On l’a attendu et on l’a débattu avant même qu’il n’ait d’existence, mais voilà, il est là, il arrive, le nouvel album de Slipknot sera dans les bacs le 20 octobre prochain. Premier album en six ans et surtout sans son bassiste historique Paul Gray – tragiquement décédé le 24 mai 2010 – et sans son batteur historique Joey Jordison – qui a moins tragiquement « pas quitté Slipknot » mais pris la porte quand même en décembre dernier. Les neuf… Ou plutôt sept… A moins que ce soit neuf à nouveau ? Bref la bande de Des Moines a surmonté les épreuves, même s’il reste encore un bout de chemin à faire comme semble nous le suggérer à plusieurs reprises le guitariste Jim Root dans l’entretien ci-après qu’il nous a accordé.
Jim Root, justement, est l’un des hommes-clés de cet opus, intitulé .5: The Gray Chapter, évidemment à la mémoire du défunt bassiste dont les partitions sont imprégnées. Root qui a assuré la permanence et été très impliqué dans la composition des nouvelles chansons, ce qui semble lui avoir en partie coûté sa place au sein de Stone Sour, sujet sur lequel toute la lumière n’est pas encore complètement faite mais qu’il aborde en longueur avec nous à la fin. Mais avant ça le guitariste nous parle donc de ce cinquième opus de Slipknot (sixième si l’on considère Made. Feed. Kill. Repeat comme tel) dont il est si fier. Et tant pis pour les mécontents qu’il balaye d’un revers de main, prenant tout de même le temps de répondre aux critiques sur la mélodicité du chant de Corey Taylor. L’occasion aussi d’en savoir un peu plus sur les deux nouveaux de la bande, même si, taquin, celui qui porte le numéro 4 continue à jouer avec nous sur leurs identités.
« Paul sera toujours présent dans tout ce que nous faisons. […] J’ai absolument le sentiment que Paul m’aidait à mettre en place ces compositions. »
Radio Metal : Tu étais l’un des compositeurs principaux de ce nouvel album de Slipknot. Dans la mesure où il intervient six ans après le précédent, après une énorme tragédie pour le groupe et le départ d’un membre important, cela a généré beaucoup d’attente et de craintes de la part des fans. As-tu ressenti cela comme un énorme poids sur tes épaules ?
Jim Root (guitare) : Non. [Petits rires] Aussi étrange que ça puisse paraître, je n’ai vraiment ressenti aucune pression lorsque j’ai commencé à mettre en place les compositions pour cet album. Je n’ai pas ressenti de poids ou de pression jusqu’à maintenant, maintenant que je donne des interviews, que c’est hors de mon contrôle et qu’il sera bientôt disponible pour tout le monde. C’est maintenant que ce genre de sentiment commence à me pénétrer mais, tu sais, ce n’est pas un problème parce que ça ne m’inquiète pas. Je veux dire que l’album est important pour moi, personnellement et émotionnellement. Pour moi et pour quelques-uns des autres membres, il s’agit de notre album préféré parmi ceux que nous avons fait à ce jour. Peu importe ce que quiconque en pensera, je l’aime. Et c’est ça vraiment la chose la plus importante pour moi.
Comment avez-vous su quelle direction musicale prendre ?
Nous ne savions pas. Je n’avais aucune idée de quelle direction prendre. Je crois que tant que tu fais tout ce que tu fais avec le cœur, de manière authentique et pour l’amour de ce que représente le groupe, ce que nous avons réussi à devenir, comment nous voulons évoluer et de l’héritage de Paul… En fait j’ai simplement fait ce que j’estimais devoir naturellement être fait. Ça n’a pas été plus loin que ça, tu sais. [Petits rires]
L’album s’intitule .5 : The Gray Chapter. Quelle part de Paul Gray retrouve-t-on dans cet album ? Je veux dire, musicalement mais aussi en termes d’âme, de souvenirs, d’émotions, etc.
Paul sera toujours présent dans tout ce que nous faisons. Pour ce qui est de la manière dont nous parlons de lui, son héritage et les choses de ce genre, pour ce qui est de savoir jusqu’à quel point Paul se retrouve dans cet album, c’est plus quelque chose qui concerne les paroles et tu devrais poser la question à Corey [Taylor, chant] parce que c’est un parolier très métaphorique. Je crois qu’il y a une bonne partie des chansons qui parlent du groupe et de notre relation à Paul… Et il n’y a pas que ça, il y a aussi d’autres événements récents qui ont à voir avec ce que nous faisons dans le groupe. Mais comme je l’ai dit, il est tellement métaphorique que tu peux faire ressortir de la plupart des mots qu’il écrit tout type de sens et tu peux les faire coller avec quelque chose que tu as pu personnellement traverser dans ta vie.
