Une fois n’est pas coutume, le staff de Radio Metal a pris ses rangers, sa crème solaire et une bonne dose d’endurance pour préparer au mieux la couverture du Hellfest Open Air qui, cette année encore et au grand désespoir des vendeurs de k-way, se tiendra sous une météo des plus torrides. Black, death, thrash, hardcore, hard, prog, doom, sludge, folk, fusion… La recette du festival est comme à son habitude des plus variées et ajustée aux goûts de toutes et tous. D’Aerosmith à Coroner en passant par Les Ramoneurs De Menhirs, notre équipe va tout faire pour vous retranscrire au mieux les faits marquants des dizaines de concerts et l’ambiance qui règne à Clisson Rock City.
Aussi, si les dieux de la 4G s’avèrent cléments et nous laissent faire notre travail, vous pourrez trouver la majorité des informations sur notre site via nos trois articles et également suivre les festivités sur notre galerie Instagram, notre compte Twitter et notre page Facebook. N’hésitez d’ailleurs pas à recharger fréquemment nos différentes plateformes afin de ne rien louper ! Enfin, sachez que ce fil rouge sera enrichi dès notre retour afin de corriger les éventuelles imprécisions et rajouter quelques détails plus ou moins croustillants.
Vous trouverez ici le fil du vendredi et là celui du samedi. Bonne lecture !
11h02 : Après s’être souhaité bonne chance en coulisses, les Londonniens de Bright Curse débarquent sur la Valley, apportant en guise de cadeau un stoner teinté de psyché classique mais bien foutu. On pourra noter quelques références appuyées à Jethro Tull avec la flûte traversière du chanteur, le reste demeure gras et poilu, idéal pour un lendemain de cuite.
11h07 : Début de journée avec un produit local, les Français de Mortuary nous réveillent avec leur thrash/death sobre et tout à fait plaisant. Le public est encore un peu maigrelet mais très réceptif, le groupe jouit d’une excellente fan base. Communicatif et engagé, il ne laisse pas le temps à l’audience de s’ennuyer, alternant les classiques tels que « Morbid Existence » ou « Organ » avec des titres plus récents. Un très bon premier moment sous l’Altar pour commencer cette journée déjà caniculaire en dehors des tentes. Stay Brutal.
11h32 : Les Australiens de Northlane proposent un metalcore progressif qui attire une fosse déjà bondée pour cette heure matinale. Sans être trop démonstrative, leur musique reste technique mais offre un petit côté mélodique lié à leurs influences prog qui permet de se réveiller presque en douceur.
11h38 : Qu’est-ce qui ramène tant de monde de bon matin sous une tente ? Déluge évidemment. Les jeunes français qui accompagnaient The Great Old Ones dans leur dernière tournée balancent un post-black écrasant, menés par le charismatique Maxime Febvet au chant. Scéniquement les musiciens évitent l’écueil du statisme matinal et en imposent, accompagnés de stroboscopes, de spots les éclairant de dos, donnant à certains moments une magnifique impression d’apparition divine de leur part, et de lights bleues/oranges qui pourraient évoquer une tempête en mer. Morceaux longs obligent, la setlist sera relativement courte avec une demi-heure de show accordé. Un florilège de décibels sans interruption et un véritable plaisir visuel. Une averse de violence, certes, mais avec esthétisme et beauté dans les compositions.
12h12 : De l’afro stoner, voilà une combinaison de style qui a de quoi attirer les curieux sous la Valley. Les zicos Vodun débarquent, boubou-style, et délivrent un stoner burné teinté de quelques ingrédients empruntés (légèrement, rien de très marqué) à la musique traditionnelle africaine, notamment dans le jeu de percussions assez riche. La chanteuse, assez charismatique, dispose d’une voix très puissante et la batteuse offre également une superbe performance. Une prestation originale qui apporte une bonne dose de vitalité.
12h17 : Difficile de s’assurer une légitimité lorsqu’on est fils de, comme Griffin Dickinson de Shvpes dont le daron est depuis des années le frontman d’Iron Maiden. Le fiston crie beaucoup plus que son papa, et vise nettement moins la mélodie, comme quoi les lois de l’hérédité, hein. Musicalement le groupe balance un metalcore très pêchu, avec des basses tellement mises en avant qu’elles pourraient faire péter l’émail des dents. Les brûlots trouvent écho auprès du maigre public venu braver la chaleur et la poussière et enchaîner moshs et circle pits. Pour remercier sa fanbase, Griffin finira par chanter le dernier morceau dans la fosse. Efficace.
12h20 : Sans mauvais jeu de mot, Emptiness manque peut-être d’un peu de substance en live. Cependant, le groupe reste assez unique dans sa façon de faire de la musique, une voix très caverneuse et éraillée, une atmosphère sonore pesante et froide appuyée par l’expression lugubre du chanteur, de fortes inspirations post-metal, mais des morceaux trop courts. Comme une impression qu’un titre est amputé d’une de ses parties, là où un morceau de post-metal aurait continué dans son élan musical. La performance en tant que telle n’est pas ce qu’on retiendra. Malgré les capuches, les lumières ne font pas un travail sensationnel et le son comporte bien trop de basse et noie dans un brouhaha la plupart des morceaux.
