Après deux ans de disette, ça y est, la grand-messe française du metal a enfin lieu ! Quel plaisir de refaire son sac à dos, rempli de crême solaire pour certains, de bière bon marché pour d’autres, de préparer son running-order, la bave aux lèvres. Avec deux weekends dans le viseur cette année, inutile de dire que le menu s’annonce copieux et varié : de Metallica à Nine Inch Nails en passant par Mastodon, Sepultura, Jerry Cantrell ou Converge, il y en aura pour tous les goûts.
Aussi c’est avec force, abnégation et ponctualité (non) que nous tenterons de vous faire vivre par procuration cette quinzième édition forcément très spéciale. Le réseau étant mis à rude épreuve par les dizaines de milliers de chevelu⸱e⸱s présent⸱e⸱s au Hellfest, il est possible que les photos, vidéo et reports des concerts nocturnes soient mis en ligne le lendemain matin. Bonne lecture !
02h10 : AIRBOURNE / Mainstage 2
Ce qu’il y a de formidable au Hellfest, c’est que tout peut arriver. Ce soir, ce sont des Australiens qui nous auront apporté la pluie après une journée caniculaire. Allez comprendre.. C’est donc sous une pluie qui ne va aller qu’Airbourne démarre son set, forcément survolté et à cent à l’heure malgré leur position de deadliner. Presque sage, pour une fois, le frontman Joel O’Keeffe renonce à escalader les structures de la Mainstage, préférant se faire balader devant le premier rang sur les épaules d’un membre de la sécurité. Mais les allers-retours sur scène s’enchaînent entre deux soli de guitare (quand ce n’est pas pendant), et l’eau qui dégouline du front de tous les musiciens n’a rien à voir avec la pluie et tout avec la sueur. Ces gars-là exsudent le rock par toutes les pores, jusqu’à ce touchant hommage à Lemmy de la part de Joel O’Keeffe, qui semble presque évoquer la disparition d’un père de substitution. Vue l’énergie déployée par Airbourne lors de ce set, une semaine ne sera pas de trop pour se remettre (pour eux comme pour nous), avant de les revoir, en pleine journée cette fois, le week-end prochain !
02h07 : VREID 1184 SHOW / Temple
Le culte autour de l’œuvre de Valfar est à nouveau réveillé sous la Temple du Hellfest ! C’est un des évènements de la journée, Vreid sous la bannière de Windir interprète l’emblématique 1184 à l’occasion de ses vingt ans (plus un, pandémie oblige)… pour cela le groupe s’est équipé d’effets pyrotechniques, d’une scéno bien rodée et bien sûr du frère de Valfar pour assurer le chant lead ! Tout est en place pour un moment de légende… mais catastrophe, le son de la Temple est à nouveau abominable. Les guitares et les claviers peinent à se faire entendre, le chant aussi, et 1184 se trouve sur sa première moitié bien étouffé, comme une cassette lancée dans une 205 abandonnée. Une pièce de l’album sera particulièrement torturée, mais cette fois-ci car les musiciens sont mal en place, sûrement dû au fait que ce titre est interprété quasiment pour la première fois. Pourtant les fans prennent quand même du plaisir, et les blackeux de l’équipe qui ont réécouté l’album en voiture pour venir jusqu’au festival sont heureux. S’achevant sur une version complète de « Journey To The End », le groupe quitte la scène ovationné. Espérons que l’envie de prolonger cet hommage dans les salles sombres, avec de bonnes conditions de son, les prendra prochainement…
01h05 : ANTI-FLAG/ Warzone
01H02 : Une petite pluie salvatrice vient rafraîchir les corps et les esprits.
