Après deux ans de disette, ça y est, la grand-messe française du metal a enfin lieu ! Quel plaisir de refaire son sac à dos, rempli de crême solaire pour certains, de bière bon marché pour d’autres, de préparer son running-order, la bave aux lèvres. Avec deux weekends dans le viseur cette année, inutile de dire que le menu s’annonce copieux et varié : de Metallica à Nine Inch Nails en passant par Mastodon, Sepultura, Jerry Cantrell ou Converge, il y en aura pour tous les goûts.
Aussi c’est avec force, abnégation et ponctualité (non) que nous tenterons de vous faire vivre par procuration cette quinzième édition forcément très spéciale. Le réseau étant mis à rude épreuve par les dizaines de milliers de chevelu⸱e⸱s présent⸱e⸱s au Hellfest, il est possible que les photos, vidéo et reports des concerts nocturnes soient mis en ligne le lendemain matin. Bonne lecture !
2H22 : WATAIN / Temple
Pour conclure ce premier week-end sous la Temple, les Suédois de Watain ont donné vie à une cérémonie enflammée, une messe luciférienne servie par une scénographie dramatique et une exécution musicale incendiaire. Outre la performance musicale brûlante, soutenue par un son d’une rare qualité sous la Temple, ce sont aussi les frasques de Danielsson qui ponctuent le concert : on retient notamment cet épisode surprenant où le chanteur, après avoir lentement et cérémonieusement arpenté la scène pour embraser une partie de la scénographie au flambeau, se retourne et… le jette sans crier gare parmi le public ! Un grand moment d’étonnement, aussi pour les agents de sécurité lorsque la foule étonnée récupère la torche tombée au milieu de la fosse ! Une extravagance qui rend assurément l’ambiance plus menaçante et qui vient ponctuer un office encore une fois mené avec une maîtrise méphistophélique. « Are you ready to die ?! », avait prévenu Danielsson… L’assemblée hoche la tête solennellement et suit avec une attention l’enchaînement des compositions de cette liturgie black metal. L’agressivité alterne avec des instants davantage hypnotiques, les anciens titres avec plusieurs compositions du dernier album, et l’ensemble tient en haleine des spectateurs engourdis de fatigue par un week-end surchauffé. Une première partie du Hellfest 20222 dont Watain offre finalement ici un épilogue ardent et flamboyant, et donc aussi idéal qu’approprié.
02h00 : RUNNING WILD / Mainstage 2
1H25 : Surprise ! Le feu d’artifice initialement prévu après Ghost la veille est tirée entre Gojira et Running Wild.
@radiometal Le @hellfest_openair fête ses 15 ans en beauté ?#hellfest #hellfest2022 #metal #feudartifice #birthday ♬ son original – Radio Metal
1H20 : CORONER / Altar
Dire que l’Altar est pleine à craquer pour les headliners de ce dimanche serait un brin exagéré, mais c’est un public tout de même nombreux qui se presse sous la tente pour le set de Coroner… à la grande surprise du frontman Ron Royce, qui s’attendait, selon ses propres termes, à ce que « tout le monde soit allé voir Gojira ». Et bien non, certains d’entre nous ont préféré dire adieu à leurs cervicales sur les riffs implacables du trio suisse, qui enchaîne les titres issus de l’ensemble de sa discographie (jusqu’au premier album) avec une brutalité contrastée par la quasi-timidité de Royce lorsqu’il s’agit de s’adresser au public. L’absence totale de jeu de scène est plus que compensée par la violence impitoyable de la setlist, sur laquelle il est physiquement impossible de ne pas headbanguer comme un perdu. Bon sang, ça fait du bien par où ça passe…
1H00 : GOJIRA / Mainstage 1
@radiometal Gojira enflamme le @hellfest_openair . #hellfest #hellfest2022 #gojira #drum #drummer #metal #metalhead #fyp ♬ son original – Radio Metal
C’est un show exceptionnel que nous a offert Gojira en ce dimanche 19 juin, qui était aussi un jour tout particulier pour Mario Duplantier qui fêtait alors ses 41 ans et pour lequel le public n’a pas manqué l’occasion de lui chanter un « joyeux anniversaire » général et enjoué. Bien implanté devant la Mainstage 1 depuis le concert de Judas Priest, les fans de Gojira étaient bien au rendez-vous, rejoint par une très grande partie des festivaliers, formant ainsi un foule immense impressionnante. Tous ont alors pu admirer les visuels hypnotiques du groupe sur les gigantesques écrans des deux Mainstages et leur qualité remarquable. Évidemment, et pour le plus grand bonheur des spectateurs, le groupe a fait le plaisir de jouer à la fois leurs morceaux les plus connus (« L’Enfant Sauvage », « Flying Whales »), allant des titres de Terra Incognita (« Love ») au dernier album Fortitude (« Born for One Thing », « Amazonia », « Another World », « The Chant »). Malgré un chant au démarrage peu audible, le souci technique est vite rattrapé, et l’enthousiasme de tous les musiciens présents sur scène n’en est que plus palpable et communicatif. Ajoutons à cela que les dispositifs techniques que permettent la Mainstage sont utilisés sans demie mesure, tout est mis en œuvre pour transmettre au public l’énergie, la violence et la lourdeur des riffs de leurs compositions. Avant de conclure sur « Amazonia », Gojira fait un beau cadeau au Hellfest en interprétant pour la première fois en live leur titre « New Found », qui selon Joe avait été répétée en loge juste avant de manière « catastrophique », mais qui a fait l’effet d’une bombe après des festivaliers déjà conquis !