12h52 : WelicoRuss distille un black symphonique d’une subtilité plus qu’étonnante. Le son est précis, les Russes chaleureux et le public conquis par ce mélange de brutalité et de douceur, une main de fer dans un gant de velours en somme. De l’avis de certains membres actifs du forum de RM et auditeurs proches du staff rencontrés par hasard sur ce concert, c’est une très bonne surprise et une belle découverte.
12h55 : Les metalcoreux de While She Sleeps prennent place sur la Warzone ! Nouveau chaos en perspective pour les mosheurs qui se font martyriser par un batteur surpuissant et des morceaux (surtout récents) appuyés par des mélodies de grattes intéressantes. Le leader Lawrence Taylor nous fera même l’honneur d’un slam depuis la tour régie.
13h34 : Dans un style que n’aurait pas renié les pionniers du hard n’roll comme Rory Gallagher, Jimi Hendrix, Cream ou Free, The Vintage Caravan nous propose un moment de pure énergie rock et renvoie immédiatement le public (qui danse) dans l’ambiance des festivals des 70’s. Leur virtuosité, car oui ce sont d’excellents musiciens, est avant tout au service du feeling et de la musicalité. Un power trio qui en a sous la pédale.
13h42 : L’heure est à la déconne sous l’Altar avec Ghoul. Le groupe effectue un death thrashisant efficace avec des riffs gras bien percutants. Mais ce n’est pas vraiment la musique qui nous intéresse mais plutôt le show humoristique qui l’accompagne. En effet, les musiciens sont costumés et différents personnages absurdes viendront sur scène interagir avec eux et des interventions pré-enregistrés entre les morceaux. Bien sûr, les anglophones profiteront plus des vannes balancées, même si lorsque l’un des protagonistes demande un wall of death, les plus énervés de la fosse ont l’air de comprendre. Il sera surtout question de gore (avec jet de faux sang sur la fosse, évidemment) et d’horreur, sans se prendre au sérieux bien sûr. Derrière ce show grand guignolesque calibré, on y perçoit malgré tout une critique de la société (et la société américaine a de quoi offrir en terme d’absurdité), mais aussi une parodie de la musique dans laquelle ils officient, le metal au sens large. Finalement la performance prendra sur le public un peu éparse au début mais qui s’agitera au cours du concert. On se marre et le son est bon. Alors que demander de plus ? Peut-être les sept minutes de set qui leur restait…
13h43 : Pas de réelle surprise sur la Mainstage 2 en ce début d’après-midi. Loin d’être désagréable ça manque de pêche. Nous avions pu les voir accompagner Exodus et Obituary dernièrement, les zicos de Prong s’occupent de booster le public du Hellfest qui a bien du mal à se vivifier. Peu de bras en l’air, peu d’ovations et cette légère impression d’être devant un Machine Head édulcoré. Un set très classique et sans surprise, qui aura sans doute fait plaisir au fans de thrash un peu plus bourrin.
14h16 : Bravant la chaleur du moment, Motionless In White rentre très vite dans le vif du sujet. Originaires de Pennsylvanie, les musiciens débaroulent dans leurs traditionnelles tenues gothiques et des maquillages blafards pour compléter le look. Alternant riffs plombés et refrains sucrés, le combo se nourrit de plusieurs influences : metalcore, neo et accents indus. Le public adhère et réagit bien malgré la poussière et l’extrême chaleur qui règne dans le pit.
14h20 : Encore et toujours du hardcore pour manger de la poussière ! Trap Them projette son hardcore brutal qui plaira aux fans de Terror ! Dans la même veine que ses collègues, le groupe retourne le pit 35 minutes durant.
14h23 : Difficile aujourd’hui d’aller dans un concert sans tomber sur un t-shirt Regarde Les Hommes Tomber. La sensation du black français qui nous avait impressionné il y a peu au Glazart réitère aujourd’hui sous la Temple, même si les conditions sont forcément moins parfaites qu’en salle. Stroboscopes et lights jaunes et rouges enrobent l’ambiance occulte mais la lumière extérieure nuit tout de même à l’immersion. Concernant l’usage de l’encens, les avis divergent selon le sens du vent, soit on s’en prend plein le pif, soit on le devine à peine, dommage mais pas essentiel. Le lieu est plein à craquer et le public est réellement attentif, pas de pogo pour ruiner l’ambiance, juste une madame qui trouve judicieux de partir en slam au grand dam des spectateurs… En dehors de ça, le chaos sur Terre, comme d’habitude.
15h01 : So much love with Skindred ! Quand la fosse de la Mainstage oscille entre l’énergie d’un concert de neo/metalcore et l’amour d’un concert de reggae, on sait que les Gallois sont dans le coin. Malgré le soleil fracassant de ce début d’après midi ça tangue, ça danse, ça saute de partout dans cette foule venue très nombreuse ! Benji Webbe est magistral en maître de cérémonie pour galvaniser ses fans. De l’amour qu’on vous dit – sauf peut-être à l’égard des photographes qui ont le droit à un petit tacle de la part de Benji qui chante un « Bye bye photographers, fuck you photographers » taquin.
