L’Enfer ouvre ses portes. Ce weekend, près de 100 000 fans de metal de tous horizons sont attendus dans les flammes du Hellfest. Et notre équipe au milieu. Ainsi comme nous avons pu le faire ces dernières années, et comme nous l’avons fait récemment au Sonisphere, vous allez pouvoir le suivre en direct via ce fil rouge qui sera fréquemment mis à jour de l’ouverture des hostilités vers 10h30, jusqu’à la fin des derniers concerts vers 2h du matin !
Suivez-nous donc dès maintenant via nos trois plate-formes éditoriales – le site de Radio Metal, notre page Facebook et notre compte Twitter – pour tout savoir sur ce Hellfest 2013 et obtenir nos impressions à brûle-pourpoint. Nous vous conseillons donc de recharger cette page régulièrement car nos informations sont mises en ligne en temps réel. Par ailleurs, sachez que les live reports de ce fil rouge pourront être enrichis quelques jours après le festival et nous vous proposerons également, a posteriori de l’événement, des galeries photos entièrement consacrées aux prestations des artistes.
9h50 : Alors que les concerts n’ont pas encore commencé, on apprend en se levant que, en raison d’une urgence familiale imprévue (selon certaines sources : un décès dans la famille du chanteur), Clutch a dû annuler toutes ses dates du 20 juin au 2 juillet, ce qui inclue donc leur performance au Hellfest le 23 juin.
10h17 : Voilà un quart d’heure que le public franchit les portes de l’Enfer sous un ciel gris et parmi quelques petites gouttes de pluie. Rien qui puisse empêcher la fête d’avoir bien lieu.
10h23 : On attend 7 Weeks sous la tente de la Valley et les premiers spectateurs n’ont déjà plus d’oreilles suite à un mauvais branchement qui a fait cracher les enceintes. Le réveil est douloureux.
11h06 : On en voit (et sent) des choses déjà de bon matin ! Le premier titre de 7 Weeks était à peine terminé qu’un parfum chanvré venait déjà nous chatouiller les cellules olfactives (bienvenue dans la Valley). Notre photographe Claudia sortait son regard analytique sur les tenues de certaines festivalières (« T’as déjà essayé de porter une robe à paillettes dans un pogo ? Je te mets au défi ! ») sous le Temple. On repère les coins à boue en allant vers la Warzone, au cas où on aurait envie de descendre une bière en regardant un combat de catch dans la boue. Et on aperçoit notre premier circle-pit à 10h35 grâce à Cendrillon et deux extraterrestres de « La Soupe au Chou » devant le show de Dr Living Dead sur la Main Stage 1.
Concernant les concerts, ces derniers viennent de déballer leur son à la Suicidal face à un public qui montre déjà du répondant. Le combo est énergique, porte masque en forme de crâne et bandanas « California style ». Malgré quelques problèmes techniques en fin de set, le ressenti global est bon. Le Hellfest commence bien de ce côté là !
Idem sous la Valley où 7 weeks a offert d’emblée un set de grande classe. Littéralement captivant, le groupe se tient devant une foule silencieuse et attentive, hypnotisée par la musique et le sublime light show. « Let Me Drown » issu de Carnivora se montre définitivement envoûtant. Le quatuor clôture son concert par l’excellent morceau « Four Again », tiré de son album concept Dead Of Night. Dans la fosse, les têtes se balancent, bercées par le groove pêchu de la formation limougeaude, les mains claquent en rythme… Une fois de plus, 7 Weeks démontre son savoir-faire et délivre une prestation aussi fascinante que carrée.
11h20 : Tout de noir vêtu, The Great Old Ones a ouvert la matinée de la Temple Stage. Benjamin Guerry et Jeff Grimal, les deux chanteurs, chacun situé à une extrémité de la scène, se répondent sur une musique tantôt purement black, tantôt composée de longues plages instrumentales atmosphériques. Le set est de qualité et bien mis en valeur par des stroboscopes très présents. Les morceaux, servis par une double pédale tonitruante, prennent clairement aux tripes. Le quintet bordelais manie à merveille l’art de faire parler les ténèbres, et le public y est très réceptif. Les applaudissement sont nombreux et mérités.
11h30 : Pendant ce temps, au Carré VIP, les premiers exténués de la journée se languissent sur les hamacs. Il faut dire qu’après une heure de fest, on comprend que le corps ait besoin de repos…
11h41 : Côté Warzone, c’est la guerre (évidemment) ! D’abord pour s’y rendre car la scène est désormais complètement isolée pour une scène ouverte à part, ce qui promet encore plus un microcosme à part que l’an dernier. Côté show, la charge est sonnée par Vera Cruz qui, alors que le soleil pointe le bout de son nez débarque armé de son hardcore pur jus et sans concession. Si le public, déjà les pieds dans la boue, semble apprécier la performance des coreux parisiens qui débordent d’énergie, les basses trop présentes empêchent de rendre vraiment justice aux riffs du groupe. Malgré ce début de concert un peu compliqué, les Frenchies trouvent leur rythme petit à petit avec une fosse qui commence à se réveiller. Slams et pogos font leur apparition, le chanteur réclame même « un putain de circle pit », la foule répond présent. Comme le chanteur n’était pas satisfait de la ronde, il interrompt le dernier titre du groupe et le concert se terminera par un beau wall of death, aussi tonique que logique. Oui, la Warzone va briser des corps.
