Dehors, le thermomètre s’emballe. En ce début d’après midi, les rues sont désertes. On se croirait dans un vieux western. Jonathan Davis nous attend, bien loin de tout cela, au propre, comme au figuré. C’est un homme à vif qui vient présenter le treizième album de Korn, vingt ans après la sortie de Issues.
Le Néant, The Nothing, ce vide qui donne son nom au nouvel album de Korn mais reflète aussi l’absence et la perte. Jonathan Davis a toujours fait de sa musique une catharsis, mettant en mots et en musique ses douleurs et ses peines. Cette fois-ci, c’est une plongée dans « ce trou de serrure qu’est le deuil », une extériorisation mais aussi une image instantanée de ce qui s’est passé, chanson après chanson.
Pour autant, le rire de Jonathan Davis résonne tout au long de cette interview très personnelle et franche, entre le colosse Korn et l’homme derrière The Bitch.
« Ça parle de cette énergie sombre qui n’a pas arrêté de me poursuivre, toutes les mauvaises choses qui se sont passées dans ma vie pour toutes les bonnes choses que j’ai faites. J’ai toujours eu l’impression qu’il y a un prix à payer pour le bien qu’on fait dans le monde. Il y a un égaliseur qui nivelle les choses. »
Radio Metal : Tu as déclaré que pour les trois derniers albums, tu n’étais « pas très impliqué » et devais « faire du mieux que [tu] pouvai[s] ». Est-ce que ça a changé cette fois pour The Nothing ? As-tu pu mieux t’impliquer dans la musique ?
Jonathan Davis (chant) : Non, en fait, j’étais en tournée pour mon album solo pendant que les gars écrivaient la musique avec Nick [Raskulinecz] à Nashville. Je pense que le groupe est à l’aise avec lui, ils adorent travailler avec lui. Il est super avec le groupe, il prend le temps de se poser avec eux pour faire des trucs. Il est parfait pour ça. C’était donc la décision du groupe de continuer avec Nick, tandis que moi, je préférais travailler tout seul. Une fois qu’ils ont tout fini et que j’ai commencé à recevoir les morceaux, quand je suis rentré chez moi, c’était le moment pour moi de commencer à travailler sur l’album. En gros, j’ai viré tout le monde de chez moi. J’ai dit à tout le monde d’aller se faire voir jusqu’à ce que j’aie terminé et un point c’est tout, car il y avait plein de gens… Nick faisait des trucs, tout le monde essayait de produire l’album, le mangeur essayait de faire ci et ça, et j’ai décidé : « Non, laissez-moi tranquille, laissez-moi faire mes trucs. » La moitié de ce que je fais, je le fais avec mon vieil ami Bud [Jim Monti], mon propre assistant, un ingénieur extraordinaire, et un autre gars, Chris Collier, est venu après ça et j’ai aussi un peu travaillé avec Matt Wallace, car Bud a dû partir et nous avons essayé de trouver des ingénieurs avec qui travailler, mais j’ai en majorité travaillé tout seul. J’avais besoin de ce temps seul et qu’on me laisse faire mon truc.
Entre The Serenity Of suffering et The Nothing, tu as sorti un album solo. Quel type d’impact est-ce que cette expérience a eue sur ton approche du nouvel album de Korn ? Penses-tu que ça a déteint sur The Nothing ou bien, au contraire, ça t’a poussé à te concentrer plus encore sur ce qu’était vraiment Korn ?
Tu sais, j’ai fait mon album solo dix ans avant qu’il ne sorte, donc j’avais déjà fait des choses après ça [rires]. Cet album solo a attendu dans un placard pendant dix ans. Donc, selon moi, ça n’avait rien à voir. Evidemment, j’ai fait mes trucs et on peut m’entendre plus en solo parce que sur The Nothing, j’ai réalisé trois interludes : l’intro, celle du milieu et l’outro. Celles-ci sont plus des pistes solo car j’ai tout joué dessus et je les ai écrites moi-même. Je les ai faites simplement pour tout lier à l’atmosphère de l’album. Je ne peux faire autrement qu’être moi-même. J’écris constamment, donc je suppose que cette expérience a tout de même un peu aidé. Après treize albums de Korn, je sais ce qu’est Korn et je me contente de faire mon truc.