15h04 : Un concert d’Hirax, c’est un peu comme le film Retour Vers Le Futur. Les Américains replongent dans les années 80, période folle du thrash, et offrent un concert pour les amateurs de la vieille école (et il y en a, vu les nombreuses vestes surpatchées). Ça va vite, ça va fort, et tout le monde prend sa gorgée de poussière. A coup de « Brothers And Sisters », le charismatique Katon sait faire bouger ses troupes. Son énergie et son visage ouvert et sympathique, qui rappellerait presque un vieux pote, apportent énormément à la prestation. Sans être exceptionnelles, les compos marchent toujours autant. Nom de Zeus, c’était bon !
15h51 : Fondé sur les restes du dernier line-up de Thin Lizzy, Black Star Riders est une équipe de vieux briscards bien rodés qui va pendant 45 minutes rendre une copie sans fioritures. Le frontman Ricky Warwick (ex-The Almighty) donne sa propre patte vocale sans chercher à singer feu Phil Lynott. Musicalement, s’il mise aujourd’hui essentiellement sur son propre répertoire (avec notamment « All Hell Breaks Loose » et « Heavy Fire » efficaces pour accrocher d’entrée), le combo a quand même du mal à couper le cordon avec Thin Lizzy et ils se fendent de deux reprises des Irlandais : « Boys Are Back In Town » et « Whiskey In The Jar » (déjà une reprise d’un morceau traditionnel). Sans susciter l’engouement du public écrasé par la canicule, le groupe reçoit un accueil poli.
15h56 : Des amplis oranges, des nœuds coulants, l’ambiance est donné chez Ghost Bath. Du black dépressif en pleine après-midi caniculaire, quoi de mieux. Un groupe qui nous arrive les yeux peints en noir, mais aussi avec l’immense plaisir de monter sur la scène de la Temple. Même si la musique se veut déchirante dans sa composition, la reconnaissance du groupe envers son public est plutôt sympathique, le guitariste photographie le pit, le groupe applaudit régulièrement ses fans… Si le set a démarré un peu timidement, à partir du quatrième morceau, « Seraphic » qui s’enchaînera avec « Ambrosial » et « Death And The Maiden », le show monte d’un cran. Mixant mélodies discrètes et passages bourrins, l’atmosphère prend aux tripes jusqu’à la fin du set où les artistes partiront un à un.
16h02 : Toujours au sein d’une Warzone bien remplie (de punks et de poussière), c’est au tour de Deez Nuts qui flingue le pit de ses riffs jumpy à souhait. Avec ses rythmes catchy et saccadés, ils entraînent tout le public dans une folie extrême. Quelques morceaux du dernier opus s’allient aux hits afin de satisfaire tout le monde. Les Australiens ont fait le job. Et l’on bien fait.
16h42 : Le son Ufomammut, c’est comme l’humour de tonton Jacky pendant les repas de famille : c’est lourd et c’est gras. Bien entendu, dans le bon sens du terme. Car les Italiens ne se cantonnent pas à aplatir le spectateur de l’intérieur, ils rajoutent à leur musique une multitude de sonorités psychédéliques et de sons improbables avec le micro. Il n’est donc pas étonnant de les voir grimper dans les affiches de festivals spécialistes du style. Le son est excellent et permet un très bon rendu, prouvant que leurs compositions sont taillées pour être vécues en live. Notons que la popularité de la Valley cette année peut la rendre parfois difficilement vivable en termes de chaleur (et les files d’attente pour prendre de l’eau s’allongent pendant les pics de la journée).
16h50 : Ils viennent de Montréal et sont prêts à nous jouer « des pistes » comme ils disent. Dans son genre, Beyond Creation est très extrême et en plus de l’être, dispose d’excellents musiciens à tous les postes, proposant un vrai déluges de tapping et autres sweeping. Le batteur, également dans Chthe’ilist et ancien de First Fragment, déroulent une technique pour le moins monstrueuse, tout comme le basssiste très mis en avant dans le mix pour mieux entendre les subtilités de son jeu. Les fans de violence et de death technique progressif sont servis sous l’Altar. Avec des morceaux tels que « Coexistence » ou « Sous La Lueur De L’Empereur », les Canadiens écrasent le public et n’hésitent pas à leur proposer quelques circles pits et autres joyeusetés. Le son malheureusement, n’est pas a la hauteur de ce qu’on entend en studio, aussi il sera intéressant d’assister à leur date parisienne avec les excellents Promethean et Bleed.
17h02 : Considéré depuis des années comme le leader du « latin metal », Ill Niño a la particularité de n’être composé que de musiciens sud-Américains. Politiquement très engagé, leur néo metal sonne comme autant de coups de boutoirs face à la fosse. Et cette après-midi, ils atomisent la MS2 malgré la température qui tarde à baisser. La fanbase s’est mobilisée et s’est prise au jeu en partageant l’enthousiasme du groupe. Dommage en revanche que les basses soient mixées trop en avant, rendant parfois certains titres assez pénibles à écouter.
