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Interview   

Jonathan Davis (Korn) : sa bataille contre l’immobilisme


Avec le retour du guitariste Head, on peut dire que Korn était attendu au tournant. Mais s’il y a bien une chose que Korn n’écoute plus – ou fait mine de ne plus écouter – ce sont les attentes du public. Les râleurs somment le groupe d’oublier les expérimentations dubstep et de revenir avec un album foncièrement metal ? Alors Korn leur offre « Never Never », l’une des chansons les plus pop de sa carrière. « J’aime aller à l’encontre de ce qui est attendu, j’aime faire ce que tu n’es pas supposé faire », nous explique le chanteur Jonathan Davis dans l’entretien qui suit.

Mais la tâche à laquelle s’est surtout attelé le groupe, c’est, d’une part, tester le retour de Head, s’assurer que cela avait des chances de fonctionner, et, d’autre part, aller de l’avant avec leur nouvel album. Le résultat est The Paradigm Shift, ni une redite de The Path Of Totality, ni un reniement, il est avant tout un album contrasté où Korn met plus que jamais à profit son savoir-faire acquis avec les années.

On en parle ci-après avec Jonathan Davis, toujours agréable, toujours bon client, même lorsqu’il s’agit d’aborder des sujet un peu plus personnels.

« Avec ce groupe, nous ne pouvons pas refaire le même album encore et encore, nous deviendrions fous ! »

Radio Metal : Avais-tu des certitudes au sujet du retour de Head au sein du groupe, de l’alchimie et du succès de ces retrouvailles ? Est-ce que tout le monde dans le groupe était persuadé que la magie allait opérer à nouveau ?

Jonathan Davis (chant) : Non, nous ne savions pas ce qui allait arriver. Je n’en avais pas la moindre idée. Je savais juste qu’il nous manquait énormément et je crois que le groupe était excité à l’idée de le voir revenir. Nous ne savions pas ce que cela allait donner. Aucune idée. Nous ne savions pas si cela allait décoller à nouveau, nous ne savions pas ce qui allait se produire, donc… le fait qu’il revienne et faire cette petite tournée ensemble, ici et aux États-Unis, c’était une sorte de test pour voir ce qui allait se passer. Et c’était génial ! C’était comme s’il n’était jamais parti ! Donc, ouais, nous sommes vraiment heureux qu’il soit de retour !

Tous les fans étaient en effervescence au sujet du retour de Head dans le groupe et ont beaucoup misé dessus. Mais de ton point de vue, n’est-ce pas un peu frustrant de voir les gens, d’une certaine manière, négliger ce que vous avez fait entre temps ?

Non, je suppose que c’est normal. C’est excitant pour ces fans, qui ont été fans pendant si longtemps, d’obtenir son retour. Je veux dire, c’est excitant et c’est ainsi qu’ils nous ont découverts à l’origine, c’était nous quatre. Je pense que c’est naturel pour eux de se sentir excité mais nous nous sommes très bien portés lorsqu’il n’était pas là… C’est donc un bonus pour eux.

La dernière fois que nous nous sommes parlés, tu disais que le groupe essayait toujours de nouvelles expériences avec chaque album. Quelle était donc l’expérience cette fois-ci et comment la décrirais-tu ?

Nous avons fait les choses en sens inverse cette fois-ci en comparaison de The Path Of Totality où nous avions commencé avec des DJs. Nous avions écrit les chansons avec eux en premier et ensuite nous avions ajouté les guitares, Munky est venu et a fait ce qu’il avait à faire et Fieldy est venu et a fait ses trucs, etc. Cette fois-ci, la musique a été écrite en premier et l’électronique a été ajoutée dans un second temps. Ça a vraiment fonctionné, vraiment bien, et avoir Head de nouveau… Il a toujours été le gars qui ajoute les lignes mélodiques au-dessus du tout. L’avoir avec nous de nouveau a vraiment réinjecté sa patte dans la musique, car la manière dont Munky et Head vont et viennent à la guitare me manquait. Maintenant que c’est revenu, ça a rendu le tout encore meilleur.

D’une certaine manière, on peut dire que The Paradigm Shift possède le sens mélodique d’Untouchables, l’agressivité de Take A Look Into The Mirror, des éléments électroniques qui rappellent The Path Of Totality… Serais-tu d’accord pour dire que cet album est une combinaison de tous les éléments différents que l’on a pu entendre dans la carrière de Korn ?

Je le pense, ouais. C’est arrivé naturellement. Tu sais, nous avons expérimenté et expérimenté, et nous avons réalisé tous ces albums un peu particuliers et lorsque Head est revenu, toutes ces choses se sont fondues ensemble. C’est ressorti dans un seul et même album.

