Pour fêter en beauté son dixième anniversaire, le Hellfest Open Air a choisi de proposer à ses aficionados une affiche best-of du plus bel effet comportant des mastodontes de la scène comme ces pépites méconnues qui sont intrinsèquement liées à l’identité du festival. Comme chaque année, notre équipe est présente à Clisson pour vous faire vivre en direct et durant trois jours cette fête de l’enfer devenue un rendez-vous incontournable pour tous les fans de metal français (et de plus en plus européens). Un événement d’ailleurs complet dès décembre dernier, soit seulement trois semaines après l’ouverture de la billetterie, ce qui constitue un record pour le festival.
Comme nous avons pu le faire ces dernières années, vous allez pouvoir suivre le festival en direct via ce fil rouge dont la mise à jour est effective depuis ce vendredi ! Suivez-nous donc dès maintenant via cet article mais aussi sur les réseaux sociaux – notre page Facebook et nos comptes Twitter et Instagram – pour tout savoir sur ce Hellfest 2015 et obtenir nos impressions à brûle-pourpoint. Nous vous conseillons donc de recharger cette page régulièrement car nos informations sont mises en ligne en temps réel (si la connexion sur place le permet, ce qui a toujours été le cas jusqu’à présent). Par ailleurs, sachez que comme chaque année les live reports de ce fil rouge pourront être enrichis quelques jours après le festival et nous vous proposerons également, a posteriori de l’événement, des galeries photos entièrement consacrées aux prestations des artistes.
10h22 : Le Hellfest se réveille doucement au chant du coq ce samedi pour la deuxième journée de festival. « Cocoricooo » s’égosille l’animal, peut-être aussi pour saluer les trois groupes français qui vont simultanément ouvrir les hostilités en trois lieux différents dans quelques minutes, à savoir sous la Valley les Vendéens de Machete, qui poussent dans un heavy metal aux accents noise, Deep In Hate venu de Paris pour proposer son death metal moderne sous la tente de l’Altar, et enfin Zuul FX qui a bien envie de décoller les paupières encore fatiguées en assénant à la Mainstage 2 sa fureur et sa technique. Ce dernier a tissé un lien particulier avec le Hellfest, depuis que son leader Steeve « Zuul » Petit est apparu dans le film Pop Redemption, réalisé par Alexandre Astier, dont une partie de l’intrigue se déroule sur le site du festival, et a ainsi été tournée au cours de l’édition 2012.
10h52 : Sur la Mainstage 2, la double-pédale du batteur de Zuul FX Arnaud Verrier semble bien calibrée et claque très fort d’entrée devant une foule réveillée et de bonne humeur qui n’hésite pas à hurler « Fuck Off » sur le titre « Beat The Crap Out », bien incité il est vrai par ce dernier qui se démène déjà comme un beau diable, pourtant de bon matin.
11h03 : Zuul FX dégaine une reprise d’un de ses groupes de référence, en l’occurrence de Fear Factory avec le titre « Demanufacture », puis achève un concert rondement mené sur le morceau « I Hate You ». Un exercice court, improvisé, peu évident en début de journée, ce qui n’a pas empêché Steeve « Zuul » et ses acolytes d’entamer ce samedi du meilleur pied, provoquant au passage le premier circle pit du jour.
11h12 : Lourde, pour ne pas dire ‘lourdissime’, la première minute de Machete nous fait comprendre que l’on allait passer un bon moment sous la Valley. Armé de riffs stoner ultra plombés et parfois bien véloces, le combo vendéen nous a rincé la tronche sans ménagement. Épurée mais loin d’être pauvre, la musique bénéficie d’un son très correct et semble réveiller de la plus agréable des façons le public de la Valley déjà un peu fournie. Une belle découverte.
11h18 : Une petite foule s’est amassée devant les Français de Deep In Hate pour lancer cette journée. Et pourtant… Le groupe s’est lâché et a très bien défendu sa musique tantôt death, djent et parfois proche du crabcore. On a même eu droit à un solo de batterie et un wall of death de bon matin – non sans un joli faux-départ des festivaliers, question de timing en ce début de journée. Dommage que le son souvent exécrable vienne anéantir certains aspects d’une musique technique et intéressante.
11h28 : Sur la Mainstage 1, le rock ‘n’roll musclé à prédominance surf des italiens de Giuda s’offre au public de Clisson qui arrive de plus en plus nombreux dans l’enceinte du festival. Cette musique tout droit sortie des Seventies sied parfaitement en cette fin de matinée à l’atmosphère déjà caniculaire, de quoi laisser tomber le t-shirt pour les hommes, et de laisser fleurir les bikinis chez les filles. Le public s’agite du bassin et s’enthousiasme lorsque le chanteur prononce quelques mots en français avec un charmant accent latin. Comme un air de vacances, ce set en guise de découverte qui a su captiver par la variété des influences esquissées, allant jusque dans le punk énergique et le groove. La petite demi-heure de concert est passée très vite.
11h42 : Providence a donné le ton pour la journée dans la Warzone. C’est brutal, pêchu mais jamais brouillon et le public est là malgré l’heure matinale. Casquette et attitude de mauvais garçons, les frenchies sont venus matraquer le parterre de la Warzone sans complexes. Un véritable ‘boxon’ qui laisse comprendre que la journée est partie sur les chapeaux de roue. Une belle énergie pour débuter la journée sous un soleil brûlant. Devant cette scène, il n’y a en effet que peu de zones d’ombres pour s’abriter des ultraviolets vicieux du ciel de Loire-Atlantique.
11h46 : Barré. Grandiloquent. Intriguant. Les adjectifs ne manquent pas pour Doctor Livingstone. Au chant, nous retrouvons deux nazguls adorateurs de Satan franchement possédés et visiblement non dénués d’un bon sens de la parodie. Les autres musiciens semblent également atteints d’une bonne dose de folie et balancent une musique aux frontières des genres. Furieux et original, le black metal proposé fait plusieurs incursions mélodiques bienvenues. Seul petit regret, cette messe noire aurait été du plus bel effet une fois la nuit tombée.
11h58 : Le climat devient plus torturé et progressif sur la Mainstage 2 alors que la pause déjeuner se rapproche, en compagnie des Anglais d’Haken dont les premières notes résonnent. Malheureusement, les sons synthétiques grésillent atrocement, et ce défaut ne sera pas réglé de tout le concert. Dommage. Le groupe ne se laisse pas décontenancer par cette entrée pas des plus agréables pour l’auditoire, mais Ross Jennings étale sa grande technicité vocale, notamment dans les aigus sur « Atlas Stone » une des pépites de son album The Mountains paru en 2013. Petite curiosité, on voit à l’oeuvre le nouveau bassiste Conner Green, qui fut recruté l’année dernière après une intense audition lancée via YouTube. Se distingue notamment en fin de set « The Cockroach » qu’on pourrait requalifier comme le ‘Bohemian Rhapsody’ de Haken. Les fans aux anges, les autres interloqués. Bon concert du combo en dépit d’un atroce problème sonore indépendant de sa volonté.