12h03 : Il est midi et Alastor commence à lorgner vers les stands de nourriture… Mais si on veut faire du gras, il faut d’abord aller vers l’Altar où le grindcore plutôt primaire de Captain Cleanoff ouvre le bal. Où s’arrête la musique, où commence le bruit ? Probablement du côté de ces Australiens avec leurs trente minutes ininterrompues de blast-blast-cri-cri-blast-blast. Et pourtant l’atmosphère barrée et un son potable en font un bon concert. Le chanteur descend de scène pour aller au contact du public, grimpe sur les barricades pour haranguer la foule et, sous la dure loi de la gravité, chute salement lors de sa descente. Aucune peur, aucun mal, le frontman aura tout de même réussi à faire rire l’assemblée. Un peu plus tard, un jeune trublion s’échappe de la fosse, s’incruste sur scène comme un guignol, puis retourne parmi les siens, poursuivi par une sécu à la traine. Pas de doute, ce vendredi matin à l’Altar commence de manière très sympathique avec cette bonne surprise.
12h22 : On a baptisé la Main Stage 1 à coup de TNT : Kissin’ Dynamite, commando sleaze allemand (décidément, il en pousse de partout !), avec ses musiciens lookés 80’s, son chanteur à la permanente blonde remarquable et ses compos hard traditionnelles a reçu un bon accueil du public qui répond donc positivemt aux invectives du frontman. Une dernière photo avec le public derrière et on passe sur la scène voisine où SSS semble avoir des problèmes de balance : mais où est la guitare ?! Le combo anglais souffre d’une mauvaise qualité sonore dès le début mais qui, par chance, s’améliorera peu à peu. Néanmoins, malgré un set de qualité, des musiciens bien dedans (mention spéciale pour le bassiste), le public arrivé au compte-goutte parvient difficilement à rentrer dans le concert. Dommage. Puis retour sur la MS1 où Black Spiders arrive sur intro hispanisante et… un des guitaristes perd son médiator en saluant le public lors de sa montée sur scène. Rire. A voir leur look, pas de doute, ils font du hard/stoner 70’s et le font plutôt bien, les musiciens sont motivés et si vous n’aimez pas, ils vous demanderont de lever un doigt et de crier « Fuck you Black Spiders ». Facile, mais efficace.
12h41 : Stille Volk est une curiosité de la programmation du fest. Son folk occitan aux arrangements vaguement rock acoustique n’est pas ce qu’on peut appeler du metal. Pourtant, ça gigue et ça farandole dans le Temple. Le blackeux est gai, le blackeux a le cœur tendre et part dans un circle-pit au ralenti (une ronde, quoi) sur « Le Roi des Animaux ». Le son est excellent, même sur la vielle à roue (un cauchemar à amplifier) dont le rendu est excellent. Les tambours triggés offrent un rendu flirtant avec le folk indus. Bref : un excellent concert, même sans batterie, basse et guitares amplifiées.
12h55 : « Bâtisseur de Cathédrale » résonne à l’Altar, Misanthrope est dans la place. Le son est tout bonnement nickel, les nombreux samples sont parfaitement audibles, et le mixage au poil. Jean-Jacques Moréac distille, comme à l’accoutumée, des lignes de basse terriblement groovy. Ça riffe, ça tabasse, le combo fertois a clairement de la bouteille et ne laisse rien au hasard sur scène. Bien sûr, un concert de Misanthrope sans un S.A.S. De L’Argilière se vidant sur la tête une bouteille de champagne (et notre Spaceman, dans le pit photo, a même eu le droit d’en recevoir sur la poire), ce ne serait pas un concert Misanthrope… Celui-ci se termine par « Aenigma Mystica », titre éponyme de son dernier album. Une très grosse performance.
13h05 : Notre photographe Claudia n’est pas une jeune femme uniquement focalisée sur l’apparence des festivaliers (cf. plus haut) : elle s’intéresse aussi à celle des musiciens, notamment quand elle nous parle de son « premier groupe maquillé et en robe du fest ». C’est l’heure de Hate dans le Temple. Ailleurs, sur la Mainstage 2, le bassiste de Vektor arbore un seyant T-shirt Watchtower ; rien d’étonnant, ils en sont les dignes héritiers. Un groupe impressionnant de technique, en plus d’être ultra souriant, même quand il joue ses riffs thrash old-school de furieux. Quant à Hate, c’est un gloubi-boulga aussi crasseux qu’inaudible. Subtilité et mélodie sont introuvables, malgré l’amélioration du son à partir du deuxième morceau. La double pédale semble vouloir camoufler le manque d’originalité. Cependant, la scène bénéficie de jeux de lumière des plus intéressants, mettant ainsi très bien en valeur les musiciens peinturlurés et créant une riche atmosphère visuelle. Le son s’améliore de plus en plus, mais la musique du combo, elle, semble définitivement tourner en rond.
13h29 : Il pleut… et pas qu’un peu.
13h32 : Bison BC fait partie de ces groupes qui vous laissent de belles images en tête. Entre son fantasque batteur à la banane permanente, son bassiste qui chevauche un retour et son guitariste qui explose sa guitare en fin de show, le combo canadien met foutrement le feu à la Valley. Malgré quelques soucis de son sur les voix, la formation déchaîne un sludge plus lourd que lourd et rafle l’adhésion totale du public.
13h40 : Les premières conférences de presse ont aussi commencé depuis midi. On se lance pour celle d’Europe et, comme d’habitude, beaucoup de monde mais peu qui posent des questions (on y vient essentiellement pour les chaises ou bien ?), et principalement des questions banales (« Vous connaissez le muscadet ? ») qui, heureusement, reçoivent des réponses qui le sont moins. En ont-ils marre de jouer « The Final Countdown » ? Réponse : « C’est à chaque fois comme faire l’amour à une nouvelle femme ». On apprend qu’un DVD live est prévu, qu’ils devraient entrer en studio l’année prochaine mais qu’ils n’ont pas encore réfléchi à l’orientation musicale du prochain album. Cela doit venir spontanément. Mais ils ne devraient pas prendre la suite du dernier à l’approche plus blues rock 70’s. Par contre, point de Joey Tempest et de John Norum à cette conf’ (alors que c’était les deux seuls noms du groupe indiqués sur le planning des conférences). Le premier a raté son avion (a priori, ça ne devrait pas l’empêcher d’être à l’heure pour le concert de ce soir) et le second, bin, on ne sait pas.