Était-ce intentionnel ?

Hum… Ouais. C’était intentionnel de conserver l’électronique mais ce ne devait pas être un album de dubstep, ça n’allait pas être comme The Path Of Totality, mais nous avions quand même l’intention d’en utiliser des éléments. Et c’est tout ce que je pouvais dire au début. Nous n’avions aucune idée de ce à quoi ça allait ressembler, jusqu’à ce que nous commencions vraiment à nous mettre au travail.

« Nous sommes enfin à ce stade où nous n’avons pas peur de faire tout ce que nous voulons. Nous n’écrivons pas un album pour des fans en particulier, mais pour nous défier nous-mêmes. »

The Path Of Totality était un album controversé, et pourtant The Paradigm Shift contient toujours des éléments et des rythmes dubstep. Était-ce une manière de tirer profit de l’expérience et de déclarer qu’encore aujourd’hui, vous assumez totalement ce que vous avez fait avec The Path Of Totality, alors que certaines personnes se seraient attendues à vous voir mettre ça de côté ?

Ouais. Lorsque nous avons fait The Path Of Totality, nous nous sommes tellement amusés, c’était un album incroyable. C’était si différent. Nous avons saisi l’opportunité de le faire, et il en est ressorti quelque chose de super et énormément de gens l’ont aimé. Donc, nous ne refaisons pas la même chose, mais nous le faisons d’une manière différente. Avec ce groupe, nous ne pouvons pas refaire le même album encore et encore, nous deviendrions fous ! C’est toujours une question d’expérimenter et de faire des choses différentes. C’est amusant de repousser les limites, essayer de faire les choses différemment et ne pas s’inquiéter de ce que les fans et les autres gens penseront. Car si tu commences à faire ça, tu commences à faire sonner chacun de tes albums de manière identique, comme AC/DC ou des trucs dans le genre, ces groupes qui font le même… Ça marche pour eux et je pense que leurs album sont géniaux, mais c’est ce qu’ils font, ils refont la même chose encore et encore. Pour nous, écrire comme nous le faisons et faire des choses différentes, nous offre plus de challenge et c’est bien plus amusant. Tu ne veux pas devenir ennuyeux, stagner et faire quelque chose qui sonne daté… Il faut toujours changer. C’est ce que nous faisons dans ce groupe.

Vous avez d’ailleurs choisi la chanson « Never Never » en tant que premier single, qui est la chanson la plus pop de l’album et elle contient des éléments dubstep. Est-ce que ce choix est une manière de jouer avec votre audience ?

Oh, je fais toujours ça, pour les provoquer ! Putain, ouais, pour sûr j’ai fait exprès ! Car je savais que tous les metalleux seraient frurax ! Les mecs strictes qui écoutent du metal sont toujours comme ça. Tous les autres l’adorent. Je pense que les proportions sont de quatre-vingt contre vingt… Mais j’aime faire ça, j’aime aller à l’encontre de ce qui est attendu, j’aime faire ce que tu n’es pas supposé faire. Tout le monde s’attendait à voir sortir une chanson qui balance, car Head était de retour, et nous avons fait l’inverse. Avec ce groupe, nous faisons ce qui est inattendu. Ça fonctionne et c’est super, les gens l’adorent. C’est une bonne chanson. Tu peux être furieux et dire qu’elle est merdique, mais je sais qu’à l’arrière de leur tête, ils la chantent, car elle est tellement accrocheuse ! (Rire)

En tant que producteur sur cet album, Don Gilmore semble avoir fait le lien entre les choses plus électroniques que vous avez faites récemment et l’approche plus traditionnelle du son de Korn. Comment mesurerais-tu sa contribution à l’album ?

Je ne peux pas vraiment dire. Ça a été un partie de plaisir de travailler avec lui. Il a fait des choses et les a fait ressortir de la manière la plus cool possible. Il n’y avait vraiment rien de négatif ou d’arrogant, pas d’ego, pas de « non, tu feras ceci, tu feras cela ». Il l’a vraiment fait d’une bonne manière. Ce mec est un génie et j’adore travailler avec lui. Il est très bon dans ce qu’il fait.

The Paradigm Shift contient parmi les moments les plus positifs dans la carrière de Korn mais aussi les plus sombres. Le spectre musical de cet album est très large. Penses-tu qu’il symbolise le sens de la liberté du groupe.