12h05 : Sur l’Altar, en revanche un nouveau pallier dans la palme du gore à l’heure pourtant de déguster les pad-thaï végétariens, hamburgers et autres sandwichs en compagnie du groupe Cock And Ball Torture. La légende voudrait que l’on twiste sur cette musique. Amusons-nous ce matin, nous vous proposons un bon petit déjeuner. Au menu, soupe de gras au beurre. Le gore grind sourd de CABT favorise le transit et la digestion. C’est bourré d’omégas trois et bon pour la santé comme l’est l’humour dans notre quotidien. Les paroles scatophiles, sadomasochistes en toile de fond, laissent un public amusé, enjoué prêt à chanter sur les hurlements des pourceaux. Les gens répondent présents et le groupe reçoit un très bel accueil pour cette heure matinale. C’est même un requin en bouée qui slamme ce matin. Les gens forment un circle pit en mimant la danse des canards, disco. Il y a de tout. Y compris dans les déguisements, ou cette année une « Tortue Géniale » s’est invitée dans la foule.
12h25 : Beaucoup de monde devant la Mainstage 1, et on ne se demande pas longtemps pourquoi lorsqu’on aperçoit les deux beaux décolletés en cuir de Carla Harvey et Heidi Shepherd, les deux chanteuses du groupe californien Butcher Babies. Leur shock rock aux accents metal est salué par le public, bien que notre reporter dénote des limites créatives vite atteintes par le groupe, dont le jeu de scène semble se cristalliser sur la plastique des jeunes femmes. La sauce prend quand même, que ce soit au travers de l’impressionnant chant guttural des deux frontwomen, ou encore pendant le sulfurique « Mr Slowdeath » intense et rapide. Au même moment, ça bagarre sec devant la Warzone, où la ‘Macarena’ reste au placard au profit d’un pit violent entièrement dévoué au hardcore des familles ravageur des Anglais de Broken Teeth – vu le souk que le groupe mancunien provoque, on se dit qu’il porte un nom évocateur, en espérant que personne n’en ressortira blessé.
12h42 : La pause méridienne bat son plein dans les différents stands de nourriture et sous la Valley, ça se poursuit en beauté avec les Américains d’Elder dont les titres se déploient comme des paysages, avec plus de reliefs encore que sur album. Du heavy radieux, ponctué de parenthèses atmosphériques, iridescentes, des solos enlevés, des riffs bien lourds. Le tout porté par un trio à la cohésion solide et au dynamisme remarquable – mention spéciale à son bassiste tout droit extrait d’un groupe de hardcore. Seule la voix semble un peu en deçà. Les festivaliers curieux passent et beaucoup marquent une halte, charmés. Après trente minutes malheureusement courtes, le public en redemande, mais la dure loi implacable du festival oblige les musiciens à saluer la foule et à se retirer, le devoir accompli, et surtout forts de nouveaux fans, à coup sûr.
12h47 : Retour sous la Temple où les Allemands de Der Weg Einer Freiheit sont résolus à nous envoyer une vague de black dans le front. Le groupe qui a sorti cette année son nouvel opus Stellar bénéficie d’un son plutôt bon, même si certaines subtilités de l’album sont difficiles à déceler. Tantôt planant, tantôt écrasant, le monstre a belle gueule et sait retenir l’attention, y compris des non adeptes du genre. La ballade atteindra son zénith sur « Zeichen » mais nous laissera sur notre faim, difficile pour un groupe pareil de dévoiler toute sa personnalité en à peine une demi-heure. Pendant que les estomacs de certains se restaurent, d’autres partent à la chasse aux bonnes affaires à l’Extreme Market.
13h32 : Ailleurs, la musique ne cesse pas, et sont actuellement sur scène Motionless In White sur la Mainstage 2, dont le décor de cette année renforce plus que jamais le coté ‘Disneyland’ des décors du festival, Prostitute Disfigurment sur l’Altar et Monarch dans la Valley.
13h36 : Violent et sans retenue, Prostitute Disfigurment envoie une pléthore de riffs death-thrash à la face de ses spectateurs sans fléchir une seule seconde. Le batteur martèle à la manière d’un fou dégénéré ses fûts et Niels Adams se contorsionne, hurle, voire éructe au terme de « Only Taste For Decay ». La foule semble néanmoins mise à mal par la déferlante néerlandaise, en raison de l’absence de répit pendant ce set homogène à l’excès, donc épais à digérer, hormis le petit tempérament accordé sur « Gay Bar Massacre ». Même cela peine à endiguer un certain sentiment de lassitude, le groupe en donne trop, beaucoup trop.
13h45 : Les Français de Monarch (d’Aquitaine plus précisément pour certains membres) nous distillent un doom tendance sludge de très bonne facture. Si le public n’est pas très nombreux, ceux qui se sont déplacés semblent subjugués, est-ce le charme d’Emilie Bresson aka Eurogirl qui opère ? Il semblerait mais ça serait déprécier la prestation des quatre autres membres qui nous livrent un son lourd et sans compromis pour soutenir les parties plus éthérées de la chanteuse. Premier morceau de 12 minutes pour nous mettre dans l’ambiance… Pari risqué mais réussi et le groupe passe le test haut la main. Le public en redemande. Dans la deuxième partie de concert les morceaux s’accélèrent mais restent toujours très lourds. On aimerait juste que les musiciens soient un peu plus tournés vers leur public, en dehors de cela c’est un sans faute pour le groupe franco-américain, qui nous livre une musique que l’on ressent au plus profond de nos entrailles au sens propre comme au figuré!
13h49 : Sur la scène principale, il est temps de se maquiller les yeux et de se peindre les ongles en noir. Le gothic metal de Motionless In White retentit dans l’enceinte. C’est vu, entendu déjà cent mille fois, mais le metalleux déguisé en licorne rose à côté de moi apprécie vraiment et remue sa petite queue (nous parlons bien sûr de son costume, bande de petits gorets). Le groupe joue pour la première fois en France, ils prennent du plaisir, le public aussi, donc tout le monde est content.
13h55 : The Answer débute sur les chapeaux de roue avec « I Am What I Am » sur la Mainstage 01. Cormac Neeson semble avoir une pêche d’enfer et chauffe copieusement la foule. Le son semble cette fois-ci de qualité sur cette scène, de quoi encourager le groupe à enchaîner les titres catchy de l’album New Horizon, avec notamment « Spectacular » ou le plus ancien « Demonize ». Le groupe lance également son nouveau « Raise A Little Hell » et n’est pas en reste avec une ode à l’été de circonstance tant la chaleur devient accablante pour les organismes, en l’occurrence « Last Days Of Summer ».
14h10 : Une conversation captée à la fin du concert de Prostitute Disfigurment :
– C’était juste, juste putain d’infâme.
– Ca m’a rappelé ton mariage, mais sans le laideron. Je préfère le chevelu beuglant à ta femme.
14h15 : The Answer (encore lui) clôture son set non sans avoir envoyé au public du Hellfest un très groovy « Under The Sky » sur lequel Paul Mahon multiplie les solos héroïques. Les Nord-irlandais sont parvenus à instaurer une ambiance bon enfant. Cormac Neeson arbore un visage écarlate au moment de sortir sur scène, les festivaliers ne sont pas les seuls à souffrir du soleil.
14h28 : Vitamin X réveille une Warzone en pleine digestion. Tout y passe : circle pit, wall of death, slam. Le groupe de punk-hardcore d’Amsterdam aime l’interaction avec le public, celui-ci lui répond bien, et même s’il n’est pas le combo le plus original du festival, il le fait rapidement oublier tellement c’est jouissif de voir une osmose bâtie aussi efficacement avec la foule à cette heure.
