire impresionnante. Passons. Avec notre bazar, on attire l’?il des passants qui, apparemment, ne sont pas habitués à voir des hommes crapauds comme nous. Seb passe même difficilement, avec sa carapace, l’étape des portes du métro mais nous parvenons tout de même à être sur place en temps et en heure. Quelques minutes plus tard Fucktoy arrive et on embarque tous pour Nantes. C’est parti.


Hellfest 2009 : on arrive !

A la suite d’un voyage sans histoire, nous arrivons à Nantes. C’est l’heure d’une pause bien méritée avant de reprendre le train en direction de Clisson. Le programme de la journée est assez chargé pour nous. Le fait d’être sur place la veille des concerts nous permet de mieux nous organiser et d’éviter la précipitation du vendredi matin. Lorsque nous arrivons (à pied car non, nous ne paierons pas les deux euros de camionnette !!!) sur le site du festival il est 13h45. Dans 15 minutes, le carré VIP doit normalement ouvrir pour que ne soyons à même de retirer nos pass.


Bordel mais c’est qui le mec au milieu en bas ?!

Au Hellfest 2009, les Radio Metal sont présents au nombre de six. Nous avons Fucktoy, Spaceman, Seb , Claude et moi-même pour la rédaction des reports. Alors qu’Olivier, qui bosse pour nous sur Paris, prend des photos avec Seb. Six, on s’en rend compte encore aujourd’hui, est un nombre conséquent mais un peu juste pour nous permettre de faire un travail optimal. L’échéance des trois jours de publication est extrêmement dure à maintenir et la possibilité du respect du délai repose aussi sur notre nombre. C’est aussi un choix de notre part d’attendre 3 jours pour publier le compte-rendu du Hellfest car nous ne souhaitons pas couvrir l’événement comme peut, par exemple, le faire le webzine VS. Avoir un fil conducteur chaque jour en mettant en avant ses impressions n’a, de mon point de vue, aucun intérêt journalistique. Et l’analyse d’un concert doit aussi être effectuée avec du recul. Bref, pour être intéressant, il faut un temps soit peu de recul et je souhaite conserver notre manière de fonctionner.


Dragonforce est un groupe à interdire : point.

14h15, l’organisation est un poil en retard mais nous finissons par retirer nos pass. Et là la terrible question se pose : « comment faire pour dormir plus tranquille que l’année dernière ?! ». Aucun camping VIP n’est prévu et nous faisons tout ce qu’il est en notre pouvoir pour passer la nuit un peu éloigné de la masse des festivaliers. Nous remercions au passage la gentillesse de collègues qui ont tenté de nous aider dans cette vaste opération ! Mais malheureusement, comme il fallait s’y attendre, nous devons rebrousser chemin et aller installer nos tentes avec toi, ami lecteur, qui devient un ennemi absolu la nuit !


Oui c’est de toi qu’on parle lecteur !

Je sais comment ces propos peuvent être perçus par certains d’entre vous. Vous vous dîtes peut-être que franchement on abuse, déjà qu’on a des pass et tout ça on se permet encore de râler sur des détails, que franchement on est des privilégiés, que le Hellfest c’est une fête avant tout etc. Je comprends, c’est vrai, que l’on puisse critiquer mes propos qui ont tendance à mettre un fossé entre le festivalier lambda et notre manière de fonctionner.

Mais tout ça vient simplement du fait que, pour moi et Radio Metal, un événement comme celui-ci n’est pas qu’un plaisir. Certes c’est un vrai privilège d’y assister mais on y est pour bosser (le délai toujours le délai !). Et je peux vous assurer que quand vous devez écrire des live reports sur place, voir un nombre de concerts énorme et qu’en plus vous dormez deux heures la nuit…c’est difficile de faire un travail de qualité. C’est pour ça que je milite auprès de l’organisation du Hellfest pour que nos conditions nocturnes (!) soient un peu mieux et que nous ne nous mélangions pas à la foule des festivaliers.


Claude devient méchant la nuit.