Je pense que oui. Nous sommes enfin à ce stade où nous n’avons pas peur de faire tout ce que nous voulons. Nous n’écrivons pas un album pour des fans en particulier, mais pour nous défier nous-mêmes et tout est une question de saisir les chances. Parfois ça fonctionne, parfois non. Mais, tu sais, chaque fois que nous faisons un album, c’est génial et c’est fun. Et puis, en tant qu’artistes, faire quelque chose de différent et créatif… Nous avons réalisé onze albums, c’est très difficile de faire quelque chose de différent avec chacun d’entre eux ! Mais d’une certaine manière, nous avons relevé le défi. C’est simplement incroyable d’en être à onze albums et être encore passionné et toujours motivé à écrire des choses différentes.

« C’est simplement incroyable d’en être à onze albums et être encore passionné et toujours motivé à écrire des choses différentes. »

L’album donne parfois le sentiment que tu voulais jouer avec ta voix, que ce soit dans les contrastes entre les parties mélodiques et agressives qui vont presque dans des tonalités death metal ou avec des expérimentations comme ce que tu fais dans “Lullaby For A Sadist” ou “Spike In My Veins”. Voulais-tu tester ta voix et expérimenter un peu avec ?

Non, je ne fais que chanter avec mon cœur ! Ce n’était vraiment rien de conscient. A l’époque, j’étais en désintox, je prenais des médicament contre l’anxiété et des trucs pour dégager l’héroïne. Et mon plus jeune fils a été diagnostiqué avec du diabète, donc cela a totalement changé ma vie. Je n’étais pas là… Du point de vue des textes, de ma voix, du chant, l’album s’est grosso modo fait tout seul… J’étais distant, je n’étais pas là. Sérieusement, c’était vraiment difficile. Je me déplaçait au studio et j’amenais mes deux plus jeunes fils pour m’aider. Ils étaient mes muses, ils étaient ceux qui me motivaient à avancer, à rester positif, lorsque je tombais dans ce trou, car je ne me sentais pas bien, je tremblais à cause de la désintox, j’avais en permanence des cauchemars, j’avais plein de merdes complètement folles, et en plus de ça je m’occupais de Zeppelin pour lui faire ses injections d’insulines, vérifier ses doigts, etc. J’étais déconnecté pendant un moment. Vraiment. C’était un moment vraiment intense et je pense que ça m’a aidé à me débarrasser de certaines merdes dans mon inconscient, mais je ne me suis pas défilé pour autant. J’étais là, à faire ce que j’avais à faire sans y penser, et pour la moitié des chansons, je ne savais même pas de quoi elles parlaient… (Rires) C’était vraiment fou, c’était une expérience de dingue, mais c’était positif et fun. J’ai pris du bon temps.

Récemment, Fieldy a dit que vous aviez obtenu autour de vingt ou vingt-cinq chansons pour cet album et vous avez seulement inclus les meilleures sur l’album. Au final l’album compte onze chansons et deux titres bonus…

Ouais, nous avons enregistré un total de quinze chansons et pour ce qui est des dix autres, nous les avons laissé de côté, car je n’ai pas eu le temps de toutes les chanter. J’ai donc choisi les quinze que je pensais être les meilleures et les singles.

Que ferez-vous des autres chansons ?

Elles sont mises en réserve. Je suis sûr que lorsque je m’ennuierais en rentrant chez moi, j’aurais du temps, donc je commencerais à travailler dessus. Elles verront la lumière du jour d’une manière ou d’une autre.

Il y a une chanson intitulée « Mass Hysteria »…

Ouais, je sais que vous appréciez ça, je sais que c’est un groupe français ! (Rires) Ils ont travaillé avec l’un de mes ingénieurs, Tim Harkins, sur l’un de leurs albums. Ils sont venus et ont enregistré dans mon studio. Cette chanson est une grosse blague pour moi, car j’avais constamment Head sur le dos qui me disais (il imite Head) : « C’est quoi ce bordel ! Je suis un metalleux, je veux faire du metal, je veux des guitares, des guitares ! » Et moi j’étais là : « Je veux plus d’électronique et faire quelque chose de différent, de plus moderne ! » Cette chanson est donc arrivée et je me suis dit : « Je vais écrire les paroles les plus metal auxquelles je pourrais penser dans ma vie entière ! », et c’est ainsi que cette chanson a été faite. C’était une blague au début mais elle a fini par devenir excellente ! Je me disais « Merde, ça a foiré ! »

Il n’y a donc absolument aucun lien avec le groupe français…

Non ! Lorsque je l’ai faite, j’ai pensé : « Ouais, il y a un groupe en France qui s’appelle Mass Hysteria. Il aimeront ça. » Mais c’est plus à propos de l’état du monde en ce moment, toutes ces merdes de timbrés qui se passe, d’un point de vue économique, toutes ces révolutions au Moyen-Orient, etc. Ça me donne le sentiment que le monde traverse une sorte d’hystérie de masse.

