C’est reparti ! Après une première journée avec son lot d’émotion, le deuxième jour de ce weekend en Enfer démarre. Et comme nous avons pu le faire hier et comme ces dernières années, ou comme nous l’avons fait récemment au Sonisphere, vous allez pouvoir suivre en direct cette seconde journée du Hellfest 2013 via ce fil rouge qui sera fréquemment mis à jour de l’ouverture des hostilités vers 10h30, jusqu’à la fin des derniers concerts vers 2h du matin !
Suivez-nous donc dès maintenant via nos trois plate-formes éditoriales – le site de Radio Metal, notre page Facebook et notre compte Twitter – pour tout savoir sur ce Hellfest 2013 et obtenir nos impressions à brûle-pourpoint. Nous vous conseillons donc de recharger cette page régulièrement car nos informations sont mises en ligne en temps réel. Par ailleurs, sachez que les live reports de ce fil rouge pourront être enrichis quelques jours après le festival et nous vous proposerons également, a posteriori de l’événement, des galeries photos entièrement consacrées aux prestations des artistes.
10h22 : Notre équipe arrive après un réveil difficile (mais par chance Spaceman a eu le temps de se brosser les cheveux et Claudia a pu se maquiller) sur le site du fest. Il pleuviote de temps en temps, le ciel est très couvert et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fait frisquet. Au niveau des scènes, on voit que sur la Mainstage 1, l’avant-scène pour le concert de Kiss de ce soir est encore en chantier alors que les autres vont bientôt démarrer leurs performances.
11h13 : Devant la Mainstage 2, la fosse se remplit déjà progressivement. Les yeux inquiets se tournent vers le ciel d’où tombe une pluie fine. Sur scène, arrive Skindred, un peu en retard (la faute aux tests du matos de Kiss sur la scène voisine, nous dit-on) sur un remix électro du thème de Star Wars et envoit d’entrée son ragga metal caractéristique. Toujours surprenant, Benji Webbe, avec son chant ragga, un casque sur la tête, a un charisme et une énergie énormes de bon matin, et a un don pour faire jumper son auditoire… Ça groove et le public oublie la météo (un léger vent chasse les précipitations) pour se concentrer sur son popotin : shake your booty ! Les spectateurs se montrent bondissants, tapent des mains sur de grosses rythmiques néo, alternances de notes aigues et de gros riffs. Avec « Kill The Power », issu de leur dernier album, le groupe jongle entre hip-hop et néo convivial et pêchu. Malgré une bonne réceptivité en face, Webbe se sent quand même obligé de titiller le public : « Je croyais que c’était un fest metal ici ! » La réponse est immédiate et l’ambiance relancée. Qu’importe les nombreux éléments dancehall, hip-hop, voire dubstep, le show reste bien metal ce qui ravit les premiers rangs. Le public est déjà en feu ici, une large part laisse tomber les pulls et les fait tourner au dessus des têtes. Et tout se termine sous des applaudissements nourris. Une belle ambiance et une belle entrée en matière.
11h26 : A la Temple Stage, cette deuxième journée s’ouvre avec une très bonne découverte : Hell Militia. Malgré quelques soucis techniques (le boitier sans fil du bassiste qui ne cesse de tomber, une cymbale qui se dévisse, une guitare dont le son se coupe…), le groupe, qui tourne déjà au whisky, offre un black metal de très bonne facture. Le final sera particulièrement tonitruant, avec la montée de trois autres chanteurs pour que la fête soit complète.
11h38 : Du côté de l’Altar, c’est T.A.N.K qui est chargé de réveiller une fosse encore endormie. Mais on peut compter sur le death moderne des Parisiens pour ça. Et malgré quelques problèmes de saturation au niveau de son, le combo français ne se laisse pas démonter et offre tout ce qu’il a dans les tripes. Le public adhère totalement à la musique, située quelque part entre power américain à la Machine Head et death mélodique à la Soilwork, même si la dominante est plus agressive que mélodique. Les grosses rythmiques power metal du dernier album ont la part belle dans la setlist, forcément relativement courte. A l’aise sur la scène, mature et affamé, le jeune groupe ne lâche rien et finit par remercier les spectateurs de partager leur rêve avec eux. A revoir !
De l’autre côté, sur la MS1, avec un ciel chargé, une fine pluie (mais pas assez pour transformer le sol en gadoue) et un vent de plus en plus fort, le lieu n’est pas spécialement à même d’accueillir le hard rock à papa d’Attentat Rock, la brouillasse clissonaise n’étant pas le meilleur accompagnement pour la musique pêchu du quintet français. Mais les gars ne se laissent pas démonter, sont tout sourire sur scène et s’amusent tout autant qu’ils maîtrisent leur set. Mais un peu de soleil ne serait clairement pas de trop. Un extrait de l’album Strike, un p’tit solo, encore un autre, et puis s’en va. Attentat Rock n’aura pas fait boom, la faute à une mèche mouillée.
12h13 : Instant Claudia (photographe) : « Je pense à créer un comité ‘Le legging léopard après 40 ans, ça suffit !' ».
12h16 : Malgré un son limpide et aux petits oignons, on frôle pas mal l’ennui avec The Secret. Installé à la Temple Stage, le groupe italien semble avoir bien du mal à se détacher des clichés du black moderne et manque cruellement de personnalité. Musique, attitude scénique, light show, ce concert semble très téléphoné, et ce malgré quelques meilleures cartouches sorties en fin de concert. Le public a beau être important et généreux, la sauce ne prend pas.