13h55 : Côté Warzone, c’est au tour de Bane d’offrir son bol de chaos. Le groupe de punk hardcore made in Boston reçoit un accueil mitigé, mais parle aux initiés. Le chanteur retient personnellement l’attention du public grâce à un magnifique pull rayé couleurs abeille et une casquette bleu ciel (« un look à chier avec son polo XXL marinière jaune et bleu », selon notre photographe-relookeuse Claudia, qui préfère le sac à dos en forme de teddy-bear d’une festivalière), mais musicalement rien de très innovant pour le combo yankee. Dommage.
14h26 : Entre fumigènes, sweats à capuche et grimaces, Hooded Menace fait le show à l’Altar. Avec ses gros accords lourds et ses mélodies lancinantes, le groupe envoie un bon vieux doom death des familles qui ravit tous les amateurs du genre. Le public non-averti, lui, passera peut-être à côté. Côte Mainstage 1, le sleaze est encore roi avec Hardcore Superstar (et les fans de hair/glam metal 80’s le savent avec Europe, Twisted Sister, Whitesnake et Def Lep ce soir sur la même scène) qui a offert un show énergique et de haute volée, avec des tubes à la pelle, des riffs à foison, des zicos charismatiques qui ont la classe face à un public très réactif. A la fin du concert, Joke agite un drapeau français affublé du logo du groupe qu’il est allé cherché dans le public au son de « Dance The Night Away » de Van Halen en bande sonore. Vivement le prochain passage du groupe en France en tête d’affiche à l’automne prochain.
15h07 : Parmi tous les groupes de thrash culte originaire de la Bay Area de San Francisco, Heathen est de ceux qui ne se sont malheureusement jamais hissé à un autre statut que celui-là. Ce qui ne l’empêche pas d’offrir ce pur Bay Area thrash qui tabasse et déménage dans les règles de l’art. Par contre, le batteur Jon Dette (vous savez : celui qui jouait ces derniers temps avec Slayer) tape peut-être un peu fort sur ses fûts et la sono montre ses limites en milieu de set : ça crachote, ça sature. Mais vers la fin, ça s’arrange, à temps pour profiter de cette petite ballade qui fait du bien au milieu de la furie thrash… pendant qu’il se remet à pleuvoir. Le chanteur David White, qui n’est pas sans rappeler un peu physiquement Ralph Sheepers (Primal Fear) avec son crâne lisse et ses lunette noires, annonce un nouvel album pour l’année prochaine et la pluie s’arrête en même temps que le concert.
15h15 : Alors que des « Tyr ! Tyr ! Tyr ! » fusent au cœur de la foule de la Temple Stage, le groupe féroïen monte sur scène. Très attendu par ses fans, le combo folk metal est généreusement applaudi dès la fin du premier morceau. Tyr n’est clairement pas là pour jouer les rigolos, et son pagan fédère toute la fosse. Un quadragénaire appareillé d’un splendide T-shirt Bruce Springsteen et visiblement néophyte concernant cet équipage, se mettra même à faire du air-guitar, fait assez révélateur de la capacité du groupe à enflammer les foules. Au chant, Heri Joensen est juste et précis sur chacune de ses notes, quant à ses compères, ils sont très impliqués dans tout ce qu’ils font. Sur « Shadow Of The Swastika », le public entre dans une véritable communion. La musique est bonne, le son excellent, le public danse, fume, boit, probablement l’une des meilleures prestations de cet après-midi.
15h27 : Bonne nouvelle pour contrebalancer la mauvaise : comme on le sait depuis ce matin, Clutch a été obligé d’annuler son passage au Hellfest mais un remplaçant de choix fait son apparition à sa place : dimanche de 19h35 à 20h35 sur la Valley, Down, en plus de son concert du samedi, proposera un set très spécial de reprises. Et on nous promet « de belles surprises ».
15h43 : Les fans de doom-death sont gâtés, après Hooded Menace, c’est au tour d’Evoken de faire sombrer l’Altar. Avec des mélodies encore plus lentes, plus funèbres, plus lourdes, plus menaçantes, le groupe fait littéralement trembler toute la scène de leurs basses fréquences. Un rictus inversé orne le visage du bassiste, mais aussi à tous les fans des premiers rangs. La musique se fait sombre et énigmatique par ses sonorités synthétiques et gronde tel un orage avec certains accord. L’effet chape de plomb est assommant mais allégé par quelques passages heavy qui évitent de tomber dans la torpeur.
16h03 : On retiendra au moins une phrase de Dee Snider (Twisted Sister) en conférence de presse : « Quand vous êtes sur scène et que vous annoncez : ‘Voici un titre du nouvel album’, vous voyez les gens se casser et partir au bar. […] Les nouveaux albums ennuient le public, et pour ça ils ont déjà les solos de batterie ». Pas étonnant donc que le groupe ne veuille pas prolonger son histoire en studio…
16h23 : Ceux qui seraient allé par simple curiosité au concert de Negative Approach sont sans doute reparti avec une impression… négative : si niveau son, il n’y avait rien à reprocher au groupe, leur attitude, peut-être trop « hardcore », ne donnait pas envie de mieux les connaître : pas un sourire, bien au contraire, le chanteur regardait la foule comme si elle avait tué sa mère, et le guitariste joue dos au public. Au moins le bassiste et le batteur ont à peu près l’air heureux d’être là. Mais le public était plus probablement du côté de la MS1 pour Saxon qui donnait un grand set. Les vétérans de la NWOBHM ne bougent pas beaucoup mais, musicalement, la puissance est là pour un show traditionnel de la formation britannique : ça joue vite et juste, c’est plein de charisme, à l’image de Biff Byford, face à une foule qui ne cesse de croître. On sent surtout que Def Lep n’est plus si loin.