Mais étais-tu, toi-même, en tant que compositeur, inspiré par Paul Gray d’une manière ou d’une autre ?
Absolument. J’ai absolument le sentiment que Paul m’aidait à mettre en place ces compositions. Je veux dire que la manière dont j’ai abordé le travail d’arrangement et de composition sur cet album est quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant. La seule manière que j’ai pour expliquer ça c’est que je l’ai appris de Paul et que je n’ai jamais vraiment utilisé ce qu’il m’avait appris avant aujourd’hui, car sur les albums précédents je travaillais toujours avec lui. Donc, cette fois-ci, du fait de son absence, j’ai pu… Ça m’a frappé comme une tonne de briques un jour, je n’aurais jamais été aussi loin dans les arrangements des chansons avant ça et je me suis rendu compte que je le faisais parce que c’était ce que Paul aurait fait, c’est ce que nous faisions lorsque nous étions ensemble à travailler sur une idée.
Est-ce que ce « chapitre » doit être perçu comme un chapitre de clôture dans l’ère précédente du groupe ou bien est-ce un chapitre d’ouverture d’une nouvelle ère ?
[Rires] Je ne sais vraiment pas ! Je veux dire que ce groupe est une telle anomalie que tu ne sais jamais… J’aborde toujours chaque cycle d’album que nous faisons comme le dernier que nous pourrions faire. Il semble à mes yeux qu’il y a bien plus de raisons qui nous poussent à continuer qu’il n’y en a pour ne pas continuer. Ceci dit, c’est ce que je ressens personnellement. Je ne sais pas ce que pense Corey sur ces sujets, je ne sais pas ce que Shawn Crahan en pense, je ne sais pas ce que ressentent Mick ou Chris ou n’importe quel autre des gars à propos du fait de continuer. Je préférerais qu’on poursuive notre chemin plutôt que de jeter tout le fruit de notre dur labeur et ce que nous avons appris de Paul et son héritage. J’ai le sentiment que ce serait un extrême gâchis de tout ce que nous avons traversé pendant ces quinze dernières années.
Considérerais-tu cet album comme étant, d’une certaine façon, thérapeutique ?
Ouais, absolument. Je veux dire que c’est la raison pour laquelle cela nous a pris tant de temps à faire un autre disque. Notre processus de guérison a débuté avec la tournée, pour voir si nous pouvions continuer en tant que groupe. C’est pour ça que l’on a d’abord commencé par tourner. Et nous en sommes arrivés au point où nous nous sommes rendus compte que nous pouvions le faire, nous pouvions tourner, nous pouvions jouer, nous pouvions faire tout ce que nous faisions, et l’étape logique suivante de cette évolution était de faire un album.
Est-ce que vous avez parlé de tout ça durant le processus ?
Non, tu sais, nous ne parlons pas vraiment de ces choses avant que nous nous retrouvions tous ensemble. Ce sera plus une évolution qui continuera pendant la tournée, pendant que nous passerons plus de temps ensemble. Nous sommes toujours en train de surmonter les choses et lorsque nous étions en studio, nous étions ensemble mais nous étions si concentrés sur le travail que notre objectif principal était de mettre en place ces compositions, de les mettre sur bande et de faire en sorte qu’elles soient aussi bonnes que possible. Maintenant que ce processus est terminé et que nous nous préparons à partir sur les routes, nous aurons assez de temps libre pour que ces discussions arrivent en première ligne.
« [Corey Taylor] a toujours été un chanteur mélodique. Il est assez doué pour pouvoir tout faire. Alors pourquoi ne ferait-il pas tout, s’il en est capable ? Ça paraît extrêmement fermé d’esprit. »
L’album démarre avec une longue introduction avec beaucoup de tension intitulée « XIX ». Qu’est-ce qu’elle représente ?
« XIX » était une chanson que Clown a écrite et dont il avait la musique en tête… Tu sais, nous étions porteurs de cercueil aux funérailles de Paul et lorsque nous marchions avec Paul pour l’emmener dans sa dernière demeure, ceci était en quelque sorte le thème qui trottait dans la tête de Clown. Il avait besoin de sortir ça de sa tête et c’est ainsi qu’il l’a fait. C’est ça, en quelque sorte, la philosophie derrière cette chanson.
Il y a une ballade intitulée « Goodbye » qui semble être un au revoir à Paul Gray. Comment avez-vous abordé cet exercice sensible ?