12h27 : Asking Alexandria débarque avec son deathcore et un gros son teinté d’électro face à un publc parsemé. Les Anglais ont beaucoup de jeunes fans qui garnissent les premiers rangs et connaissent les paroles des hits du groupe et crient avec eux. Par contre, le reste accroche moins. Avec des compos qui, dans le même titre vont d’un heavy mélodique à la Mötley à des rythmiques rapides sur fond de double pédale typique du deathcore, les p’tits gars de York sortent quelque peu du carcan deathcore. D’ailleurs, en termes d’attitude, le frontman Danny Worsnop au chant varié, plutôt bon techniquement, est à l’opposé d’un Oliver Sykes (Bring Me The Horizon) avec sa veste noir et ses cheveux longs, il a plus un look de dandy britannique. Le groupe aura provoqué le premier wall of death du jour mais, après avoir joué un nouveau titre issu de son dernier album, la foule semble plus frileuse. A moins que ce soit la pluie, de plus en plus intense, et un vent par rafale plutôt désagréable (qui brouille aussi le son), qui la paralysent. Quelques poings se lèvent tout de même en fin de show. Puis on se tourne vers Audrey Horne sur la MS1, pour essayer d’y capter un peu de chaleur.
Pendant ce temps, dans la Valley, Surtr propose un excellent doom qui ravit tous les fans de Candlemass, Black Sabbath ou encore Reverend Bizarre. Pas de backdrop, priorité à la musique. Le trio français joue devant une fosse peu remplie mais très cordiale. Seul petit souci technique au tableau : la guitare du chanteur qui connaît quelques saccades au niveau du son durant un morceau, mais pas de quoi gâcher la fête !
12h34 : Instant Claudia (photographe) : « Cette pluie de m*rde commence à sérieusement m’agacer. Soit elle s’arrête, soit je lui casse la gueule ! ».
12h50 : « We are Audrey Horne and we are the hottest band in the world ! » C’est l’heure du hard rock, un peu crossover, des Norvégiens qui semblent bien chauds, invoquant au passage l’esprit de Kiss avant même l’arrivée de la tête d’affiche de ce soir. Et donc, ça envoie du rock’n’roll plein d’énergie, du solo à tour de bras et des mélodies de qualité. De quoi faire (un peu) oublier le temps au public qui est séduit par cette formation qui prouve encore la richesse de la scène metal de leur pays d’origine. Le chanteur Toschie, vêtu d’un T-shirt Van Halen rouge et blanc et d’un jean slim, vient au contact des fans, les guitaristes prennent des poses de guitar-hero, le son et l’humeur sont bonnes en cette fin de matinée, et, bras en l’air, le public offre une ovation unanime au groupe qui lui aura rendu quelques degrés.
13h29 : Avec la pluie et le vent, les tentes sont prises d’assaut. Avec cette affluence exceptionnelle, c’est l’occasion pour certains groupes de faire des adeptes. Par exemple, sous l’Altar, Dead Congregation envoie tout ce qu’il a, à savoir une death metal très classique, pour ne pas dire générique. Une prestation à bloc à même de ravir les fans old-school.
13h45 : Quand il y a de l’envie, rien n’arrête le public du Hellfest. Même pour un groupe comme P.O.D. qui, a priori, avec son néo qui semble d’une autre génération en 2013, n’allait pas déchainer les foules. Pourtant, comme on l’a vu au Sonisphere, le néo, ça marche toujours. Du coup, grosse ambiance et circle-pit même sous une pluie battante, pour un très bon show, avec un Sonny, le chanteur, proche du public. Très proche même puisqu’on l’a vu descendre de scène, aidé le staff, aller dans les premiers rangs, récupérer un gamin en T-shirt Pantera, comme le ferait un agent de sécurité, et le prendre dans ses bras. Mignon. Bon esprit.
13h52 : Koldbrann envahit la Temple Stage, armé d’un black metal assez classique mais vraiment loin d’être désagréable. Certaines mélodies sortent bien du lot et suffisent à maintenir l’attention de la fosse. De plus, le groupe a une réelle présence et les musiciens savent occuper la scène.
14h16 : Krokus aime parler des femmes et de rock’n’roll. Autrement dit : Krokus fait du hard rock comme on l’aime et en concert, ça vous file la patate. C’est d’une absolue efficacité même si les Suisses n’obtiennent pas tout ce qu’ils veulent du public (pas facile de faire chanter des paroles à une foule qui ne les connaît pas), celui-ci reste tout de même nombreux et réceptif et prend plaisir à écouter ces titres hard, du genre qui met du baume au cœur.
Le groupe assure, le chanteur s’amuse avec les caméras, le batteur déploie un jeu précis et agréable à observer à la fois, à tel point que le temps passe à toute vitesse en laissant une empreinte dans les esprits de ceux qui ne connaîtraient pas si bien les productions hard rock helvètes.
Et pendant ce temps, sous l’Altar, ça sent le fauve dans un grondement permanent de basse.