17h35 : Candiria envoit des pavés sonores de bonne facture teintés de mélodies voire de symphonies. Mais soyons honnêtes, la majorité du temps, ça hurle à la mort. Le pit est maigre, la faute au soleil qui ne lâche décidément pas l’affaire. Les Brooklynois invitent le public au crowdsurfing sur le dernier titre « The Whole World Will Burn », au moins c’est raccord avec la météo. La flotte en moins.
17h38 : A retenir de la Conférence de Ben Barbaud –> 55 000 billets vendus par jour (359 billets de plus seulement qu’en 2016), 42 000 personnes dès le jeudi, le déménagement de la zone VIP a dégagé 9000m² pour les festivaliers, 15 salariés cette année, 800 techniciens, 3500 bénévoles, édition la plus chaude depuis le Fury Fest 2003, réserves en eau de Clisson entamées, améliorations prévues dès l’année prochaine pour mieux gérer les volutes de poussières, 25% de femmes au fest contre 10-15% au début, Hellfest 2018 décalé aux 22-23-24 juin (ce qui était prévu avant que le Download ne se décale également), les pickpockets sont en recrudescence (dans tous les fests), têtes d’affiches doivent rester cohérentes (pas de Muse ou Foo Fighters par exemple), 20 MM € de CA.
17h42 : Voilà cinq ans que le groupe n’avait pas fait de scène. Après avoir fait faux bond à Paris, Arkhon Infaustus est enfin devant nous, en chair et en os. Un retour au final plus fort question couverture médiatique mais pas au top concernant l’ambiance. Le public, peut-être assommé par la chaleur ou déjà tanké pour Equilibrium, n’est pas des plus réceptifs. Pas un seul vrai mouvement de foule durant le set des Français, pas de réelle énergie pour célébrer ce retour. Même à leur arrivée, « On est les bâtards d’Arkhon Infaustus ! », peu de réactions à part quelques fans. « Bougez votre cul ! » Eh bien… non. Pas de retour en fanfare. Si les deux nouveaux morceaux nous ont largement convaincu, la sauce du public elle, n’a vraiment pas prise.
18h23 : Devil Driver, mené par Dez Fafara (Coal Chamber) au chant, met k.o le public (déjà bien claqué) de la Mainstage 2, les titres sont autant d’uppercuts dans la face des festivaliers un poil cramés. Les musiciens ne font pas dans la dentelle et côté fosse ça brasse dans tout les coins, au point qu’un nuage de poussière de plus en plus épais s’élève à mesure que le concert avance. Hormis des balances perfectibles, le show remplit tout à fait son contrat.
18h44 : « Metal is life, metal is blood! » L’Altar accueille à nouveau un groupe de heavy et encore une fois bien old school puisqu’il s’agit de Sanctuary. Et le leader de Nevermore le sait, car lorsqu’il annonce le morceau « Die For My Sins » (datant tout de même de 1988), il demande à l’audience si elle connait l’album… Et une bonne partie répondra par l’affirmative. « Oh mon dieu, vous êtes vieux ! » Lui aussi, l’est. Si nous pouvons percevoir qu’il ne peut pas atteindre les hauteurs de chant d’antan, il faut reconnaître qu’il dispose d’un bon panel de vocalises différentes. Et comme souvent dans les groupes de ce style et de cette époque, c’est essentiellement lui qui assure le show, même si les instrumentistes (à noter la présence de l’ex-Nevermore Attila Vörös à la seconde guitare, qui a récemment rejoint le groupe) ne manquent pas de secouer leur tigansses et de pencher leurs instruments pour montrer qu’ils jouent plus que correctement. En bref, encore une bonne dose de nostalgie pour beaucoup, même si force est de reconnaître que les nouvelles chansons frappent également fort (« Arise And Purify » en tête), et une chance de voir un groupe ressuscité ayant été inactif pendant 18 années…
18h52 : Un nom légendaire. Un rock envoûtant aux airs de Black Sabbath comme on en fait peu. Des airs 70’s destructeurs et envoûtants. Ladies and gentleman : Pentagram ! Ou presque. Car oui, à cause d’un souci de visa (selon les rumeurs), à moins que ce soit en raison d' »action personnelles » (selon un communiqué du groupe datant d’avril sur son absence sur des dates américaines), le chanteur Bobby Liebling n’a pas pu se rendre au concert. C’est con, hein. Et bien malheureux car cet homme est tout de même une légende du rock. Sa voix, ses célèbres yeux révulsés et son penchant pour les substances illicites apportent un charme qui manquent cruellement ce soir. Bien que visuellement le concert soit très convenu, musicalement rien ne bouge, la qualité est là. Le trio fait son maximum pour combler cette absence (le guitariste chante) et arrivent à sortir une prestation minimaliste mais efficace. Notons un festivalier qui a trouvé ce concert approprié pour se poser au milieu de la fosse sur une chaise dépliante et lire du Platon, hochant de temps en temps la tête au son de Pentagram.