23H42 : ALCEST / Temple
Si une grande partie des spectateurs du Hellfest se préparent à accueillir la performance de Gojira qui s’apprête à débuter sur la Mainstage 1, c’est un public conséquent qui reçoit Alcest devant la Temple. Malheureusement, le son fait une nouvelle fois défaut et plombe en grande partie la magie et le charme des compositions. Des titres comme « Sapphire » sont écrasés par les percussions et les graves. Il est donc difficile de se laisser porter par les atmosphères qui perdent de leur verve éthérée pour n’être qu’une masse désordonnée au dessus de laquelle le chant, chancelant, de Neige surnage péniblement. Pour autant l’alchimie opère avec une grande partie des festivaliers, notamment ceux qui découvrent la formation pour la première fois, et qui se laissent capturer par le raffinement rémanent de certaines compositions. On ne peut malgré tout s’empêcher de regretter cette tendance à survitaminer et suramplifier la rythmique pour donner plus de lourdeur au détriment de la qualité musicale et donc de l’expérience envoûtante espérée…
23H15 : JUDAS PRIEST / Mainstage 2
50 ans de musique, ça se fête, et Judas Priest a bien l’intention de faire les choses en grand. Alors que la fosse se vide du côté de Korn, les fans s’amassent à l’autre extrémité des Mainstages pour ce qui sera (attention spoiler) un spectacle renversant et calibré au quart de millimètre. Manifestement diminué physiquement par son récent cancer, Rob Halford n’a en revanche (presque) rien perdu de sa voix de banshee et le titre de Metal God ne risque pas d’être réattribué de si tôt. Si Richie Faulkner est un véritable dieu de la six-cordes et la définition même du guitar hero, Andy Sneap ne se laisse pas distancer et assure lui aussi ses soli avec brio et l’air du gamin qui ne se remet toujours pas du cadeau qui lui a été offert. Côté section rythmique, Ian Hill et Scott Travis sont des rocs que rien ne peut ébranler. Résumer 50 ans de carrière en une setlist d’1h20 est un exercice difficile, qui tourne tout bonnement au best-of, avec les incontournables que sont « Turbo Lover », « You’ve Got Another Thing Comin' » et « Painkiller » au menu, et la sainte trinité priestienne « Hell Bent For Leather/Breaking The Law/Living After Midnight » en guise de cerise sur le gâteau. La Harley est de sortie, le taureau gonflable aussi, et le public récompense ce set mémorable à grands coups de slams et de circle pits. RHRF. DOTF. Long live The Priest.
22H40 : DEVIN TOWNSEND / Altar
@radiometal Moment intense de metal bienveillant avec Devin Townsend sous l’Altar ! @hellfest_openair #hellfest2022 #metal #metalfest ♬ son original – Radio Metal
L’inclassable artiste canadien annonce immédiatement la couleur : il est là pour donner de l’amour. De quoi apporter un peu de douceur à l’Altar habituée à la violence… Ou pas. C’est en tout cas avec un grand sourire et une bienveillance sincère que les spectateurs se font rouler dessus par une setlist chargée en riffs (et choisie par les fans). Le son est surprenant de clarté et le show lumière accompagne parfaitement la musique ondoyante de Devin. Une partie du public est en extase, lui lançant même des peluches qu’il accueille avec humour et quelques rires. Ses gimmicks rythment les morceaux et, après avoir assisté à cette performance saisissante, tout le monde repart avec le sourire aux lèvres : c’est le combo gagnant !
