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Interview   

Jinjer à fleur de peau


Tatiana Shmailyuk est à fleur de peau. Personne n’a intérêt à la déranger lorsqu’elle est en plein travail, sous peine de se faire copieusement refouler, les autres membres de Jinjer en savent quelque chose. De la même façon, elle est capable de subitement éclater en sanglots en plein enregistrement. Cette sensibilité est finalement peut-être ce qui contribue aussi à la force de Jinjer.

Il faut dire que son dernier album, Wallflowers, s’impose déjà comme le plus sombre, enragé et complexe du groupe à ce jour. Même si Tatiana ne compose pas – c’est d’ailleurs le batteur Vladislav « Vladi » Ulasevich qui s’y est principalement collé cette fois –, la musique reflète parfaitement son état d’esprit, et les émotions et pensées personnelles qu’elle y a injectées. Nous en discutons justement avec la chanteuse, ci-après, qui nous avoue par ailleurs regretter le temps, bien avant les réseaux sociaux, où les groupes et la musique pouvaient entretenir une part de mystère et un côté précieux.

« La musique en soi peut filtrer les fans qui n’aiment pas profondément Jinjer. Si vous nous aimez, vous nous suivrez. Nous ne voulons pas torturer nos fans avec notre musique en faisant des trucs très compliqués, mais si nous voulons composer ce genre de musique, nous n’y pouvons rien, car ça vient de nos tripes. »

Radio Metal : Vous dites ne pas aimer vous répéter. Du coup, quels sont les aspects sur lesquels vous vous êtes concentrés cette fois pour faire grandir Jinjer sur le plan créatif ?

Tatiana Shmailyuk (chant) : On peut entendre que c’est différent de ce que nous avons fait avant, car nous avons rendu l’album beaucoup plus heavy et agressif, à mon sens. Ce sont deux aspects que nous adorons dans la musique. Je pense aussi que notre musique gagne en maturité en même temps que nous, au fur et mesure que nous nous professionnalisons et gagnons en expérience. Je trouve que cet album représente très bien l’état d’esprit de Jinjer aujourd’hui.

Vous avez affectivement intensifié l’agressivité de votre musique sur cet album. On peut le constater dès le début, avec beaucoup plus de blast beats et d’influences extrêmes. Penses-tu que ce côté très sombre et plein de rage est lié à l’époque angoissante qu’on a tous vécue ?

Je ne participe pas à la composition de la musique, je pense que c’est bien connu, donc tout ça vient de ce que nos musiciens ont à l’esprit sur le moment. Peut-être qu’ils étaient énervés ! D’ailleurs, un autre aspect particulier à la musique de cet album est que la plupart des chansons ont été composées par Vlad [Ulasevich], donc c’est une toute nouvelle approche et vision. C’était très amusant de travailler sur cet album parce que c’était presque comme travailler avec de nouvelles personnes. C’était vraiment amusant de voir comment Vlad perçoit la musique en général. En gros, connaissant Vlad, je dirais qu’il aime aussi bien la musique agressive que la musique très calme, comme le jazz lounge [rires], mais la plupart du temps, il écoute des groupes très heavy. Donc peut-être que c’est la raison pour laquelle cet album est devenu aussi heavy. Pour ce qui est de l’effet que l’environnement a eu sur nous, avec ce que nous vivons aujourd’hui, tous les confinements, etc. ça m’a donné beaucoup de temps pour réfléchir aux choses qui me tracassent. De même, cette pandémie m’a mise dans une certaine position par rapport à la longue relation que j’entretiens avec mon mari. Nous pouvons nous voir seulement quelques fois dans l’année. Il me manque beaucoup et c’est la raison pour laquelle ça m’a mis aujourd’hui dans un état d’esprit sombre. C’est probablement ce qui explique pourquoi cet album est plutôt dépressif et mélancolique.