L’album s’intitule The Nothing, et tu y as faire référence comme à un lieu où « l’âme trouve son refuge ». Quel est ce lieu pour toi ?
C’est l’espace entre la lumière et l’obscurité. Tout l’album parle de ça. Ça parle de cette énergie sombre qui n’a pas arrêté de me poursuivre, toutes les mauvaises choses qui se sont passées dans ma vie pour toutes les bonnes choses que j’ai faites. J’ai toujours eu l’impression qu’il y a un prix à payer pour le bien qu’on fait dans le monde. Il y a un égaliseur qui nivelle les choses. Le fait d’affronter cette énergie sombre, d’affronter toutes ces choses, et littéralement… Ces trucs sombres, j’ai besoin de leur donner un nom, je ne savais comment appeler ça. Ce n’était pas mal mais ce n’était pas bien non plus [rires]. C’est un égaliseur, et c’est pour ça que je l’ai appelé The Nothing, et j’ai emprunté ça à un vieux film des années 80 qui s’appelle L’Histoire Sans Fin, où Le Néant arrivait pour s’emparer du monde. Ce n’est pas exactement pareil mais c’était un titre parfait pour ce que c’était, car ce n’est ni bien, ni mal, c’est rien, mais c’est clairement bienfaisant. C’est comme verser de l’alcool sur une plaie : ça brûle comme pas possible mais c’est bon pour nous, c’est une histoire d’équilibre. C’est de ça que traite tout l’album, des trucs sombres qui m’arrivaient mais ce n’était pas néfaste en soi, c’était juste très sombre. Je pouvais le ressentir d’un point de vue spirituel. Ouais, c’est des trucs bizarres.
Est-ce que l’illustration représente ce néant qui t’empêche de tomber, te maintenant en équilibre ?
Oui, c’est censé être… Il ne m’empêche pas vraiment de tomber. Si on regarde l’image, on voit que c’est une suspension très inconfortable. C’est une torture et c’est ce qu’est cet album. Cette obscurité, cette douleur, cette angoisse… Tout dans les câbles… Cette obscurité qui nous entoure… Quand j’ai vu ça, j’ai trouvé que c’était une image parfaite pour représenter cette douleur et ce malaise. Toutes les images qui en sont ressorties avec les câbles, ça met tellement mal à l’aise, surtout quand on souffre de TOC.
« Vous devez réaliser que ma femme était très malade pendant longtemps et j’ai un fils souffrant de diabète de type 1 dont je devais me soucier, je devais toujours m’assurer qu’il prenne ses médicaments et tout. Donc je n’ai jamais eu le luxe du temps. Le temps est un luxe et, pendant longtemps, j’étais incapable de me donner à cent pour cent dans un album. »
Cette idée de The Nothing pourrait-elle être liée à l’idée bouddhiste de la fin de la souffrance ? Ce qui établirait un lien avec l’album précédent, The Serenity Of Suffering…
Je suppose qu’on pourrait le voir ainsi. The Serenity Of Suffering… Avant, je souffrais tout le temps, donc j’avais toujours l’impression que la souffrance était ma demeure. Je me sentais plus à l’aise dans la souffrance qu’en étant heureux, si ça a du sens. Cet album, ce n’est tout simplement pas ça, c’est une autre atmosphère. Il s’engouffre bien plus loin dans cette brèche, cette obscurité.
L’album traite de thèmes très personnels, comme la perte d’un être cher, la volonté et le besoin d’aller de l’avant, ce qu’il en coûte de vivre… Pendant que tu travaillais sur cet album, tu as tweeté : « Je promets de me donner entièrement sur cet extraordinaire nouvel album, on peut tous guérir ensemble. » Est-ce que ce que tu as mis dans cet album, émotionnellement, implique une approche créative différente ou plus intense de ta part ? Cet album a-t-il été encore plus cathartique pour toi ?