16h51 : Expéditif, vindicatif, à l’image de sa musique, le concert d’Aura Noir ne fait pas dans la finesse. Les rythmes et les riffs croisant thrash et black ne rajeunissent pas l’audience. Vétéran du style, le combo fait secouer les têtes jusqu’à ce que nuque soit brisée. Apollyon, bassiste et chanteur, porte un regard noir sur la foule, le show ne fait que commencer. En hommage à Jeff Hanneman, le groupe interprète « Fight Till Death » de Slayer, un régal pour les oreilles. « Hell Fire », puis « Shadow Of Death » rappellent à quel point le groupe transpire le thrash, que ce soit dans sa musique ou ses thématiques. Le concert s’achève comme il a commencé, aussi écrasant et puissant qu’un trente trois tonnes lâché en pleine descente.
17h00 : Du lourd, une tuerie, un metal tranchant à même de fédérer tout le public avec un son puissant : c’est Hellyeah. Avec son gros rock qui tache, ses tubes issus de ses trois albums qui, parfois, font penser à l’ancienne formation mythique du batteur, ses musiciens qui montrent leur plaisir d’être là, son chanteur Chad Gray à la coupe iroquois rougeoyante du plus bel effet en grande forme (même s’il hurle sans doute un peu trop, jusqu’à être parfois à bout de souffle), tout est réuni pour accueillir le retour du soleil par dessus les scènes principales du Hell(yeah)fest. L’ancien Pantera Vinnie Paul (batterie) reçoit aussi des applaudissements nourris d’un public convaincu et conquis.
17h20 : Comment ne pas être époustouflé par la prestation de Between The Buried And Me ? Installé sur l’Altar, le groupe américain offre une interprétation d’une technicité incroyable et cohérente, mélangeant le death, le jazz, la country, etc… Le son est clair, limpide, à l’instar de beaucoup d’autres concerts du Hellfest. Si certains spectateurs peuvent se perdre dans la setlist du combo, aux allures de compilation hétéroclite, les fidèles eux, sont conquis. En effet, à la fois labyrinthique et éprouvante, la musique de BTBAM convient surtout aux amateurs de la veine progressive. Sur scène, seul Tommy Rogers se démarque réellement et se met en avant, faisant des aller-retours entre son piano et le micro. Le bassiste se laissera également aller à quelques discrets pas de danse. Classe. Le public, lui, montre son appréciation pas tant par des mouvements de foule que par des expressions concentrées sur cette musique complexe.
17h34 : Alors que le soleil frappe fort sur le Hellfest avec un léger vent brassant le son, un accueil cordial est réservé à Tempest et sa bande. Pour qui a déjà vu Europe sur scène ce show ne dénotera pas : une playlist identique à sa dernière tourée avec l’enchaînement « Firebox », « Scream Of Anger » et « Superstitious » ou la triplette « Rock The Night », « Last Look At Eden » et la cultissime « The Final Countdown » pour finir et faire jubiler fans de la première heure et fans du groupe en général. Véritable hit, « Countdown », comme en 2009, fait chanter et rassemble une foule hétéroclite qui s’étend au loin. Le refrain est repris en coeur, Europe connaît son sujet et assure un set archi-rodé, trop peut-être.
17h53 : Côté camping, on apprend que les douches sont HS depuis deux heures, avec une queue monstre (rien à voir avec ce que notre photographe Claudia vient de voir sur le site du fest…) qui s’étire devant. Seule solution : se vider des pichets de bière remplies d’eau froide sur la tête. A la warrior !
17h57 : Black metal et auto-revendiquée satanique, la musique d’Absu, épurée de toute subtilité, se rapproche des première heures de Nifelheim. La batteur, mais aussi chanteur, Paul Williamson est un véritable rouleau compresseur qui ne laisse aucun répit à la fosse de la Temple Stage. Le combo texan fait du black et le fait bien. Point.
18h16 : On nous dit que le muscadet est bon, de la jaja qui tache un peu mais étanche la soif. Plus de news sur les éventuels maux de tête engendrés dans les prochaines heures.
18h43 : Testament a offert un show classique mais le magnétisme réel de Chuck Billy et des musiciens à fond dans leur set ont fait toute la différence. On sent la sécurité sur le qui-vive, expliquant aux photographes de faire attention car ils s’attendent à ce qu’il y ait du remue ménage. C’est du thrash, on a du circle-pit et les tubes thrash, y compris issus du dernier album, font mouche. Mais on commence à se rendre compte qu’il y a du monde partout et il devient difficile de bouger. On se doute bien que l’arrivée progressive des têtes d’affiche de la journée sur scène fait sortir le metalleux de sa tente et on se dit que même avec une légère baisse de fréquentation cette année, on ne voit guère la différence. On se laisse maintenant attirer par le mur d’amplis Marshall sur la Mainstage 1 comme des mouches par la Sœur Tordue…
19h12 : Avec son sens du riff et son grain aussi chaud qu’épais, Asphyx s’installe sur l’Altar avec la ferme intention de dégonder les esgourdes des festivaliers. Sans temps morts ni moments de faiblesse, le groupe de death hollandais délivre une prestation sans concession qui semble stopper le temps. L’aisance du groupe à balancer du death old school bien gras est captivante, et le public ne peut qu’en redemander.
19h53 : Gros, gros show de Twisted Sister, et sans doute l’un des grands moments de cette journée. Dee Snider était dans une forme incroyable, une vraie pile électrique. Il se démène, se roule par terre, peut-être un peu trop car, essoufflé, il perd par moment un peu sa voix, alors que les autres musiciens, un peu plus pépères, mais avec un côté nonchalant et élégant, font le job. Mais cela ne nuit absolument pas à l’ambiance ultra festive engendrée par ce concert. Le groupe lui-même fédère et il suffit de voir le monde sur le côté de scène (bonjour la blonde sexy ! Oups, c’est madame Snider…) pour en avoir la confirmation. En même temps ils se font rares et c’est sans doute la recette de leur succès persistant.
