Après trois ans d’absence, les citrouilles reviennent. Le temps passe car leur dernier passage à Paris date en effet du 8 avril 2013 à l’Olympia. Depuis, ils ont sorti My God-Given Right leur dernier album en date, plus très récent désormais mais qui sert de support à ce My God-Given Right Tour 2016. Les trentenaires aux citrouilles emmènent avec eux d’autres trentenaires allemands, Rage, mené par Peter « Peavy » Wagner, charismatique leader qui a renouvelé la composition de son groupe récemment. C’est donc une toute nouvelle formation qui ouvrira la soirée teutonne initialement prévue au Bataclan en février dans un Trianon timidement rempli, le second balcon étant fermé.
Il est 19H20 quand les lumières de la salle s’éteignent et que résonne « Iron Man » de Black Sabbath dans les enceintes du Trianon. Le ton est donné avec « Black In Mind » : speed et âpre. Pour le plus grand plaisir du public qui répond présent et applaudit ce début de set très énergique. On sent en effet le trio gonflé à bloc d’une énergie très positive. Peter « Peavy » Wagner introduit ses deux nouveaux acolytes, Vassilios ‘Lucky’ Maniatopoulos à la batterie et Marcos Rodriguez à la guitare qui prend une part non négligeable de l’animation scénique.
Artistes : Helloween – Rage
Date : 28 Avril 2016
Salle : Trianon
Ville : Paris [75]
En effet, très à l’aise, il harangue la foule, va au plus près des fans, échange constamment avec le chanteur. Leur duo fonctionne à merveille et leur plaisir d’être là est communicatif. Les applaudissements qui soutiennent le riff de « End Of All Days » prouve que le public apprécie. Certes la musique n’est pas la plus originale qui soit mais elle est bien exécutée, avec générosité et la voix de Peter tient bien la route. Peter qui, en bon meneur qui échange sans cesse avec les fans, harangue encore le public, lui demandant « are you going down with me? » avant que le groupe ne lance « Down ». Les titres s’enchaînent tout comme les sourires sur les visages des musiciens surpris et heureux de l’accueil qui leur est fait.
Rage offrira un titre inédit, « My Way », single du futur album du trio à sortir bientôt. La fin est magistrale avec le très bon « Don’t Fear The Winter » et le superbe « Higher Than The Sky » que le public chante a capela. Impressionnants fans qui permettent cette fin excellente. En effet, Peter voyant la ferveur du public rebondit dessus et demande aux spectateurs de continuer de chanter le refrain tandis que sur scène le groupe lance « Sweet Home Alabama ». Effet garanti. Et comme tout le monde est chaud, groupe comme fans, le trio prolonge le jeu avec un « Holy Diver » chanté par Marcos qui est loin d’être ridicule vocalement. Quelle fin ! Après une heure de concert, le trio a fait plus que chauffer la salle. Il a assuré une sacrée prestation appuyée sur une jovialité, un plaisir évident et une musique somme toute agréable à écouter live. Les citrouilles n’ont qu’à bien se tenir !
Setlist (source setlist.fm) :
Black In Mind
Sent By The Devil
End Of All Days
Back In Time
Down
My Way
Until I Die
Don’t Fear The Winter
Higher Than The Sky
Peu avant 20H45, les « happy happy helloween » qui résonnent dans les enceintes du Trianon annoncent l’arrivée du groupe qui attaque bille en tête avec « Eagle Fly Free » suivi du classique « Dr Stein » qui remporte un franc succès. Andi, toujours aux avant postes, au plus près des fans, introduit « My God-Given Right » comme le single de leur dernier album dont il précise qu’il n’est effectivement plus si récent. Le public chante, réagit positivement à la prestation, sans round d’observation. La position d’Andi, toujours devant, aide évidemment à galvaniser les troupes d’autant que l’homme est un bon meneur qui s’écarte tout de même de sa position de figure de proue pour laisser ses camarades guitaristes décocher leurs solos. Guitaristes pour le moins curieux : Michael est impassible, donnant l’air de s’ennuyer ferme (ce qui n’est peut-être pas le cas mais l’illusion est parfaite). Quant à Sascha, il déroute par son look new-wave / new-age qui détonne dans l’univers heavy du groupe. Mais pourquoi pas après tout, ne restons pas dans des codes figés. Mais c’est une somme de détails qui petit à petit donne une drôle d’impression à la prestation, une impression d’ennui pour un spectacle où il ne se passe pas grand-chose.