En plus d’être heavy, vous avez dit que cet album pouvait rendre « mal à l’aise » et qu’il n’était pas pour tout le monde. D’habitude, après quelques années, quand les groupes commencent à avoir du succès, ils ont tendance à adoucir et simplifier leur musique, mais vous, vous allez dans la direction opposée. Cherchez-vous à donner des défis à vos fans ou pensez-vous que c’est justement ce qu’ils veulent ?

D’abord, nous devons nous donner des défis à nous-mêmes en tant que musiciens et personnes. La musique est l’une des manières de le faire, même si ce n’est pas un but en soi. Nous ne nous mettons pas comme objectif de nous dépasser ou quelque chose comme ça. En gros, la musique nous vient naturellement. Si c’est un challenge pour les auditeurs ou les fans, c’est super, car la musique en soi peut filtrer les fans qui n’aiment pas profondément Jinjer. Si vous nous aimez, vous nous suivrez. Nous ne voulons pas torturer nos fans avec notre musique en faisant des trucs très compliqués, mais si nous voulons composer ce genre de musique, nous n’y pouvons rien, car ça vient de nos tripes. C’est ensuite aux fans de faire leur choix, de savoir s’ils continuent à nous écouter ou pas.

« Je n’arrive pas à me concentrer lorsque quelqu’un n’arrête pas de me déranger [rires]. […] il ne vaut mieux pas me toucher, parce que j’ai vite fait de me mettre en colère [rires]. »

Jinjer a tendance à avoir un planning de travail incessant et généralement, vous tournez beaucoup avant de composer un album. Cette fois, comme tous les groupes, il y a eu une baisse d’activité et vous avez dû travailler depuis chez vous sur cet album. Ce n’était pas un peu déstabilisant au départ ?

Ce n’était pas un mal que nous soyons obligés de travailler sur le nouvel album depuis chez nous, car c’est ce que font les gens généralement à moins d’habiter dans différents pays. Nous avions beaucoup de temps et nous sommes très reconnaissants au moins pour ça. Une porte se ferme, plein d’autres s’ouvrent. Si les musiciens ne peuvent pas tourner régulièrement comme nous le faisions avant, que peut-on faire ? On enregistre un autre album ! Dans l’ordre des choses, c’était probablement un peu tôt pour faire ça, c’est la pandémie qui nous y a un peu poussés. Nous avons décidé de le faire parce que nous ne pouvons pas rester là à ne rien faire, nous avons besoin de travailler. Donc nous sommes très reconnaissants que le monde commence à rouvrir maintenant et que les nouveaux concerts arrivent. Avec un peu de chance, nous allons reprendre notre rythme à tourner constamment.

D’après Eugene [Abdukhanov], le contexte vous a poussés à « concentrer toute votre créativité et frustration et en faire de nouvelles chansons qui sont les meilleures musiques que [vous ayez] jamais écrites ». Autant la pandémie a été un coup dur pour les groupes, autant vous a-t-elle poussés à vous réinventer ?

Se réinventer ? Peut-être ! Je ne sais pas si c’est le meilleur album que nous ayons jamais fait, mais il est absolument différent et il est clairement meilleur que certaines de nos chansons passées, mais je ne suis pas forcément d’accord avec Eugene [petits rires]. Je pense qu’il est aussi bon que tout ce que nous avons fait. Il est juste différent parce que c’est un autre niveau. Donc se réinventer… Bon, nous ne nous sommes pas mis à jouer quelque chose de complètement nouveau, un nouveau genre ou sous-genre de musique. Nous restons nous-mêmes, mais on peut clairement faire la différence entre les chansons de Macros et celles de Wallflowers.

Comme tu l’as dit, la majorité des morceaux de Wallflowers viennent de votre batteur Vlad. Comment se fait-il qu’il ait pris les rênes de la composition cette fois ?

