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Interview   

L’irréductible Amon Amarth


A l’image de ce guerrier viking affrontant seul les troupes anglaises lors de la bataille de Stamford Bridge en 1066, Amon Amarth, qui a dépassé le quart de siècle d’existence, est increvable. Surtout, Amon Amarth est fiable : on sait toujours ce qu’on va obtenir, même lorsque le groupe change de studio, de producteur et d’ampli, et tente deux ou trois petites nouveautés. A l’image d’un AC/DC, certains voient ça comme une faiblesse, d’autres comme une force. Mais au vu du parcours des Suédois, devenus avec les années une force incontournable du metal, allant bien au-delà des fans de death metal et élaborant de vrais spectacles, on serait tenté de reconnaître que c’est plutôt une force.

Originellement prévu pour répondre à nos questions, Johan Hegg s’est finalement retrouvé cloué au lit à cause d’une grippe : comme quoi, les grands gaillards vikings tout en muscles et en poils ont eux aussi leurs coups de mou. C’est donc le bassiste Ted Lundström qui, au pied levé, a fait le déplacement sur Paris pour suppléer son collègue et nous rencontrer. Si une partie des question prévues sont passées à la trappe, Lundström n’en est pas moins charmant et est venu avec son lot de réponses à nous apporter.

« Parfois nous essayons de dépasser nos frontières et tentons de nouvelles choses, et dans notre esprit, certaines de ces choses sortent totalement de notre zone de confort. Mais malgré tout, au final, quand nous enregistrons tout et que tout est fini, ça sonne de toute façon, plus ou moins, comme du vieil Amon Amarth. »

Radio Metal : A l’inverse de Jomsviking, Berserker n’est pas un album conceptuel. A ce propos, Johan a déclaré que vous ne vouliez pas vous retrouver dans une situation où tous les albums doivent être conceptuels. Vous cherchiez à être un peu plus variés. Avez-vous l’impression que les albums conceptuels peuvent être trop contraignants et limitants ?

Ted Lundström (basse) : Nous avons fait un album conceptuel avec Jomsviking et c’était amusant. Evidemment, il faut coller à l’histoire, donc c’est un peu plus délicat dans la manière d’écrire les chansons. Nous aurions pu faire un autre album conceptuel si nous avions eu une histoire que nous estimions suffisamment bonne, mais au lieu de ça, nous avons décidé de partir sur un album classique, quelque chose de plus rentre-dedans, en y mettant ce qui nous passait par la tête. Nous voulions faire un album chanson par chanson, afin de pouvoir faire tout ce que nous voulions. Nous avons simplement fait ce qu’il nous plaisait, sur le moment, de faire. Les albums conceptuels ne nous dérangent pas, mais nous venions juste d’en faire un, donc ça nous paraissait plus rafraîchissant de faire autre chose. Il se pourrait que nous fassions un nouvel album conceptuel à l’avenir si nous trouvons la bonne histoire pour. Donc ce n’est pas quelque chose que nous refusons de faire, mais aujourd’hui, ceci nous paraissait mieux.

Johan a aussi déclaré que « ceci est Amon Amarth 2.0 » et que vous vous étiez octroyé l’espace pour explorer d’autres parties de votre musicalité et de qui vous êtes en tant que groupe. La dernière fois, nous avions discuté des critiques qui disaient qu’Amon Amarth, tout comme un AC/DC, ne change jamais musicalement. Et pour Johan c’était une bonne chose, car « tous [vos] groupes préférés sont ceux qui restent fidèles à leur formule et à ce qu’ils sont ». Du coup, n’est-ce pas compliqué d’explorer votre musicalité au sein d’une formule bien définie ou dirais-tu que votre musicalité est plus vaste et variée que les gens le pensent ?