19h35 : Une boucherie ! Tout simplement l’un des meilleurs concerts de la Warzone de la journée. Puissant et juste dans son interprétation du hardcore, Trapped Under Ice garde un côté très personnel avec des changements break batterie (un peu ancien, dépassé on pourrait dire) qui marche du feu de dieu avec eux ! Même en fin de fest le public reste actif et les mosheurs dansent jovialement au milieu de la fosse. En special guest, un des membres de Turnstile pour chanter sur une chanson.
19h41 : Le metal alternatif d’Alter Bridge fait mouche dès les premières notes. La chaleur se dissipe tout doucement en cette fin de troisième journée et le public venu nombreux profite du vent qui s’est levé devant la bande d’Orlando. Comme toujours avec Tremonti et Myles Kennedy, le show est calibré mais dans le bon sens du terme. Des morceaux énergiques aux soli envolés et des balades qui raviront les couples venus écouter le groupe en amoureux. A noter, la voix de Myles Kennedy est toujours aussi agréable à entendre qu’elle que soit la formation qui justifie sa présence au Hellfest.
19h43 : Ça campait déjà depuis Arkhon Infaustus, espérons que l’ambiance soit là. Equilibrium, nos dansants allemands, sont toujours une attraction forte des festivals. Des shows dans lesquels le public est à peu près sûr de passer un moment des plus funs. Le groupe est d’ailleurs plus accessible qu’auparavant : finies les longues phases instrumentales, bienvenue aux flûtes mixées en électro et les samplers de Super Mario Bros. Au programme : des slams, des walls of deaths, des pogos, de la sueur, de l’eau dans tous les sens et accessoirement des gens qui ne savent franchement pas se comporter en concert. La bataille pour atteindre le premier rang, les gens qui ne partagent pas l’eau… Mouif. Les titres du nouvel album retiennent peu l’oreille, « Born To Be Epic » passera un peu inaperçu. Un concert pour les fans qui laissera un peu le reste de l’assemblée inattentive.
20h41 : Sous la Valley remplie à ras-bord, les membres de la secte de l’huître bleue ou Blue Oyster Cult, déroulent un set parfait pendant près d’une heure au son de ses plus grands tubes : « Burnin’ For You », « Then Came The Last Days Of May », « Godzilla » et « (Don’t Fear) The Reaper », en provoquant à chaque fois des salves d’applaudissements. Ça joue au cordeau, le son est de grande qualité et le public conquis. L’ovation plus que méritée que reçoivent les New Yorkais à la fin du set montre que près de 50 ans après sa création, le groupe de Dharma et Bloom est encore bien vivant. Respect.
20h43 : Of Mice And Men, qui évolue désormais en quatuor depuis le départ du chanteur Austin Carlile (poste récupéré par le bassiste Aaron Pauley), nous sert un metalcore efficace, direct et brut de décoffrage bien qu’un poil formaté. Une prestation bien menée mais à laquelle il manquera juste un je-ne-sais-quoi de magique pour vraiment marquer les esprits. Cela reste un bon moment où les amateurs du style se seront fait plaisir avec les Américains d’Orange County.
20h45 : Parmi les reformations récentes présentes au Hellfest, il fallait compter sur Nostromo. Sauf que là nous ne sommes pas dans le heavy ou la dantelle, mais plus dans le grind/mathcore qui déboîte les gencives. Ça part vite en vrille dans le pit, avec les premiers slams, des pogos vraiment rugeux, des bouteilles d’eau jetées et rattrapées par le frontman avec la tête ou le poing. Direct et sans compromis, les Suisses visent droit : de surcroît ils bénéficient d’un bon son et leurs compositions millimétrées quasi-industrielles ne laissent pas de répit aux cervicales. Et le bordel monstrueux devant la scène ne démotivera pas les Suisses, un spectateur ayant même fait péter un canon à confettis. « On a fait dix heures de route pour venir jusqu’ici ! » dira le chanteur histoire de motiver le public à faire un circle pit qui grossira de manière exponentielle. Après avoir ouvert pour Gojira en début d’année, Nostromo a eu son heure de gloire au Hellfest… Et les spectateurs qui crachent leurs dents ne pourront pas dire le contraire.
21h44 : Après avoir fait partie d’un groupe de légende, après avoir annulé une tournée pour ses frasques, il est de retour avec… du black. Nouveau projet de Phil Anselmo, Scour, du black à tendance grind, bien sale et bien violent. On avait déjà pu tendre une oreille sur le premier EP mais un tout frais vient de sortir, et un nouveau arrive bientôt. C’est âcre et ça se rapproche beaucoup d’un black des origines. Avec des membres de luxe, dont le guitariste de Cattle Decapitation, le chant de Phil sied très bien au style. Anselmo reste Anselmo, il crache par terre, il jette ses chewings gums dans la foule, il lit ses paroles… Car oui, le maître du bayou garde en face de lui les paroles des chansons qu’il ne connaît pas encore… Pragmatique dira-t-on. Et très reconnaissant envers son public qu’il remercie régulièrement. Même si son set finira 20 minutes en avance, l’aperçu de « Phil fait du black » est réussi. Mention spéciale à la cover de Bathory avec « Massacre » et à l’interprétation de « Strength Beyond Strength » de Pantera.
