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Live Report   

In Flames : Même mal habillée, la sirène a un sacré charme


In Flames, groupe qui donne souvent – toujours ? – des concerts de grande qualité sera-t-il fidèle à sa réputation une nouvelle fois ce soir ? Les fans ont-ils définitivement accepté le guitariste Niclas Engelin à la place de Jesper Strömblad ? La déclaration récente de ce dernier devrait aider à calmer quelques irréductibles. Avec comme atout leur dernier album, forcément sujet à controverse (passé death mélodique oblige), il y a quand même de grandes chances que les Scandinaves mettent encore le public dans leurs poches. Avec eux, deux formations metalcore. Des Californiens de San Diego, Wovenwar, et des Anglais de Sheffield, When She Sleeps, auxquels revient l’honneur d’ouvrir le feu. Alors prêt à vous laisser charmer par une sirène suédoise ?

Dès le départ, le ton est donné et une chose est sûre, impossible de reprocher aux Anglais leur manque d’énergie. Tous les musiciens sont à fond, menés par l’impressionnant Lawrence Taylor, torse nu, bardé de tatouages. L’homme tient ce concert de main de maître avec une rage indéniable, un contact fort avec le public. Il fait monter un fan sur scène, harangue les spectateurs jusqu’au balcon.

Artistes : In FlamesWovenwarWhile She Sleeps
Date : 12 octobre 2014
Salle : Bataclan
Ville : Paris

While She Sleeps et son efficacité.

Le public adhère même si le son n’est pas le meilleur qui soit, les mélodies se perdant parfois dans le Bataclan. Côté lumières, c’est moche mais là n’est pas l’important. L’important est que While She Sleeps offre une excellente entrée en matière qui devrait contenter les fans les plus violents d’In Flames. Le personnage clé du set est Lawrence qui descend dans la fosse préparer lui-même un wall of death qu’il contrôle. Quoi de mieux pour conquérir un public ? La démarche mérite un certain respect. Lawrence demande aux fans de se remercier, de faire du bruit pour Wovenwar et surtout pour les touts-puissants In Flames. Et il n’oubliera pas de se payer un petit slam ! Le combo terminera avec le rentre-dedans « Seven Hills » un concert d’une demi-heure qui aura su marquer les esprits.

Wovenwar : un soufflet retombe…

Peu après 20H, Wovenwar occupe à son tour la scène et le soufflet retombe très vite. Beaucoup de moins. Moins de percussion sur scène malgré deux chanteurs. Moins de ferveur dans le public même si celui-ci répond un minimum présent. Shane Blay (chant) demandera au public d’applaudir, sans grand succès, à l’instar de ce circle pit qui ne prendra pas. Le groupe a beau nous dire que le morceau « Identity » est un titre pour headbanger, la mayonnaise ne prend pas. Le passage calme de « Tempest » ne déclenche que peu de réactions. Le contraste est saisissant avec la prestation des Anglais ! Au bout d’un concert de trois quarts d’heure qui aura mobilisé un peu les premiers rangs qui applaudiront le début du dernier titre « Prophets », Wonewar quitte la scène sans trop d’au-revoir.

Des « In Flames ! In Flames ! » montent du public comme les lumières se sont éteintes. L’arrivée des Suédois est imminente et le public impatient. Et c’est une ovation qui s’entend dans le Bataclan quand les musiciens arrivent sur scène. « In Plain View » et « Everything’s Gone » s’enchaînent et ouvrent le concert comme ils ouvrent le dernier album. Anders est debout devant la scène, le public réagit dès les premières sollicitations, accompagnent les solos de leurs « hey ! hey ! ». La soirée est lancée et l’impact du groupe est indéniable. Comme celui du public d’ailleurs qui ne se privera pas de chanter sur « Trigger ». Anders balance son discours sur le fait d’arrêter de filmer le concert avec les smartphone afin de profiter du moment présent. Qu’il a raison ! A deux fans au balcon flanqués de foulard tête de mort, il demandera incrédule et moqueur « Why ? ».