Le groupe communique beaucoup, parle beaucoup (que ce soit Dee : « Thank you Mother Nature ! The sun ! Bitch ! », ou Jay Jay parlant d’une interview qu’il vient de faire en coulisses : « The interviewer asked me: ‘Jay Jay, do you like to be in France ? And I said: ‘My name is Jay Jay French, so what do you think ?' ») et surtout enchaîne les hits. C’est la folie grâce à des tubes comme « The Kids Are Back » ou « We’re Not Gonna Take It », repris en coeur par la foule. « Nice ! that was some nice singing », affirme Dee à son public avant de relancer le refrain pour refaire chanter tout le monde. Puis ils terminent la chanson… alors que l’audience reste décidée à continuer à s’époumoner sur ce refrain ultra-fédérateur. Elle ne s’arrête pas alors le groupe relance ce dernier ultime fois. Et on n’est alors qu’au milieu du concert !
Pendant ce temps, à l’autre bout du site… On n’a pas encore passé énormément de temps du côté de la Warzone (c’est que ça fait une trotte !) mais quand on y va, elle est toujours là, toujours la même, avec son public si particulier. En allant voir Terror, on est accueilli par une folle déguisée en panda dansant à côté d’une handicapée motrice, en l’air flottent des drapeaux Caterpillar et on croise des mecs avec des badges de la CGT… Cette bonne vieille Warzone… Quant au groupe qu’on vient voir, il ne dément pas sa réputation de bête de scène. Le son est massif tout comme la présence des zicos est imposante. Le chanteur Scott Vogel lance ses traditionnels « vogelismes », appelant tantôt à la boisson (tout en revendiquant l’appartenance de certains membres au mouvement straigth edge), tantôt à donner du boulot à la sécu… Bref, du hardcore de haut vol, avec une bonne énergie, un son excellent et un public au rendez-vous pour ce super concert.
20h36 : Sur la Main Stage 2, Kreator démarre en trombe avec les morceaux « Phantom Antichrist » et « Mind On Fire ». Mille Petrozza, guitariste, chanteur, et frontman historique du groupe, arbore un T-shirt où l’on peut lire « Milk Kills », nul doute que les fans, bière à la main, approuveront. Kreator enchaîne les titres sans répit, faisant au passage la part belle à son dernier opus. Malgré un bon départ, le show du groupe reste assez linaire. Car le thrash teuton joue l’usure, l’usure des corps. Petrozza ne cesse d’haranguer la foule : wall of death, circle pit, tel un meastro il fait bouger la fosse ; c’est là que se passe un concert de Kreator. Et cette dernière, si elle est bien remplie, aurait pu l’être plus au vu de la renommée du quatuor. Qu’est-ce que le public peut bien être en train d’attendre sur la MS1 ?
20h45 : En raison de problèmes de transport, Primordial a été forcé de démarrer son set avec 25 minutes de retard et n’a donc pu jouer que quatre morceaux. Mais pas le temps de s’apitoyer : le set attaque d’entrée et le public réagit aussi sans perdre une seconde et ainsi jusqu’à la fin. La prestation est certes courte mais de qualité : Naihmass Nemtheanga est toujours aussi charismatique et sa voix ne connait pas de faiblesse, les guitares sont très présentes, les autres musiciens sont également très impliqués, et s’excusent à plusieurs reprises de ce malencontreux retard. Trop court donc, mais très bon, les Dublinois ont réussi à faire passer la frustration d’un show amoindri en temps mais pas en force à un public qui les attendait de pied ferme.
Et pendant ce temps, dans la Warzone… Quand il n’y a pas de concert ici, le punk entretient son bronzage, allongé dans l’herbe, il se fait dorer le poil. On voit Phil Curty, bassiste de Lofofora (qui jouera ici dimanche avec le Bal des Enragés) adossé tranquillou contre la barrière de l’ingé son. Un prêtre en col romain et affublé d’un cartouchière nous accueille en brandissant un renard empaillé. Et tout ce petit monde attend Agnostic Front, tout juste arrivé, tant bien que mal, de la côte Est des Etats-Unis, après que la compagnie aérienne ait paumé leur matos…
21h35 : Il manque tout de même quelque chose à ce concert d’Agnostic Front… Les montres, les chaussures, les chapeaux, les lunettes volent au dessus du pit mais… Même si les nouveaux titres, comme « My Life, My Way », passent plutôt bien la barrière du live, on sent que Roger Miret, le chanteur, n’est pas complètement dedans et que les backing-vocals sont un peu à la rue. Dommage pour une musique hardcore qui a pour vocation d’être un véritable exutoire. Frustrant diront certains, grandiose diront les pogoteurs embourbés. En effet, le combo peut toujours compter sur son irréductible communauté. Le soleil apporte à la fin du show un petit pointe de douceur dans le chaos de la fosse, où certains néophytes se sont aventurés, curieux de découvrir cette nouvelle Warzone en plein air.
22h01 : Que d’émotion, que de sensations devant le concert de Whitesnake ! Une sensation avant tout sexuelle. Car le sexagénaire David Coverdale est probablement l’homme le plus sexuel du monde. Ses gestes sont quasi obscènes – ils le seraient totalement exécutés par qui que ce soit d’autre -, s’amusant de manière provocatrice avec son pied de micro ou portant sa main sur son entrejambe. Mais avec lui, c’est la classe, l’élégance. Et cette voix ! Impeccable, parfaite, rien à côté et un feeling à s’écrouler par terre. A ses côtés, Doug Aldritch est son pendant guitaristique, jambes écartées, avec sa guitare en extension de son entrejambe. Il forme néanmoins un duo parfait avec l’autre six-cordiste Reb Beach, plus sobre, chemise blanche ouverte, charmant, tranquille et élégant. Ces deux-là forment un reflet à deux faces pour le frontman.