14h33 : Alerte aux billets ! Le stock de pass 3 jours mis en vente par le festival en vue de l’édition 2016 est déjà écoulé. Que les metalheads de tout poil se rassurent, une vente ultérieure via internet aura comme à l’accoutumée bien lieu plus tard dans l’année.
14h48 : Un peu plus tôt s’est achevée la performance d’Infestus, à la base un One-Man band avec pour seul membre Andras, mais qui dans cette configuration live est accompagné de deux guitaristes, d’un batteur et d’un bassiste. Le frontman prend le micro, torse et pieds nus, le jean copieusement troué, puis s’empare des clefs du temple où rarement depuis le début de cette dixième édition le black metal aura été aussi agréable à l’œil. Se nourrissant d’influences diverses, avec des accents à la sauce suédoise (Shining, Watain), les Allemands livrent un set intense et varié, entre blastbeat, passages doom et du vrai groove. Sous la tente, le public se montre réceptif à la sensibilité et au charisme de son leader. Le groupe parachève son œuvre sur un titre dans une mouvance dépressive et suicidal black metal.
14h59 : Ghost Brigade monte sur scène et l’atmosphère se refroidit bien que paradoxalement il fasse toujours aussi chaud. Le ‘pop-doom mortuaire’ distillé par le groupe finlandais s’apprête à enlacer le festival. Leur musique en plein jour dénote quelque peu. Le public s’interroge et s’affaiblit malgré le talent incontestable des musiciens. Il aurait peut-être fallu une petite scène dans la nuit. De son voile noir poétique, le propos incline les cœurs parfois fort bourrés, fatigués, aux effluves parfois douteuses. La justesse du chanteur est sans faille. L’épaisseur de leurs titres file au gré des instants et il n’est pas rare de constater certains fans parmi les curieux dans la foule chanter les musiques. « Into The Black Light » est un instant magique. Froideur et poésie sont les maîtres mots de ce concert.
15h10 : Comme chaque année, les déguisements insolites sont légions à Clisson. Pour rajouter au côté Disneyland, on verra Blanche-Neige croiser Batman et Robin, ou trois clones d’Elvis. Un gentilhomme est même venu faire une alléchante proposition à un de nos reporters en lui donnant le droit de toucher ses tétons suintant la transpiration et la bière de la veille moyennant quatre euros. Hélas notre collègue n’avait plus d’argent liquide sur lui.
15h12 : Les Australiens d’Airbourne, qui enflammeront la Main Stage 01 dans un peu plus d’une heure affrontent actuellement les questions des journalistes en conférence de presse. Au même moment, The Wounded Kings régale sous la tente de la Valley : ceux qui se souviennent des concerts de Kyuss peuvent imaginer de quoi il en retourne. Le groupe transpire un stoner resplendissant dans la plus pure tradition, avec ses arpèges languissants et ses riffs d’une lourdeur implacable. Le groupe a su installer une atmosphère digne d’un véritable road trip désertique auquel le public se laisse bercer. Un set intense qui respire le sable, la poussière. Pour certains, il fera resurgir une nostalgie faite d’accordages gras et de basses hypnotiseuses.
15h24 : Prestation pleine d’enthousiasme de Crusher avec en invités Steeve de Zuul FX et deux filles peu farouches dont l’une d’elles n’hésitera par exemple pas à malaxer les parties génitales du chanteur ! Ce dernier remerciera à de très nombreuses reprises le public, affirmant (et ça se voyait) prendre un plaisir fou sur scène. Au menu de ce concert : du bon death des familles, du discours anti-religieux et l’apparition de croix renversées sur les planches de l’Altar, un wall of death fort nerveux et surtout beaucoup de sourires. Des croix qui d’ailleurs étaient reliées à des fils que le chanteur se plantait dans la peau. Ses deux « assistantes » l’avaient pour ainsi dire perforé de part en part avec des aiguilles. Apres 15 ans d’inactivité, Crusher a encore la patate et le sens du partage, et s’est fait aussi une petite place dans la surenchère du gore aujourd’hui.
15h36 : Alors que la fosse se remplit toujours plus devant la Mainstage 1 pour assister à la performance d’Ace Frehley, les coups de soleil fleurissent sur bon nombre d’épaules. Notre reporter a pu croiser Spider-Man, un curé, deux licornes et un pingouin portant un zodiac. Tout va bien à Clisson.
15h49 : À soixante-quatre printemps, Ace Frehley, passé par le groupe Kiss dont il est en froid avec les autres membres Gene Simmons et Paul Stanley, s’éclate réellement en solo et ça se sent. Faisant le lien entre des chansons écrites dans les années 70 pour son ancien groupe et des plus récentes, le guitariste invite le public à participer, ce dernier l’accompagnant sur le dantesque « Rock Soldier », traversé en son sein d’un monstrueux solo de basse façon ‘Vol du Bourdon’. L’expérimenté musicien est richement applaudi et recueille tous les suffrages. La foule exulte et chante devant « New York Grove », son titre solo le plus connu datant de 1978, avant que Frehley n’envoie le titre éponyme de son récent album Space Invaders. Les autres musiciens participent eux aussi au chant, batteur y compris. La guitare de Frehley fume (littéralement, en raison d’un fumigène placé à l’intérieur) lors d’un solo. Personne ne ménage ses efforts (dont le bassiste de The Cult Chris Wyse), au-delà du guitariste qui capte toutes les attentions, il s’agit bien d’une performance collective.
16h00 : Plus caverneux et poussiéreux, sous le Temple, on manque de pastilles pour la gorge pour réconforter des festivaliers dont la voix commence à flancher, la faute à beaucoup de hurlements depuis le début du festival. Craft vient d’y livrer un set loin d’être en carton. Les Suédois ont assuré leur black metal devant un public connaisseur mais toutefois calme et discipliné. À l’heure de la sieste, beaucoup préfèrent savourer le concert allongé au sol, quand quelques-uns s’adonnent à un timide headbang.
16h08 : La Valley est pleine comme un œuf pour accueillir les Américains d’ASG. « Avalanche » extrait de l’album Blood Drive dévale tout schuss et emporte justement le public avec lui. Le stoner rock proposé par les natifs de Caroline du Nord est fédérateur et entraînant dès les premières notes. Gros riffs sludgy, basse-batterie à la
16h37 : Merauder ou le groupe qui ne fait pas semblant lorsqu’il débarque sur une Warzone chauffée à blanc. Le combo new-yorkais matraque à mort le pit. En effet, Jorge Rosado est vraiment ce que l’on peut appeler un frontman. Investi comme si sa vie en dépendait, le bonhomme est communicatif et généreux. Les tubes du groupe bombardent la fosse déjà ratatinée par le soleil. « Built On Blood » sera dédiée au frère du batteur, décédé il y a seulement quelques jours, preuve s’il en est que les mecs ont clairement la foi pour venir jouer. « Ratcatcher » continuera de monter le volume de violence, provoquant de nombreux slams. Un gamin montera d’ailleurs sur scène, visiblement aussi heureux qu’intimidé. Un show complet.