Tu sais, tu écris une chanson et tu le fais de manière à ce qu’elle soit aussi bonne que possible. Ceci dit, cette chanson a été écrite pas Corey : elle émane de son esprit et de son cœur. Je suis certain qu’elle est un peu plus proche de lui. Pour moi c’est plus une question musicale et je dois exprimer mes sentiments à travers mon jeu de guitare. Corey a composé vraiment une super chanson à laquelle j’ai pu apporter ma patte. C’est difficile mec, il y aura toujours de la guérison, il y aura toujours quelque chose à travailler, quelque chose à améliorer. Je veux dire que c’est ainsi que tu évolues en tant que groupe et c’est ainsi que tu essaies de poursuivre ta route en tant que groupe. Je crois que tant que nous aurons des raisons de faire les choses ainsi nous continuerons à les faire ainsi.
Est-ce parce que la chanson est un peu personnelle pour Corey qu’elle se retrouve en huitième piste (ndlr : Corey Taylor porte le numéro huit) ou suis-je en train de sur-analyser la tracklist ?
[Rires] Ce pourrait être ça. Je veux dire que c’est Clown et Corey qui déterminent ensemble l’ordre des titres sur l’album. Clown pense à tout lorsqu’il fait ce genre de choses. Il ne réfléchit pas seulement à : « Cette chanson est rapide et celle-ci est lente alors il faut que nous la mettions l’une après l’autre » ou « Cette chanson ressemble beaucoup à cette autre chanson, alors nous devons les séparer sur l’album. » Il prend en considération le contenu des paroles, la mesure du tempo, l’accordage, le nombre de… Peut-être que le fait que ce soit la piste numéro huit signifie quelque chose. Je ne sais pas. C’est clairement quelque chose qui a été réfléchi, j’en suis certain.
Cet album traverse différentes humeurs. Il contient des chansons colériques, classiques de Slipknot, qui satisferont les vieux fans, mais aussi des chansons qui vont de l’avant d’un point de vue artistique, avec des atmosphères sombres et plus calmes. Est-ce que ceci représente la dualité des sentiments qui vous animait ?
Absolument. Je veux dire qu’au bout du compte nous sommes un groupe assez complexe. C’est une bande de gars différents et un groupe composé de différentes personnalités. Tu ne peux pas sortir sans cesse les mêmes chansons. Pour ne pas t’ennuyer et ennuyer ton audience, tu dois toujours évoluer dans tout ce que tu fais. C’est une question de trouver un équilibre dans cette évolution et ne pas trop t’éloigner de ce que tu es en tant que groupe, de ce que nous avons commencé à faire en tant que groupe ou de ce qui fait ce que nous sommes en tant que groupe. Si tu ne fais pas attention, tu peux te retrouver trop éloigné de ce qui faisait de toi ce que tu es, et ceci n’est pas dans notre intention. Mais en même temps, tu dois aller de l’avant et évoluer. Si les gens veulent entendre des chansons qui sont sur l’album Iowa, eh bien, ils ont l’album Iowa qu’ils peuvent écouter, ou l’album éponyme. Je veux dire que ces albums sont là à disposition pour que tout le monde en profite jusqu’à la fin des temps. Voyons ce que nous pouvons faire d’autre et si ça fonctionne, continuons à faire comme ça. Si ça ne fonctionne pas, alors je suppose que nous reviendrons à nos vieilles habitudes.
L’une des critiques que l’on a souvent vu en ce qui concerne le single « The Devil In I » est le fait qu’il contient des mélodies très accrocheuses avec Corey qui chante avec une voix claire, et de nombreuses personnes ont trouvé que c’était trop proche de Stone Sour. Que dirais-tu à ceux qui estiment que Stone Sour a une trop grande influence sur Slipknot désormais ?
Je dirais à ces critiques de prendre notre discographie passée et d’écouter les lignes mélodiques dans « Wait And Bleed » et « My Plague ». Corey est un chanteur mélodique. Il a toujours été un chanteur mélodique. Il est assez doué pour pouvoir tout faire. Alors pourquoi ne ferait-il pas tout, s’il en est capable ? Ca paraît extrêmement fermé d’esprit. Quant à savoir si certaines choses auront un lien avec d’autres choses : ouais, c’est la même personne. Tu ne peux pas forcément changer qui tu es en tant que personne. Mais s’ils estiment que c’est exagérément mélodique ou vraiment trop un truc de gonzesse ou quoi que ce soit dans le genre, alors il faut vraiment qu’ils écoutent « Snuff » ou « Dead Memories » ou, comme je l’ai dit avant, « My Plague », même « Duality » ou la ligne mélodique de « Wait And Bleed » – c’est quand même pas mal mélodique ! [Rires] Je trouve que leur argument ne tient pas ou alors ils ne connaissent pas vraiment le groupe, parce qu’ils n’ont pas vraiment écouté le groupe. Ils ont peut-être entendu le groupe mais ils ne l’ont pas vraiment écouté. Et une autre chose que je peux dire à ces critiques : nous sommes Slipknot et nous faisons tout ce que nous voulons, putain, parce que nous sommes Slipknot. Ecoute notre premier album : « On emmerde tout, on emmerde ce monde, on emmerde tout ce que vous représentez. » « Ne me jugez pas », c’est quelque chose de super important. Donc peu importe, ils peuvent émettre le jugement qu’ils veulent, nous n’arrêterons pas de faire ce que nous faisons et d’essayer d’évoluer en tant que groupe.