14h27 : Dans la rubrique WTF, on retrouve The Casualities dans la Warzone, groupe de punk hardcore primaire et crasseux, barons du keupons new-yorkais des 90’s. Le combo yankee offre une reprise massacrée de « Run To The Hills » d’Iron Maiden, presque aussi immonde que les dents marrons et la perruque jaune du chanteur. Ce dernier propose par ailleurs de jouer « au poulet », une sorte de pogo où les « poulets » doivent monter sur les épaules des autres et ne pas tomber. Bref, la Warzone quoi…
15h08 : Après avoir vécu un set de Monstrosity relativement éprouvant sur l’Altar, principalement en raison du niveau des basses qui gâchaient pas mal la prestation, on part décompresser dans la Valley où, pour éviter la douche bretonne, nombreux sont les festivaliers à être allé se réfugier et se faire réchauffer par Uncle Acid and The Deadbeats. Le psychédélisme et les guitares hypnotiques du groupe envoient le public dans une véritable évasion musicale qui les emmène loin du déluge. Les compositions distillées par le combo américain nagent quelque part entre The Black Angels et 13th Floor Elevators, dans une ambiance enfumée où les riffs stoner à rallonge n’ont qu’une ambition : vous faire planer sévère ! Le public est désormais entrée dans une transe qui semble interminable… En effet, le set devient assez répétitif au niveau des ambiances et des riffs, et la nonchalance (d’autres parleraient de sobriété) des musiciens devient un peu pesante (ou envoûtante, selon d’autres sources). Certes c’est le style qui veut ça, mais l’on a connu des psychédélismes plus attrayants. Ceci dit, le public ne leur en tient pas rigueur et reste très chaleureux.
15h17 : La Temple Stage de son côté est également pleine à craquer pour accueillir Equilibrium. Le groupe reçoit une ovation très enthousiaste et semble vraiment heureux d’être sur scène. Armé d’un excellente setlist et de mélodies désormais cultes, le combo de black pagan fait chanter toute l’audience à gorge déployée et maintient admirablement le climax. Difficile de reprocher quoi que ce soit à ce concert, au passage très bien servi par le son et les lumières. Slam, pogos, le final est tout simplement épique.
15h29 : Un bon set de Coal Chamber, les bons riffs néo sont toujours là et font leur petit effet. Dez Fafara est toujours aussi jovial, tandis que les autres musiciens sont chacun dans leur trip, notamment le batteur Mike Cox à l’air fou qui fait plein de grimaces… un peu flippant. Le public bouge et ne se fait pas prier quand on lui demande un circle-pit ; ça fait oublier la pluie qui n’arrête pas.
Et est-ce que Claudia (photographe) a un avis sur la météo ? « Si la pluie ne s’arrête pas, je vais être toute mouillée… » Merci Claudia.
15h49 : Sur la Mainstage 1, 3 Doors Down apporte un gros rock, un brin stoner, relativement posé et qui peine malheureusement un peu à décoller. Le son est étouffé et la prestation manque de dynamisme. Ça traîne la patte, les guitares peinent à se faire entendre alors que le groupe possède quelques riffs bien sanguins. Pour bien aller avec ça, le groupe occupe timidement la scène et, naturellement, le public répond moins présent. Au-delà d’un aspect trop propret, le set a au moins le mérite d’être carré et la sauce prend quand même au fur et à mesure des titres. Mais on est loin de l’explosion vécue plus tôt sur les Mainstages. Il manque la folie nécessaire pour réveiller un public apathique, aux jambe alourdies à force de patauger dans la gadoue.
16h12 : Après quatre ans de séparation, The Old Dead Tree est de retour sur scène, plus précisément sur l’Altar. Inutile de dire que son public est particulièrement heureux de retrouver le combo parisien sur les planches. Premier constat : le volume du chant est très mal réglé, beaucoup trop fort, et ce dernier est par moment un peu faux. Néanmoins, les rythmiques death progressives breakées à contre-temps sont tout simplement parfaites et la fosse en redemande ! Les membres du groupe semblent très touchés par l’accueil des festivaliers, et invitent Franck Métayer, leur ancien batteur, à venir chanter sur un titre, même si la justesse n’est pas forcément au rendez-vous ! Le set est varié en influences et en émotions, capable de violences et mélodies, et la qualité des compositions prend le pas sur le chant, qui a du mal à prendre de l’assurance. L’exécution instrumentale, quant à elle, est remarquable. A voir la clameur qui se dégage du public, on se dit que l’œuvre touchante et mélancolique de TODT a encore vraiment sa place dans la scène française actuelle. Manuel Munoz, qui attise la sympathie de part son naturel et ses petits mots entre les chansons, remerciera avec sincérité l’audience d’accueillir ainsi des « retraités ».
16h47 : C’est peu dire que Parkway Drive était très attendu sur la MS2. Et il est donc accueilli comme il se doit : en sautant. Et alors que le soleil est de retour, le public ne va pas se priver de montrer son enthousiasme et se laisse donc mener au doigt et à l’œil par les directives du chanteur, le bouillonnant et terriblement charismatique Winston McCall. Le groupe fait aussi le spectacle, les musiciens, comme les spectateurs, ne se ménagent pas et bougent dans tous les sens. La foule s’en donne à cœur joie, ramenant la tradition du circle-pit devant cette scène.
Pas de demi-mesure. Chaque titre est un défouloir. Et chacun est reçu avec plaisir par une audience aux anges. Les riffs de Parkway Drive sont de véritables rouleaux compresseurs. Le combo offre une performance complète avec une réelle classe. Un groupe à conseiller, même aux non-initiés de la frange metalcore.
