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Interview   

In Bed With Cristina…euh…Cristiano !




Radio Metal : Le groupe existe depuis plus de 10 ans et vous avez sorti 5 albums. Toi qui étais présent dès les débuts du groupe, quel est ton sentiment sur ce parcours, cette histoire émaillée de succès ?

Cristiano Migliore (guitare) : Avant tout, c’est génial de voir qu’au bout de 10 ans, notre passion pour la musique et le lien qui nous unit tous les six est toujours aussi fort. Quand on se lance dans un projet musical, on avance à l’aveuglette, sans vraiment savoir à quoi s’attendre. Dans ce milieu, on est inexpérimenté au départ et c’est sur le tas que l’apprentissage se fait. Cela a été notre cas. Nous espérions juste que cela nous mènerait quelque part. Et finalement, notre musique a fini par franchir les frontières. C’est génial !

Vous attendiez-vous à un tel résultat ?

Nous n’avions pas pensé avoir autant de succès qu’aujourd’hui. Nous ne sommes pas IRON MAIDEN ou METALLICA, mais je pense que pour un petit groupe italien, en arriver là où nous en sommes, c’est un exploit ! l’Italie n’est pas réputée pour sa grande scène metal… Je pense que nous devons être un des seuls groupes de metal ayant réussi à avoir autant de succès, à part Rhapsody ou quelques vieux groupes des années 70. Ce qui est d’autant plus incroyable pour nous !

Lacuna Coil fait partie de ces rares groupes qui deviennent tellement importants qu‘ils peuvent se retrouver invités pour des festivals éclectiques. Que penses-tu de la diversité de groupes de ce genre d‘événements ?

C’est bizarre, mais c’est aussi très drôle. Les gens qui se rendent à ces festivals sont très ouverts d’esprit, et ils savent déjà ce qui va se passer. On peut passer de REM à DIMMMU BORGIR avec un LINKIN PARK au milieu.

Et si on n’a pas de chance, on peut tomber sur LILY ALLEN…

Oui, on ne sait pas ce qui peut se passer (rires). Mais généralement, c’est sympa. Ce genre d’expérience est très salutaire pour l’ouverture d’esprit. Les gens devraient écouter la musique pour ce qu’elle est et pas parce qu’elle s’identifie à un genre, à une image.


« Avec Shallow Life, c’est sans doute la première fois de toute notre carrière que nous ne pensons pas à ce que nous aurions pu faire différemment. »
Justement, d’un point de vue musical, vous avez changé de style après Comalies et beaucoup y ont vu une évolution substantielle. Était-ce une décision consciente ou le résultat d’un simple évolution ?

Je pense qu’il s’agit d’une évolution naturelle. Comalies était sorti en Europe depuis environ un an lorsque nous sommes partis en tournée aux États-Unis, où nous avons vraiment explosé. Le public a commencé à écouter notre musique et nous avons tourné deux ans de plus. Au total, la tournée pour Comalies a duré trois ans. Avec cette tournée américaine, nous sommes entrés en contact avec beaucoup de groupes américains. Nous avons notamment joué au Ozzfest et fait beaucoup de choses que nous n’avions jamais faites lors de nos tournées européennes. Lorsque nous avons commencé à écrire pour Karmacode, le successeur de Comalies, les chansons étaient dans un style plus américain. Nous n‘avons pas fait de réunion pour en décider ainsi. Cela n‘a pas été prémédité, nous avons découvert et apprécié un style au cours de cette tournée et cela s’en est ressenti sur la composition de Karmacode. Il en est de même pour Shallow Life. Le style et l’essence du groupe sont toujours là, mais sont agrémentés de nouveaux éléments, en fonction de ce que nous écoutons. C’est une évolution normale. Personne ne veut stagner, il faut de la nouveauté, de nouvelles expériences. C’est exactement ce que nous avons fait.

Justement, venons-en à Shallow Life. Apparemment, pour une fois, tout le groupe s’est vraiment investi dans la composition des titres. Était-ce un processus collaboratif ?

Tout à fait, tout le monde a participé. A l‘époque, nous travaillions tous depuis chez nous. Les chansons étaient en grande majorité écrites par Marco (Coti Zelati – basse). Nous nous occupions ensuite des arrangements ensemble. Sur Shallow Life, tout le monde a apporté ses idées dès le départ. Au moment d’entrer en studio, nous avions de quoi enregistrer une vingtaine de chansons, ce qui ne nous était jamais arrivé par le passé ! C’était même plutôt l’inverse : nous avions trois chansons de retard et devions travailler très vite pour les boucles en studio. Cette fois, l’organisation a été optimale. Nous avions un an de break, loin des tournées et du reste, nous avons donc pu nous concentrer sur l’écriture. Et ça a marché ! Nous étions beaucoup plus détendus et avons résolu tous nos problèmes de façon collective.

Près d’un an après la sortie de Shallow Life et avec un peu de recul, êtes-vous totalement satisfaits du résultat ?