« Pour que quelques nouveaux gars s’intègrent, il faudra qu’ils y travaillent un peu comme nous avons nous-mêmes dû y travailler dans le passé. »
L’une des choses que l’on remarque sur cet album, c’est l’importance de la batterie et de la basse, autant dans le mix que dans la musique en tant que telle. Est-ce que cela vient d’une grande implication du nouveau batteur et du nouveau bassiste ?
Ouais, ils ont joué sur l’album et ces parties font partie des chansons. Il faut donc pouvoir entendre ces parties sur l’album. Lorsque Metallica a fait …And Justice For All, ils ont en quelque sorte sous-mixé la basse et, même si c’est un classique et un super album, je trouve que l’album a souffert parce qu’on ne peut pas entendre de basse autrement que dans les guitares. Tu sais, si tu dois aller de l’avant, il faut le faire jusqu’au bout. En cachant des choses dans le mix nous nous aurions juste fait du mal et nous aurions fait du mal aux gens qui écoutent l’album. La basse et la batterie sont des parties importantes des albums. On a besoin de ces éléments dans l’album pour correctement passer le flambeau. Et nous avons des musiciens assez bons derrière ces parties pour qu’elles soient entendues.
Comment ont-ils été recrutés ?
Nous avons mis une annonce à Hollywood. Nous avons été à Guitar Center pour déposer une annonce et voir qui y répondrait. Non, je déconne [rires]. Nous connaissions le batteur ; nous avions de nombreux amis communs et, sur un coup de tête, nous nous sommes retrouvés avec lui au studio de Dave Grohl et avons bœuffé, sans qu’il ne sache rien aux raisons de sa présence. Il a joué vingt ou vingt-quatre chansons et nous aurions très bien pu donner un concert le soir même s’il l’avait fallu. Pour la basse, c’était un peu plus compliqué : nous étions hésitants quant à savoir quoi faire et comment approcher le sujet. Nous sommes encore sur une courbe d’apprentissage par rapport à ce que nous faisons. Donnie Steele évidemment est venu et nous a aidés en studio. Mais nous n’étions pas vraiment satisfaits de lui sur tout, donc nous avons fait venir d’autres personnes. Et ça ne semblait pas vraiment fonctionner avec ces autres personnes. J’avais un ami qui à l’improviste m’a envoyé un texto quelconque – je ne lui avais pas parlé depuis un moment -, et je me suis dit : « Attends une seconde, voyons voir si ça peut marcher ! » [Rires] Tu vois ce que je veux dire ? Nous l’avons donc fait venir et ça a semblé fonctionné. Là maintenant, tout semble plutôt bien marcher. Rien n’est cassé pour le moment, il n’y a donc aucune raison de remettre en question quoi que ce soit. Nous allons juste continuer à avancer.
Les deux musiciens portent les mêmes masques, est-ce que cela signifie qu’ils ne sont pas complètement considérés comme intégrés au groupe, comme des membres permanents de Slipknot ?
Tu peux voir ça comme une métaphore sur le fait qu’ils doivent faire leur preuve et trouver leur propre identité au sein du groupe. Je pense que c’est plus de là que ça vient. Nous avons tous traversé beaucoup d’épreuves ensemble en tant que groupe et nous avons eu notre lot de galères en grandissant ensemble, donc pour que quelques nouveaux gars s’intègrent, il faudra qu’ils y travaillent un peu comme nous avons nous-mêmes dû y travailler dans le passé.
Leurs identités ont été en quelque sorte révélées par le biais de déductions plutôt sûres ces derniers jours, même s’il n’y a toujours eu aucune déclaration officielle du groupe. Que penses-tu donc de tout ce jeu de devinettes qui a eu lieu sur internet ?