Dans le même temps, la Valley, encore pleine à craquer, reçoit Witchcraft. Les Suédois, qui ont failli ne pas venir au Hellfest pour des raisons de santé, sont bien présents, prêts à plonger toute la fosse dans les 70′s. Entre brûlots rock’n’roll et morceaux progressifs, le groupe assure tellement que la foule ne les quitte pas des yeux, peu importe le retour du beau temps dehors. Il faut dire que le combo, malgré ses nombreuses références aux années 70, ne manque pas de personnalité propre, entre un guitariste au look de Lenny Kravitz d’un coté et un chanteur à la gestuelle pour le moins étrange. Le grain des instruments transpire le vintage, les morceaux sont rallongés pour le live, la voix parfaitement placée, le set judicieusement choisi, c’est un sans faute ! Un vrai coup de cœur de la journée, et pas que pour nous !
17h12 : A cette heure-ci, Down monte sur scène pour la première fois du weekend et Phil « Fucking » Anselmo arbore un T-shirt Deathspell Omega (« le meilleur groupe du monde », dixit notre collègue Chloé), honorant ainsi la scène extrême française.
En parlant d’extrême, un peu plus tôt Kampfar nous a livré un show aux antipodes de celui de 2010. Alors que la dernière fois l’ambiance pagan développée avait apporté nuages et brume sur le Hellfest, le programme de cette année sonne résolument plus black metal… Et ramène le chaud astre du jour sur un site arrosé depuis les premières lueurs de l’aube. Les amateurs de postulats mathématiques en déduiront que la qualité du temps est inversement proportionnelle à la noirceur des ambiances développées par les groupes dans le Temple. Vivement Marduk et Dark Funeral…
Musicalement, le son est froid et malsain, la voix, juste et en avant, laisse les atmosphères glaciales prendre de l’envergure – malgré le retour inopiné de Phoebus. En proposant un spectacle bien black, Kampfar fait carton plein. Les structures des morceaux héritées du pagan sont variées, empêchant toute monotonie. Pris comme un concert de pagan, celui-ci pourrait décevoir par l’absence d’instrumentations traditionnelles ou d’ambiances folkloriques qui, à l’instar de Primordial, peuvent se développer sans surcouche instrumentale. Pris comme un show de black, il n’y a plus rien à redire. De plus, le groupe annonce que ce show est le seul qu’ils jouent cette année car ils se sentent les bienvenus en France, contrairement à l’Allemagne où la seul évocation du groupe semble provoquer le rejet. Il n’y a donc rien à leur reprocher.
18h41 : Down sera toujours Down. Et Anselmo sera toujours Anselmo : bavard, il rend hommage aux disparus : Dimebag, comme toujours, mais aussi Jeff Hanneman (Slayer) ou encore au membre de la famille du chanteur de Clutch qui est décédé, cause de l’annulation du groupe ce weekend (Down fera donc un show de reprises d’une heure en remplacement demain, dimanche, dans la Valley). Un chanteur aussi allumé qui n’a toujours pas compris qu’à force de se taper la tête avec un micro, à la fin, ça saigne. Phil Anselmo : catcheur du metal !
Quant au groupe lui-même, il est toujours aussi fédérateur, mais comme souvent avec celui-ci, le son n’est pas toujours optimal. Mais Down est un groupe généreux et propose un final de fou avec des invités sur scène et pas des moindres : Jason Newsted à la basse et Matt Pike (Sleep) à la guitare. Tout ce qu’il faut pour les amateurs de gros sons. Et comme pour se dire au revoir, ou donner un aperçu de ce qu’il prépare pour demain, il fait chanter la fin de « Stairway To Heaven » au public avant de partir.
18h56 : Karma To Burn investit la Valley, bien décidé à plonger la fosse dans un bain instrumental massif et hypnotique. Le public est conquis immédiatement, nul besoin d’un chant pour asseoir son efficacité stoner. On reconnait les connaisseurs, réactifs aux moindres breaks et se laissant aller à de nombreux slams. En dépit de l’absence de leur bassiste, le duo occupe bien la scène et le son reste monstrueux, notamment grâce à la grosse caisse, particulièrement percutante. Une performance, une vraie.
Rotting Christ de son côté, a bien l’intention de mettre en vrac la Temple Stage. Doté d’un charisme notoire, d’un son royal et d’une setlist composée en grande partie de tubes, le combo de black provoque de nombreux pogos et met littéralement la fosse en transe. Ce qui file une de ces bananes à Sakis ! On le comprend lorsqu’il nous disait traverser la meilleur période en terme de prestation scénique. Dur de se remettre les yeux en face des trous après tout ça…
19h37 : Après Sinister et son « riff, blast, groin, riff, blast, gruik », c’est au tour d’Amorphis de monter sur l’Altar et, paradoxalement, leur son semble bien faiblard alors qu’ils sont tout de même cinq… Les titres death mélodique pleins de subtilités s’enchaînent tout de même (tous ou presque basés sur des contes finnois) et comblent les fans. Plus mélodique et moins festif qu’un Finntroll, les Finlandais assument totalement leur côté parfois kitsch et font très bien monter la mayonnaise.