Oui, complètement. Vous devez réaliser que ma femme était très malade pendant longtemps et j’ai un fils souffrant de diabète de type 1 dont je devais me soucier, je devais toujours m’assurer qu’il prenne ses médicaments et tout. Donc je n’ai jamais eu le luxe du temps. Le temps est un luxe et, pendant longtemps, j’étais incapable de me donner à cent pour cent dans un album, car je gérais tout ça. C’est pourquoi cette fois j’ai viré tout le monde, je n’avais même pas mes enfants avec moi. Habituellement mes enfants sont toujours avec moi quand je travaille sur un album, je devais m’occuper d’eux parce que ma femme ne pouvait pas, elle était malade. J’ai passé beaucoup de temps sur cet album, j’ai travaillé très dur pendant plus longtemps que je ne l’ai fait pour n’importe quel autre album. Le processus était très sombre pour moi, ayant été longtemps bouleversé par ce qui s’est passé – et je le suis toujours – mais en avançant et en essayant de guérir. On ne guérit jamais véritablement mais on apprend à vivre avec. C’est tout le processus de la perte.
Dire qu’« on peut tous guérir ensemble » est très fort et, au-delà de la dimension thérapeutique de la création musicale, à quel point les fans de Korn font partie du processus de guérison de tes blessures ?
Ça représente tout. C’est un échange entre nous. Je vais faire ce que je fais, je dois faire mes trucs et c’est ainsi que je me soigne, et le fait d’entendre ce que je traverse et mes chansons, d’une certaine manière, ça leur permet de se sentir mieux. C’est donc une guérison mutuelle, je suppose. Ça leur apporte de la joie et ça me rend heureux. Quand nous jouons face à d’énormes publics, sur de gros concerts, il n’y a pas que des anciens fans [rires], il y a encore des gosses qui viennent, des gamins qui découvrent le groupe, et quand on les touche à un niveau émotionnel, il y a quelque chose de spécial là-dedans.
L’album est encapsulé entre deux morceaux servant d’intro et d’outro, les deux délivrant un message puissant, plein de sentiments et d’émotions brutes, comme s’il c’était une boucle, et avec la dernière chanson « Surrender To Failure », donnant presque un sentiment de soulagement. C’est comme si cet album nous racontait une histoire…
Ça s’est fait comme ça. L’écriture des chansons s’est déroulée pendant que Deven était encore en vie. Tout était en train de se passer et puis elle est décédée. La plupart des chansons étaient presque écrites, c’était à peu près à moitié fini. Nous avons bouclé la musique, je suis allé en studio et c’est devenu mon tour d’enregistrer. C’est là où j’affronte les choses, c’est mon cabinet de psychologue [rires]. C’est comme ça que ça marche. J’y vais et je fais mon truc, et ça s’est fait comme ça. Le début de cet album était le début de la fin pour moi. C’était moi passant dans ce trou de serrure qu’est le deuil, affrontant ces sentiments obscurs et toute cette merde autour de moi. La dernière chanson parle de Deven. J’ai essayé de toutes mes forces de la maintenir en vie. J’ai essayé, essayé et essayé, et j’ai échoué. Elle est morte. C’est aussi simple que ça. Les gens peuvent chercher à comprendre ce morceau, y voir ce qu’ils veulent et c’est la beauté de l’art, mais c’est de ça que parle cette chanson. Elle n’a jamais demandé à être malade, elle n’a jamais voulu ça et j’ai essayé de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour l’aider, mais au final, l’obscurité a gagné et l’a emportée, elle m’a séparé d’elle. Elle a gagné, en ce sens, car tout ce que cette obscurité veut faire, c’est te blesser. Ainsi va la vie. Comme je l’ai dit, je traversais un deuil pour faire cet album.