Tout ce quoi ? Le jeu de devinettes ? [Rires] Je trouve ça intéressant. Nous sommes à l’âge d’internet où il ne peut vraiment plus y avoir d’anonymat. Arrivera un moment où les gens finiront par découvrir qui sont ces personnes avec nous. Je préfèrerais qu’ils se présentent d’eux-mêmes, plutôt que de faire une grosse annonce. Sans compter que si ça se trouve Corey l’a déjà dit ou même que Clown ou quelqu’un d’autre pourrait finir par lâcher le morceau. Pour moi, ce sera quand le moment sera propice, lorsque nous sommes sur la route tous ensemble et que quelqu’un de la presse sera là et demandera qui est en train de jouer de la basse là-bas dans un coin ou qui est ce type qui joue de la batterie dans l’autre pièce, et peut-être ira-t-il leur demander directement [petit rires].
Tu ne peux donc pas me confirmer que le nouveau batteur et le nouveau bassiste sont Jay Weinberg et Alessandro Venturella ?
Alessandro Venturella… Quel genre de nom est-ce que c’est ça ? [Rires] Alessandro Venturella… Je ne vais ni confirmer, ni infirmer ça. [Rires]
Vous avez dévoilé vos nouveaux masques. Nous avons pu voir les changements dans leurs apparences, mais y a-t-il eu avec les années une évolution de leur confort et leur praticité à être porté par rapport aux débuts du groupe ?
Tu sais, ils n’ont jamais été si inconfortables ou si peu pratiques. Pour moi j’y pense plus au moment où je mets le masque que lorsque je le porte vraiment, si tu vois ce que je veux dire. Une fois que le masque est sur mon visage, je ne me rends même pas compte que je le porte [petit rires]. C’est un processus évolutif et j’étais bien plus soucieux de la composition et l’enregistrement de la musique. Je n’ai pas beaucoup réfléchi au masque. Je n’aime pas tant que ça changer mon masque, j’aime le garder proche de ce qu’il a toujours été, avec juste quelques variations, de petites évolutions. Il y a d’autres gars dans le groupe qui aiment changer drastiquement le leur de manière à ce qu’il soit très différent de ce qu’ils avaient auparavant. Je ne veux pas aller si loin car j’estime qu’il est important de pouvoir reconnaître l’apparence du membre ou ce qu’il représente, tout du moins du point de vue du fan. Après, ça va sans dire que si nous faisons un autre album, que quelque chose se produit et me fait totalement changé d’avis sur mon image dans le groupe et la manière dont je veux y être perçu, je pourrais vouloir tout reprendre à zéro et en faire un complètement nouveau. Mais pour le moment, je ne veux faire, comme je l’ai dit, que quelques légers changements et légères variations.
A quoi peut-on s’attendre de la part du groupe en concert pour le futur ?
Nous sommes en train de construire une toute nouvelle installation scénique. Nous allons migrer nos pyrotechnies et lumières dans cette nouvelle installation. Ca faisait longtemps. Je veux dire que nous n’avons pas eu de nouvelle installation de scène construite depuis Subliminal Verses. C’est la chose principale. Pour ce qui est du reste, c’est tout. Il y aura une évolution à mesure que nous avançons, que nous tournons et en apprenons davantage sur nous-même [petits rires].
« Je suppose qu’il y a des gens dans [Stone Sour] qui ne souhaitaient pas voir un cycle d’album de Slipknot arriver parce qu’ils voulaient continuer à faire ce qu’ils faisaient. »
Sur un autre sujet, tu as été viré de Stone Sour à la fin de l’année dernière. Est-ce que ceci n’a pas terni ta relation avec Corey Taylor ?
Ça a clairement donné une nouvelle dynamique à ma relation avec Corey Taylor, c’est certain. Je pense qu’avant tout, ça nous a rapprochés un peu plus Corey et moi. Si une chose s’est ternie, c’est d’abord ma relation avec les autres personnes qui sont restées membres de Stone Sour. Je n’ai même pas parlé à ces mecs depuis qu’ils ont conspiré et fait leur choix, et ce n’est pas grave parce que ça ne me touche plus autant aujourd’hui, si ce n’est le fait que j’ai beaucoup investi de mon sang dans ce groupe et j’y étais très attaché. J’étais plus attaché à ce groupe que la quantité d’argent qu’il amassait. J’étais attaché à la musique et à ce que nous faisions en tant que groupe. Et je crois que c’est en partie la raison pour laquelle nous avions des désaccords, car je pense qu’il y a d’autres gens dans ce groupe qui étaient plus soucieux de l’argent que de ce que le groupe faisait d’un point de vue artistique. Ceci dit, c’était probablement dans l’intérêt de tout le monde que je n’en fasse plus partie.
Mais quelles étaient les raisons concrètes de ton départ ?