20h00 : En conférence de presse, encouragé par le chargé de promo du festival Olivier Garnier, Korn vient de dévoiler en exclusivité et pour la toute première pour le Hellfest deux titres de son prochain album qui sortira dans quelques mois. Ces deux chansons sont intitulées « Pray For Me » et « Mass Hysteria ». A en juger par les extraits qu’on a pu entendre, niveau son, on se retrouve avec un mélange de ce qu’est Korn aujourd’hui : un groupe plein d’énergie maniant des influences différentes.
20h02 : L’ex-bande d’Udo Dirkschneider se porte très bien pour ceux qui en douteraient. Le combo heavy allemand affiche une grande forme. Les riffs acérés du groupe trouvent public à son pied, et à ses pieds. En effet, nombreux sont ceux qui se sont donnés rendez-vous devant la Mainstage 1 pour ce concert d’Accept. L’audience est tout sourire tout comme le groupe. Le batteur Stefan Schwarzmann affiche une banane et un visage radieux, tout comme le leader Wolf Hoffmann qui ne ménage pas son plaisir, alors que le chanteur Mark Tornillo harangue la foule, laissant transparaître sa casquette de vétéran du style, le tout dans un show très pro, où tout est fait avec un certain doigté, qui démontre les raisons de leur longévité.
Même si le spectacle reste en soi très sobre, la performance est bel et bien au rendez-vous : les titres débaroulent sans relâche rendant le concert expéditif, très direct et donc très intenses. Accept bénéficie déjà d’une fan-base solide et d’une certaine réputation, cependant la bande compte bien piéger de nouveaux auditeurs dans ses filets. Les Teutons démontrent une réelle fraîcheur malgré l’âge avançant tandis que spectateurs de tous ages s’amusent, dansent et chantent avec le groupe.
Et puis « Metal Heart », quoi ! Et puis, bim ! « Balls To The Wall » vers la fin quand on ne l’attendait presque plus ! Pour bien rappeler les classiques que ce groupe a offert au metal. Et… et… Phil Anselmo qui débarque pour le final pour chanter « Fast As A Shark » avec Accept. Ce mec est partout !
20h19 : Ambiance morbide et sectaire sous la Temple. Les Autrichiens de Belphegor prennent place et mitraillent la fosse de leur black corrosif. La double pédale officie sans remords, se retirant à de rares occasions pour laisser la place à de lents breaks. Prévisible et répétitive, la musique du groupe reste néanmoins efficace en diable et démonte les nuques et les esprits. Malsains, les morceaux repoussent autant qu’ils captivent. Belphegor hurle, riff, et blast, basta. Un pur rendez de blackeux.
Et pendant ce temps, dans l’espace VIP, on voit déambuler Oscar Dronjak, guitariste d’Hammerfall.
20h43 : Étrangement, c’est dans la Warzone qu’on trouve au moins deux choses. La première : de l’herbe. Non, pas celle-là. S’il reste encore un carré de pelouse pour se poser, c’est ici, dans cette zone qu’on croirait dévastée par les pogos. La deuxième du calme : entre deux concerts, en cas d’un petit besoin de s’isoler, c’est encore là qu’il y a le moins d’agitation et de bruit. Le calme avant la tempête, car on attend Converge.
Côté Valley, c’est évidemment une autre ambiance puisque le gros rock qui tache de Red Fang a mis sa claque à un public venu en très grand nombre. Grâce à un son d’une limpidité extrême mais surtout aux musiciens qui jouent… mais qui jouent ! La claque, quoi ! Vous n’aviez qu’à être là pour comprendre.
21h22 : Papa Roach, c’est une grosse production sur scène. Un son exemplaire allié à un groupe dynamique qui semble sponsorisé par une certaine marque de boisson énergétique (si vous cherchez la marque, cherchez du côté des canettes qu’ils ont distribué au public). Jacoby Shaddix, le chanteur, a démarré le set comme un dément, presque désarticulé, se sert d’une estrade pour se rendre plus visible pour le public ou alors offre son corps à la foule.
Cette année marque les vingt ans du groupe et, niveau setlist, on a donc eu droit à un cours d’histoire, avec une première partie privilégiant la première époque du groupe, puis des morceaux plus récent arrivant bien plus tard, auxquels s’ajoute un hommage aux Ramones (comme Agnostic Front hier) avec une reprise du « Blitzkrieg Bop ». Un très bon concert, plein d’énergie mais plus labellisée rock US que metal ou punk.
21h39 : Nos collègues dans la Warzone voit encore de drôle de choses comme un gars courir après un autre avec un bâton auquel est accroché du rubalise, au bout duquel est attaché… une cuisse de poulet ! Ou encore un homme avec une canne à pêche et au bout… un vrai poisson. Et un mec nous a laissé ses frites parce qu’il n’avait plus faim. Ce peuple est étrange mais généreux.
Et sur scène… Désarticulés et possédés sont les membres de Converge. Le concert est parti sur les chapeaux de roue, comme toujours avec les parrains du core technique. En tant que darons du style, le groupe montre la voie à suivre : celle de l’anarchie. Malheureusement, le son est tellement fort qu’il brise les tympans, notamment dans les aigus. Dans la fosse comme à l’arrière de la Warzone, le chaos règne, certains font même un foot avec un pichet de bière vide… Jacob Bannon, le leader du groupe, est un personnage charismatique à la hargne communicative. Le bassiste Nate Newton que l’on avait vu l’année dernière en tant que leader de Doomriders, montre ici son visage le plus démentiel, les yeux parfois presque révulsés. Devant un public plus que réceptif, le combo envoie la sauce du premier au dernier titre. Un concert pour réchauffer les corps, et briser les os.