Revenons à nos moutons. Lorsque notre incapacité à dormir tranquille est définitivement admise, nous demandons à Seb de garder nos affaires. Les tentes ne sont pas encore installées et nous devons mettre en place nos deux banderoles. Spaceman, que nous avons retrouvé sur place, Fucktoy et moi partons donc à la recherche des meilleurs espaces. Après de longues, très longues minutes, d’atermoiements nous finissons par mettre notre première banderole à gauche de la deuxième scène. Elle sera donc particulièrement visible par les fans lorsque la foule sera compacte sur la première scène. Rock Hard mettant la sienne juste à côté de la nôtre. Sur l’emplacement de la deuxième, nous trouvons notre bonheur entre deux bâches du Mouv’. Mais l’on se rend compte, au final, qu’il y a mieux ailleurs…Et pendant ce temps là notre Seb attend, seul…le pauvre. On presse le pas et Spaceman a la très bonne idée de mettre notre deuxième banderole sur le pont qui relie le festival au camping. Une belle banderole Radio Metal en hauteur qui vous annonce le festival : la classe !


Ceci est une dominatrice.

Au bout de deux heures qui restent en travers de la gorge de Seb (c’est bien compréhensible car deux heures seul, à rien faire, c’est long !) nous gagnons l’espace camping. Claude n’étant pas encore là, Fucktoy et Seb installent leur tente. On laisse un espace pour la tente de Claude et quelques minutes plus tard notre homme nous rejoint. Tentes installées, certains vont faire les courses pendant que d’autres veillent aux affaires. Le temps passe, nos acolytes reviennent, et la soirée se termine tranquillement après un super show des Stoneburst, le groupe lyonnais qui monte dont fait partie Spaceman. Nous nous couchons vers 22h, demain une grosse journée nous attend. Claude et moi entendons de drôles de bruits dans la tente d’a côté mais comme on nous a dit de « surtout pas en parler », je me tais. J’ai juste entendu à un moment donné « putain Fucktoy ça me fait pas mal ». C’est tout ce que je dirai…


Les concerts démarrent et j’assiste à la bonne prestation des Gokan pendant que mes collègues savourent Orakle et les autres combos qui commencent tôt le matin. Les concerts du Hellfest débutent à 11h chaque jour et se termine à 2H du matin. Pour moi le rythme est trop soutenu (vous avez dit petite nature ?! Peut-être bien oui !) et je n’assisterai donc pas aux shows de Mötley Crüe et Marilyn Manson, les deux têtes d’affiche du vendredi et samedi. Trop fatigué. Trois jours de festival c’est plaisant (ces trois jours seront passés super vite) mais sur un plan personnel je suis bien content de le faire une seule fois par an. Ca me convient. Faire le boulot que l’on fait au Graspop, Metalcamp, Brutal Assault, Wacken etc. serait épuisant au possible ! En tout cas moi j’en serai pas capable mais le nombre des membres de notre équipe fait que, de toute façon, c’est l’objectif final. A savoir vous faire vivre les autres festivals européens comme on l’a fait pour le Hellfest 2009. Ce serait cool non ? Plus on avance et plus on ira dans ce sens en tout cas.


Le Hellfest, c’est bien.

Les concerts défilent et l’orga 2009 est aux petits oignons. Stratégiquement parlant le Hellfest a décidé d’élargir sa palette. Même si sur le volet musical l’orga a toujours prôné l’éclectisme, l’accent est également mis sur les « autres choses » pour lesquelles les gens viennent : l’extrem market, les strip tease des Fuel Girls etc. Je pense que tout cela est extrêmement bien pensé et permettra en plus au festival de maintenir un côté décalé et unique par rapport aux autres fest.


Du catch : Crusty aurait aimé !

Nous utilisons comme il se doit l’espace VIP. Ce dernier est un havre de paix ou nous pouvons prendre un verre assis et au calme, ce qui est un vrai privilège car les plages de repos sur un tel événement sont hyper réduites pour le festivalier lambda. L’herbe est verte, le bar est fourni, les tables nombreuses, un bus sous les arbres est accessible pour se connecter à Internet, on y croise aussi beaucoup d’artistes. Bref féliciations à l’orga de proposer un endroit aussi chaleureux et agréable. On peut également y avoir de bonnes infos. Les Mötley Crüe demandent par exemple que de nombreuses filles les accompagnent (…) avec pas mal de sucre (…) et, last but not least (tenez-vous bien c’est assez énorme) 75 serviettes ! 75 seviettes…quand même. Mais ça leur sert à quoi ?! Et vous savez que ce qui est hallucinant là-dedans, c’est que si l’orga apporte pas les 75 serviettes, les mecs pourraient prendre ça comme motif pour se barrer. Aalala…oui c’est aussi ça le monde de la musique.


La Police n’est pas loin !