Je ne sais pas. Il faudrait que tu le demandes aux conspirateurs du groupe, car je ne connais toujours pas les raisons moi-même. Aucun d’entre eux n’a eu les couilles de prendre le téléphone pour m’appeler. La seule chose à laquelle je peux penser c’est quelqu’un qui est uniquement préoccupé par l’argent et qui veut continuer à faire tourner Stone Sour alors qu’un cycle d’album avec Slipknot doit arriver, et c’est probablement quelqu’un qui pense que : « Eh bien, si je me débarrasse de ce membre, alors je me mettrai dans les poches davantage d’argent émanant de nos publications et de notre merch… » Dans la mesure où je n’ai parlé de ça avec personne, en dehors de Corey, c’est le seul type de conclusion que je peux tirer. Corey et moi nous portons bien, nous avons une super relation et ça ne pourra probablement qu’aller en s’améliorant avec l’avancement du cycle d’album [de Slipknot]. Très franchement, je suis moi-même toujours dans le brouillard par rapport à ça, ce serait intéressant de savoir… Mais, encore une fois, ces gars ne réfléchissent pas bien à ce qu’ils font. Peut-être n’y ont-ils pas vraiment réfléchi, peut-être étaient-ils simplement là à se dire : « Il faut que nous continuions à tourner et Jim ne veut pas tourner, rien à foutre, on le dégage ! » Peut-être est-ce aussi stupide que ça. [Ricane]
Mais Corey est aussi dans les deux groupes, Slipknot et Stone Sour, donc c’est quoi la différence ? Pourquoi avaient-ils un problème avec le fait que toi tu sois dans les deux groupes et pas avec Corey ?
Hum, je ne sais pas. Peut-être parce qu’ils ne peuvent pas avoir de carrière sans Corey, je suppose, tu sais [petits rires]. Je veux dire que s’ils perdent Corey dans Stone Sour, alors c’en est fini, Stone Sour est terminé. Je ne suis qu’un guitariste ; je ne suis pas la voix du groupe, pour ainsi dire, même si j’ai beaucoup apporté en termes de composition et de jeu de guitare. Je suppose qu’il est facile de trouver quelqu’un pour essayer de jouer mes parties, ça ne sonnera jamais pareil mais c’est bien plus difficile de remplacer quelqu’un comme Corey que ça ne l’est, j’imagine, de remplacer un guitariste.
Tu as récemment dit que les événements se sont révélés être « pour le mieux » car tu n’étais plus « vraiment content » de Stone Sour. De quoi étais-tu mécontent dans Stone Sour ?
Simplement beaucoup de choses : beaucoup de décisions qui étaient prises ou qui n’étaient pas prises par le groupe au complet. Rien n’était jamais vraiment décidé par le groupe au complet, c’était juste une poignée d’individus qui essayaient de mettre en avant leur façon de voir les choses. Tu devais te battre, avec trois gars qui veulent une chose d’une certaine manière et un gars qui veut que ce soit autrement, et ensuite, tout d’un coup, ça devient la manière de faire d’un gars au lieu de ce qui avait été voté par tous les autres… C’était tant de trucs différents. Tu sais, la politique, c’est quelque chose d’énorme, grave et un peu effrayant, mais au bout du compte, dans le fond, le processus devait commencer pour un album de Slipknot. Je suppose qu’il y a des gens dans cet autre groupe qui ne souhaitaient pas voir un cycle d’album de Slipknot arriver parce qu’ils voulaient continuer à faire ce qu’ils faisaient. C’est pourquoi le processus de l’album de Slipknot a été repoussé et repoussé et repoussé et… C’en est arrivé à un point où ce n’était plus possible de le repousser, nous devions aller de l’avant et commencer. Tu sais, tu prévois des choses en tant que groupe et des gens se dressent contre ce qui est prévu et changent d’avis, et ensuite, tout d’un coup, on ne te laisse plus d’autre choix par rapport au fait que ça va se passer d’une certaine façon. Tu dois simplement l’accepter et en être content ou… ou pas ! [Ricane] Pour moi, il était important de revenir à Slipknot et je pense que tout le monde savait qu’il fallait que ça se produise. Peut-être que certaines personnes n’en étaient pas contentes. Peut-être étaient-ils en rogne parce que les choses allaient se produire comme elles se sont toujours produites par le passé.
Est-ce que ceci t’a permis de peut-être utiliser un peu de cette colère que tu avais en toi suite à ton éviction du groupe dans l’album de Slipknot ?