21h44 : C’est sombre, c’est lourd, c’est classieux, oui, My Dying Bride arrive sur l’Altar. Les monuments du death doom britannique, accompagnés de violons, jouent parfaitement, endimanchés dans leurs jolies chemises blanches. Le voix d’Aaron Stainthorpe est toujours aussi inquiétante, théâtrale, malsaine, les guitares sont très profondes, le progressif s’impose et s’étale. Puissant.
22h23 : ZZ Top n’est pas encore sur scène que les drapeaux sudistes flottent déjà dans le public. Sur une intro drum n’ bass, le groupe apparaît avec le soleil (peu de temps avant que celui-ci aille se coucher). Les musiciens sont magnifiques dans leurs santiags et leurs vestes brillantes sur lesquelles sont brodées des roses rouges et jaunes. En fond, un backdrop écran de cinéma montrant un film d’intro reprenant une plastique grindhouse et où plus tard seront projetées des vidéos toutes cohérentes entre elles, de chanson en chanson, mixant majoritairement images d’archives du groupes, babes et vieilles cylindrées…
Musicalement on a droit à ce que ZZ top sait faire de mieux : un blues rock sudiste mâtiné de hard et une setlist naturellement axée sur ses plus grands succès. De « Gimme All Your Lovin' » à « Chartreuse » (issu de leur dernier album) et l’inévitable « La Grange », en passant par un hommage tout en finesse et en groove à Jimi Hendrix via une reprise de « Foxy Lady »
Dans sa scénographie, les deux barbus (et Beard) n’ont pas peur des clichés ou du kitsch : Billy Gibbons se fait allumer un cigare par un roadie, leurs tenues sont tout sauf passe-partout et que dire de cet ensemble basse et guitare en moumoute blanche de mammouth qu’ils n’ont aucun mal à assumer.
Le son est à la fois clair et gras à la fois, tout en rondeur et très audible. La presta ultra carrée et rodée qui, malgré un manque apparent de spontanéité, fut excellente à entendre et à regarder. L’heure de concert s’est écoulée en quelques minutes à peine. Un parfait show intergénérationnel où tout le monde prend du plaisir, même les plus jeunes, comme cet enfant de 6 ou 7 ans sur les épaules de son père en train de headbanguer ; c’est prometteur pour l’avenir.
22h55 : Venu défendre son dernier opus Blodsvept, Finntroll débarque à la Temple Stage. A l’instar des anciens morceaux du groupe, le potentiel dansant de ces nouveaux titres est plutôt élevé. Ça danse, ça frappe dans les mains, ça bouge dans tous les sens, malgré le son plutôt moyen, les trolls sont de sortie !
23h07 : Changement complet d’ambiance avec l’arrivée de Bullet For My Valentine qui coïncide avec l’afflux d’un public en moyenne beaucoup plus jeune vers la Mainstage 2. Modestes, les Gallois entrent sur le fameux « O Fortuna » de Carmina Burana, et devant la scène, la foule est à bloc.
Incontestablement, BFMV a une cote de popularité qui n’est pas des moindres, pour preuve cet immense auditoire étalé à leur pied qui obéit instantanément aux directives de Matt Tuck, le frontman. Le groupe est là pour imposer sa loi et le chanteur a la baguette pour diriger un circle-pit conséquent. Cependant, il manque une certaine sincérité dans ce qu’ils font : les prises de paroles sont archi-classiques et les musiciens, bien que concentrés sur leur set, restent en mode automatique, et le show manque d’accroche.
Mais voilà un souci dont se moque les fans, les vrais. Car une partie de l’audience et subjuguée par le show. Et il serait difficile d’y trouver à redire tant le combo sur les planches maîtrise son sujet. C’est carré, propre, le son est plus que correct (même si on a entendu mieux sur cette scène). Fort de sa dernière galette, le groupe a vraisemblablement réussi à renouer avec une bonne partie de de ses fans tant ceux-ci réagissent positivement aux morceaux extraits de cet album, âprement défendu ce soir. Le lightshow est sublime et rehausse une musique et un ensemble très linéaire et quelque peu longuet.
Mais une fois encore, au vu des nombreuses réactions enthousiastes, surtout auprès du jeune public, il est indéniable que Bullet n’a pas besoin de se remettre en question ; son metal moderne faisant d’ailleurs mouche sur quelques riffs bien sentis quoique ne permettant pas de fédérer une foule divisée entre adorateurs et les autres, très clairement repoussés.
00h03 : C’est avec le morceau « Prophet », issu de son dernier album, que Candlemass ouvre son concert. Le son est tellement lourd et profond qu’on pourrait croire qu’une cathédrale s’effondre sur l’Altar. Le rythme est solennel, quasi religieux, et l’intensité est préférée à la précision. C’est Mats Levén qui tient le micro ce soir, après la mise à la porte du pourtant excellent Robert Lowe (Solitude Aeturnus) qui nous avait fait frémir en 2010. Mais Levén fait en quelques sortes parti de la famille (il a participé avec le bassiste leader Leif Edling à Abrstrakt Algebra après le premier split de Candlemass et officie dans Krux, toujours avec Edling) et reste un chanteur époustouflant. Les riffs sont gras à l’excès, faisant monter la pression sans relâche vers l’extase, soutenues par des lignes de basse vrombissantes. Le groupe se permet même un rappel et fait durer le plaisir, chose rare en festival. Une performance pachydermique !