00h48 : GHOST / Mainstage 1
Ghost est une machine à tubes. Leurs albums en sont la preuve, leurs concerts l’exemple. Sur la plus haute marche de l’affiche, Tobias Forge et ses goules (désormais dans un style steam-punk) reviennent au Hellfest, toujours plus attendus. Alors oui, la scénographie n’a pas la même gueule qu’en salle, mais la recette fonctionne toujours du feu de Dieu. Certaines transitions semblent un peu longuettes, laissant les deux guitaristes cabotiner ou lancer une battle, mais bon, il faut bien permettre à Papa de changer de chape en coulisses. Le bougre sera d’ailleurs contraint de raccourcir le set d’un morceau, la faute à des cordes vocales bien fatiguées par la tournée. La belle histoire de la soirée n’aura pas lieu au pinacle, mais dans le pit où un festivalier demandera en mariage l’élue de son cœur, à la fin de « Danse Macabre » qui conclut donc le set. Spoiler : elle a dit oui ! « Just wanna be… Wanna bewitch you in the moonlight… »
@radiometal Nous faisons la fête avec Ghost au @hellfest_openair ? #hellfest #hellfest2022 #fyp #metal #ghost #ghostband ♬ son original – Radio Metal
00h44 : ENVY / Valley
Après le passage envoutant des Japonais de Mono, c’est au tour d’Envy – un autre groupe tout droit venu du pays du soleil levant- d’envelopper son public dans une bulle intemporelle, à la fois douce, sensible, extasiante… et d’une extrême violence. Les artistes n’ont en effet pas ménagé leurs spectateurs, et ne se sont pas ménagés eux-mêmes. Pour cause, avant même que le set ne commence, on peut apercevoir le guitariste faire comme des échauffements physiques, en préparation d’un show sportif pour lui qui ne cessera de parcourir la scène et de s’agiter tel un chien fou, oui, mais totalement virtuose, tandis que le reste du groupe sera guidé par les gestes souples de Tetsuya Fukagawa (chanteur) agissant comme un véritable chef d’orchestre. Part une envolée céleste d’une complexité et d’une délicatesse affolante, les émotions traversent la Valley de part en part et n’épargnent personne, à tel point qu’une fois le show terminé le public en demande encore. Alors profitant du laps de temps disponible après l’annulation du feux d’artifice normalement programmé par le Hellfest, les musiciens d’Envy partagent un ultime moment qui finira de convaincre les personnes les découvrant de s’investir encore un instant dans leur univers rude et cotonneux, et laissera l’ensemble de la salle le souffle absolument coupé.
23h44 : SKÁLD / Temple
On a tendance à l’oublier, mais la France compte aussi ses Vikings. Bon, d’accord, officiellement, on appelle ça des Normands, mais dans le milieu en constante expansion du néo-folk, on appelle surtout ça Skáld. Nos Vikings nationaux, donc, ont le don de créer un environnement scénique particulièrement immersif, entre instruments pas vraiment historiques mais presque, cornes et squelettes d’animaux, fumée mystique et incantations d’avant raid. Les percussions font des merveilles, de même que le mélange des voix masculines et féminines. Certains festivaliers semblent frôler la transe chamanique (à moins que d’autres substances ne soient entrées en jeu…), et même s’il est assez difficile de reprendre les chants (et non les chansons ; on tient à la termino, chez Skáld) en chœur, paroles en vieux norrois obligent, le public est totalement acquis à la cause. Les Vikings à la française ont de beaux jours devant eux !
23h10 : DEEP PURPLE/ Mainstage 2
A soixante-dix ans passés, les Deep Purple sont encore sur les planches pour faire résonner des hits tels que « Highway Star », « Black Night » et bien sûr… « Smoke On The Water » qui doit figurer dans le top 5 des riffs de rock les plus mythiques. En l’absence de Steve Morse, resté chez lui pour soutenir sa femme atteinte d’un cancer, le presque-jeune Simon McBride assure sans rougir à la six-cordes. Certes, l’énergie du groupe est tempérée (notamment du côté de Ian Gillan), mais le musicalité reste intacte. A la basse, Roger Glover reste toujours aussi agréable voir jouer, enjoué et groovy. Les papys n’ont pas fini de faire de la résistance.
22h57 : Tout feu tout flamme.
@radiometal @hellfest_openair is on fire ? #hellfest #hellfest2022 #fire #fyp #metal #metalmusic ♬ Feuer frei! – Rammstein
22H40 : SEPULTURA / Altar
22h37 : MONO & THE JO QUAIL QUARTET / Valley
La Valley propose à nouveau un moment expérimental et suspendu dans le temps. Les maîtres japonais du post-rock Mono sont connus pour leur musique immersive et contemplative, mais accompagnés de Jo Quail et son quartet, elle prend une dimension et des couleurs nouvelles. Souvent très aériennes, parfois mélancoliques, les mélodies emmènent les spectateurs de la Valley qui ont souvent les yeux fermés dans des univers oniriques… Le concert est une véritable bande-son dont on ne perd aucun instant, se permettant des moments parfois très apaisés et calmes, pour pouvoir nous cueillir aux meilleurs moments avec des pics d’intensités redoutables. Les musiciens sont transportés par leur son, les spectateurs aussi… Mono & Jo Quail nous ont offert un véritable moment de poésie.