21h56 : La Warzone est sacrément délaissée pour Integrity… Plus de problème de chaleur mais les prophètes enragés de la Mainstage vampirisent toute l’attention. Le groupe donne tout ce qu’il a, les borborygmes fusent mais les mollets de la fosse n’y sont plus. Dommage.
22h04 : L’annonce du line-up de Prophets Of Rage avait fait l’effet d’une bombe tant il était composé de membres cultes. Pas étonnant de voir la Mainstage bondée de monde alors qu’en soit le combo n’a pas sorti grand-chose officiellement en son nom propre. Mais nous savons néanmoins qu’en live nous pouvons nous attendre à du très lourd. Et leur arrivée annonce déjà la couleur avec un magnifique « Fuck Trump » placé oklm sur la guitare de Morello. Comme leur nom l’indique, ils ont de la rage à revendre, ou plutôt à transformer en énergie scénique. Mais qu’ils ne s’inquiètent pas car la foule en a aussi, de l’énergie. Même s’ils parcourent les répertoires de chacun, c’est naturellement sur les reprises de Rage Against The Machine (majoritaires) que le public se déchaînera le plus. Sur leur nouveau single « Unfuck The World », les prophètes exigent le plus gros pit du monde, et ils auront finalement le droit à trois gros circles pit (organisation à la française). Un morceau qui passe bien l’épreuve du live mais n’est pas complètement maîtrisé techniquement ce soir. Même si les membres du groupe se savent en terre metal, ils demanderont à l’audience « aimez-vous la musique hip-hop ? », avant de lancer un petit florilège de peu-ra garanti sans guitares électriques. Mais les festivaliers sont ouverts et l’ont déjà prouvé jeudi soir avec Gerard Baste. Entre ces quelques morceaux bien pêchus, une reprise de « Like A Stone » d’Audioslave en hommage a Chris Cornell sera exécutée. Et le rock reprend, et le public ne faiblit pas ! Ils enchaînent les gros hits, avec un son parfait tout au long du set, pour terminer par l’hymne du rap metal « Killing In The Name ». Un concert qui fera date dans l’histoire du festival.
22h52 : Avec Clutch, la Valley est une fois encore victime de son succès et déborde de monde au point que ceux qui sont les plus au fond entendent un mash-up avec Metal Church. Ça se comprend d’ailleurs, les Américains sont de véritables maîtres en matière de stoner et une valeur sûre en live. En plus d’être des as du riffing catchy, les zicos bénéficient du son de la Valley une nouvelle fois remarquable (c’est à peine s’il est nécessaire de mettre des bouchons sur ce concert). Tout est fait pour que leur prestation soit appréciable et le public présent ce soir danse et accompagne le groupe. Ce dernier va gratifier le public de vieux et nouveaux morceaux (dont un qui semble parler du nouveau président des USA…). De plus, Clutch rajoute toujours quelque chose à son riffing rock groovy, comme de l’harmonica par exemple et bien d’autres subtilités… Encore une prestation de grande qualité.
23h01 : Tout droits venus d’Aberdeen, les zicos de Metal Church mettent la barre très haut en ce milieu de dernière soirée. Leur heavy sans concession et parfaitement maîtrisé, jamais kitsch, fait bouger l’Altar du devant de la scène jusqu’à l’extérieur ! Ça headbangue, ça danse et on voit même apparaître un circle pit à l’extérieur devant l’écran. Est-ce la température qui descend enfin, la bière, la musique de Metal Church, ou peut-être les trois réunis, qui réveillent les clissonnais d’adoption ? Difficile à dire mais la mayonnaise a pris !
23h07 : Les Américains de Five Finger Death Punch ont littéralement pris d’assaut la MS2 dès le premier morceau qui a claqué et mis le public au parfum. Les musiciens ne sont pas venus faire de la figuration malgré les récents déboires rencontrés avec leur chanteur Ivan Moody. L’intérimaire Tommy Vext s’en sort avec les honneurs, avec un comportement un peu plus sobre que Moody, même si les fans n’ont forcément pas l’habitude et qu’on a pu entendre quelques fausses notes de sa part… Niveau répertoire on tape dans les valeurs sûres au plus grand plaisir des fans et niveau surprise : une version guitare voix de « Wrong Side Of Heaven » et un hommage à Chris Cornell. 5FDP quitte la scène après « The Bleeding », et sous une belle ovation.
00h01 : Le chanteur de Everytime I Die arrangue la foule sous les feux grands ouverts de la Warzone. Et ça claque fort, le guitariste demande au public de se rapprocher mais le constat est cruel, tout du moins dans la première moitié du concert : les festivaliers sont kaputs ou absents. Dimanche soir ? Effet Linkin park ? Mandale solaire ? Le groupe tente tout, le guitariste se jette même dans le pit. En vain. En espérant que Dilinger ressuscite la Warzone.