00h10 : Impossible de rentrer dans la Warzone, archi-remplie par la présence de NOFX ! Fat Mike et ses acolytes y révisent leurs grands classiques, comme « Murder The Government », et échauffent les lions de la fosse. Entre un coup de trompette et une blague sur les pets, le combo semble toujours aussi juvénile et enthousiaste, et n’hésite pas à reprendre « Et Maintenant » de Gilbert Becaud pour son public franchouillard. Fat Mike félicite également le Hellfest pour sa programmation, notamment pour The Casualities et Bad Religion. Le son est très propre, ce qui n’est pas une évidence pour le groupe, et la mise en place très carrée. Une baffe de plus dans la Warzone.
00h17 : C’est peu dire que le concert de Kiss attire du monde. Par exemple, les membres de BlackRain, déjà croisés plus tôt au carré VIP. Et plus précisément Math et Frank, en admiration. Ils nous font remarqué que même si c’est un show démesuré et bourré d’artifices, c’est bien eux qui jouent et chantent. Pas de playback, les mauvaise langues.
01h07 : Qu’importe que Kiss fasse sensation sur la Main Stage 1, Immortal remplit complètement le Temple et joue devant une foule impressionnante. Le trio norvégien est déchaîné, Abbath et Appolyon headbanguent de manière totalement synchronisée. Le son est un peu brouillon, une guitare légèrement en retrait, mais le public tire les musiciens vers le haut en s’époumonant à qui mieux mieux. A partir de « Norden On Fire », le son semble s’équilibrer, la froide mélodie du titre se propage sous la tente, une bonne occasion pour commencer à slammer. Alors que le combo commence à piocher dans l’album Sons Of The Northen Darkness, certains fans s’amusent à imiter le frontman, particulièrement expressif et comique ce soir. La pyrotechnie est bien sûr de sortie et théâtralise encore un peu plus le show d’Immortal, qui met sens dessus dessous l’audience avec « Battle In The North ». Le groupe arpente la scène, menaçant, Abbath vomit ses flammes, le rituel n’est pas loin… « One By One » termine le concert, archi-rodé et toujours aussi efficace.
01h27 : Dans la Valley, Cult Of Luna s’installe, faisant résonner l’intro indus de Vertikal dans la nuit clissonaise… Le mur de son s’impose, crachant tout ses décibels, hypnotisant la fosse, bercée tantôt par des sons électro, tantôt par de puissant riffs. Une seul batterie au lieu de deux pour ce soir, probablement la configuration de festival, inutile de dire qu’elle suffit à faire le job, et à le faire bien. La setlist, particulièrement longue, oscille entre toutes les périodes du combo, et semble tout à fait convenir au public. Même en live, les nombreux arrangements et subtilités ressortent à l’identique, propres et distincts. L’ambiance sombre et pesante fait vibrer d’émotions toute la Valley, aidée par les jeux de lumière elle tente de nous emmener dans des contrées froides et étranges. Avec Cult Of Luna, le frisson naît, brûle, et demeure.
01h30 : Les stands de nourriture sont obligés de fermer. Une vendeuse, à son stand, nous explique qu’on ne les laisse même pas servir les sandwiches qu’ils venaient de préparer pour les clients. On bâche sans chercher à savoir… L’idée : forcer les gens à ne pas s’attarder sur le site une fois les shows terminés à 2h.
01h55 : Korn est un groupe qui a la classe. Et un show de Korn l’a tout autant. Un show qui accapare l’oeil. Ecrans et lumières bleues et vertes rendent le concert captivant. Et pour ne rien gâcher, la bande à Davis est en grande forme. Le chanteur, tout en délivrant une très bonne prestation vocale, se déchaîne comme un beau diable. Et le public suit. La foule compacte bouge comme un seul homme. La fraîche nuit ne parvient pas à toucher cet amas humain qui ne cesse de s’agiter.
Côté son, le combo a sorti l’artillerie lourde. Les baffles déchargent un son puissant sans qu’il y ait à se plaindre de sa qualité. La setlist apporte son lot de hits, anciens comme plus récents. De quoi combler fans et amateurs. Le retour de Head offre aux fans plus d’espoir d’un nouvel album « classique » de Korn. Et déjà, sur scène, l’alchimie semble totale. Comme au Sonisphere, il y a deux semaines, Korn décharge un set de haute volée et l’entrée sur « Blind » fait toujours son effet. Chaque membre attire les regards, notamment Ray Luzier, batteur au jeu très visuel et soigné, dans un concert qui clôture à merveille cette deuxième journée. Au moins pour les Mainstages.
02h05 : C’est vraiment une plaie d’entrer dans la Warzone quand jouent des groupes d’envergure comme NOFX et Bad Religion. Le goulot d’étranglement dans les deux sens crée un embouteillage monstre et la position de la scène à 180° derrière l’entrée empêche de la voir sans entrer sur le site. La logistique n’est donc toujours pas optimale de ce côté-là.