Avec « Forevermore », le temps s’est suspendu et n’est reparti que pour que le soleil couchant se pose sur la scène pour la faire resplendir. Et Clisson était en voix : enchaînement de « Bad Boys », « Fool For Your Lovin' », « Here I Go Again », chaque chanson est reprise en choeur par le public. Cette dernière a d’ailleurs droit à un petit final bien couillu, introduit par la basse, qui n’existe pas sur l’originale. Et puis « Still Of The Night » pour border ce lit dans lequel le Serpent Blanc nous aura fait rire, pleurer, aimer, mais surtout jouir pendant plus d’une heure. Et en guise de baiser sur le front avant de nous quitter, prévenant, adorable, David (à ce stade là de notre rapport, on peut l’appeler par son prénom) nous dit : « Merci pour votre hospitalité, prenez soin de vous, soyez heureux et ne laissez personne vous effrayer ».
22h30 : On n’attend plus que Def Leppard sur cette scène pour voir jusqu’à quel niveau d’extase ces autres Anglais nous feront monter. Plus tôt en conférence de presse, le groupe a avoué qu’un nouvel album est en route mais qu’ils prennent leur temps et qu’une seule chanson était écrite pour l’instant.
22h56 : Carpathian Forest ne perd pas de temps et met directement le feu aux poudres à la Temple Stage. Entre feux d’artifice et lance-flammes, le groupe norvégien sait théâtraliser son entrée… Pilier de la scène black nordique, le combo est accueilli comme il se doit par le public. A la fois primaire et raffiné, la bande à Nattefrost se démarque tout particulièrement sur scène. La voix a beau être légèrement trop mise en avant, reléguant certains riffs bien cinglants au second plan, les blackeux de la fosse ont l’air heureux et brandissent leurs haches. Carpathian Forest se transforme peu à peu en spectre à cinq membres, les musiciens étant à peine visibles dans leur brouillard artificiel, riffs et chant deviennent morbides. La setlist s’avère tout particulièrement excellente, attirant plus d’un curieux, alors prisonnier du matraquage du blast et de la fosse, douloureuse pour les corps, notamment sur « Black Shining Leather ». Le groupe quitte la scène sous les applaudissements, une des meilleures performances de la journée, à n’en pas douter.
23h17 : Grosse presta de Helloween sur la MS2 qui, en débarquant avec « Eagle Fly Free » a mis immédiatement tout le monde d’accord, surtout avec l’enchaînement de solos de guitare, basse et batterie qu’offre cette chanson. Les grands sourires sont de sortie et Andi Deris se montre ultra mobile et présent. Super Frontman est là ! Les Allemands ont un côté très chaleureux qui marche bien avec le public, au moins la moitié avant. Et tant pis si tout cela a parfois un côté un peu cirque, en particulier quand le chanteur met un chapeau haut de forme, la grosse citrouille en fond de scène et Sascha Gerstner qui joue de sa guitare entre les jambes, la tête à l’envers…
Certes, le heavy de Helloween peut avoir quelque chose d’exaspérant. Mais surtout quand on le regarde de manière trop détachée. Car ils prouvent qu’ils tiennent le haut du pavé dans leur genre. Forcément : ils ont participé à en forger le caractère actuel. Et au Hellfest, le groupe envoie du gros riff sur « Where The Sinners Go », sort la wah-wah sur « Live Now » pour faire rendre aux enceintes tout ce qu’elles ont dans le ventre et finira en apothéose sur « I Want Out » qui aura encore fait chanter le public.
23h50 : Dans la Valley, Sleep a offert de longues plages progressives et une voix d’outre-tombe dans une immobilité quasi-complète. Le groupe, très statique, en impose pourtant, au propre comme au figuré. Car après tout, avec le doom, c’est la musique avant tout qui prime, nul besoin de paillettes et d’artifice.
23h55 : Tandis que Def Leppard entame son show, At The Gates se déchaîne à l’Altar. Le death groovy et mélodique des Suédois comble les fans qui s’égosillent régulièrement à scander le nom du groupe. La section rythmique du combo made in Göteborg souligne une fois de plus son savoir-faire, et le côté extrême du groupe est légèrement gommé par des compositions bien travaillées et un aspect général plutôt clean. Malgré leur expérience, At The Gates semble aussi frais qu’une jeune formation débutante en quête de gloire et tabasse sérieusement nos petits tympans un peu fatigués. En somme, un concert « in your face ».
00h08 : Comme à son habitude, le public s’est déplacé nombreux pour le show d’Anti-Flag. Et force est de constater qu’il a raison car leur punk mâtiné de brit-rock et de hardore mélodique fait des merveilles sur scène. L’audience est happée par l’énergie du groupe. Peu de groupes arrivent ainsi à faire sauter toute une foule à l’énoncé d’un simple « Everybody jump », généralement vain. Anti-Flag sait faire de son public une horde de kangourous !
Niveau setlist ce soir, au contraire de leur tournée actuelle, l’accent est mis sur les classiques, plus que sur le dernier album. Le groupe n’oublie pas de se faire politique en montrant notamment son soutien au peuple turc. Comme à son habitude, le combo finira sur son « Power To The People », où le batteur démonte son kit pour le remonter dans le pit pour jouer depuis cet endroit. Une excellente performance ultra énergique et carrée qui aura rajouté du jus dans les batteries des Warzonards qui restent à la fin du show pour chanter en choeur du Pixies que l’ingé son a eu le bon goût de balancer après l’extinction de ce set.