Peut-être un peu mais j’avais déjà écrit la plupart des chansons avant ça. La pire nouvelle que j’ai eu [à ce stade], c’était qu’ils allaient faire une tournée sans moi. Et ça c’était lorsque j’ai commencé à me concentrer sur l’écriture de l’album de Slipknot. Donc le gros couteau qu’on m’a planté dans le dos n’est pas arrivé avant que je sois déjà en train de travailler sur la pré-production, avec le nouveau batteur, avec le producteur, juste avant que le reste du groupe arrive. Corey a dû aller faire cette tournée avec Stone Sour avant de venir travailler sur cet album. Je ne sais pas mec, il y a tant de variables et, comme je l’ai dit, aucun d’entre eux n’a décidé de me contacter pour me dire dans quelle mentalité ils étaient [petit rires] ou pourquoi est-ce qu’une telle chose se produisait. Ils invoqueront sans doute quelque chose comme le fait que je n’étais pas content ou que je me plaignais ou peu importe, mais je ne suis pas le seul…
Interview réalisée par téléphone le 24 septembre 2014 par Spaceman.
Retranscription, traduction et introduction : Spaceman.
Site internet officiel de Slipknot : www.slipknot1.com.
je n’adherais pas au KNOT avant THE GREY CHAPTER ! je trouve cette album sublime ! A POSSEDER !!!!
[Reply]
@Vinc’31
Du temps de Kiss, le jeu de savoir qui se cachait derrière le maquillage était intéressant. Et rien ne pouvait fuiter sur le net 🙂
Avec le Knot, c’était tout aussi mystérieux et intéressant. Etait ce un « supergroup » ? Mais à l’ère d’internet, ça ne pouvait pas durer.
Tu ne vois pas l’ensemble. Je suis surpris que le groupe laisse le nouveau membre reprendre le masque de Paul, alors que Donnie, lui, devait jouer en coulisses quand il les dépannait.
Je veux bien qu’il fasse leur speech « notre frère Paul ceci… », il y a un moment où il faut rester crédible.
Et surtout Slipknot n’est plus Slipknot depuis longtemps. On connait leurs trombines, et c’est pas les 2 nouveaux qui vont rapporter le mystère d’antan.
Kiss encore, les nouveaux membres ont utilisé un dessin différent pour leurs maquillages. Les 2 nouveaux membres du Knot auraient pu venir avec leurs idées.
Vu la cadence du groupe à sortir des albums, il va leur falloir combien de temps aux nouveaux membres pour trouver leurs identités ?
Quand un groupe NORMAL trouve un remplaçant, il le présente lors d’une cérémonie, émission télé, conférence de presse, par le biais d’un simple communiqué… bref, la chose est faite plus qu’OFFICIELLEMENT. Là, ça pue.
Toi, tu as l’air de trouver tout génial. Pas difficile et contrariant comme mec. Tu vas surkiffer l’album dans ce cas 😉
RM ne va pas s’amuser à balancer toutes les fuites d’album.
Parce que simplement, leur déontologie ne leur permet pas.
A moins d’un mois de la sortie officielle, la plupart des albums sont en téléchargement illégal. Il suffit de faire des recherches.
J’ai d’ailleurs récupérer l’album dans son intégralité aujourd’hui.
[Reply]
Disons que je trouve que les gens sont bien trop critique (on a le droit de pas aimer, encore heureux ^^).
Comment ça « Slipknot n’est plus Slipknot depuis longtemps » ? Tu veux dire musicalement ? Ou bien en tant que groupe ?
Si c’est musicalement, je trouve que c’est faux, le groupe évolue tout en suivant sa tram,de mon point de vue, après avoir écouter le peu de titre disponible à l’écoute, je trouve que c’est plus violant qu’Iowa, je sais pas j’arrive pas à décrire convenablement ce que je ressent, mais The devil in I, Custer et The negative One sont pour moi bien plus puissante et plus recherché (instrumentalement parlant, je me suis pas attardé sur les paroles) que leurs précédents album.
Après voilà, j’ai un minimum de respect et je ne téléchergerais pas des titres qui ne sont pas sorti (j’ai appris que l’album était déjà sur zone de téléchargement). Le seul truc que je leur « reproche » c’est qu’ils ont fait une campagne un peu foireuse, ils auraient du garder pour eux le fait que l’album était déjà fini.
Je trouve ça dommage les gens qui se braque parce que ça change et que c’est pas comme avant ^^ Faut aller de l’avant et oser un peu, la musique change et évolue, il faut l’accepter, pour moi vaut mieux un groupe qui essaye d’innover plutôt qu’un groupe qui fait la même chose depuis 15 ans ^^
Pour ma part ça sera quand « wait and see » avant de déposer un avis final sur cet album à venir
POUAF, il s’en ait passé des problèmes au sein de ces deux groupes !!