16h42 : Non, le thrash metal n’est pas seulement l’apanage de la Bay Area ou de nos amis teutons. La preuve ? Onslaught débarque à Clisson avec son thrash 100% made in Bristol, England ! Il y a trente ans, « Power From Hell » ravageait tout sur son passage et nous attendions avec impatience de nous prendre une décharge de brutalité en pleine tronche. On n’est pas déçus : « Let There Be Death » explose la scène de l’Altar ! Le son est incroyable, c’est une orgie sonore qui ne connaît pas la pitié. Le désormais incontournable « 66 Fuckin 6 » du dernier album nous rappelle que nous sommes en enfer et le public crie à s’en rompre les cordes vocales. Un enchaînement « Fight With The Beast / Metal Forces » nous enfonce un peu plus vers les abysses de la jouissance. Que c’est bon, nom d’un petit Satan ! Après 40 minutes d’une tuerie pareille, nous rendons les armes ! Un moment exceptionnel !
16h45 : Le hard rock de Backyard Babies nous rend nostalgique de la grande époque du sleaze des années 80… Attention, les Suédois ne tombent jamais dans la facilité ni dans la caricature ! C’est mâtiné de punk, de funk et de rockabilly à certains moments, mais toujours dans une dominante hard rock. Quelques problèmes de son viennent entacher ce set pourtant bien parti. Le public bien que clairsemé supporte le soleil de plomb qui grille les peaux et la pelouse de la MainStage 2. Les looks de badass des musiciens les rendent très charismatiques, dont un Dregen vivant à cent pourcent sa musique. Un public de plusieurs générations (de 7 à 77 ans, véridique) s’est massé pour bouger sur le groove d’une bande ravie de jouer en France et qui le fait savoir, heureux notamment de présenter en ouverture de set le single « Th1rt3en Or Nothing » de son future album qui fait immédiatement mouche. Pendant ce temps là le parterre de la MainStage 1 se remplit en attendant l’arrivée d’Airbourne dont le concert s’apprête à commencer. On y a même vu un certain Vercingétorix.
16h57 : Sombre et suintant les forces du mal à dix lieues, Mütiilation, venu de Grabels en Languedoc-Roussillon, a deux mots à nous dire, et pas du genre la chanson douce que chantait notre maman. Meyhna’ch et sa troupe déversent leur bile sous une cascade de lumières, souvent écarlates, et martyrisent des âmes déjà suffisamment tourmentées. Notons d’ailleurs le son de grosse caisse légèrement trop présent qui fissure quand même un peu le front. Pas vraiment un moment de tendresse, ça tombe bien, ce n’est pas ce que l’on y cherchait.
17h04 : Les notes de la bande originale de Terminator résonnent dans le site du Hellfest. Le jugement dernier sera-t-il australien ? Si oui, il aura une couleur sacrément rock’n’roll ! Airbourne possède une grande qualité : d’entrée, ça avoine sévère. Mur de Marshall, Gibson de braise et c’est parti pour taper du pied pendant une heure mais un incident technique brise la dynamique ! Plus de son ! Le problème semble sacrément sérieux, et les sifflets du public ne vont pas faire baisser la pression des ingénieurs son qui doivent trouver au plus vite l’origine de l’incident.
17h09 : Alors que nous attendons des nouvelles quant au concert d’Airbourne et de ce couac technique, nous vous rappelons que la diffusion en direct de concerts sur Arte Live va bientôt débuter, avec en premier lieu Desultory à 17h25 sous l’Altar.
17h12 : Airbourne est reparti en cavale, et cette fois-ci avec un son de grande qualité pour servir sa musique dont on ne répétera jamais assez la connivence de style avec leurs illustres aînés d’AC/DC. Pas de panne en revanche sur la Warzone qui n’a jamais autant porté aussi bien son nom puisque les parisiens de Rise Of The Northstar, fraîchement signés chez Nuclear Blast provoquent en chaîne de véritables cassages de nuques, à grand renfort de hardcore qui déteint même parfois en rap metal. L’univers du groupe reste toujours rivé sur la culture japonaise, le chanteur Vithia d’une énergie inépuisable sur scène allant même remercier le public entre les chansons en langue nippone (« Arigatō »). Alors que la chaleur est assommante et que chaque centimètre d’ombre est devenu une denrée rare, le public pogotte allègrement jusqu’à l’épuisement. Que pourrait-il faire d’autre par exemple lorsque le groupe envoie du steack avec un « Demonstrating My Saiya Style » mémorable.
17h30 : dans l’ombre de la Valley de la Mort, les Allemands d’Ahab annoncent la couleur : « Est-ce que vous êtes prêts pour quelque chose de lent ? ». Le public est prêt : suite à Monarch et The Wounded Kings un peu plus tôt, le lent a définitivement sa place aujourd’hui. Ce qui est sûr c’est que le doom funéraire n’incite pas guère à la croisière qui s’amuse, mais plutôt au dépérissement atrocement lent et progressif sur Le Radeau de la Méduse, thématique qui orne justement la pochette de leur fameux opus The Divinity Of Oceans. Le nom et l’univers du groupe se centrent d’ailleurs sur le célèbre roman d’Herman Melville, reprenant le nom du capitaine obsédé par la chasse de la baleine Moby Dick. La musique est grandiloquente et variée, passant d’un lyrisme doux dans la voix à une fureur lourde et un chant guttural. La mer est le thème central du concert, y compris chez certains festivaliers qui se restaurent devant du funeral doom allemand en dégustant des huîtres et des moules-frites. Normal.
17h55 : Airbourne en termine. Malgré l’interruption, nos kangourous, aucunement décontenancés par cet ennui technique sont repartis de plus belle. « Cheap Wine & Cheap Women », « Diamonds In The Rough » et surtout « Stand Up For rock’n’roll » enflamment les dingos du public. Énorme : un festivalier se balade à poil au milieu de ce déluge de décibels et une gentille donzelle lui applique une crème solaire en spray sur sa colonne dorique. Platon serait fier ! C’est du grand n’importe quoi, l’ambiance est survoltée et nos Aussies terminent leur set sur un apocalyptique « Running wild ». Comme d’habitude avec Airbourne, on se prend une bonne grosse claque. Chapeau bas, messieurs !
18h01 : L7 a commencé les hostilités sur la Mainstage 2. Le groupe féminin vétéran de grunge-rock joue là un concert événement que vous pouvez vivre actuellement en direct sur Arte Live.
18h07 : Ahab termine sur un exceptionnel « The Hunt » plongeant définitivement un public attentif dans un état de transe. La grosse claque de l’après-midi, sans conteste.
18h16 : Il faut jouer des coudes et se frayer un chemin pour atteindre le Temple dans lequel Finntroll, visiblement très attendu, fait le plein. Notre reporter va tenter malgré tout de rallier le pit pour vous faire vivre de l’intérieur la performance du groupe finlandais de folk metal. En tout cas le succès populaire des Finlandais contraste avec la maigre assistance réunie peu avant devant Desultory sous l’Altar. Le groupe venu de Suède délivre son death metal avec une énergie palpable mais les nombreux problèmes de son nuisent au bon déroulement du show. Ce dernier est resté carré et aura eu le mérite d’entraîner des pogos particulièrement intenses en dépit de rangs de plus en plus clairsemés…
18h35 : Les Finlandais de Finntroll, qui chantent malgré tout en suédois pour convenance personnelle et qui articulent les paroles de ses chansons autour du fictif roi troll Riv Fader, entonnent plusieurs titres issus de leur dernier album en date Blodsvept (2013). Le groupe suscite les sourires ; il avait déjà fait un carton il y a deux ans, et il semble prendre la même voie. En bons trolls qu’ils sont, chacun des musiciens portent une paire d’oreille ad hoc, du plus bel effet.