21H34 : ENSIFERUM / Temple
@radiometal Ambiance de folie pour le concert Ensiferum #Temple @hellfest_openair #hellfest2022 #folkmetal ♬ son original – Radio Metal
Les Finlandais d’Ensiferum ne sont pas encore sur scène que la foule impatiente s’entasse et donne déjà de la voix ! Sans surprise, aussitôt le show lancé, le public excité s’anime et se met à bouger pour accompagner les refrains. L’ambiance est assurément festive et chaque morceau reconnu, c’est-à-dire tous, a le droit à ses vagues de pogos et circle pit en folie ! Les spectateurs sont conquis et semblent totalement faire abstraction du son particulièrement brouillon du groupe. Le groupe entonne donc tube après tube dans la liesse, la sueur et une bonne humeur communicative : le cocktail parfait !
21H00 : THE TOY DOLLS / Warzone
20h38 : MEGADETH / Mainstage 1
20H25 : FLOTSAM & JETSAM / Altar
20h22 : Feu d’artifice annulé ce soir, because la canicule. Faudrait voir à pas cramer la prochaine cuvée de Muscadet.
20h19 : STEEL PANTHER / Mainstage 2
@radiometal Steel Panther fait son show au @hellfest_openair ! #steelpanther #hellfest ♬ son original – Radio Metal
Il sera dit que ce soir, la Mainstage 2 sera dédiée au délire absolu. Après Alestorm et son univers pouet-pouet-pirate, c’est au tour de Steel Panther et de sa parodie de hair band outrancière totalement assumée d’assurer le spectacle. Alors oui, les concerts de Steel Panther sont connus pour associer musique et humour très en dessous de la ceinture, mais sur un set de festival d’une petite cinquantaine de minutes, le ratio 50/50 est un peu exagéré. Moins de blagues sur les « nichons » (en français dans le texte) et les Françaises disons… hautement désirables et plus de musique, Satchel et Michael Starr, s’il vous plaît ! Mais quand musique il y a, Steel Panther prouve avec brio que la parodie est un art et qu’il faut être particulièrement bon pour s’y risquer. On en veut pour preuve cette imitation d’Ozzy Osbourne sur la reprise de « Crazy Train », qui laisse le Prince of Darkness sur le bord de la route. Et bien sûr, aucun concert de la panthère d’acier ne serait complet sans son lot de jolies festivalières à la vêture minimaliste que l’on fait monter sur scène pour « 17 Girls In A Row ». Bref, dans le milieu du metal comique et parodique, Steel Panther reste une pointure… mais parfois, point trop n’en faut non plus.
19h28 : RIVAL SONS / Mainstage 1
Après la leçon de punk offerte par Frank Carter & The Rattlesnakes hier, c’est au tour de Rival Sons de se fendre d’un véritable cours de rock sur cette même Mainstage. Jay Buchanan et sa bande connaissent leur affaire, et si le show est relativement « statique » et sans fioriture (à moins que la double guitare et les moustaches impeccables de Scott Holiday ne comptent en tant que fioritures ?), il a au moins le mérite d’être strictement irréprochable d’un point de vue musical. Buchanan, très en voix, est soutenu au millimètre près par ses comparses tout en lunettes de soleil, et l’homme semble totalement habité par sa musique. Le chanteur se paie même le luxe d’un petit instant émotion avec un « Shooting Stars » acoustique dédié aux réfugiés ukrainiens. Dommage que des coupures de son intempestives soient venues gâcher un si beau moment de pur rock ‘n roll…
19h27 : TAAKE / Temple
@radiometal Taake @hellfest_openair #hellfest2022 #blackmetal #norvegianblackmetal ♬ son original – Radio Metal
Si Taake sait captiver, ce soir le contact a d’abord été rude. Au début du concert, le public ne semble pas très réceptif. Pourtant Hoest habite la scène et hurle, tel un spectre, enveloppé dans sa cape, son chant incisif avec ferveur. Mais le groupe a fait le choix d’amorcer sa performance avec un déluge de titres monolithiques à l’image des musiciens immobiles. Il faudra attendre la seconde partie du concert, aux compositions à la rythmique plus variée, à l’instar de l’interprétation de « Myr » et son passage au banjo, pour qu’ils esquissent enfin quelques mouvements. La prestation d’école alors : la Temple s’anime alors peu à peu tandis que le show touche à sa fin sans nous enlever l’impression d’une occasion manquée.