Excellente interview qui informe sur beaucoup de choses.
[Reply]
Oué c’est de la promo, on apprend rien de bien extra.
On attend toujours de savoir ce qu’il c’est passé avec Joey, depuis le temps c’est dingue que personne ne sache vraiment.
Et ça fais peur, car Paul et Joey c’était la rythmique du Knot. Sur les 2 chansons que j’ai pu entendre on sent carrément la différence niveau percu. Mais ça resté sympa quand même.
J’attends l’album de pied ferme, car trop déçu par AHIG.
[Reply]
QUI ECOUTE UN GROUPE PAREIL EN 2014?
LES FANS DE KYO?
[Reply]
Et qui écrit un commentaire pareil en 2014 ?
Un Fan de Nabilla ? Maitre Gimms ? Booba ?
Evites de cataloguer les gens quand tu n’as pas forcement envie qu’on fasse de même avec toi.
Cela reste simplement de la musique, qu’elle te convienne ou pas.
A bonne entendeur…
Tant de majuscules, pour un message si vide…
Et Kyo reste un bon groupe en soit, enfin ce n’est que mon avis.
D’ont feed the troll… –‘ Il veut seulement un ticket pour le no comment.
« Voyons ce que nous pouvons faire d’autre et si ça fonctionne, continuons à faire comme ça. Si ça ne fonctionne pas, alors je suppose que nous reviendrons à nos vieilles habitudes. »
–> Comme Metallica 😀 (le point)
Mouais… Je suis d’accord concernant l’évolution de la musique d’un groupe. Ce n’est pas à la portée de tous. Mais à l’écoute des titres qui ont fuité, et des derniers SS (de Audio à House…), l’inspiration n’est plus là Jim.
Tous les artistes disent que le dernier album est toujours leur préféré. Il faut bien le vendre maintenant pour ensuite le dénigrer plus tard. Un titre comme « killpop », mais quelle horreur. Pas digne d’être en face B. Bref, si je commence à m’étendre là-dessus, on n’est pas couché.
Je reviens sur le point qui m’a fait bondir. Celui de la présentation des nouveaux membres. Depuis le bottage de cul de Joey, il est clair que la communication n’est pas le fort du groupe.
Ce mutisme sur leurs identités n’apporte aucune excitation et aucun mystère. Faut se réveiller les mecs.
L’album est bouclé, prêt à sortir, qu’est-ce qu’ils attendent pour les présenter ?
« Nous sommes entrain d’apprendre » est une formule qui revient souvent dans ses propos. Comme Donnie Steele qui jouait en coulisses, ils n’ont pas l’air de vouloir assumer ses nouveaux membres. Il arrête pas de dire qu’ils doivent faire leurs preuves. Super pour les aider à s’intégrer et à se sentir à l’aise…
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Je ne suis pas d’accord avec toi ^^ J’adore le fait qu’ils ne dévoilent pas qui sont les nouveau membres, et si justement ça laisse un certains mystère car slipknot sans masques c’est pas slikpknot, j’aime bien aussi l’idée de « faire ses preuves » pour porter un masque à part entière, même si comme il l’a dit, c’est surtout qu’ils faut attendre qu’ils développent leur propre personnalité au sein du groupe ^^ à partir de là ils trouveront un masque qui leurs correspond =)
Et quelles sont tes sources pour les fuites ? Je pense que si il y avait eu de réel fuite, RM l’aurait partagé.
Bref, me tarde que ne nouvel opus sorte.
Tout nouveau membre d’un groupe doit faire ses preuves. Je suis bien placé pour le savoir, bref!
Comme The Peach vous trouverai mon commentaire pas très objectif car pour moi Jim et la clic des knot sont pour moi de grand artistes accompli et assume totalement leur taf!!
Ce qu’il s’est passé ces dernières année avec le groupe n’a pas du être simple pour eux! remplacer un membre n’est pas facile!!
J’ai écouté l’album a première écoute j’était déstabilisé, un peu déçus. Mais après plusieurs écoute il vaut la peine d’être écouté!! L’évolution musical des derniers album et très bien foutu et les personne qui critique la façon de chanter de Corey m’attriste car c’est une chanteur comme il y en a peu!!
Pour moi ils sont bien remonté et c’est au nouveau de montrer de quoi ils sont capables une bonne suite s’annonce et dès la sortie de l’album j’irai le chercher avec grand plaisir :)!!
Bon je suis pas forcement très objectif, ce mec est mon idole, mais je trouve qu’il est sincère et que c’est vraiment un gars passionné et talentueux. ^^
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