21h37 : PERTURBATOR / Valley
James, tu as souvent dit que tu avais le cul entre deux chaises, entre la scène électro synthwave et la scène metal, l’impression de n’être à ta place dans aucune de ces deux niches. Ce soir, face à toi, une Valley pleine à craquer pour accueillir ta musique bien éloignée du reste de la programmation habituelle, surtout avec ce set en partie tourné vers les atmosphères post punk que tu as creusées avec ton dernier opus, même si tu conserves naturellement l’ambiance et l’esthétique de ce style musical cher à ton cœur. Cette Valley, tu l’as faite danser comme jamais elle n’a dansé. C’était même assez improbable de voir des spectateurs aux t-shirts Mayhem jusqu’aux vestes à patchs Iron Maiden répondre en se dandinant à la performance que tu as livrée avec ton batteur Dylan de Worst Doubt… Tu as transformé la scène en un hybride entre le Hellfest et un festival électro de type Reperkusound. Quoi qu’il en soit, tout le monde était unanime, ce concert et ce son exceptionnel marqueront les annales du festival. Finalement tu as raison, tu n’es dans aucune de ces niches, tu as tracé ton propre chemin et tu as emmené avec toi une vaste audience… Félicitations Mr.Perturbator.
21h28 : WHILE SHE SLEEPS / Warzone
While She Sleeps en live, mais quelle folie… Dès les toutes premières notes, tout les membres du groupe ravagent la scène d’une énergie hors de contrôle. Au jeu de sauter partout, le public est loin d’être en reste aussi. Et comme si ce dernier n’était déjà pas assez en forme, « Anti-Social » en troisième position sur la setlist finira de mettre le feu au poudre. La déferlante de slammers (sur fond de soleil couchant, s’il vous plaît) donnera aux challengers une nouvelle bonne séance de sport également. Impossible de savoir qui, du public ou du groupe, se sera le plus dépensé, mais la Warzone toute entière aura bien transpirer.
20h42 : MAXIMUM THE HORMONE / Mainstage 1
Autre évènement majeur pour ce premier week-end, la venue des furieux japonais de Maximum The Hormone ! Voilà bien longtemps que le groupe n’était pas venu en France, et il était très attendu à en croire la foule devant la Mainstage. Encore un groupe qui est venu perturber l’adolescence de bien des festivaliers, la faute à Deathnote et aux nombreuses accointances avec les mangas et les animes, avec son nu-metal/fusion complètement délirant… Le groupe semble d’ailleurs presque étonné de voir autant de monde devant lui, n’imaginant probablement pas leur niveau de notoriété par chez nous ! Le quatuor retourne le public avec ses titres insolites et se montre particulièrement communicatif (même si entre nous, nous ne comprenons pas toujours tout). Les japonais font participer leur audience qui va se déchainer jusqu’à loin du devant de la scène avec des pogos et des cirlces pits un peu dispersés de partout… Une ambiance folle avec des spectateurs qui se lâchent sur les classiques « F », « Zetsubou Billy » et « What’s Up, People? ». Malheureusement aucun média n’était autorisé à photographier le groupe – et nous ne souhaitons pas tenter le diable en publiant ce que nous avons sur Tik Tok – donc il faudra croire notre récit sur parole… Quoi qu’il en soit, Korn qui va jouer juste après sur cette même scène est prévenu, le public est chaud bouillant !
20H24 : LIFE OF AGONY / Valley
20H19 : DOWN / Mainstage 2
Un son cracra, une set-list sans surprise aucune, une scénographie bas du front… Et pourtant, quelle bifle ! Avec un line-up qu’on avait pas revu en France depuis plus de dix ans (Kirk Windstein et Pepper Keenan étant bien occupés avec Crowbar et Corrosion Of Conformity, Phil Anselmo avec ses mutliples projets solos), Down revient avec zéro actu si ce n’est de luxer des nuques à travers l’Europe et les Etats-Unis. Et c’est tout ce qu’on leur demande. Une chose est sûre, les riff lords n’ont rien presque perdu de leur superbe et enchainent les « Lifer », « Loosing All » et autre « Swan Song » avec le groove qu’on leur connait. « Bury Me In Smoke », à son habitude, enterre le set de la plus lourde des manières. Et comme on écrit jamais un article sur Down sans écrire le mot « bayou », eh bien : bayou.