18h39 : PELICAN / Valley
Après avoir écouté Pellican, on ressort de la Valley le pas extrêmement lourd et l’esprit ailleurs. Un groupe instrumental qui sait user de sa musique pour offrir une un live qui transcende et hypnotise les âmes. Au gré de lumières parfaitement rythmées, la plongée ne peut être on ne peut plus parfaitement accompagnée. Et face à un public happé par l’ambiance immersive des musiciens, ces derniers se donnent corps et âmes dans leur art, ce qui n’apporte que plus d’authenticité et une réelle sensation d’être face à d’immenses passionnés qui offrent en cadeau leurs titres plus qu’ils ne les donnent à écouter.
18h33 : ALESTORM / Mainstage 2
C’est parti pour un peu de n’importe quoi dans ce monde de musique sérieuse ! Le canard gonflable géant est de sortie, de même que le backdrop aux couleurs dignes d’un cartoon des années 80… Pas de doute, Alestorm et son pirate metal déjanté sont là ! Il manque vraiment beaucoup trop d’eau cet après-midi pour que la thématique pirate soit convaincante, mais ni la sécheresse ni le soleil accablant n’empêchent le public de se démener devant la scène au rythme d’hymnes comme « We Are Here To Drink Your Beer » (allez-y les gars, on vous met au défi d’arracher sa bière à un metalleux privé de Hellfest pendant trois ans !) ou « Fucked With An Anchor », que les festivaliers prennent avec beaucoup de bonhomie. Mais le public n’est pas le seul à s’amuser, et sur scène, les musiciens ne se privent pas de courir de droite à gauche comme les parfaits lunatiques qu’ils sont. Une belle parenthèse de délire en ce samedi après-midi.
18h30 : AGNOSTIC FRONT / Warzone
Agnostic Front sera toujours Agnostic Front et fera toujours… du Agnostic Front! Les vétérans du New York Hardcore old-school qui fêtent leurs 40 ans de carrière, emmenés par un Roger Miret tout en muscles et en tatouages, harrangant la foule, se tapant les poings sur le torse en rythme et encourageant à se lancer dans des circle pits d’anthologie une foule qui ne s’est pas faite prier pour s’exécuter, non contents de ne pas avoir perdu en énergie avec le temps, semblent même en gagner à mesure qu’ils avancent en âge. Et cette énergie, ils étaient encore venus la transmettre au public d’une Warzone pleine à craquer. La sueur a coulé, les morceaux se sont enchaînés sans temps mort et aucun des grands classiques du groupe, dont les textes politiques et engagés sont résolument toujours d’actualité n’a été oublié.
18h26 : EXCITER / Altar
17h40 : KAMPFAR / Temple
@radiometal Kampfar sur la Temple du @hellfest_openair #hellfest2022 #hellfest #metalfest #blackmetal #paganblackmetal #norvegianblackmetal ♬ son original – Radio Metal
Percutant, le black pagan de Kampfar l’est assurément ! Avec une énergie guerrière malgré la chaleur, les Norvégiens prennent d’assaut la Temple et déversent un déluge de riffs et de percussions sur un public qui accueille bien volontiers les coups ! Le son est à l’image de leur musique, massif et combatif, et fait du show un matraquage grisant !
17h08 : Par endroit, la première couche de béton commence carrément à se ramollir. Une régalade.
16h54 : THE VINTAGE CARAVAN / Valley
Entre pattes d’eph à rayures, gilets imprimés léopard et batterie qui brille, pas de doute, The Vintage Caravan se prépare à faire exactement ce que promet son nom. Biberonnés au rock psyché des années 70, le trio islandais (qui ne doit connaître ce genre de températures que s’ils ont un jour mis la main dans un geyser) offre au public de la Valley des titres à la fois planants et survoltés, aux solos virtuoses, que les grands anciens n’auraient sans doute pas reniés. Aucun set du groupe ne saurait être complet sans « On The Run », mais ce sont surtout les morceaux de leur dernier album que le combo défend sur cette tournée, interruption Covid oblige. Ces gamins-là envoient du bois, et on remercie l’inventeur du voyage dans le temps de leur permettre de faire l’aller-retour entre 1973 et 2022 tous les jours.