Je ne sais pas si elle est plus vaste que les gens le pensent. Je ne crois pas non plus que nous avons cherché à rendre cet album particulièrement plus varié. Nous avons écrit la musique de la même manière, nous prenons simplement tout ce qui nous passe par la tête quand nous composons. Mais je pense que nous expérimentons un petit plus avec le son. Nous avons été dans un nouveau studio, ce qui a fait une grosse différence ; nous avions un nouveau producteur, ce qui aussi fait une grosse différence. Nous avons essayé de nouveaux amplis pour les guitares. Nous avons essayé de faire tout ça différemment des albums précédents. Mais pour ce qui est de la composition, nous n’avions pas de plan pour amener ça dans une direction précise. Nous suivons le mouvement et arrive ce qui arrive. Et puis, parfois nous essayons de dépasser nos frontières et tentons de nouvelles choses, et dans notre esprit, certaines de ces choses sortent totalement de notre zone de confort. Mais malgré tout, au final, quand nous enregistrons tout et que tout est fini, ça sonne de toute façon, plus ou moins, comme du vieil Amon Amarth. Je pense que nous avons trouvé notre son et que ça sonnera toujours comme nous, même quand nous essayons de faire de nouvelles choses. Sur cet album, il y a des guitares acoustiques, Johan chante en voix claire… Nous n’avons pas peur d’essayer des choses, mais ça ne changera pas Amon Amarth. La base sonnera toujours comme nous, quoi qu’il arrive. C’est dur de dire comment sonnera le prochain album.

En effet, si on prend l’exemple du riff de « Crack The Sky », c’est du pur Amon Amarth !

Ouais, c’est notre son caractéristique ! Les gens vont probablement dire que c’est une sorte de « The Pursuit Of Vikings 2 », c’est du Amon Amarth très classique. Olavi [Mikkonen, guitare] a eu une période où il écrivait beaucoup de riffs old school. Tout dépend de l’état d’esprit dans lequel on est quand on écrit de la musique. Je crois qu’il était dans une phase où il aimait jouer les riffs plus classiques d’Amon Amarth. Ensuite nous avons emballé ça sous une nouvelle forme. C’est frais, mais les gens le reconnaîtront instantanément.

Sur la pochette, on voit ce courageux Viking affrontant l’adversité. Ceci fait directement référence à la chanson « The Berserker At Stamford Bridge », qui relate la dernière bataille des Vikings contre l’armée anglaise en 1066 et l’héroïsme d’un de leurs guerriers. Qu’est-ce que cette histoire vous inspire, étant donné qu’elle est assez centrale dans cet album ?

C’est une super histoire ! C’est l’histoire d’un héros, un guerrier imbattable ; c’est le combattant ultime. Il est fort et puissant, et c’est tout ce que représente Amon Amarth. C’est la base principale de notre écriture – les récits anciens, les guerriers, etc. Si on devait résumer Amon Amarth en une chanson, niveau texte, ce serait avec celle-ci. C’était une excellente histoire. Quand nous écrivons une chanson, les paroles sont tout aussi importantes que la musique. Et pour les paroles, il faut réfléchir à l’aspect visuel des choses. L’illustration est aussi importante que les chansons, et les concerts sont également une partie importante. Nous pensons toujours de manière plus large quand nous écrivons une chanson ; il n’y a pas que les riffs et les paroles.

J’espère que les gars de Sabaton ne sont pas trop contrariés, car maintenant ils ne peuvent plus utiliser cette bataille pour un de leurs albums !

Eh bien, ils le peuvent, mais ils ne feront pas le poids ! [Rires] Non, ils assureraient. Evidemment qu’ils peuvent l’utiliser aussi. Ce serait marrant de voir deux versions différentes de la même histoire !

« Aujourd’hui, si on veut jouer parmi les gros groupes, il ne faut pas seulement penser à la musique ; il faut penser plus grand. Et c’est ce que nous avons toujours fait, mais nous n’avons pas toujours eu l’argent pour le faire correctement. »

L’album se termine sur une chanson assez émotionnelle, intitulée « Into The Dark », qui comprend du piano et des cordes, lui conférant presque un côté orchestral. On a vu de nombreux groupes de metal, y compris extrêmes, développer cet aspect orchestral, or ça n’a jamais été le cas d’Amon Amarth. Aimeriez-vous développer ceci à l’avenir ou penses-tu qu’Amon Amarth devrait rester principalement du death metal brut et épuré ?