00h10 : En 2014, Emperor célébrait les vingt ans de leur album le plus célèbre, sur la Mainstage, en plein soleil, avec un mauvais son. En 2017, nous fêtons l’anniversaire d’un autre album et même si l’organisateur s’est excusé de les faire jouer sur la Temple, on ne pouvait rêver mieux comme emplacement pour les écouter jouer dans son intégralité Anthems To The Welkin At Dusk. Mais on sera tout de même surpris par une tente finalement peu bondée, par rapport à ce qu’on aurait imaginé, compte tenu du caractère exceptionnel de l’événement ; une partie des black metalleux seraient-ils à Linkin Park ? Un matériel de Mainstage envahit cet espace réduit, annonçant d’emblée un show a la mise en scène frappante. Des jets de flammes, de la fumée, de nombreuses lumières vertes nuancées (couleur de l’album), la Temple est copieusement garnie pour assister au show d’Ihsahn et comparses. La fanbase connait ses classiques, notamment en rappel où l’on aura l’immense plaisir d’avoir « Curse You All Men! » de l’album IX Equilibrium, mais aussi deux morceaux de In the Nightside Eclipse : « I Am The Black Wizards » et « Inno A Satana ». Le tout dans une envolée de fumée, avec un frontman qui ne perd pas sa passion et à la voix si unique. Le concert est presque parfait. Presque. Si nous n’avions pas eu de personnes slammant sur de tels morceaux. Bref, dommage, car Emperor est un phénomène rare et pouvoir les apprécier dans de telles conditions est une denrée encore plus rare. Encore deux ans et nous serons dans la possibilité de fêter l’anniversaire de IX Equilibrium.
00h50 : Sentiment mitigé après le concert de Linkin Park. Déjà échaudés par un nouvel album qui ne les a pas convaincus, une bonne partie des fans présents devant la Mainstage ont manifesté une grosse frustration devant la prestation du groupe. Il est vrai qu’hormis les deux frontmen, le reste des musiciens n’a pas montré une réelle envie d’être là ce soir. Statiques et le visage fermé, sans grand enthousiasme, leur indifférence supposée a vite déteint sur le public. Le choix de la setlist et des versions interprétées ont même produit certains sifflets assez virulents. Le concert a tout de même décollé un peu au bout d’une heure, quand LP a joué les tubes que tout le monde attendait. Mais le répit est de courte durée car au bout d’une heure vingt-cinq de concert (soit vingt minutes de moins que l’horaire prévu) Linkin Park quitte la scène visiblement ravi de son set. C’est une autre histoire dans la fosse, fracturée entre les fans absolus et ceux de la première heures fâchés avec l’actuelle orientation stylistique. Reste que d’un point de vue musical, les Américains (Chester en tête) ont été très bons.
01h02 : Coroner, ou l’un des groupes les plus avant-gardistes du metal, envahit l’Altar. Le trio réussit avec brio à enchaîner les titres lourds, rapides et accessoirement cultes, dans un festival du riffs aussi efficaces que chiadés. Le lot de mélodie permet également de poser davantage le spectateur fatigué. Car il est tard, minuit passé, sur l’un des festivals les plus éprouvants d’Europe. La foule écoute, attentive, plongée au plus profond de l’oeuvre de Coroner qui sera souvent et chaudement applaudi. Un groupe xxl dans une ambiance un peu ésotérique, finalement presque doom, notamment en raison des lumières. Une tuerie. As usual.
01h07 : Ce dimanche au Hellfest aura permis de remonter à différentes époques. Après le black mélodique des années 90 et le thrash des années 80 plus tôt dans la journée, voici venu le temps du space rock des seventies. Et si le nom Hawkwind vous dit sûrement quelque chose, c’est probablement car de nombreux musiciens de talent ont un jour joué dedans, notamment un certain Lemmy ayant sa statue au Hellfest. Le groupe excelle dans le domaine préféré des Anglais, à savoir le rock complètement perché. Cette bonne dose de rock psychédélique rappelle le bon temps de nos aînés qui portaient des vêtements bien trop étroits et vraiment très colorés. Sa musique planante apporte un véritable sentiment de liberté intérieure et les visuels psychédéliques sur l’écran géant très old school (ou très Windows Media Player, au choix) contribuent à l’ambiance complètement sous acide que les musiciens dessinent, avec un jeu de lumières chaudes particulièrement teintées de vert et de rouge. Bien entendu il vaut mieux pour les spectateurs qui assistent au concert de ne pas être complètement achevés de leur journée au risque de ne jamais se réveiller et de rester coincé dans un monde parallèle. Même si cet univers s’impose de lui même aux festivaliers de la Valley… Dans la même veine que les Doors et autre Iron Butterfly (en particulier sur les passages de clavier), la sauce semble prendre sur les spectateurs nombreux à découvrir ce groupe. Ce choix original est donc tout à fait pertinent pour conclure la programmation de cette scène et offre un espace véritablement particulier dans ce festival. Gare aux redescentes demain…
02h01 : Afin de clôturer l’édition 2017 en beauté sur la Mainstage 2, quoi de mieux que le véritable icône du thrash qu’est Slayer ? Les Californiens, présents très régulièrement à Clisson depuis la création du Festival de l’Enfer, jouent ce soir une heure. Et en tentant d’être objectif sur le sujet, on peut dire que les zicos de Slayer sont toujours aussi bons, carrés et brutaux, sous des lumières de qualité – en particulier les chansons dans les tons rouges/orangés qui donnent l’impression d’un groupe jouant au milieu des flammes de l’enfer. Les quatre compères enchaînent les hits (« Dead Skin Mask », « War Ensemble » ou l’excellent « Repentless » du dernier album). Le public donne dans le pit ses dernières forces même si on a vu des publics plus chauds lors des concerts du groupe, ce qui vaudra d’ailleurs une remarque de Tom Araya. Il n’empêche : on assiste par exemple à deux circle pit en un ainsi que des walls of death. Slayer via Araya harangue la foule et, au-delà de cette prestation traditionnelle et d’une setlist sans surprise, Slayer montre qu’il fait toujours partie des patrons du style, trente-six ans après ses débuts. Notons toutefois une fin du concert quelque peu étrange : après que le groupe ait quitté la scène, Araya est revenu seul, pour simplement dire « Voilà, c’est fini ! » et repartir. Un rappel avorté était-il prévu ?