01h02 : Un événement devait avoir lieu ce soir au Hellfest avec l’arrivée de la tête d’affiche de cette première journée à Clisson : pour la première fois depuis dix sept ans, Def Leppard devait mettre le feu à une scène française avec une palanquée de hits de la grande époque du glam. Et tout a commencé avec un hymne Made In England, mais pas un de ceux du groupe : « Won’t Get Fooled Again » de The Who sert d’intro pour leur concert, un morceau qu’il se charge lui-même de finir en débarquant sur scène. Effet garanti ! Tôt suivi par un autre très gros moment… Joe Elliot s’adresse au public : « Do you wanna get rock ? » Vous l’avez compris, c’est « Let’s Get Rocked » qui est offert au public. Le début du show avait souffert de quelques problèmes de son assez tôt réglés, on peut désormais apprécier l’enchaînement avec « Foolin' ». « Bringing on The Heartbreak » est suivi comme sur album par l’instrumentale « Switch 625 » dans une vraie setlist de fans, qui sera même traversée par quelques « vieilleries » comme « Wasted », issu du premier album.
Def Lep, en digne headliner, a mis le paquet en matière d’effets « comme à Vegas » : débauche de lumières, grand écran géant en fond de scène. Ce dernier sert notamment à diffuser de petits films, le premier notamment avec des extraits d’interviews, de concerts, on reconnaît le regretté guitariste Steve Clark qui n’est pas oublié, et encore un tas de choses qui rendent l’interlude un peu trop long… Heureusement, il ne sert pas qu’à ça : sur « Love Bites » sont retranscrits en écriture cursive des bouts du texte, sur « Rocket » on y verra un entassement de télévisions. Mais avec ou sans artifices, l’exécution des titres est parfaite et ce n’est pas un mince exploit quand on sait comme les versions studio de ces titres sont sur-produites et bourrées de choeurs (ici rendus au poil près). Tout juste noterons-nous un Joe Elliot qui a un peu de peine avec les aigus qui n’ont plus tous la patate d’antan.
Pendant ce temps, l’enchaînement de méga-hits se poursuit avec des suites comme « Rocket », « Animal », « Love Bites », « Pour Some Sugar On Me » (quel plaisir de se dandiner là-dessus en concert !)… et encore des mini-films sur l’écran géant, un peu plus court cette fois-ci, mais cela commence à hacher le plaisir. Pourquoi ne pas plutôt passer ça en fond pendant les morceaux ? Eh bien, c’est ce qu’ils font sur « Hysteria », avec défilement d’images d’archives, de concerts, enfin, un peu le même topo que tout à l’heure. Au moins, si ça déplaît, on peut se concentrer sur les musiciens… qui ont bien failli partir comme ça. Mais non, voilà les rappels (qui, du coup, retardent le lancement du concert d’Avantasia) ! On a bien failli avoir peur, surtout après 17 ans d’absence ! « Rock Of Ages » et « Photograph » achèvent leur œuvre pyromane. Qui manquait d’un peu d’étincelles : ça bougeait, on voyait bien que les gars s’éclataient sur scène mais pas tant avec le public. L’ingrédient en faible quantité dans ce grand spectacle et cet étalage d’hymnes festifs : la proximité.
Et en parlant de distance, en se déplaçant un peu durant le concert, on s’aperçoit aussi que, une fois passée la table de mixage, le son est un peu plus brouillon, avec très peu de voix et beaucoup de basse et de batterie ; on plaint donc ceux qui sont restés bloqués là.
01h22 : Retour à la Temple Stage où God Seed offre un show pour le moins vaporeux. Le chanteur Gaahl arpente la scène avec lenteur, comme possédé. Le message ne passe qu’à moitié car le son global est plutôt brouillon, ce qui est dû en partie aux claviers qui plongent le tout dans une certaine mélasse auditive. Rien de très méchant, mais un peu gênant vu l’importance de la composante atmosphérique dans l’œuvre du groupe norvégien. Le spectacle visuel reste intéressant, les musiciens se dynamisent, les riffs sont toujours efficaces et font parfois penser à du Septic Flesh, mais le public lui, semble déjà bien épuisé… Une jolie prestation qui se termine dans une fin grandiloquente et assumée.
02h00 : Un peu partout les derniers concerts lâchent leurs dernières notes, et certaines scènes sont déjà vides. Comme la Valley, après Neurosis. Difficile de se prononcer à propos de celui-là d’ailleurs. Objectivement, les musiciens étaient en place, le son massif et très bon. Ceci dit, tout le monde sait que l’objectivité est un vilain défaut. Subjectivement, le concert était ennuyeux. Était-ce la faute à un Anti-Flag dont le show a légèrement débordé, privant votre serviteur des premières minutes et, par extension, des préliminaires ? Était-ce dû à la faible abondance de substances psychotropes, alcool inclus, interdits par la déontologie professionnelle ? Était-ce dû à un light show peu (ou trop) ambitieux, qui, en privilégiant les lumières blanches, contredisait ostensiblement les ambiances développées par le groupe ? Ou simplement était-ce dû à une mauvaise playlist ? Toujours est-il qu’après une heure de neurasthénie intensive, il était possible de mourir d’ennui dans cette dernière expédition dans la Valley de cette journée.
Par contre, là où on ne meurt jamais, paradoxalement, c’est dans la Warzone où les hardcoreux ont toujours du nerf pour Sick Of It All. Ça saute, ça crie. A une heure pareille, difficile de distinguer autre chose dans cette folie et seule une question émerge : à quoi ils tournent dans cette zone ?