18h41 : Slash débute son concert sur la Mainstage 1, accompagné de Myles Kennedy et des musiciens de The Conspirators tandis que sur la scène voisine les techniciens rangent le matos des L7 qui ont donné un concert dans la pure tradition grunge, le tout avec des imprécisions perceptibles dans les guitares et le chant, et surtout un son gras au possible qui parfois titillait désagréablement les oreilles. Les quatre girls ont tout de même offert au public clissonnais un panel de leurs meilleurs tubes, tels que « Pretend We’re Dead » ou « Shove ». Celles qui firent les beaux jours de MTV Talent au début des années 90 calèrent également d’autres hits entre deux considérations sur les vertus d’un accordeur de la marque Gibson, tels que « Shitlist », « Monster » ou « Fuel My Fire ». Le public aura répondu présent, y compris pour les plus jeunes, lorsque l’on a vu une véritable ‘riot girl’ en puissance de douze ans venir slammer.
18h58 : Tandis que Finntroll a fait sien le Temple et l’a réorganisé en taverne, sur la Warzone, on devine que Terror ne fait pas dans la dentelle. D’une violence inouïe, le groupe de hardcore américain ne semble pas souffrir de l’absence de son leader Scott Vogel, resté à la maison pour des problèmes de dos. Le combo s’est construit une réputation de bête de scène, si bien qu’il a tenu malgré tout à assurer le show. Ainsi, c’est le bassiste David Wood qui se charge d’hurler dans le micro. Bien qu’originaire de Los Angeles, la verve de Terror se rapproche bien plus du style frontal des groupes new-yorkais tels que Sick Of It All ou Hatebreed.
19h06 : Sur la Mainstage 1, Slash fait le show. Le mérite en revient à tout le groupe et pas seulement à Slash. Myles Kennedy se montre particulièrement à l’aise dans son rôle de frontman. Le public chante régulièrement la plupart des refrains. Le concert est actuellement diffusé sur Arte Live. C’est un fringuant jeune homme de 50 ans nommé Saul Hudson, arborant son chapeau et un débardeur Motörhead qui envahit la Mainstage 1 à 18h40 et qui nous met tout de suite dans l’ambiance ! Des titres persos, de vieux tubes des Guns N’Roses revisités, tout y est. Même les intros acoustiques pour ce bon hard rock mâtiné de blues comme seul Slash sait le faire. Dommage que la MainStage souffre encore une fois de problèmes de son. Slash sait faire plaisir à ses fans et lance des incontournables qu’on lui réclamerait s’il ne les jouait pas, à commencer par « You Could Be Mine » et « Nightrain » des Guns. Peu de morceaux de l’époque du Snakepit cependant.
19h16 : Pleine était la Warzone pour recevoir Terror. Si le soleil a légèrement baissé, la foi des festivaliers, elle, est intacte. « No Time For Fools », « Overcome »… Les morceaux du combo font mouche et cassent des bouches. Pendant ce temps sur la Valley, l’ambiance vire au psychédélique à souhait avec Brant Bjork. Attention, le plus hendrixien de la tribu des Kyuss débarque, accompagné des zikos de son groupe Low Desert Punk. Au menu : du desert rock très influencé par le blues bien posé qui n’entrave pas quelques improvisations lors des solos de guitare. Le groupe prend du plaisir et le rétribue à un public concerné en tapant dans différentes époques, et notamment plusieurs morceaux tirés de l’album Black Flower Power (2014) ainsi que Somera Sol (2007).
19h21 : Pendant que Slash reprend « Sweet Child O’Mine » des Guns sur la Mainstage 1, sur la Warzone on a aperçu des gars du staff de Body Count – qui joue plus tard – armés de casquettes à vendre. Par la météo qui court, autant vous dire qu’elles s’arrachent comme des petits pains.
19h31 : C’est un triomphe pour Slash et ses musiciens qui disent au-revoir au Hellfest 2015 sur un rassembleur « Paradise City » et retardent le plus possible leur sortie de scène afin de saluer le public bras-dessus bras-dessous. Comment se priver d’une telle standing ovation ? Brant Bjork tire lui aussi son épingle du jeu au fin fond de la Valley, lorsque le set évolue petit à petit vers le stoner typiquement ‘Kyussien’, pour le plus grand plaisir des fans.
19h45 : L’enchaînement entre Slash et le groupe anglais de rock énervé Killing Joke sur la scène d’à-côté aura été original, consistant en un sample, soit la bande originale signée Vangelis pour le film Blade Runner.
20h05 : La foule était éparse sous l’Altar lorsque Coffins entra en scène à l’heure de l’apéritif. Qu’importe, les Japonais ont envoyé leur death metal sans concession, taillé pour les circle pits, teinté d’accent doom et sludge sans se laisser perturber. Car il ne faut pas se fier au physique fluet de son chanteur, ça grunte fort, avec une basse qui groove et des riffs incisifs. On regrettera peut-être une batterie qui aurait pu avoir plus de punch. De plus, si les premiers rangs ont été emportés, le reste du public est resté plus statique. La faute peut-être à l’attitude un peu distante du groupe.
20h32 : Les Finlandais d’Ensiferum entament leur concert et haranguent déjà la foule sur l’un des hits de son nouvel album One-Man Army, sorti il y a quelques semaines, à savoir « Warrior Without A War ». Comme pour Finntroll plus tôt cet après-midi le folk, et en l’espèce dans une mouvance davantage viking, est un succès populaire. Une horde de païens s’est en effet rassemblée devant le Temple et le combo finlandais, toujours grimé de son célèbre trait horizontal au charbon de bois n’est autre que l’objet de leur dévotion, sans doute arrivés à dos de dragon arborant virilement leurs tenues de guerriers nordiques. Tout le monde participe et chante des hymnes dignes des plus grandes histoires de taverne, tels qu’ « Heathen Horde » ou le dantesque « From Afar ». Le groupe dégaine en toute fin le titre original « Two Of Spades » qui comporte un hilare passage disco-fantasy. Nul doute que des refrains d’Ensiferum seront encore scandés ce soir au camping.
20h50 : C’est devant un public clairsemé de la Mainstage 2 que Killing Joke avait commencé son concert. Forcément le côté brutal de ce précurseur du rock gothique/New wave tendance Indus n’attire pas tout le monde. Mais c’est un public de « gathered » déjà acquis à la cause des Anglais qui dès la première chanson scande les refrains. « Wardance » arrive vite dans la setlist. On passe ensuite aux tubes « Millenium », « Asteroïd », « Money Is Not Our God » et « Aeon ». Jaz Coleman est en forme et nous livre un jeu de scène dont seul lui a le secret, tandis que le batteur Paul Ferguson martyrise avec plaisir son instrument. Mais le set est court et les fans restent sur leur faim.