Tout à fait. C’est sans doute la première fois de toute notre carrière que nous ne pensons pas à ce que nous aurions pu faire différemment. Le son est parfait, les chansons aussi, l’artwork est génial… Tout est parfaitement à sa place et je ne regrette rien. Écrire et enregistrer cet album était une expérience formidable. Même si nous avons dû apporter quelques changements, ça fait plaisir de voir que le public a aimé le résultat. On le voit tous les soirs lorsqu’il vient nous voir. C’est une belle récompense.

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En parlant de l’artwork, penses-tu que l’image du groupe est une grande importance ? Jusqu’à quel point ?

C’est effectivement assez important. La musique et l’image forment un tout. Prends MARILYN MANSON, par exemple, ou des groupes comme SLIPKNOT ou KISS : c’est un tout, l’une ne pourrait pas exister sans l’autre. Cela dit, j’admets, ce sont des cas extrêmes, nous ne sommes pas dans cette situation. Mais quoi que vous fassiez, l’image que le groupe véhicule est très importante. Le concept de Shallow Life est très ironique. Les photos bling bling que nous avons faites devaient être dans la même veine, catchy et superficielles. Beaucoup de gens ont pris ces photos au premier degré et ont pris peur, se demandant ce qu‘on était devenus et vers quoi on se dirigeait (rires) !

Comment les auditeurs doivent-ils percevoir la musique de Lacuna Coil ? Considères-tu que ce que fait Lacuna Coil, c‘est de l‘art ?

C’est difficile à dire, chacun a sa définition de l’art. Pour certains, une tomate dans un bocal, c’est de l’art. Tout dépend de la façon dont on considère la musique : certains en écoutent ou en font pour se divertir et pour d’autres, c’est une démarche artistique. En qui concerne le groupe, c’est tout simplement ce que nous aimons faire. Nous aimons nous réunir pour écrire des chansons et ensuite les jouer sur scène. C’est à la fois notre travail et notre hobby. Car c’est largement mieux que d’avoir à aller au bureau tous les matins (rires)!


« Le concept de Shallow Life est très ironique. Les photos bling bling que nous avons faites devaient être dans la même veine, catchy et superficielles. Beaucoup de gens ont pris ces photos au premier degré et ont pris peur, se demandant ce qu‘on était devenus et vers quoi on se dirigeait (rires) ! »
Parlons un peu de toi, maintenant. Devenir musicien, c’était ton rêve de gosse ? C’était ton projet professionnel ?

Pour être honnête, c’est le fruit du hasard. J’ai commencé la guitare à l’âge de 15 ans, et comme toute personne qui commence à jouer d’un instrument, je me suis tout de suite dit que je voulais faire partie d’un groupe de rock. Mais à l’époque, je n’aurais jamais pensé qu’un jour, je serais là à discuter avec toi, ou que je jouerais devant un public venu de loin pour voir mon groupe. C’est génial, mais je n’en aurais jamais rêvé à l‘époque.

Qu’aurais-tu fait si tu n’avais pas été musicien ?

Je pense que, comme tout le monde, j’aurais eu un travail normal, mais je n’ai aucune idée de ce que cela aurait pu être.

Et quelles étaient et quelles sont tes influences musicales ?

J’ai grandi en écoutant les disques de mes parents : CREAM, EAGLES, PINK FLOYD, tous ces groupes de rock des années 60 et 70. J’ai ensuite rencontré des gens qui écoutaient du heavy metal et du hard rock : KISS, IRON MAIDEN et METALLICA. Mais j’écoute beaucoup de styles différents. C’est un peu le cas de tout le monde dans le groupe. On ne jette pas la musique par la fenêtre sans lui avoir d’abord donné une chance. On écoute de tout et de manière attentive. Si c’est de la bonne musique, c’est de la bonne musique, peu importe qu’il s’agisse de rock, de musique classique ou de dance. Il y a beaucoup de choses qui valent la peine d’être écoutées.

La dernière question se présente sous forme de quiz, je te laisse choisir ta réponse favorite : AC Milan ou Inter Milan?

AC Milan.

Avatar ou Le Seigneur des Anneaux ?

Dur, dur… Je n’ai pas encore vu Avatar, donc pour l’instant je dirais Le Seigneur des Anneaux, mais ça peut toujours changer.

Pizza ou spaghetti ?

Ah, ça c’est très difficile… Je dirais spaghetti.

Et pour finir, les Françaises ou les Italiennes ? Notre radio est française, pour rappel…

OK, d’accord, les Françaises alors (rires)!

Interview réalisée le 5 février 2010 par Dragos
MySpace Lacuna Coil : www.myspace.com/lacunacoil




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  • WhoDoYouThinkIAm dit :

    Trés intéressante cette interview, un peu courte peut-être. Effectivement, le mec n’a pas l’air de se prendre la tête, c’est bien. Et sympa les dernières questions.

  • Itw réalisée à Londres d’ailleurs

  • Red Hot Chili Peppers @ Lyon
    Queens Of The Stone Age @ Lyon
    Kiss @ Lyon
    Skid Row @ Lyon
    Hollywood Vampires @ Paris
    Depeche Mode @ Lyon
    Scorpions @ Lyon
    Thundermother @ Lyon
    Ghost @ Lyon
    Spiritbox @ Lyon
    Metallica @ Saint-Denis
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