16h45 : HEAVEN SHALL BURN / Mainstage 1
@radiometal Heaven Shall Burn met le feu sur la Mainstage… Dans tous les sens du terme. #hellfest #circlepit #heavenshallburn ♬ son original – Radio Metal
Plus le temps passe, plus les Allemands d’Heaven Shall Burn prennent une place importante sur l’affiche du festival. Sous un soleil de plomb, le groupe n’a pas fait le choix de refroidir l’ambiance… Si le son est capricieux en début de set alors que le combo offre au public deux de ses hits d’entrée de jeu avec « Hunters WIll Be Hunted » et « Black Tears », il s’améliorera au fur et à mesure que la petite foule en face de la formation s’enflammera. Des flammes il y en aura aussi sur scène (merci messieurs, nous n’avions pas assez chauds) pour rendre la performance plus puissante encore… Marcus Bischoff, qui a visiblement profité du confinement pour se laisser pousser les cheveux afin de passer du look du gendre idéal à celui de chef de guerre viking, souhaite rendre hommage à ceux qui arrosent le public. Pour cela il exige du public un circle pit absolument gigantesque, et malgré la chaleur, celui-ci s’exécutera. Décidément la réputation du groupe très populaire en Allemagne n’est plus à faire par chez nous, ils seront par ailleurs à retrouver aux côtés de Trivium dans plusieurs salles françaises en février prochain.
16h33 : Michael Starr de Steel Panther rejoint The Darkness sur scène pour le morceau « I believe In A Thing Called Love ». Un petit retour d’ascenseur sur le show de Steel Panther ?
15H55 : EINHERJER / Temple
@radiometal Einherjer et son folk metal sur la Temple du #hellfest2022 ! #hellfest #folkmetal #metal #metalfest ♬ son original – Radio Metal
15H52 : ME AND THAT MAN / Valley
@radiometal Me and that Man sur la Valley du #HellFest 2022 ! #darkfolk #metalfest ♬ son original – Radio Metal
Lorsque Nergal, M. Behemoth en personne, avait présenté en 2015 son side-project de dark country, quelques sourcils s’étaient levés pour exprimer amusement et incrédulité. S’ils étaient présents sous la Valley en ce début d’après-midi, ces mêmes sourcils ont été contraints de se baisser et d’admettre que Me And That Man est devenu bien plus qu’une distraction pour occuper Nergal entre deux tournées de Behemoth. Le groupe enchaîne les hymnes de country/blues qu’on a envie de reprendre en chœur malgré leurs sujets parfois pas joyeux (Coming Home, Blues & Cocaine…), et corpse paint ou pas, Nergal est un showman et un meneur d’hommes comme on en fait peu. Notons au passage qu’il fait environ 178° sous la Temple et que l’homme tourne malgré tout au Muscadet. Ça se respecte.
15H48 : HELHEIM / Temple
@radiometal Helheim sur la Temple, #HellFest #metalfest #blackmetal #norvegianblackmetal ♬ son original – Radio Metal
Durant quelques instants, les lumières d’un bleu polaire et les riffs forgés au cœur des cimes enneigées de la Scandinavie tentent de nous faire voyager vers les horizons nordiques : Helheim nous fait ainsi rêver de fjords enneigés tout en illustrant ses fresques mythologiques avec un son tranchant et des rythmiques épiques qui ravissent globalement un public décidément friand d’aventures vikings !
15h40 : THE PICTUREBOOKS / Valley
Deux hommes, un aux cordes et au chant lead, l’autre aux percussions et aux chœurs. Il n’en faut pas plus aux Allemands de The Picturebooks pour convaincre l’ensemble de la Valley avec leur blues-rock à faire pleurer d’envie les plus américains des groupes. Pendant 40 minutes, nous voici partis sur la Route 66 dans une décapotable des années 70, cheveux au vent et liberté au cœur. Il est tôt, mais le public est clairement enthousiasmé, et les musiciens concluent leur set par une embrassade fraternelle qui en dit long sur leur plaisir d’être là. On en redemande. Et ça tombe bien, car The Picturebooks est généralement sur scène 200 jours par an…
15h29 : Nous aperçevons Chistian Andreu, guitariste de Gojira, traverser le Metal Market avec son flycase. Oklm.