21h15 : Body Count a livré une prestation remarquable. Evidemment la star du concert était son chanteur et rappeur Ice-T, monstre de charisme et de personnalité. Rendant hommage à une fan du groupe de 14 ans présente dans la fosse, à son fils qui chantait avec lui sur la scène de Clisson (qui se fera virtuellement tuer sur scène après un discours de son père sur les « imprévus » de Los Angeles, ville d’où vient le groupe !), balançant de l’eau sur ses collègues musiciens, faisant croire au public qu’il allait lui lancer sa casquette avant de lui montrer le majeur entre autres facéties : le leader de Body Count a assuré comme la bête de scène qu’il est. Les autres zicos ne sont pas en reste notamment son guitariste que l’on entendait malheureusement pas au premier morceau. Beaucoup de hits (« Talk Shit Get Shot », « Copkiller ») devant une foule réceptive (chantant les paroles, partant sur du wall of death de bon coeur) en dépit de l’absence du pourtant phénoménal « Born Dead ». Un excellent concert plein de pêche dans une Warzone tellement remplie que beaucoup de fans n’ont pas pu y accéder…
21h22 : Amour, finesse et poésie sur l’Altar : les Américains de Skinless pratiquent un death ultra brutal aux forts relents de grindcore. A l’heure du repas, ça passe tout seul, mais gare tout de même à l’indigestion car le plat est un poil gras. Splitté en 2011 au terme de vingt années de carrière, puis reformé en 2013, Skinless a indéniablement trouvé son public ce soir qui goûte à sa technique et à son univers – comment dire… – apocalyptique. Pour l’occasion, il a même sorti de sa poche un titre inédit pour récompenser un pit composé en très grande partie de fans de grind. Aux trois-quarts du show, le groupe crée même la surprise avec un sample country qui sert d’interlude récréatif avant de retourner une dernière fois dans la crasse et la dépression. Le chanteur ‘Thunder Wheel’ viendra dans la fosse serrer la main des fans restés jusqu’au bout, une proximité salutaire avec le public.
21h39 : « Dessine-moi un barbu » : ou a-t’on pu lire cela ? Il faudra revérifier nos sources mais en tout cas, un seul poil de barbe made in ZZ Top sera toujours plus long qu’une barbe de hipster ! Un drapeau sudiste flotte dans la foule : ce soir, « it’s Texas in Clisson » ! « Got Me Under Pressure » d’entrée, suivi de « Waitin’ For The Bus »! Le public a la banane… Pardon, la barbe ! « Gimme All Your Lovin » remporte comme d’habitude un franc succès : peut-être LE titre de ZZ Top toutes époques confondues. Une très bonne surprise : « Pincushion » ressort du grenier… Non, plutôt de la grange, vous ne pensez pas ? Le public semble apaisé, calme : un concert des barbus, c’est comme boire un verre de bourbon allongé sur une chaise à bascule en regardant le soleil se coucher sur le Rio Grande. On est bien, quoi… Billy Gibbons nous demande si nous passons un bon moment. Notre réponse est sans appel et notre récompense arrive, servie sur un plateau : « Sharp Dressed Man » nous fait taper du pied, alors qu’une donzelle en petite tenue sur l’écran fait rugir l’assistance ! La fin approche : les guitares moumoutes sont de sortie pour le classique « Legs ». Les gens sont tellement bien qu’une chenille se forme : ils sont heureux et passent un bon moment, voilà tout. Le bonheur, c’est simple, non ? Le public l’attendait : « La Grange » nous emmène vers El Paso, c’est tournée générale ! « Tush » finit le show en apothéose. Nous sommes tous joyeux : ça fait du bien ! Merci, chers amis barbus !
21h55 : « Let’s get fucking drunk together ! » : d’entrée de jeu, le chanteur d’Oorange Goblin donne le ton. Orange sont en effet leur nom, leur backdrop, et évidemment leurs amplis, comme se le doit tout bon groupe de stoner. Titres taillés pour le headbanging, états seconds, riffs sabbathiens. En somme tous les ingrédients sont réunis pour mettre la Valley en ébulition. On en veut pour preuve les circle pits endiablés qui se succèdent non loin de la scène ! Emmené par un chanteur jovial et impressionnant qui n’hésite pas à interagir avec le public et à faire montre de sa gratitude, le groupe ne réinvente pas la roue, mais ce n’est pas ce qu’on attend de lui. On profite d’une formule qui a fait ses preuves, et ce soir exécutée avec enthousiasme et maestria. Même si pas mal de festivaliers désertent pour aller voir Faith No More qui va entrer sur la Mainstage 2, on passe un « putain de bon moment » pour citer Ben Ward au micro.
22h25 : Actuellement, Faith No More se démène sur la Mainstage 2. Dans exactement soixante minutes débutera le concert sur la Mainstage 1 des légendes allemandes de Scorpions. Ces deux concerts consécutifs sont à suivre dès à présent en direct et en intégralité sur Arte Live.
23h05 : Freddy Cricien est allé à bonne école, (son demi-frère Roger Miret étant leader d’Agnostic Front), lui et sa bande mettent le feu à une Warzone prête à s’embraser après avoir essuyé le soleil de plomb de cet après-midi clissonnais. Lui et ses compères de Madball sont des communicatifs et n’arrêtent pas de nous dire à quel point ils sont heureux de revenir jouer ici. Le set est un flot ininterrompu de morceaux assénés comme des coups de massues. Les fans sont venus tellement nombreux que plus personnes ne peut ni entrer ni sortir du cul de sac ou est situé la Warzone… Un vrai goulot d’étranglement, comme toujours. Un concert au final énergique et chaleureux dans la plus grande tradition du hardcore que nous livrent les New yorkais !
23h10 : Nous allons vous parler de la prestation habitée et démentielle de Faith No More, mais d’abord, place au feu d’artifice sur fond de « Thunderstruck » d’AC/DC, puis de « Satellite 15 » d’Iron Maiden au dessus des deux Mainstages. Tandis qu’une vidéo de remerciement fignolée par l’organisation du Hellfest circule sur les écrans géants, la bande sonore invite ensuite le « Bohemian Rhapsody » de Queen, et enfin « South Of Heaven » de Slayer pour un bouquet final d’an-tho-lo-gie. Une flambée pyrotechnique que vous pouvez toujours suivre en direct sur Arte Live.
23h21 : Tout s’enchaîne rapidement et SCORPIONS démarre sur la mainstage 1 avec pour backdrop la couverture de son dernier opus en date Return To Forever.
23h25 : Des groupes comme Faith No More sont rares en France, trop rares. La reformation du groupe avait suscité bien des interrogations et fait couler de l’encre. Mais dire que Mike Patton était attendu comme le messie est en faible mot. Pour certains, fans depuis le début de leur carrière, ce concert est l’apothéose du festival. Et pourtant ceux-ci sont peu nombreux en proportion. Le public fatigué est étonnement calme. Il faudra la moitié du concert pour que les curieux se rallient à la cause FNM. La scène prend des allures d’hôpital psychiatrique, nul doute que certains aient besoin d’anxiolytiques. Alors que le noir est la couleur officieuse du metal, la scène se pare de blanc. Les amplis sont recouverts de draps blancs. Et quand on va visiter sa cousine bipolaire en hôpital psychiatrique on lui apporte des fleurs évidemment. Ainsi, des caisses de fleurs sont disposées ça et là.