Comme tu le sais, 2020 était une année de dingue qui est intervenue en plein milieu de notre tournée en Amérique latine et nous avons dû annuler le reste de nos concerts là-bas. Roman [Ibramkhalilov] et Vlad sont retournés en Ukraine, et Eugene et moi sommes allés en Californie et y sommes restés pendant environ six mois. Pendant que nous faisions des choses là-bas, les gars ont travaillé à Kiev et ont commencé à composer de la musique. Je suis sûr que Vlad avait quelque chose en tête bien avant la pandémie mais en gros, il n’y avait rien à faire ici en Ukraine, donc ils n’ont pas arrêté de travailler. Il a toujours des idées. Vu qu’ils – Roman et Vlad – avaient accès à notre salle de répétition, je pense que c’est la raison pour laquelle ils ont passé des jours et des semaines à composer.

Les compositeurs dans les groupes de metal sont souvent des guitaristes. Penses-tu que Vlad, en tant que batteur, a une approche différente de la composition ?

Je pense oui, mais tu devrais lui poser la question. Il n’est pas que batteur. Il sait aussi jouer du clavier et du piano, même s’il n’en joue jamais durant son temps libre. Il sait aussi jouer de la guitare. Donc même s’il ne joue pas de la guitare dans Jinjer, évidemment, il peut facilement composer ses mélodies sur une guitare. Il enregistre ses idées et il nous les montre.

Max Morton a une nouvelle fois produit l’album. Comment votre relation et votre collaboration ont évolué avec le temps ?

Je ne me souviens plus comment c’était la première fois, car nous travaillons avec lui depuis King Of Everything qui est sorti en 2016 – c’était notre première collaboration avec lui. Je suis très à l’aise et pour l’instant, personnellement, je n’ai pas envie de travailler avec quelqu’un d’autre. Mais je ne sais pas comment ça a évolué, car je ne pense pas du tout à ça. Je profite simplement du moment quand nous enregistrons et c’est tout. Je ne me souviens pas trop comment c’était le premier jour où nous avons commencé à enregistrer avec Max.

« Je suis quelqu’un qui fonctionne beaucoup à l’humeur. J’ai toujours mes sautes d’humeur. C’est mon caractère naturel. Donc je peux éclater en sanglots à tout moment, surtout quand j’ai trop de pression. »

Apparemment, tu as tendance à être dans ta bulle quand tu travailles sur tes textes, au point que ça peut devenir difficile de communiquer avec toi. Peux-tu nous parler de l’état dans lequel tu es, mentalement, lorsque tu travailles ? Es-tu dans une sorte de transe ?

Je ne dirais pas que c’est une transe. C’est juste que je n’arrive pas à me concentrer lorsque quelqu’un n’arrête pas de me déranger [rires]. Je me pose chez moi et j’essaye de me concentrer sur moi-même, sur mes pensées, etc. Je ne regarde pas de film, comme je le fais quand j’ai du temps libre à la maison. Toute la journée, je ne fais qu’écouter la démo que les gars m’ont envoyée et j’essaye de trouver des choses. J’ai mes notes. L’anglais n’est pas ma langue maternelle, donc je dois beaucoup travailler pour écrire de bons textes. C’est très dur et compliqué pour moi parce que parfois, je ne suis pas satisfaite de ce que je fais. J’essaye de me perfectionner et oui, il ne vaut mieux pas me toucher, parce que j’ai vite fait de me mettre en colère [rires]. C’est comme avec n’importe quel travail, je pense. Quand les gens travaillent, ils ont leur bureau, par exemple, où ils peuvent se concentrer sur ce qu’ils font et faire les choses comme il faut.

Ton processus n’a pas l’air d’être facile – tu as notamment mentionné une fois un moment où tu t’es retrouvée à pleurer dans la cabine de chant. Est-ce que faire un album, c’est un peu un combat avec toi-même ?

Peut-être quand je tombe dans une impasse, quand je ne trouve pas une bonne métaphore pour exprimer mes pensées, par exemple. Un combat avec moi-même, je ne sais pas… Parfois je me bats contre les autres gars quand ils essayent de m’aider alors que je ne veux pas de leur aide [rires]. Parfois je n’ai pas envie de faire ci ou ça, mais j’ai le sentiment que peut-être ce sera mieux pour le bien de la chanson, par exemple. Parfois c’est juste un état d’esprit. Je suis quelqu’un qui fonctionne beaucoup à l’humeur. J’ai toujours mes sautes d’humeur. C’est mon caractère naturel. Donc je peux éclater en sanglots à tout moment, surtout quand j’ai trop de pression.