Dans le bus on peut bosser plus ou moins tranquillement. En effet on peut entendre et voir nos collègues dirent des choses intelligentes, ou pas. C’est la loi du genre, il y a des imbéciles partout mais ce qui est pénible dans tout ça, ce sont ceux qui font les malins et que l’on repère à 110 mètres. Le pire étant vraiment le port des lunettes de soleil. Explication : je suis calé à une table, je bois de la bière, je porte des lunettes de soleil, je suis très heureux dans ma vie car je suis dans le carré VIP (ça rime en plus !) : tous les ingrédients sont en effet réunis pour que certains de nos collègues « journalistes » (terme entre guillemets pour eux comme pour nous, en réalité personne ne l’est vraiment même si nos démarches à tous s’en rapprochent) ne se sentent plus pissés… Etonnant et drôle. Alors interrogation personnelle : est-ce que quelque part on fait pas tout ça pour connaître ces moments-là aussi ? Je ne sais pas, disons que ça fait partie du truc. Mais ce qui est bien, je pense, c’est de prendre tout ça à la rigolade pour éviter de trop se prendre au sérieux. Comme le dirait Fucktoy : « nous sommes tous des merdes, alors bon… ».


God Seed : la classe avant tout.

Pour nous les concerts s’enchaînent (nan nous n’avons pas glander dans l’espace VIP toute la journée bande de petits enfoirés !) ainsi que certaines interviews. Là on a choisi de mettre l’accent sur les reports illustré pour cette édition 2009 parce que c’est ça qui intéresse le plus les gens sur le compte-rendu d’un festival. Les interviews, on a pas craché dessus mais disons que je m’étais entendu avec Roadrunner, par exemple, pour que, si on réalise des interviews, se soit du lourd. Donc on a fait Robb Flynn de Machine Head et avec Season Of Mist on a interviewé Brutal Truth. Deux interviews c’est pas énorme mais on a préféré mettre l’accent sur autre chose. En vous proposant un live report en trois jours, un tour report un peu décalé et des interviews : on met en avant un rendu de ce Hellfest 2009 assez diversifié. Et, vous nous connaissez, on est déjà en train de bosser sur les améliorations pour la prochaine édition !


Vue d’ensemble.

Ci-dessus vous avez une vue panoramique que l’on a d’ailleurs souvent utilisé pour assister aux concerts. Cette estrade surélevée se situe juste entre les deux scènes principales, au fond, et nous permet d’avoir un aperçu global de la prestation des groupes. Ce fut par exemple très impressionnant de voir sur écran géant le jeu de batterie de Mario (Gojira). Les yeux fermés, le garçon nous livrait une prestation qui prenait un caractère anthologique grâce à la proximité de la caméra. Agréable de voir que la technologie peut accentuer la communion entre un artiste et son public. Mais de manière inexplicable, les journalistes se verront interdire (avec gentillesse convenons-en immédiatement) par le service de sécurité l’accès à cette plate-forme. En fait cette dernière est, à la base, réservée pour les personnes handicapées. Et si les handicapés ne peuvent même pas voir les concerts à cet endroit, ça le fait pas du tout et c’est bien normal. Mais les gens sont-ils assez bêtes pour se poster devant un handicapé et par conséquent ne pas lui laisser la possibilité de voir le show ?! Eh bien apparemment oui. Résultat ça pénalise tout le monde. Ah…connerie humaine. J’espère que l’année prochaine, l’orga saura trouver un bon compromis.


Une grosse ambiance.

Egalement comment évoquer le Hellfest 2009 sans celui qui fait ce qu’il est : le public. L’ambiance était une fois de plus très bonne et c’est avec grand plaisir que nous avons assisté et/ou participé aux circle pit, stage diving et autres facéties des fans. Nous avons aussi croisé, au gré de nos pérégrinations de sacrés spécimens (voir photos) et des gens très sympas. Ca été aussi l’occasion d’échanger quelques mots avec des forumeurs et adhérents de Radio Metal. Notons par ailleurs que toute cette édition du Hellfest fut animée par les redoutables Pastors Of Muppets qui auront livré des shows magiques !


Le responsable : c’est lui !

Cette quatrième édition du Hellfest fut donc une vraie réussite…même avec le vol honteux d’une de nos deux banderoles ! Ben Barbaud peut donc logiquement être satisfait de cette cuvée 2009 qui a satisfait, comme l’année dernière, les festivaliers qui seront pour la très grande majorité présents l’année prochaine. 300 billets ont d’ailleurs été vendus pour 2010 durant les 3 jours de festival : pas mal ! Un nom est déjà annoncé : Immortal. Ca promet. Radio Metal y sera bien évidemment !


Hellfest 2010 : Radio Metal y sera !



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