Certes Andi communique comme sur l’introduction de « Mr Torture », certes il y a une grosse citrouille gonflée sur le côte de la scène mais le tout manque de piquant de fantaisie. Et ce ne sont pas les langues que tirent Markus qui y changent quelque chose. Pire, cette répétition de langues tirées a quelque chose de lassant. « Eh, les gars, vous n’avez rien de mieux à proposer ? » est finalement la conclusion qu’on a tendance à en tirer. Rage en ouverture a été bien plus percutant, plus frais. Certes, il y a des titres qui secouent un public qui apprécie. On notera notamment les « Waiting For The Thunder », « Lost In America » ou encore « Straight Out of Hell » que les fans soutiennent de leurs applaudissements. Exercice périlleux car souvent peu intéressant, le solo de batterie permet certes à Daniel de se mettre en valeur mais là non plus, la fantaisie n’est pas de mise.
Les morceaux s’enchaînent et le public reste mobilisé, aux aguets. En effet, une courte pause avant la « power ballad » « Forever And One » lui permet de chanter des « Helloween ! Helloween ! ». Andi lui donnera une autre occasion de donner de la voix sur « Are You Metal » qui est joué dans le medley qui précède la pause rappel. Ce dernier intervient avec le classique « Future World » qui suit « Before The War ». Malheureusement, sur ce titre, la voix pêche clairement. Dommage car ce morceau reste un must du répertoire heavy-metal. « I Want Out » termine quand même de bien belle manière un concert globalement assez plat. Sur ce dernier titre, Andi galvanise une ultime fois les fans, les invitant à chanter à nouveau, ce qu’ils font avec générosité. Déception pour des citrouilles bien fades ce soir d’autant que Rage aura été au contraire très dynamique, bien plus captivant.
Un mauvais soir ? Espérons-le car leur dernier passage nous avait laissé sur une bien meilleure impression.
Setlist :
Walls Of Jericho
Eagle Fly Free
Dr. Stein
My God-Given Right
Steel Tormentor
Mr. Torture
Waiting For The Thunder
Straight Out Of Hell
Heroes
Solo de batterie
Where The Rain Grows
Lost In America
Power
Forever And One (Neverland)
Halloween / Sole Survivor / I Can / Are You Metal? / Keeper Of The Seven Keys
Rappels :
Before The War
Future World
I Want Out
A Tale That Wasn’t Right
Je suis d’accord avec Al. Perso j’y étais et j’ai trouvé qu’il y avait une très bonne ambiance, il y avait une bonne interaction avec le publique et on ne s’est pas ennuyé une seule fois ! C’était loin d’être mou. Je n’ai pas du tout été déçue, bien au contraire !
Certes sa voix a un peu pêchée à un moment vers la fin, mais on ne peut pas lui en vouloir vu le niveau de ses performances vocales d’habitude, et même lors du concert.
Pour ma part, comme j’ai dit dans ma chronique (du coup j’en profite pour me faire un peu de pub gratuite, et je n’ai même pas honte: https://tofvw.wordpress.com/2016/05/03/helloween-au-trianon-28-avril-2016 ), les concerts d’Helloween sont toujours dans le haut du panier. Mais après les avoir vu 6 fois, celui du Trianon était un peu en demi-teinte.
Par rapport à la mise en scène de la tournée Straight Out Of Hell (surtout l’intro) ou les blagues de la tournée Gambling With The Devil (le solo de batterie avec les nains), la soirée du 28 avril m’a paru un peu morne…
Je peux comprendre ton avis, mais cette tournée n’en ai pas vraiment une selon moi vu le peu de dates qu’il y eut et qu’il y aura encore cette année. Ils auraient pu ne pas venir à Paris et c’est sympa de la part de Bottom Row Production d’avoir accepté le report du live à un moment pas forcément avantageux pour le groupe, le crew et des fans ( examens de fin d’années, c’est après les vacances d’avril .. ).
Enfin bon, Helloween restera un groupe de qualité, autant en studio qu’en live, et que les mauvaises langues ou les fanatiques de Kiske qui critiquent la voix de Deris peuvent aller se brosser.
A titre personnel, je trouve que les 2 tournées qui resteront dans les mémoires sont » The Keeper of the Legacy World Tour » et » 7 Sinners World Tour » où j’avais pu partager un moment sur scène avec le groupe à Lyon 🙂
Live-report plutôt … m’ouais pas très détaillé.
Je n’ai pas pu y aller car partiels et … PARIS PUTAIN Y EN A MARRE !!!
Ensuite, oui le light show était pauvre mais dois-je rappeler qu’ils avaient seulement 4 dates en un semaine et après pause ? Dont 3 festivals. L’équipe technique va pas se casser la tête à tout emmener juste pour 4 petites dates, sans parler qu’ils devaient sans doute prendre l’avion.
Après niveau prestation, j’avais pas l’impression sur les vidéos prises que c’était mou dans le public et sur scène.
Enfin bon … je considère » My God-Given Right » comme un album anniversaire et la tournée de l’album n’en est pas vraiment une.