Les membres sont habillés de blanc, comme pour revêtir une quelconque pureté morale dont on sait que les membres refusent de l’endosser. Le premier tube « Be Agressive » ouvre le bal des fous. Le public allume la boule disco et danse sur les tubes enchaînés. Puis des bruits d’animaux et « Caffein ». Mike a un petit pupitre ou se trouve son matériel pour tous ses effets vocaux. « Fuck le Hellfest, nous allons apporter du paradis » le regard de Mike est habité. Arrive « Epic ». La fraîcheur s’installe petit à petit au hellfest et le moment est juste éblouissant. La setlist est incroyable, et comporte les incontournables « Midlife Crisis » ou « Ashes To Ashes ». Le chanteur répète plusieurs fois « heavy merde » et ça le fait beaucoup rire. “The Gentle Art Of Making Enemies”, Mike descend de la scène, interpelle un gars de la sécurité et tout en chantant enlève son tee-shirt pour l’échanger avec ce dernier. Mike continuera avec le tee-shirt orange dédié à la sécurité jusqu’à la fin du concert. Quel showman ! Quand il décide de remonter sur scène il le voit s’agiter pour remonter sur la scène. Grâce à la caméra nous lisons sur ses lèvres « hé, aidez-moi, je suis trop petit ». Le sourire se dessine sur tous les visages.
Quand il nous proposera plus tard un nouveau titre, celui-ci nous expliquera que si ça ne nous plaît pas on aura affaire à lui. Il est la sécurité tout de même. Plus tard, C’est la décoration du Hellfest qui l’interpelle « c’est quoi ces flammes là-bas? Est ce que tout va bien ? Ha vous aimez ça ? Alors c’est ok ». Pour la dernière nous sommes remerciés par de gros bisous et un titre crooner type Franck Sinatra : « This Guy’s In Love With You ». Il n’y a que Faith No More pour faire ça.
23h41 : Quinze minutes avant le début du concert, la foule était déjà compacte devant la scène du Temple. En effet, quoi qu’on en pense, Mayhem demeure une légende du black metal. Son arrivée sur scène crève l’abcès et permet au public d’imploser net. À sa tête Attila Csihar, vêtu et maquillé de l’un de ses costumes dont il a le secret. Mais il partage également le devant de la scène avec Necrobutcher, bassiste et membre historique de ce cuirassé norvégien. Malgré un nouvel album sorti l’an passé, les premières notes de « Freezing Moon » font davantage exulter la foule comme s’il n’était venu en pèlerinage en Loire-Atlantique juste pour ça. Réhaussé par des lumières qui rappellent la pochette iconique de Mysteris Dom Satanas, la performance prend des allures d’évènement historique. Au terme de cinquante minutes de black traditionnel, agressif et malsain, le combo sort de scène de manière plus désarçonnante sur le sample de « I Put A Spell On You », chanson de Screamin’ Jay Hawkins, qui avait été popularisée en 1968 par le groupe Creedence Clearwater Revival.
23h55 : Scorpions fait le boulot sur la scène principale et offre un set pour l’instant qui fait la part belle à son récent album susvisé, Return To Forever, le dix-neuvième s’agissant des opus enregistrés en studio. Ainsi le groupe nous gratifie d’un « We Built This House » bien accompagné par le public dans ses ’ho-ho-hoooo’. Même si un problème technique a littéralement coupé le son de façade en fin du premier morceau, le groupe va au bout comme si de rien n’était. L’expérience indéniablement.
00h15 : Klaus Meine a pleinement investi la place, sa voix étant parfaitement distincte et claire, que c’est agréablement bien mixé. Tout est prétexte à spectacle, comme lorsque Meine endosse lui aussi une guitare, puis rejoint les deux autres gratteux Mathias Jabs et Rudolf Schenker, ainsi que le bassiste Pawel Maçiwoda sur le devant le plus avancé de la scène pour accompagner une poursuite instrumentale de plusieurs minutes. « The Zoo », « Coast To Coast », tout s’enchaîne comme du papier à musique. Le groupe sait qu’il doit choisir en piochant scrupuleusement dans sa discographie pour contenter le plus grand nombre ; ainsi il se lance dans un medley comportant successivement les chansons « Top Of The Bill », « Steamrock Fever », « Speedy’s Coming » et « Catch Your Train ». L’émerveillement se lit dans les yeux des fans situés dans les premiers rangs, des étoiles pleins les yeux.
00h28 : Il flotte comme un air de communion et de nostalgie comme sur la ballade « Send Me An Angel » où tout le public balance les mains de gauche à droite, et surtout reprend au mot Meine sur le refrain. Magique. Des larmes sont même versées sur les premiers contreforts de « Winds Of Change ». Il se passe quelque chose ce soir à Clisson ; suite à une performance époustouflante de Faith No More, Scorpions est en train de pousser dans ses derniers retranchements même les gaillards les plus rudes. La sensibilité est à fleur de peau, et le son, hormis le petit couac technique précédent, à présent oublié, est d’une pureté sans égale. Le combo originaire de Hanovre poursuit avec un percutant « Big City Nights « . Un seul mot à la tête : ‘fantastique’. Un petit « Dynamite » puis c’est l’heure du désormais traditionnel ‘Kottak Attack’, comprenez une succession de solos de batterie de James Kottak, parfois un trop exubérant par le passé, mais force est de constater que ce soir le maître des fûts est sobre et inspiré. Le fantasque batteur blond dévoile ensuite un tatouage collé à son dos avec l’inscription ‘divinatoire’ : « Rock’N’Roll Forever », de quoi augurer le prochain titre du même nom. Puis les membres de Scorpions se disent : « Et si on retournait ce festival ? ». Ainsi le combo allemand expédie son cultissime « Black Out », largement repris par le public, une constante ce soir.
00h40 : Pendant ce temps sous la Valley, c’est un Trigger Finger qui lance son stoner complexe aux accents rock et post-rock (oui, toujours plus d’étiquettes, nous admettons), le tout vêtu en costume cintré et classe. Aux kids qui écoutent : « Faites du stoner en costard, vos forces seront ainsi décuplées ». Les types sont survoltés sur scène, tout de bleu électrisé vêtus. C’est lourd et classe comme une Cadillac qui sent le stupre dans le désert mojave, et pourtant ils viennent d’Anvers en Belgique. C’est dire la qualité du rock belge qui cartonne la baraque – à frites forcément.
00h45 : « Still Loving You ». Scorpions lance au Hellfest sans nul doute son plus grand hit, et l’une des chansons d’amour des plus universelles. L’osmose est parfaite entre le groupe et un public entièrement dévoué à sa cause.
00h57 : Obituary est de retour. Bibi est de retour ! C’est bibi fuck ! Et c’est pas pour déplaire. Il est très difficile d’accéder à l’Altar ce soir, devenue une place imprenable ces dernières heures. C’est noir de monde, et noir tout court. Difficile d’y circuler. Le show commence quelques minutes en avance. « Infected » arrive dans les premières. Tourne, tourne, petite chevelure. Ta blondeur n’a d’égale que le doux son de ta voix. Nul doute que tu es aujourd’hui le plus grand chanteur de death metal. La prestance de John Tardy est incontestable. S’appuyant de ses deux mains sur son micro, les hurlements laissent place à l’écho naturel, torturé, organique de son hurlement donnant une profondeur absolue. Grands et gros sont les ronds de bouche de John. Les lumières blanches éclairent le groupe en ombres chinoises. C’est du death qui roule, qui roule et tout le monde headbangue gaiement. « Slowly we rot » vient terminer le concert alors qu’il ne reste plus que des miettes, ou plutôt des pellicules de papier qui pleuvent divinement du ciel.