L’impact scénique d’In Flames

« Resin » seul rescapé des années 90 est très bien accueilli et toute la salle applaudit « Where The Dead Ships Dwell ». Peut-être le son est-il un peu sourd, ce qui n’empêche pas les fans de saluer « With Wide Eyes Open ». Gros succès qui prouve que les nombreux aficionados présents adhèrent avec enthousiasme à l’orientation que le groupe choisit depuis ces dernières années. « In Flames ! In Flames ! » scande spontanément la salle avant d’offrir un bel accueil à un autre titre de Siren Charms, « Paralyzed ».

Sur scène, les musiciens se dépensent, ont tous une forte présence qui permet à l’ensemble d’avoir une grosse percussion. Par contre, au niveau habillage lumineux, In Flames nous avait habitués à mieux. Ce soir, nous avons droit à de grands aplats de couleur, maintenant les Suédois dans une certaine pénombre. Moche. Dommage car les lumières peuvent assurément non pas sauver un mauvais concert mais magnifier une belle prestation. Et quelle est belle la prestation de ce soir comme l’atteste « Delight And Angers » avec son refrain imparable qui secoue la fosse. Anders retranscrit à merveille les voix et les mélodies. Un excellent vocaliste qui rappelle un certain Dickinson quand il lance « Scream for me Paris ! ». « I wanna see people flying ! » ajoute-t-il. Globalement l’exécution est très propre. Le public soutient l’introduction de « Cloud Connected » et reprendra le refrain comme un seul homme.

Un enthousiasme communicatif.

Les musiciens sont mobiles, proches des fans, sourient, sont heureux et font plaisir à voir. Preuve de la proximité du groupe avec son public : Anders fait monter un fan pour qu’il filme, dit au public de lâcher les téléphones et de profiter du moment. « Where the fuck are we ? » demande-t-il aux spectateurs qui répondent « Paris ». Trop mollement au goût du chanteur qui se moque des fans en leur disant « This guy would post this on YouTube tomorrow and there is no place called « waouh » in the world. Is that you want to tell the world ? » et de demander au public de recommencer avant de lancer le classique « Only For The Weak ». Gros succès !

« The Chosen Pessimist » calme un peu les esprits sans que le public ne baisse la garde pour autant. Il répond toujours présent ! Après « Deliver Us », Anders applaudit le public qui applaudit en retour, tape des pieds, scande des « In Flames ! In Flames !”. « Thank you for comin’ each and every one » remercie le chanteur, « thank you for taking us in Paris ». Le public hurle des “In Flames !”, Anders demande amicalement un peu de calme et au public de remercier les groupes de premières parties sans oublier les gars de la sécurité.

« Take This Life » conclue une heure trente de concert impeccable sauf côté lumières. Là, raté total ! Pour le reste, du In Flames dans toute sa splendeur, efficace et professionnel. Vous pourrez évidemment arguer que le concert est calibré, préparé, que le discours sur les smartphones n’est pas nouveau, qu’inviter un fan sur scène est attendu. Les membres d’In Flames sont des professionnels. Doit-on leur reprocher surtout qu’ils arrivent à garder une certaine fraîcheur à leur prestation ? Demande-t-on à Angus de ne pas baisser son short ? Évidemment, si vous les avez vu à Clermont-Ferrand, vous aurez sensiblement vu le même concert. Et alors ? Tant que c’est bon, de quoi se plaindre ?

SetList In Flames :

In Plain View
Everything’s Gone
Fear Is The Weakness
Trigger
Resin
Where The Dead Ships Dwell
With Wide Eyes Open
Paralyzed
Through Oblivion
Ropes
Delight And Angers
Cloud Connected
Only For The Weak
The Chosen Pessimist
Quiet Place
Rusted Nail
The Mirrors Truth
Deliver Us
Take This Life

Live report et photos : Lost



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