Nous allons toujours nous focaliser sur la partie metal. Mais nous aimons faire des expériences, car en musique tout est question d’humeur et de feeling. Donc ça ne me dérange pas d’ajouter des choses. Je ne pense pas que nous jouerons un jour tout un concert avec un orchestre complet, comme plein de groupes le font. Je ne suis pas certain que ce soit quelque chose qu’Amon Amarth ferait, car notre musique se définit bien plus par la puissance des guitares et de la batterie. Ensuite on peut ajouter des éléments dans certaines chansons pour les rendre un peu différentes ou les ouvrir un petit peu. Mais non, je ne pense pas que nous irons un jour vers quelque chose d’à fond orchestral. Mais ne jamais dire jamais. On ne sait jamais.

L’intro de la chanson d’ouverture, « Fafner’s Gold », a un feeling et une structure très similaires à « Battery » de Metallica ; même la mélodie sonne similaire. Etait-ce un clin d’œil délibéré ?

Peut-être pas le riff lui-même, mais l’effet sonore que nous avons utilisé sur la guitare est complètement un hommage à Metallica. C’est en fait exactement le même effet qu’ils ont utilisé. C’était l’idée ; nous adorons Metallica, donc c’est quelque chose auquel nous avons pensé quand nous avons enregistré cette partie.

Après deux albums à travailler avec Andy Sneap, vous avez cette fois changé pour Jay Ruston, connu pour avoir produit une grande variété d’albums. Pensez-vous que c’était le moment de changer à nouveau ? Qu’est-ce que Jay a apporté à Amon Amarth ?

Généralement, nous essayons de ne pas faire trop d’albums avec le même producteur, car autrement on est trop à l’aise. Il faut toujours quelque chose de nouveau pour rester sur le qui-vive. Et, de toute façon, nous n’aurions pas pu enregistrer avec Andy Sneap, puisqu’il a commencé à jouer avec Judas Priest au même moment. C’était donc une bonne décision pour nous afin de passer à autre chose. Jay Ruston a aussi mixé notre DVD live, c’était la première impression que nous avons eue de lui. Nous avons beaucoup aimé le mix qu’il a réalisé pour ça ; nous trouvons qu’il a fait du bon boulot. Et nous voulions aussi enregistrer ailleurs : après deux albums réalisés en Angleterre en plein hiver, avec la pluie et les nuages, nous avons pensé : « Essayons quelque chose de plus chaleureux ! » Nous avons entendu parler de groupes qui ont enregistré en Thaïlande ou dans les Caraïbes. Mais Los Angeles est une ville du classic rock n’ roll, avec plein de bons studios, et plein de bons producteurs. Donc nous avons regardé pour voir s’il y avait des producteurs intéressés. Ensuite nous nous y sommes rendus pour parler à deux ou trois producteurs, visiter quelques studios, et nous trouvions que l’approche de l’enregistrement de Jay Ruston – sa façon d’enregistrer chanson par chanson au lieu de faire toutes les batteries, puis toutes les guitares, etc. – correspondait à ce que nous voulions faire. Ça donne un peu plus l’impression de prises live ; il n’essaye pas de supprimer tous les bruits des guitares et essaye de conserver un côté live. Evidemment, c’est une manière très moderne d’enregistrer, mais il essaye quand même de conserver un feeling old school. C’est la raison pour laquelle nous l’avons choisi : pour essayer quelque chose de nouveau.

En fait, avant de faire les enregistrements finaux, vous avez enregistré plusieurs séries de démos professionnelles, avec Peter Tägtgren et plus tard avec Ruston. Pourquoi avoir opéré ainsi ? A quel point les chansons ont évolué au fil de ces enregistrements démos ?

Ce n’est pas comme si ça avait énormément changé, mais on essaye différents trucs. On fait les chansons chez nous, ensuite on les enregistre tous ensemble sur ordinateur, et ensuite on a une simple démo. Après ça, on emmène ça en studio et on ajoute des choses, on essaye des choses, on change des choses, et alors on enregistre encore une fois. Puis on écoute ça, et on laisse reposer quelques semaines, on commence à enregistrer d’autres chansons, puis on revient dessus, et alors peut-être qu’on a de petites idées nouvelles. C’est comme lustrer le produit ; c’est plus ou moins fini, mais après deux ou trois fois, tu as fait tout ce que tu as pu pour cette chanson. Elle est aussi bonne qu’elle peut être. Si tu essayes de perfectionner la chanson avant d’aller en studio, et que c’est plus ou moins fini, tu peux davantage travailler sur l’enregistrement et te concentrer pour que ça sonne bien. Nous voulions juste essayer de rendre les chansons parfaites avant d’entrer en studio. Certains groupes composent et enregistrent les chansons dans le même studio, mais nous voulons avoir le produit fini avant d’entrer en studio.