15h12 : SOEN / Mainstage 2
Bien loin de son étiquette de sympathique Tool-like, Soen occupe désormais une place de choix dans le game du metal prog qui l’amène aujourd’hui à jouer sur la Mainstage 2 du Hellfest. Joel Ekelöf, avec son look de vendeur d’héroïne premium, semble très à l’aise et tente de sortir le pit de sa torpeur. Face à la fournaise, Cody Ford lui s’est affranchi de sa classique petite chemise noire et transpire allègrement sur sa PRS. Un show que nous ne verrons malheureusement pas jusqu’au bout pour cause de sustentation vitale (tartelette aux légumes : meilleur rapport qualité prix de l’espace VIP !).
14h20 : L’équipe de Quotidien rôde dans les parages. La chasse aux raies est ouverte.
13h34 : Quand enfiler ses écouteurs donne l’impression de s’enfourner des petits pois brulants dans les oreilles, c’est qu’il fait décemment trop chaud.
13h20 : SOLDIER SIDE / Mainstage 2
En remplacement de dernière minute de The Dead Daisies, un tribute band de System Of A Down est annoncé. Répondant au nom de Soldier Side, ceux qui se sont présentés comme une version Wish de SOAD ont déjà le mérite de répondre présent, et surtout de faire le job ! Des reprises de System saccagées à la fête de la musique par des jeunes groupes, on en a déjà beaucoup entendu… Des reprises de System saccagées par System en live, c’est déjà arrivé aussi. Mais pour l’heure, les français de Soldier Side défendent assez bien les classiques du groupe qui ont ramené pas mal de monde en assez peu de temps. Un petit plaisir donc, d’autant plus que le groupe original avait annulé sa participation il y a quelques temps. Ce n’était pas au goût du rédacteur en chef Nicolas qui est vieux et aigri, mais Aurélie et Jeff ont kiffé, ravivant des souvenirs de leurs insouciantes adolescences.
@radiometal Du System Of A Down au Hellfest !! Le tribute band français Soldier Side remplace The Dead Daisies sur la Mainstage… retour à nos adolescences ! #systemofadown #hellfest #soad #metal ♬ son original – Radio Metal
13h07 : AKTARUM / Temple
Ce deuxième jour sous la Temple fait la part belle aux formations de folk et pagan et les Belges d’Aktarum captent peu à peu le public alentour qui se lance chaleureusement dans les mouvements de la fosse. Il faut bien avouer que malgré un son chaotique, le groupe fait souvent mouche avec son black folk sans fioriture et efficace. Ca bouge, ça danse et ça se bouscule, le tout dans la sueur et la bonne humeur !
@radiometal Aktarum sur la Temple du #HellFest #folkmetal #blackfolkmetal #metal #metalfest ♬ son original – Radio Metal
12h24 : Surprise de dernière minute, The Dead Daisies annule sa participation en raison d’une infection de certains membres du groupe.
12h20 : INVISIONS / Mainstage 2
Tout ce qui finit en core n’est pas réservé à la Warzone. Cette année encore le metalcore a une place de choix sur les Mainstages, et même si la MS1 est encore peu remplie à midi à cause de la chaleur, les anglais d’InVisions font le show. Il faut bien l’avouer, qu’on aime ou non ce style musical, c’est foutrement efficace en festoche. Le jeune groupe qui ne casse pas forcément les codes déjà bien établis du style aura eu le mérite de faire sauter une foule de casquettes à l’envers prêtes à partir en circle-pit, et au passage de se faire connaître de pas mal de curieux-coreux.
11h37 : ARTUS / Temple
Indéniablement, Artus ne peine pas à plonger ses auditeurs dans son univers folk rock progressif. Les artistes semblent d’ailleurs eux aussi complètement transcendés par leur musique, à se demander même s’ils sont encore conscients qu’un public est là. Mais qu’importe, puisque même en étant le premier concert de la journée sur la Temple, les multiples âmes presque éveillées venues les observer se laissent complètement transporter dans la trance des mélodies de leur vielle à roue et violon, bras en l’air ou tête complètement baissée, en communion les uns avec les autres.
11h30 : La météo annonce qu’il fera douze degrés de moins demain. Oui, s’il vous plait.
10h04 : Après une nuit courte et moite, nous revoilà sur le pied de guerre. Ou presque.
je dis ca je dis rien : Ghost est passé après minuit, donc le 19 juin.
Conséquence : jour de la fête des pères, j’espère que tout le monde a souhaité une bonne fête des pères à Papa Emeritus.
« 14h20 : L’équipe de Quotidien rôde dans les parages. La chasse aux raies est ouverte. » magnifique condensé de l’esprit qui les animent …