L’album parle de sujets très personnels, révélant des problèmes que tu n’avais encore jamais révélés. Tu as déclaré que « si les auditeurs recherchent un soutien mental avec cette musique, ils cherchent dans la mauvaise direction. […] Vous ne trouverez aucune parole réconfortante. » Selon toi, qu’est-ce que l’auditeur retirera de cet album ?

Parfois, on n’est pas obligé d’écouter des paroles de motivation, par exemple, pour être aidé. Il y a un autre type de thérapie qui s’appelle la compassion. Pour moi, ça marche parfaitement. J’aime écouter les gens, ils peuvent se plaindre de tout auprès de moi, et ils peuvent dire leurs secrets ou partager leurs peines de cœur. C’est tout aussi thérapeutique pour eux parce qu’ils se libèrent et ils ressentent de la compassion, car la compassion est une forme de gentillesse, et ça nous guérit de l’intérieur. Donc je m’attends à ce que les gens qui écoutent cet album s’identifient à ce que je dis et peut-être que certains d’entre eux peuvent ressentir la même chose, ça peut les faire ne pas se sentir seuls en ce monde.

« Vortex » parle du fardeau des pensées sombres. Quels ont été les plus gros fardeaux que tu aies eus à porter à cet égard ?

[Rires] Il y en a trop ! Et ils ont le même poids. Je n’en mettrais pas un plus en avant qu’un autre, parce que d’abord, rien que le fait de dire que j’ai des pensées sombres, c’est déjà très difficile pour moi. Je n’ai pas envie de préciser ce que j’ai en tête. Je garde ça pour moi.

Il y a quelques mois, tu as déclaré ne pas trop aimer l’énorme battage médiatique dont profite le groupe actuellement et ressentir une pression par rapport à la popularité du groupe. Cependant, étant une frontwoman, il est clair que tu es sous le feu des projecteurs, que ce soit sur scène ou dans la presse. As-tu du mal avec ça ?

Je ne sais pas. Peut-être que j’ai changé d’avis. Qui sait dans quelle humeur j’étais à ce moment-là, mais non, c’est super. J’ai de nombreux doutes. Parfois, un jour, je me dis – de manière figurative, sans être sérieuse : « Bordel, je vais quitter ce groupe ! Je vais me barrer ! » D’ailleurs, quand j’étais en train d’écrire les textes de cet album, c’est quelque chose que je me suis dit : « Bordel, je n’y arrive pas ! » Mais ensuite, quand tout était terminé, j’étais là : « Bordel, cet album est tellement génial ! » C’est toujours très instable dans ma tête [petits rires]. Être une frontwoman… C’est juste un effet secondaire du succès. Je n’ai pas envie d’être un exemple pour les gens, je n’essaye même pas. J’ai mes mauvaises habitudes et je peux faire plein de choses mal. Je n’essaye pas d’être une icône. Si c’est ce qu’il se passe, bon, ok, peu importe. Ce n’est pas ma vocation principale dans ma vie.

« Je n’ai pas envie d’être un exemple pour les gens, je n’essaye même pas. J’ai mes mauvaises habitudes et je peux faire plein de choses mal. Je n’essaye pas d’être une icône. Ce n’est pas ma vocation principale dans ma vie. »

Tu as aussi dit que « Pisces » a perdu son charme en devenant viral. Penses-tu qu’avec la popularité, la chanson a été dépouillée de sa nature intime ?