02h05 : La place de Six Feet Under en tête d’affiche de l’Altar est amplement méritée. Les rythmiques tranchantes font mouche et on a en face de soi un groupe carré et digne de sa réputation. A l’image de tous les groupes ayant joué sur cette scène et à la Temple Stage, les jeux de lumière sont très soignés. Pas étonnant que le groupe soit un élément culte de la scène death américaine…
02h10 : Après avoir entamé sa tournée par une date au PPM Fest, Tobias Sammet et son opéra rock Avantasia pose enfin ses valises au Hellfest, et pas question de la négliger ! Les premiers rangs sont uniquement composés de hard fans de la formation germanique, et l’on peut dire qu’ils s’en donnent à cœur joie. Alors que le froid commence sérieusement à tomber sur Clisson, le show se déroule, très bien rôdé, à la seconde près. La spontanéité n’est ici pas très présente, après tout ce n’est pas le but recherché, et une pléiade d’invités rejoindront le frontman sur scène, comme l’ex-Helloween Michael Kiske, déjà présent à Clisson l’année dernière avec son groupe Unisonic. Le power heavy féerique proposé en fait bien sûr fuir un certain nombre, bien décidés à retourner se reposer au camping, mais la foule reste conséquente. Si le son est plutôt bon, on ne retrouve cependant pas le super production de l’album en live, et certains passages ont l’effet d’un pétard mouillé… Le show reste agréable à regarder, mais tout de même très programmé. N’en demeure pas moins un Tobias Sammet jamais radin sur la déconne qui s’amuse à chanter vite fait « Do you wanna get rocked » de Def Leppard (qui les a un peu retardé).
Et maintenant, si vous le permettez, on va aller gentiment s’écrouler dans un coin jusqu’au lever du jour pour vous raconter la suite de ce Hellfest 2013…
A voir également :
Galerie photo Def Leppard au Hellfest 2013.
Galerie photo Whitesnake au Hellfest 2013.
Galerie photo Kiss au Hellfest 2013.
Galerie photo ZZ Top au Hellfest 2013.
Galerie photos Ambiance et festivaliers au Hellfest 2013.
Galerie photo de la journée du Vendredi.
Galerie photo de la journée du Samedi.
Galerie photo de la journée du Dimanche.
Fil rouge détaillé de la journée du Samedi.
Fil rouge détaillé de la journée du Dimanche.
Bilan du Hellfest 2013.
re je lis les commentaires sur europe, (joey et john,
et je pense que la conf ils y sont pas venu juste parce que ca fait 30 ans qu’ont leur pose la meme question,
et que les journaliste ont tjrs pas compris que europe c’est pas juste Europe – The Final Countdown, ………………
faut peut etre que les journaliste apprennent aussi a faire des interviews un peu moins rasoir et apprennent les titres qu’ils sortent,
je suis de nantes et j’ai vue helfast, et europe, serieux je suis fan depuis leur debut, j’ai vue deja 6 concerts d’europe, et j’ai consulter moult interview, en francais anglais , espagnol, c’est comme si j’avais un dvs sur mode lecture x10,
c’est toujours la meme , personnes leur pose les bonnes question sur le nouvelle album, a helfast, qui c’est interesser a leur « nouvelle ablum » bag of bones,
parce qu’il existe…………..
non , ont leur reparle de the final coundown, moi je serais les mec je me casse et je met fin a toute interview………..
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Dans ce cas, n’hésite pas à aller lire la dernière que nous avons fait de John Norum. 😉
http://www.radiometal.com/article/europe-le-referundum-pour-ou-contre-les-annees-80,71167
Pour Bison BC c’est le bassiste asiatique ultra vénère qui a explosé sa basse (pas le guitariste). Il a distribué les morceau housse et jack compris au publique à la fin du show. On pourra aussi avoir en tête l’allure d’ours/ex taulard d’un des guitariste … On a vraiment eu un putain de show en remplacement de High on Fire.
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Dommage que vous n’ayez pas vu PallBearer et Black Pyramid sous la Valley car ils étaient là les deux gros concerts (trois avec Bison BC) de la Valley ce vendredi de Hellfest. Un peu déçu par Sleep qui sans mauvais jeu de mot m’a un peu endormis en comparaison des autres groupes de la journée.
Sinon Dee Snider qui sort de scène pour son petit rail de coke c’était marrant, encore plus quand on le vois s’essuyer le nez en revenant XD.
Au boulot hier, au boulot aujourd’hui, au boulot demain… sale année!!!
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euh, c’est un peu facile côté Dee Snider que j’adore par ailleurs…suffit de sortir un nouvel album béton…quand AC/DC a sorti Highway to hell, Metallica son Black Album, je vous laisse compléter la liste…I Wanna Rock !!!
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Le dernier album de TS était un album de noël et tt le monde a trouvé ca super! Alors je me demande ce qui les retient de sortir un nouvel album
Le muscadet, de la jaja qui tache ? Reprenez-vous les gars ! 🙂 Ou restez à la bière 🙂
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C’est ce qu’on nous dit. Nous, nous essayons de rester sobre.
C’est déja bien d’essayer 😉
Ben aprés l’avoir gouté, il faut juste reconnaitre que c’est de la piquette de qualité. Ca tache un peu, mais ca étanche plus la soiffe que du beaujolais (le « Master of jaja »). Et attention hein, on ne parle que du Musca « Hellfest Edition ». Je suis sur que moults producteurs locaux sont capables d’en faire de la piquette d’encore meilleure qualitée.
merci RM pour ces infos! vraiment génial 🙂
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pas de hell pour moi cette annee depuis , fait les 3 derniers , merci de nous tenir au courant
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Je suis tellement…frustré :'(
Profitez bien sinon ! 😀
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Bon courage à toute l’équipe ! Et bon fest aux festivaliers 🙂
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Le blackeux est gai…
Me dites pas que celle là, vous l’avez pas fait exprès x)
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Si peu, si peu… 😉
on arrive se soir ^^
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Bon festival a tous j’espère pour vous qu’il ne pleuvera pas \m/
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Le 23 juin plutôt non?
=)
Les matins sont difficiles!
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Met ça sur le compte de la liche 🙂
Mets ça sur le compte de la liche 🙂