02h04 : Il est de notoriété publique que les membres de The Dillinger Escape Plan sont complètement tarés sur scène. Prestation barrée, pour musique barrée. Et ce soir beaucoup d’éléments annoncent un concert grandiose : les Dillinger ont dû annuler une partie de leur tournée européenne à cause d’un accident de car, il s’agit de leur tournée d’adieu, et ils clôturent le Hellfest 2017. Autant dire que la Warzone à nouveau bien remplie se tient prête pour cet événement. Les Américains arrivent sur scène avec un « bonsoir motherfuckers » et, sans sommation, dézinguent le pit. Si au niveau du son l’on pouvait d’abord s’inquiéter, celui-ci sera vite corrigé (bien que restant assez fort). Scéniquement, ce qui saute immédiatement aux yeux est la nature anti-épileptique du jeu de lumière très intense, surtout sur les morceaux des premiers albums collant à l’aspect déstructuré des compositions. Les zicos ne tiennent pas en place, en particulier le chanteur Greg Puciato qui fera des kilomètres sur la scène de la Warzone. Les instrumentistes eux joueront régulièrement à chat perché sur la grosse caisse du batteur ou sur les amplis. Les spectateurs sont attentifs à la prestation sans pour autant suivre les musiciens dans leur folie (à part certains infatigables de la fosse) car les trois chaudes journées du fest pèsent tout de même sur les épaules et les mollets. Pour le grand final, les musiciens défoncent la batterie, comme ça, gratos. Quelle meilleure manière pour terminer ce dimanche en zone de guerre ?
02h10 : Si on ne peut pas à proprement parler de prestation instrumentale avec Perturbator, il n’en est pas moins que le DJ assure un show parfait. Les lights sont au rendez-vous et collent tout à fait à la synthwave lourde et plombée qui résonne dans la Temple. Conséquence, les festivaliers sont conquis par cet esprit 80’s et se mettent à danser sous et en dehors de la tente ! Un concert qui tombe à point nommé pour clôturer le festival et bouger son boule.
Notre 5ème Hellfest : le son, les écrans MainStage, bravo Ben, bravo le staff, bravo et merci les bénévoles. Parmi les concerts vus, mention spéciale à Vintage Caravan, Behemoth, Devil Driver, FFDP, Sabaton, Powerwolf, AlterBridge (Myles Kennedy, Tremonti quelle classe !), Dead Daisies, les ptits gars d’Ultra Vomit ?Bien sûr Slayer avec les mots sympas de Tom Arraya » ça a été une longue journée, vous êtes crevés mais l’important c’est que vous soyez là ! ». Oui l’important, chaque année, c’est d’y être.
Euh, de quel metal coréen Motionless aurait des influences ? oO (a moins que vous vouliez parler du Visual Kei Japonais ? )
Hello, c’est ce qui s’appelle une correction automatique du terme « metalcore », devenu « metal coréen » par les joies de la technique 😉
C’est là où tu vois que même décédé Steve Jobs continue à nous embêter !! 😉 😉 😉
Slayer?
Tellement bon en plein devant, enfin… les pogos dans un brouillard de poussière.
Vous n’avez pas pu les voir ???
Si on a rajouté 🙂
Vous êtes sérieux pour le set d’Every Time I Die là?
Déjà le chanteur était absent parce que sa fille a eu un accident, c’est le mec de Trap Them qui a ouvert le show alors qu’il s’était bousillé la voix le même jour pendant son show à lui, et d’autres chanteurs sont venus aider.
ça s’est terminé avec le public sur scène, du jamais vu, c’était blindé.
pitié… c’était beau, avec un pur message derrière, l’entraide.
Ce set a clairement divisé nos rédacteurs !
https://www.youtube.com/watch?v=mUGXMP2SGYQ
A partir de 3:47 😀