« Ma femme est morte. C’est putain d’horrible et ça continue à me détraquer. Donc oui, je l’affronte, je deviens émotif. Ça craint, malheureusement, la façon dont ça s’est fini. Donc oui, effectivement, vous me retrouvez en train de péter un câble parfois sur ces chansons, car je ne pouvais pas m’en empêcher. »
Dans l’introduction, « The End Begins », on peut entendre non seulement de la cornemuse rappelant « Shoots And Ladders » mais aussi une prestation très tourmentée de ta part, un peu comme sur « Daddy ». Donc rien que ce morceau a un feeling très proche du premier album de Korn. Pour autant, tu n’es plus le même que quand tu avais vingt ans…
Ça s’est fait comme ça. Ça n’a pas été prémédité. Ma femme est morte. C’est putain d’horrible et ça continue à me détraquer. Donc oui, je l’affronte, je deviens émotif. Ça craint, malheureusement, la façon dont ça s’est fini. Donc oui, effectivement, vous me retrouvez en train de péter un câble parfois sur ces chansons, car je ne pouvais pas m’en empêcher. Toutes les émotions qui me venaient… C’est un enregistrement de ce qui s’est passé.
De nombreuses chansons sur l’album, comme « Cold » ou « The Darkness Revealing », sonnent comme du Korn classique, renvoyant à vos anciens albums, tandis que d’autres comprennent quelques surprises, à l’instar de « Finally Free » ou du pont vocal mélodique de « This Loss ». Est-ce un défi pour un groupe comme Korn de maintenir votre son de base, auquel les fans s’attendent, tout en l’amenant plus loin et en apportant de nouveaux éléments ?
Il y a des groupes qui peuvent faire ça et rester tout le temps pareil ; par exemple AC/DC, ils font toujours le même album. Ça fonctionne pour eux et pour leurs fans, et c’est génial ! C’est super ! Moi, je ne peux pas sans arrêt faire la même chose. Donc, le groupe me donne une toile et je vais peindre et essayer de faire des trucs différents par-dessus. Si je devais faire la même chose, vous obtiendriez sans cesse le même album de Korn. Ça démontre à quel point la voix est importante. Ça colore tout. C’est mon treizième album et je cherche toujours à avancer pour faire quelque chose de différent, quelque chose de nouveau, quelque chose auquel je pourrais repenser plus tard et dire : « C’est tellement cool ! » [Rires]. Certains trucs ont besoin de chansons folles, heavy et intenses. Mais j’aime les trucs originaux, qui sonnent différemment. Je suis toujours celui qui défend l’idée d’aller vers quelque chose de nouveau, genre : « Hey, on a déjà fait ça avant, essayons autre chose. » C’est mon truc.
Ces dernières années, les membres de Korn ont pris du temps libre et Head a dit que les trois ans d’écart depuis le dernier album ont été « très bénéfiques ». D’un autre côté, la façon dont l’industrie fonctionne aujourd’hui et les modes de consommation des gens poussent les groupes à toujours être présents sur la route, sur les réseaux sociaux et en sortant de la musique. A quel point vous ressentez cette pression sur vos épaules dans un groupe comme Korn ?
Ça n’est pas une pression pour moi. J’adore travailler. C’est évidemment pour cette raison que j’ai fait mon truc en solo. Je veux dire que j’ai fait mon cycle solo, j’ai tourné pendant un an. Donc, moi ? J’aime ça. Certains de mes collègues dans le groupe ont besoin de pauses. Nous avons tous des familles et besoin d’être à la maison, je le comprends bien. Moi, j’emmène ma famille sur la route, je suis avec eux, j’ai mes deux petits garçons avec moi. J’ai trois garçons, mais Nathan est grand, il fait le DJ et son propre truc dans la musique maintenant. Mais pour Pirate et Zeppelin, c’était amusant. J’aime avoir mes bébés dans mes parages, ça fait partie du processus.
L’année dernière, vous avez célébré les vingt ans de Follow The Leader, et cette année marque les vingt ans d’Issues. Ces deux albums représentent une période très créative dans l’histoire de Korn et ont eu beaucoup de succès. Quel est ton sentiment sur cette époque ?