18H27 : MICKAEL SCHENKER / Mainstage 2
18H13 : TWIN TEMPLE / Valley
On le sait, de façon générale, le metalleux aime bien les petites cases, et les sous-genres du type « atmospheric instrumental suicidal depressive trve black metal » abondent. Mais certaines niches sont moins occupées que d’autres, et dans le cas du doo-wop satanique, Twin Temple est un peu seul sur les rangs. Sortez les choucroutes à la Amy Winehouse et les costumes à sequins rouges, les fifties sont dans la place ! Accompagnés par des musiciens tous plus talentueux les uns que les autres, le couple Alexandra (chant) et Zachary James (guitare) nous offre une gentille petite messe noire qui donnerait sans doute des boutons à un blackeux norvégien, agrémentée de solos de saxophone (oui, en vrai) et de titres tels que « Let’s Have a Satanic Orgy, Satan’s A Woman » et « Lucifer, My Love », qui donnent envie de se déhancher comme dans un dancing… avant de se souvenir que les paroles ne s’y prêtent pas vraiment. L’ambiance générale est à la fois assez sérieuse pour se prendre au jeu, et assez bon enfant pour ne pas oublier que ce sympathique « rituel satanique » n’aurait même pas effrayé la ménagère lambda dans les années 50. On sort simplement de la Valley un peu désorienté, en se demandant en quelle année nous sommes et qui fait marcher le Tardis sous cette tente depuis le début du festival.
18H08 : GHAALS WYRD / Temple
Gaahl arrive. Les être humains venus le voir l’acclament, mais lui leur renvoie un regard encore plus noir que ce qu’il y a de plus noir… Pour cet artiste, c’est évidemment la promesse d’un concert intense, plein de mépris pour les Hommes et de louanges endiablées à Lucifer. De mèche avec le chanteur, les musiciens qui l’accompagnent sur la scène prennent des expressions faciales affreusement sataniques, dans une ambiance mystique, sous les cris suraiguës de Gaahl, partant en écho dans la fumée qui l’entoure et les lumières rouges qui la traversent.
18H05 : DORO / Mainstage 2
Si Doro ne connaît pas en France le succès qu’elle a en terre germanique, le public du Hellfest a aujourd’hui réservé à son heavy metal teutonique un accueil largement enthousiaste ! Les hymnes scandés par la charismatique – et très bavarde – frontwoman résonnent systématiquement parmi la foule et l’exécution très carrée des musiciens, clairement rompus à l’exercice, captent peu à peu l’attention de ceux qui se positionnaient pour le concert de Jinjer sur la scène voisine. La foule alentour ne peut en effet s’empêcher d’être happée par ce son hard et heavy aussi classique qu’efficace. Assurément, Doro a l’expérience des festivals de metal, et ça se sent.
17H53 : JINJER / Mainstage 1
@radiometal Jinjer @hellfest_openair #hellfest2022 #metal #ukrainianmetal ♬ son original – Radio Metal
Dire que la venue de Jinjer était attendue est un euphémisme. Pour des raisons évidentes, le premier concert au Hellfest du groupe ukrainien porte une résonnance tout particulière. Début juin, la formation avait annoncé avoir obtenu une dérogation pour « quitter l’Ukraine afin d’aider ses compatriotes de la meilleure façon qui soit – par la musique ». Et c’est devant une foule digne des têtes d’affiche, parsemée de drapeaux jaunes et bleus, que Jinjer déroule son set. De « Call Me a Symbol » à « Colossus », Tatiana Shmayluk électrise la fosse, encadrée de Roman Ibramkhalilov, stoïque derrière sa sept cordes, et du bassiste Eugene Abdukhanov, beaucoup plus expressif et enclin à haranguer la foule. La chanteuse prendra plusieurs fois la parole, dénonçant la guerre et remerciant pour l’aide apportée à l’Ukraine. Le mot de la fin ? « Peace »
17H40 : REGARDE LES HOMMES TOMBER / Temple
Regarde les Hommes Tomber est définitivement un groupe de black metal qui prouve que la France fait naître de véritable maîtres en la matière. Rien qu’à voir la vitesse à laquelle la Temple s’est complètement remplie dix minutes avant que leur set ne commence, on comprend qu’ils ne laissent pas les blackeux du Hellfest indifférents, ni même les autres d’ailleurs ! Les artistes ont immédiatement fait acquisition de cette scène qui s’est rapidement assombrie dès leurs premiers violent coups de batterie. Une aisance scénique qui peut certainement s’expliquer par le fait qu’ils jouent non loin des terres nantaises qui ont vu naître le groupe. Sans surprise, Regarde Les Hommes Tomber n’a donc pas déçu un public qui était visiblement très impatient de le voir.