En enregistrant les chansons plusieurs fois, n’y a-t-il pas un risque de perdre un peu de spontanéité et d’en faire trop ?

Nous ne sommes pas le genre de groupe à en faire trop. Comme je l’ai dit, nous aimons écouter les chansons, parce que le temps est très important. Si tu écoutes la même chanson encore et encore, au final, tu ne sais plus quoi en penser. Si tu l’enregistres, et ensuite la mets de côté et la laisses sortir de ta tête, après tu peux la réécouter avec des oreilles neuves et opérer de petits changements. Je trouve que c’est une bonne méthode : tu n’en fais pas trop, mais tu changes quand même des choses qui ont besoin d’être changées. La première impression est très importante, et tu obtiens une nouvelle première impression si tu laisses la chanson de côté pendant un moment avant d’y revenir.

« Dans le temps, il arrivait que des amis dans d’autres groupes suédois revenaient d’un festival en Allemagne et ils étaient là : ‘Bordel, mais c’est quoi le problème en Allemagne ?! On fait un concert et quatre-vingts pour cent du public porte vos T-shirts !’ [Rires] »

Berserker est le premier album avec le batteur Jocke Wallgren. Qu’a-t-il apporté à Amon Amarth ? Quelle a été sa contribution sur cet album ?

Principalement la batterie ; il n’a pas été impliqué dans l’écriture des riffs, mais il a composé toutes les parties de batterie, évidemment. Mais ce n’est pas comme si c’était tout nouveau, car il a tourné pendant deux ans avec nous avant de faire l’album. Ça ne donnait pas l’impression que c’était sa première fois en studio avec nous ; ça aurait pu être la troisième fois. Ça semblait très naturel, dans la mesure où il était déjà solidement ancré dans le groupe. Il ne donne plus l’impression d’être le petit nouveau. Il était très relax. C’est un super batteur. Il a fait tout ce dont nous avions besoin, donc nous sommes contents.

Dans une interview l’année dernière, Johan a dit que « ce sont les erreurs qui nous renforcent, pas les succès ». Du coup, quelles sont les erreurs qu’Amon Amarth a faites et qui vous ont renforcés ?

On ne parle pas de grosses erreurs. On fait constamment de petites erreurs, donc ce n’est pas comme si on pouvait les souligner. Mais chaque décision que l’on prend dans notre carrière affectera la suite des événements. Par exemple, que ce serait-il passé si on avait accepté cette tournée ? Ce sont des erreurs grâce auxquelles on apprend. Ça arrive également dans la vie normale de tous les jours : si tu fais une erreur, tu apprends afin de ne pas la reproduire. Il n’y avait rien de spécifique que nous ayons fait de travers et que je peux relever, ce sont juste des petits trucs que nous essayons d’ajuster au fur et à mesure.

Vos concerts ont évolué et se sont développés avec chaque tournée pour devenir un véritable spectacle. Aujourd’hui, les groupes qui ont le plus de succès sont ceux qui développent un concert visuel, comme Amon Amarth, mais aussi des groupes comme Ghost, Powerwolf ou Avatar. Même si les concerts visuels ne sont pas nouveaux dans le monde du metal, penses-tu que, surtout aujourd’hui, le côté visuel devient essentiel pour sortir de la masse ?

Ouais, bien sûr. La compétition est bien plus rude aujourd’hui ; il y a plus de groupes, et on ne gagne plus autant d’argent sur les ventes de CD, comme c’était le cas des vieux groupes. Il y a plein de facteurs. Donc les concerts sont plus importants aujourd’hui pour ressortir parmi tous les groupes. Personnellement, j’adore aller voir un concert où il y a plus que de la musique, car j’écoute de la musique tous les jours chez moi. Si je me rends à un concert, je veux de l’énergie, et tout ce qu’on peut y apporter – si c’est fait comme il faut, parce que bien sûr on peut aussi détruire le concert ! Mais j’ai grandi avec Iron Maiden et Kiss ; je veux voir un super spectacle. Puis Rammstein est arrivé plus tard, avec toute la pyrotechnie. Aujourd’hui, si on veut jouer parmi les gros groupes, il ne faut pas seulement penser à la musique ; il faut penser plus grand. Et c’est ce que nous avons toujours fait, mais nous n’avons pas toujours eu l’argent pour le faire correctement. Tout est important : le merch, les pochettes d’album, le backdrop… Tout fait partie d’Amon Amarth, pas seulement la musique. C’est plus grand que ça : il y a l’histoire qu’on raconte, les concerts, le côté théâtral de la musique…