Pour Follow The Leader, j’avais l’esprit complètement explosé. Torché. La drogue, détraqué par l’alcool. Il y avait tout, les excès du rock n’ roll. Issues était mon premier album conçu en étant sobre. C’était un grand changement durant lequel je n’avais plus cette béquille [rires]. Je n’avais rien. Je devenais fou à cause de la désintox, mais je ne le savais pas : j’avais des crise d’angoisse de dingue et toutes ces conneries mais ça venait de ma désintox pour l’alcool et je ne le savais pas. Je croyais que je devenais fou. Donc Issues, tout le monde a des problèmes… Le nom collait parfaitement. En faisant cet album, je perdais complètement l’esprit. Ça a été très rapide avec [le producteur] Brendan O’Brien. J’adore l’écriture de cet album, j’adore cet album, tous les interludes – j’ai commencé à refaire des interludes et c’était moi et Brendan. Nous appelions notre groupe Tron [petits rires] car nous n’utilisions que des instruments dont le nom se finissait en « -tron ». Nous avions le mellotron, l’orchestron, que des trucs qui avaient ça dans le nom. C’est ce que nous avons utilisé pour faire ces interludes entre les chansons. C’était parmi mes premiers concerts où je partais en vrille parce que je me désintoxiquais de toute la drogue et de l’alcool. C’est un album génial. C’est flou mais ça représente une période où j’étais dans un processus pour être enfin clean.
« Le groupe me donne une toile et je vais peindre et essayer de faire des trucs différents par-dessus. Si je devais faire la même chose, vous obtiendriez sans cesse le même album de Korn. Ça démontre à quel point la voix est importante. Ça colore tout. »
Et comment était l’après ?
Ça faisait du bien. C’était le début de ma reprise en main. A l’époque, Nathan avait trois ans. J’essayais d’être un bon père, de lui montrer l’exemple. Mes plus jeunes fils ne m’ont jamais vu en train de boire ou être détraqué et c’est super ! Nathan, lui, ne s’en souvient pas. Je prends très au sérieux l’éducation de mes fils. Ce sont mes enfants et ils sont mon futur [rires].
En 2015, a été évoqué l’idée d’une collaboration entre toi et Marylin Manson. Est-ce toujours en projet ?
Oui. J’adore Marilyn Manson. C’est l’un des rares gars que j’appelle « mon ami ». Il ne reste plus beaucoup d’enfoirés comme lui et moi. J’ai un cercle très restreint de gens que je peux considérer comme mes amis et il en fait parie, je l’adore. Il s’agit juste de réussir à faire coïncider nos emplois du temps. Je suis constamment en tournée, il fait des choses, donc… Au final, j’adorerais faire quelque chose avec lui, quelque chose de sombre et de différent. Peu importe ce qui en ressortira, ce sera génial, je pense. Ouais, j’adorerais le faire, j’adorerais collaborer avec lui sur des morceaux.
Tu t’es diversifié sur d’autres médias, par exemple tu as fait des voix pour des épisodes d’une émission télé, tu t’es même impliqué dans le domaine du jeu vidéo. Est-ce quelque chose que tu aimerais développer ?
Effectivement, j’ai fait des voix sur le cartoon OK K.O.! Let’s Be Heroes. Des projets marrants comme ça, ou des boulots d’acteur, c’est toujours amusant de sortir de sa zone de confort et de faire des trucs différents. Ouais, je trouve ça palpitant. Et oui, j’adore aussi les jeux vidéo, car ça m’aère l’esprit. Je ne joue pas énormément parce que j’en suis à un stade aujourd’hui où, lorsque je joue à des jeux, je me rends compte que je joue avec le même moteur de jeu, simplement il est habillé autrement, si tu vois ce que je veux dire. C’est toujours le même jeu. Des FPS, toujours les mêmes conneries, et ça commence à m’ennuyer. Donc maintenant, je regarde beaucoup de cartoons, les émissions Ancient Aliens, La Quatrième Dimension, etc. car avant je ne regardais jamais vraiment la télé. Donc j’ai commencé à m’intéresser à ça pour me divertir. J’aime beaucoup, mais j’aime tout ce qui me vide l’esprit et me permet d’éteindre mon cerveau.
Interview réalisée en face à face le 25 juin 2019 par Cyrielle Lebourg-Thieullent.
Retranscription : Cyrielle Lebourg-Thieullent.
Traduction : Nicolas Gricourt.
Site officiel de Korn : kornofficial.com.
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