17H35 : RED FANG / Valley
17H00 : Devin Townsend tient actuellement sa conférence de presse, avec grande classe et une très jolie chemise bien colorée. Tout le monde écoute le maître parler…
16h56 : CÂN BARDD / Temple
Les suisses de Cân Bardd ne finissent jamais d’épater. Tous ensemble dans ce beau voyage, autant le public que les artistes, partent en quête et volent au dessus des forêts dont ils chantent les merveilles, bien accompagnés des mélodies de leurs titres phares qui respirent la nature mais qui laissent aussi entrevoir les ténèbres qui l’habitent… Toujours aussi lumineux sur scène malgré la noirceur de l’atmosphère qu’ils dépeignent, ils offrent ainsi le contraste parfait qu’ils souhaitent transmettre. Décidément, Cân Bardd est toujours à voir et à revoir, ne serait-ce que pour le sourire immense qu’arbore en continue son batteur, Dylan Watson, même complètement essoufflé par l’exercice. Le plaisir que prennent les artistes est ressenti par la foule qui peut sereinement partir dans ses propres contrées imaginaires.
16h11 : De sortie du côté de la Hellstage, Fetus d’Ultra Vomit enchaine encore plus de selfies avec ses fans que Lebron James.
15h54 : CAR BOMB / Mainstage 1
Nouvel imprévu dans la programmation du Hellfest : Car Bomb qui avait été annoncé en remplacement de Code Orange, un choix cohérent musicalement, joue bien sur la mainstage… mais sans le chanteur Michael Dafferner. Le mathcore n’est déjà pas facile d’accès, (souvenons-nous de The Dillinger Escape Plan sur la Warzone lors de son dernier concert français). Mais alors en mode instrumental et sur la scène principal, il y a de quoi faire fuir pas mal de monde… Et la fosse a rarement été aussi spacieuse à cette heure de la journée. Les spectateurs assis sont nombreux et il y a plus de gens debout devant Regarde Les Hommes Tomber que devant les Américains. Force à Car Bomb de maintenir sa prestation malgré tout et de se donner sur scène en faisant ce pari difficile. La formation va d’ailleurs dédicacer l’un de ses titres à leurs amis de Gojira, ce qui ne manquera pas de faire réagir le public. Espérons pour la formation qu’une nouvelle chance de se produire dans des conditions normales leur sera accordé lors d’une prochaine édition.
15h40 : BATTLE BEAST / Mainstage 2
Le heavy / power de Battle Beast a des airs de petit plaisir coupable : avec leurs influences new-wave et euro disco, les finlandais sont après tout particulièrement armés pour faire bouger son public aux rythmes d’arrangements dansants. Qu’on ne se trompe pas, Battle Beast assume totalement ses côtés kitsch : le groupe capitalise même là-dessus ! Et il faut bien avouer que le pari est réussi puisque les spectateurs sont rapidement conquis par leur musique dansante et leur prestation dynamique. Pour couronner le tout, le son est clair et précis, l’exécution impeccable et la voix de Noora Louhimo flamboyante. Autant de raisons de se laisser porter !