Est-ce quelque chose qu’on peut faire sur de plus petites scènes ou seulement dans les grandes salles ? Je vous ai vus plusieurs fois en France dans de petites salles, comme le Trabendo à Paris. Est-ce que ces petites salles se prêtent à ce genre de production scénique ?

Au fil des années, nous avons constitué plein d’agencements de scène différents. Il faut ajuster son concert en fonction de la taille de la scène. Nous essayons d’en faire le plus possible dès que nous le pouvons. Evidemment, c’est plus facile sur une grande scène, où on peut tout faire. Avec les petites scènes, parfois on ne peut rien faire, ou alors juste un tout petit peu. Mais nous essayons de faire le maximum. Ça dépend aussi des finances, bien sûr : s’il faut emmener tout ce matériel, on a besoin d’un camion supplémentaire. Tout est une question de logistique et de ce qu’on peut faire.

Dirais-tu que vous devez mettre autant d’effort, ou même plus, dans vos concerts que dans la conception de vos albums ?

L’album, évidemment, restera le plus important, car si tu as un mauvais album, ça n’a pas d’importance à quel point ton spectacle est super. On peut peut-être survivre à un ou deux mauvais albums, mais au final, si on ne fait aucun bon album, personne ne voudra nous programmer en concert. Donc la musique est bien sûr le cœur d’Amon Amarth, mais le reste est également important. Il faut penser plus large aujourd’hui si on veut être gros.

L’année dernière, vous avez célébré les vingt-cinq d’Amon Amarth en sortant un album et DVD live. Quels ont été les hauts et les bas de ces vingt-cinq ans ?

Il y a surtout eu des hauts. Nous avons connu une bonne croissance avec chaque album. Nous avons un peu grandi, ensuite nous avons commencé à obtenir des tournées de plus en plus importantes. Nous avons eu une carrière assez lente mais couronnée de succès. Nous avons connu des moments merdiques aussi, bien sûr, de temps en temps, mais comme n’importe quel groupe. Je préfère ne pas trop penser à ce qui n’a pas bien marché. Je préfère toujours penser de manière positive. Le fait d’avoir changé de batteur après dix-sept ans est quelque chose qu’on n’a jamais vraiment envie de faire, ce n’est pas marrant, mais c’est quelque chose que nous avons dû faire. Nous séparer du batteur était une des décisions les plus dures que nous ayons prises dans le groupe. C’est comme un mariage : si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Il faut sauver le groupe et parfois prendre des décisions qui ne sont pas marrantes. Ça, c’était un point bas de notre carrière, mais à la fois, c’était un nouveau départ pour le groupe, donc c’était aussi positif. Il faut penser au côté positif dans toute chose, et alors ça ira mieux.

Je me souviens quand vous étiez sur la croisière 70 000 Tons Of Metal en 2011. Je ne sais même pas combien j’ai pu voir de T-shirts Amon Amarth – y compris chez d’autres groupes !

Nous avons une communauté de fans des fidèles. Et nous sommes également très focalisés sur le merch, nous avons toujours investi beaucoup d’efforts là-dedans. Nous sommes un groupe à merch, disons-le comme ça ! Dans le temps, il arrivait que des amis dans d’autres groupes suédois revenaient d’un festival en Allemagne et ils étaient là : « Bordel, mais c’est quoi le problème en Allemagne ?! On fait un concert et quatre-vingts pour cent du public porte vos T-shirts ! » [Rires]

Interview réalisée en face à face le 12 mars 2019 par Tiphaine Lombardelli.
Retranscription : Tiphaine Lombardelli.
Traduction & introduction : Nicolas Gricourt.

Site officiel d’Amon Amarth : www.amonamarth.com

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