01h05 : Nous sommes dans les derniers instants de cette deuxième journée, et le légendaire groupe anglais Venom a investi le temple, tandis que Biohazard, en grand habitué du Hellfest va chercher à retourner la Warzone. Marilyn Manson enfin, vient d’entrer sur la Mainstage 2.
01h10 : Avertissement vindicatif du leader de Biohazard Billy Graziadei: « Si vous n’êtes pas préparés à ça, allez voir Metallica. Ici, c’est du vrai ». En gros, de la punchline à la nitroglycérine dans la Warzone avec le groupe de hardcore originaire de Brooklyn (New York, USA). Tradition familiale du hardcore, la scène passe en mode ‘portes ouvertes’. Ainsi, une cinquantaine de festivaliers se retrouve invitée sur scène, celle-ci s’en donnant forcément à cœur joie. Graziadei prête le micro aux fans, la communion est pleine et entière. Ca slamme sur les gens sur scène. Une sorte de catharsis du crowdsurfing. Les titres s’enchaînent avec « How It Is » ou « Down For Life ». Le combo sort peut-être de Mad Max, mais au moins ils ont leur BAFA : « Descendez de là les kids, on va faire un circle-pit ! ». Faute d’être parvenu à faire redescendre tout le monde, le groupe se calfeutre dans un coin de la scène pendant que les agents de sécurité font office de ‘nounous’ sur la chanson « Our Pit ».
01h41 : Ce soir sur le Temple, c’est Venom qui ferme la marche. Quelques heures après Mayhem, on fait décidément un voyage dans le temps jusqu’aux racines du metal extreme aujourd’hui au Hellfest. Si le groupe a quelque peu abandonné la quincaillerie des années 80’, il garde un goût certain pour le decorum, avec deux gros murs d’amplis et une batterie plutôt impressionnante. On apprendra d’ailleurs au cours du concert que des effets pyrotechniques n’ont pu être mis en place, au grand désespoir du chanteur, qui, sarcastique : « Politics… ». On savait que les Anglais en avaient encore sous le pied – ils ont sorti un nouvel album intitulé From The Very Depths en début d’année. En live l’expression ‘Power Trio’ prend ici tout son sens. Energique, incisif, le groupe ne ménage pas ses efforts, hélas la fatigue se fait sentir chez les festivaliers. Certains puisent encore malgré tout dans leurs dernières forces pour suivre Cronos au chant. Enfin, le groupe envoie « Countess Bathory » puis c’est surtout sur son hit intemporel « Black Metal » que le Temple va refermer ses portes pour ce soir, de quoi faire de jolis rêves métalliques.
01h50 : ça se termine également furieusement sur la Warzone où Biohazard transperce une dernière fois la foule avec son « Punishment ». En 2015, à Clisson, le Bio n’est définitivement plus là par hasard.
02h20 : Brian Warner alias Marilyn Manson clôture seul cette deuxième journée de festival sur la Mainstage 2. Le ‘pale emperor’ a ainsi officié la messe nocturne, puis le jugement est tombé : c’est un Manson en forme qui a asséné ses hits les plus marquants les uns après les autres, sans grande surprise, tels que « Disposable Teen », « mOBSCENE », « Angel Scabbed Wings », « Tourniquet », « Rock Is Dead », « The Dope Show », « Antichrist Superstar » et bien d’autres encore. Comme toujours, rien n’est laissé au hasard s’agissant des costumes de scène du ‘God of Fuck’ ou de l’imagerie pour ce déjanté et amoureux artistiquement parlant du grotesque et de la caricature. La foule, électrique, se déchaîne et va jusqu’à scander spontanément un ‘Happy Birthday’ en l’honneur de Twiggy Ramirez. C’est finalement sur un « The Beautiful People » endiablé que Manson achève sa venue au Hellfest ainsi que sa tournée du même coup sur une note positive.
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Fil rouge de la journée du dimanche.
Je n’ai pas du voir le même set de Manson alors… pour moi ce fut la grosse déception du fest ! Moi qui l’attendais avec impatience, sur ce créneau de clôture qui se devait d’être peaufiné, que nous sert-il ? Un show bourré de temps morts entre les chansons, parfois plus d’une minute de silence total entre deux morceaux… la pause maquillage d’accord, mais au moins que ce soit animé, que les zicos jouent quelque chose, qu’il y ait de l’action sur scène ! Là en une minute de noir complet et de silence total, l’ambiance retombait à chaque fois comme un soufflet.
Et puis surtout, quelle arrogance ! Manson, que l’on attendait au tournant après son show mitigé de 2009, se permet de lancer « je refuse de jouer tant que l’on ne m’aura pas lancé de soutien-gorge » ! Il se prend pour qui, Steel Panther ? Évidemment personne ne bouge un doigt, le silence devient extrêmement pesant, et c’est après presque deux minutes embarrassantes qu’il se sent obligé de lancer, d’un ton qui dit le contraire « en fait je vous aime tellement que vous n’avez pas besoin de me lancer de soutien-gorge » !
C’était pathétique à en pleurer pour un artiste de son calibre…
Il s’est fait siffler tout au long de son -court- set, et n’est pas revenu sur scène pour un rappel car la foule lui hurlait d’aller se faire voir ! C’était une catastrophe ce show !!
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Et c’était South of Heaven et non Dead Skin Mask de Slayer qui était diffusé pendant le feu d’artifice…ça commence à faire beaucoup d’approximations les gars! :O
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Haken n’a pas joué Atlas Stone… 😉
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Salut,
Merci pour ton retour. C’est moi qui ai donné cette info, pour moi Atlas Stone a bien été jouée en 2 ème position de la setlist, juste après l’intro.
A propos de Trigger Finger :
« C’est dire la qualité du rock belge qui cartonne la baraque. »
Même moi qui suit belge m’attendais a lire « La baraque à frite. »
Vous me décevez… Niveau blague de merde vous m’avez habitué a du top niveau 😛
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Très déçu de la prestation de Scorpions. Ils donnent l’impression de pas prendre plaisir à jouer mais plutôt d’être heureux pour le chèque, dommage pour un groupe mythique tel que Scorpions.
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Pas de bio par hasard? Vous êtes sérieux les gars? 😀
[Reply]
merci pour le fil et merci a arte de diffuser certains concerts depuis vendredi.
[Reply]
Pas de Mütiilation ? :/
[Reply]
Ah si, en fait, je crois que ça a été ajouté ^^ .
Heu Terror s’est produit sans Scott Vogel…
[Reply]
Je crois bien que tu as raison ! On va de toute façon vite faire une relecture globale pour éviter les approximations qui se sont glissées dans nos compte-rendus rédigés en instantané sur place. D’autant plus qu’il y a d’autres erreurs… mais je compte sur toi pour garder ce secret !! 😉
En tout cas merci pour ces compte-rendus, ça permet d’avoir une petite consolation quand on ne peut pas se rendre au Hellfest! 😉