Par exemple, je me demande comment les gars de Korn voient leur chanson « Blind ». Est-ce qu’ils l’aiment toujours autant ? Et quand tout le monde veut qu’ils la jouent à chaque concert, est-ce qu’ils ont vraiment envie de la jouer ? Non, parce que ce n’est pas très juste envers les autres chansons qui peuvent être aussi bonnes que celle-ci alors que parfois les gens les négligent. Je déteste penser que nous sommes le groupe d’une seule chanson ; c’est souvent ce qui se passe. J’ai envie de mettre cette chanson à la retraite et de la laisser reposer en paix – pendant un temps, pas longtemps. Car nous avons plein de nouvelles chansons, mais aussi de Macro et de nos albums précédents, qui méritent d’être entendues. Et oui, je pense que le mystère de « Pisces » s’est un peu perdu car, je ne sais pas, peut-être que les réseaux sociaux ont tendance à tuer plein de choses. Par exemple, il n’y a plus aucun mystère sur les musiciens aujourd’hui. Tout est dans le creux de notre main, très ouvert et accessible. C’est très amusant de voir des gens faire des reprises de cette chanson, mais notre vie est très courte et nous voulons consacrer ces années qui nous restent à promouvoir d’autres chansons, à jouer de nouveaux morceaux et, bien sûr, nous espérons vraiment que les gens ne réclameront pas « Pisces » sur les prochaines tournées, parce que de grandes choses arrivent. Nous allons principalement jouer des nouvelles chansons tirées de Wallflowers.

Tu as dit qu’être un musicien aujourd’hui était différent d’être un musicien dans les années 80 et 70. Peux-tu préciser ta pensée ?

Encore une fois, je pense qu’il n’y a plus de mystère. Le mystère qui va avec le fait d’être un artiste n’existe plus. Les réseaux sociaux et internet peuvent même ouvrir des portes pour les gens qui n’ont aucun talent en musique. Par exemple, dans les années 80 ou 90, il fallait vraiment chercher pour trouver un groupe, se rendre à son concert, le voir live et pas sur YouTube, voir un clip vidéo à la télé – genre sur MTV –, etc. Je trouvais ça génial de faire des découvertes. J’enregistrais sur cassette chaque chanson que j’attendais vraiment d’entendre, parce que je n’avais pas beaucoup d’argent pour acheter des albums et ce genre de chose. Mon père aimait toujours écouter la radio et attendre les moments où il pourrait entendre les Beatles, par exemple. Maintenant, on peut simplement aller sur YouTube et regarder tous les concerts. Ça n’a plus de valeur.

Tu as déclaré être une personne introvertie et avoir l’impression que parfois les gens semblent penser que c’est un défaut. En 2021, avec les réseaux sociaux qui ont poussé à tout le temps partager et communiquer, était-ce difficile pour toi d’assumer être une personne introvertie ?

C’est une bonne question. Quand j’avais pour habitude de suivre des pages, notamment sur Instagram, comme Introverts Unite ou ce genre de chose, c’était hilarant, avec les blagues qu’ils faisaient. L’une des images disait que les personnes introverties adoraient les réseaux sociaux parce qu’ils permettent de fréquenter des gens sans vraiment les fréquenter. On peut rester chez soi, être soi-même, et quand même communiquer avec des gens. C’est super, je trouve, pour une personne introvertie. Pour moi, c’est facile, parce que je filtre ce que je veux montrer aux gens. Ce qu’ils voient sur mon Instagram, par exemple… C’est la seule page que j’ai aujourd’hui, parce que j’ai supprimé Facebook – ou je vais le faire bientôt – et tout. Donc oui. Ce que je vois sur mes réseaux sociaux, c’est ce que je laisse voir. Je ne partage pas ma nourriture ou des photos de mes parents – bon, déjà, parce que je vis loin de chez eux, je ne les vois pratiquement pas, juste sur internet. J’aime avoir ce style de vie. J’ai aussi voulu supprimer tous mes réseaux sociaux, y compris Instagram, simplement pour retrouver cette magie, que les gens ne me voient pas, ou seulement sur les clips ou via les interviews, ou lors de meet and greets et des concerts, c’est tout. Je songe à peut-être le faire un jour. Je ne sais pas.

Interview réalisée par téléphone le 10 août 2021 par Philippe Sliwa.
Retranscription & traduction : Nicolas Gricourt.
Photos : Tementiy Pronov (1) & Alina Chernohor (2, 4, 5).

Site officiel de Jinjer : jinjer-metal.com

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