Concernant le show en lui-même, ça démarre en demi-teinte : les guitares manquent cruellement de puissance, la voix du chanteur, très douce et lisse, limite encore l’impact. Et pour ne rien arranger, l’utilisation quasi systématique des lumières roses est peu adaptée au groupe.
Ceci étant dit, le concert demeure solide. Les compos du groupe sont taillées pour le live. L’énergie déployée par les musiciens et les mélodies emportent rapidement l’adhésion du public. Le combo nous gratifie d’une nouveauté : « True North », qui fait un malheur grâce à de belles accélérations punk, d’une mélodie simple et d’un « refrain chœur ». Il est bien heureux de constater que le groupe a toujours son talent pour écrire de belles mélodies punk-rock.
Un concert fédérateur, qui aurait pu être gigantesque si de menus défauts n’étaient venus gâcher l’ambiance, dans une Warzone bondée malgré l’heure tardive.
Du côté de l’Altar/Temple, c’est toujours un plaisir de profiter d’un son impeccable et de lumières magnifiques (trait commun à tous les concerts de qui y ont eu lieu) quant il s’agît d’apprécier la prestation d’un des Seigneurs du death : Morbid Angel. Le groupe représente certainement la quintessence du genre en termes de prestance et de charisme, qualités principalement incarnées par un David Vincent impressionnant.
02h39 : Vous pensiez qu’on avait oublié de vous raconter le concert de Kiss ? Qu’alliez-vous imaginer ? Mais aussi comment imaginez-vous un concert de Kiss ? Comme un gros show à l’américaine, grandiloquent, avec des lumières magnifiques, des explosions, une setlist best-of ? Gene Simmons vomissant du sang sur « God Of Thunder » ? Eh bien… vous avez parfaitement raison ! Car un spectacle de Kiss reste un spectacle de Kiss et ceux qui les ont vu il y a trois ans au même endroit savent de quoi on parle, car c’était à peu de choses près le même show, à quelques différences près dans l’entrée, la setlist, quelques échanges avec le public… Et même le groupe s’en souvient : « On était déjà au hellfest il y a trois ans, alors on se sent un peu en famille, et quand je suis en famille, je veux être avec vous là-bas. » Et le coup de la tyrolienne, comme la dernière fois, avec à peine plus de variations dans le topo préliminaire.
Alors oui, Kiss est un groupe de poseurs, limite prétentieux, quasi indigeste dans ses effets (il y a une limite fine entre beaucoup d’explosions et trop d’explosions), mais on en a pour son argent. On en aurait moins, on se sentirait sans doute roulé. Alors le public en profite, des premiers titres « Psycho Circus », « Shout It Out Loud », etc. au dernier (« Rock And Roll All Nite » et sa pluie de confettis) et encore jusqu’aux rappels avec « Detroit Rock City » et « Black Diamond » où, pour le grand final, les membres s’élèvent au-dessus du public, montés sur des bras mécaniques. Kiss a, par conséquent, provoqué une encore plus grande effervescence qu’il y a trois ans, sans doute précédé par la bonne réputation de son concert de 2010 mais aussi parce qu’on n’a pas des concerts comme celui-là tous les jours.
A voir également :
Galerie photo Def Leppard au Hellfest 2013.
Galerie photo Whitesnake au Hellfest 2013.
Galerie photo Kiss au Hellfest 2013.
Galerie photo ZZ Top au Hellfest 2013.
Galerie photos Ambiance et festivaliers au Hellfest 2013.
Galerie photo de la journée du Vendredi.
Galerie photo de la journée du Samedi.
Galerie photo de la journée du Dimanche.
Fil rouge détaillé de la journée du Vendredi.
Fil rouge détaillé de la journée du Dimanche.
Bilan du Hellfest 2013.
Cult of Luna ! Mon meilleur concert du fest. Le son était déjà génial en général sous la Valley mais pour Cult of Luna c’était encore mieux que ça. Les lights était juste parfaite pour rentrer dans l’ambiance. Une véritable baffe. Witchcraft était génial aussi avec son chanteur à la gestuelle franchement pas commun et son batteur que se fume un petit joint en plein set … bref dans la valley on est pépère.
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Pour Bad Religion, le son était nickel personnellement, étant en face de la scène, les guitares ressortaient très bien ! L’énergie du batteur ma vraiment bluffé aussi ! Super Live Report en tous cas !
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Non, Kiss n’a pas joué « I stole your love ». Les premières chansons étaient « Psycho circus », « Shout it out loud », « Let me go rock’n roll » et « I love it loud ».
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Sympa comme idée de live report…en direct !
Par contre, ce n’est pas parce que Papa Roach lance un de ses morceaux en criant « Hey Ho, Let’s Go ! » que ça en devient une reprise des Ramones hein…
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L’information s’est un peu perdu dans les méandres de la prise de note en direct. Il était question d’hommage et non de reprise dans le texte original (car on ne peut pas nier le clin d’oeil 😉 ).
Vous ne parlez du concert de BAD RELIGION ???
Sinon, vous auriez du évoquer les dédicaces de Fat Mike (NOFX) à KISS LOOL ! Je suis certain de Gene $immon$ a du apprécier 😛
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Apollyon bien sûr, pas Demonaz.
Un peu de fatigue d’un des rédacteurs j’imagine, ils vont rectifier ça très vite 😉
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Demonaz ? de quoi ? il est de retour ou j’ai loupé quelque chose ?
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