15h08 : INTER ARMA / Valley
Mais que vient-il de se passer sous cette Valley ? Une troupe de metalleux aux allures de hippies tournant à la bière noire et au LSD sont venus dégueuler leur musique bien difficile à ranger dans une case… Déjà une démonstration de force en studio, Inter Arma passe au shaker les musiques extrêmes, lentes et lourdes, psychédéliques et atmosphériques. Tout ça en même temps peut paraitre indigeste, mais avec l’excellent son de la Valley le rendu est incroyable, bien que le spectateur ne sache pas vraiment comment réagir ! On pourrait penser que certains des zicos sont un peu (beaucoup) déchirés, mais au vu du sans faute musical, on se dit juste qu’ils sont naturellement barrés. Clairement difficile d’accès, Inter Arma s’adresse à une niche de passionnés. Mais la niche était bien là et elle a été retournée ! Par contre messieurs, il vous restait encore dix minutes pour finir de nous achever…
14h18 : LACUNA COIL / Mainstage 1
@radiometal Le debut après-midi est deja animé avec les italiens de @Lacuna Coil !@hellfest_openair #metalfest #metal #metalheads ♬ son original – Radio Metal
Les italiens de Lacuna Coil ont su se faire une place solide depuis leurs premiers pas et semblent particulièrement attendus en ce début d’après-midi devant la Mainstage. Avec une discographie ayant connu pas mal de virages musicaux plus ou moins réussis, satisfaire tout ses fans demande un certain équilibre que le groupe semble clairement avoir trouvé. Si les titres des derniers albums font le job sans totalement convaincre l’assemblée, c’est surtout les classiques du groupe qui font l’unanimité et enflamment le public : ces derniers sont repris et scandés par la foule heureuse de bouger au rythme de sons connus. On regrette malgré tout que le son soit si souffreteux au point que le chant d’Andrea et surtout de Cristina peine à se faire entendre clairement…
13h33 : SORTILEGE / Mainstage 2
Le phœnix heavy metal Sortilège version 2020 foule les planches de la Mainstage 2 presque comme si trois décennies ne s’étaient pas écoulées depuis la séparation du groupe. Même si la nouvelle formation ressemble plus au Zouille project avec tous les remaniements successifs, pas mal de passionnés se sont rassemblés devant la scène pour reprendre les refrains du groupe qu’ils connaissent par cœur (« Chasse le Dragon », « D’ailleurs », « Sortilège »…) Même si certains polémistes de la metal sphère pratiquent comme sport de taper régulièrement sur la formation depuis leur retour, la virulence des attaques semble exagérée au vu de la prestation du « show Sortilège » du jour pour reprendre les mots de Zouille. Alors oui, ce dernier n’a clairement plus le même chant qu’a ses vingt ans et c’est là que le dernier album compilation réactualisé prend tout son sens, et malgré un son parfois un peu brouillon sur la stage, la sauce prend bien avec un groupe qui fait le job, a commencer par le frontman communicatif et enjoué. Les nombreux nostalgiques (souvent d’un âge plus avancé que la moyenne) de savourer le moment, se quittant évidemment sur un dernier « Soooooortiiiiiiilèèèèèège !! »
12h43 : PENITENCE ONIRIQUE / Temple
C’est par leur black metal envoûtant et hypnotique que Pénitence Onirique accueille aujourd’hui le public du Hellfest. Un public qui se laisse rapidement et allègrement porté par les scansions éthérées qui s’enchaînent avec une fluidité surprenante. Le sextuor se paye par ailleurs le luxe – rare ce week-end – d’avoir un bon son sous la Temple ! Cela permet à leurs compositions évanescentes de pleinement s’épanouir : leur musique transporte ainsi autant qu’elle attise durant une performance qu’on aurait forcément aimé voir se poursuivre davantage !
12h11 : VILE CREATURE / Valley
Difficile de retrouver son souffle après le lourd, l’écrasant, l’épais passage de Vile Creature. Un duo complètement hors du commun proposant un doom metal expérimental on ne peut plus efficace et assommant. Tous complètement en rythme sur une métrique imposante, le visage face au sol et le headbang lent, chacun des spectateurs se fait démolir sans intention de nuire, car bien au contraire, Vile Creature offre de la catharsis pure et dure. Ils permettent un lâché prise total pour qui veut bien se laisser frapper puis enterrer par leurs ondes, et font preuve d’une véritable complicité communicative sur scène qui donne simplement envie de les remercier d’apporter dans le paysages expérimental des compositions d’une telle qualité et accessibilité.
10h12 : En chemin vers le Hellfest, nous passons devant une pancarte « Domaine de la Proutière ». Il ne nous en fallait pas plus.
10h08 : Il fait frais ! Bordel de nom de Dieu, il fait frais !
C’est drole mais je ne connaissais par Car Bomb et j’ai adoré, sans savoir qu’en principe il y a un chanteur, surtout sur la grande scéne avec un gros son c’etait vraiment béton.