« Je pense vraiment qu’une grande part de la musique est aujourd’hui en train de stagner. »

Korn était le premier groupe à mélanger dubstep et rock ou metal. Depuis lors, de nombreux groupes ont marché dans vos pas en incluant du dubstep dans certaines de leurs chansons. Comme Muse par exemple. Est-ce que vous avez eu le sentiment d’être leader à nouveau ?

Oh ouais ! C’est génial ! Je veux dire, tu ne peux pas ne pas en être fier. Lorsque j’ai dit que je voulais faire ça, je voulais le faire bien, voilà pourquoi j’ai voulu avoir tous ces gars qui sont de grands DJs, ils savent ce qu’ils font. Dans les nouveaux trucs qui sortent il y en a qui sont cool, mais je peux deviner qu’ils ont fait ça par eux-mêmes ! Ce que je veux dire c’est que je n’aurais pas su le faire au début mais maintenant je peux le faire moi-même, et, quand bien même, je ne le ferai pas. Il a fallu que je travaille avec ces mecs pour apprendre et j’ai encore énormément à apprendre pour produire et faire ce style de musique.

Ces dernières années, tu as donné des concerts en tant que DJ, as-tu l’intention d’aller plus loin là-dedans ou avec l’électronique en règle générale ?

Ouais ! Ce que je fais avec JDevil, j’adore. Et j’ai un autre groupe, Killbot, nous travaillons sur un autre EP que nous aurons bientôt fini. C’est marrant, l’EP de Killbot a mieux fonctionné que Korn III ! Il a plus vendu que Korn III, ça veut tout dire. (Rires) Je suis donc très excité à ce sujet, j’adore ça, cette musique me passionne et ça pourrait être fun.

En 2012, tu as fait deux visites au camp des forces armées américaines à Ramstein en Allemagne. Avec du recul, comment analyses-tu ce que tu y as vu et fait ? Pourquoi avoir choisi de faire une telle visite ?

J’ai voulu faire ça simplement pour dire « merci » à ces gars. Je veux dire… Ces histoires de guerres, c’est nul, mais ces mecs font ce qu’on leur dit de faire, tu sais. Et il combattent pour notre liberté. Il y a des endroits dans le monde où tu n’as pas de liberté de parole, où tu n’as pas le droit d’aller sur Internet, il y a des tonnes d’endroits comme ça dans le monde. Et quand ça s’embrase, c’est le moment où il faut aller à la guerre. C’est nécessaire. Et je voulais simplement remercier ces gars de risquer leur vie et donner leurs jambes et leurs membres, et tout ce que j’ai pu voir, pour que nous puissions être libres. Ces gars font ce qu’on leur dire de faire, et donc j’ai eu besoin d’y aller et de leur dire que j’appréciais, de dire « merci » pour moi et pour le groupe, pour mes enfants et tout… Car ce qu’ils font est vraiment, vraiment spécial. Et j’ai grandi avec mes deux grand-pères qui ont fait la Seconde Guerre Mondiale. Souvent, mes grand-pères me jetaient à terre, pensant qu’il y avait des tirs d’obus et ce genre de choses. Je comprends ce que ces gars traversent. C’était donc quelque chose pour moi qui était nécessaire, pour mon équilibre. Je voulais y aller personnellement et les remercier.

On a récemment parlé avec Abe Cunningham des Deftones, un groupe avec lequel vous avez parfois partagé la route, au sujet de l’âge d’or du rock et du metal dans les années 90. Il disait que cette période lui manquait. Pour lui, c’était une période géniale avec de supers groupes et beaucoup de créativité. C’est aussi à ce moment-là que vous avez atteint le sommet de votre popularité. Comment vois-tu cette époque ?

Je pense que c’était une bonne époque. L’industrie de la musique se portait bien, les choses allaient bien… Et ensuite, tout a changé, tout était différent. Et je pense vraiment qu’une grande part de la musique est aujourd’hui en train de stagner. Je me suis toujours intéressé à la musique électronique, mais c’est ce constat qui me pousse d’autant plus vers le dubstep, les musiques avec des basses comme on en entend aujourd’hui et tout ces trucs électroniques. A mes yeux, c’est ce que le rock était dans les années 90, c’est excitant, c’est neuf, c’est différent. Et c’est ce qui me m’y attire. J’aime vraiment ça.

« Si je n’avais pas d’enfants, je serais mort. […] Le fait d’avoir une responsabilité et ensuite avoir trois petits gars qui dépendent de toi pour vivre, ça change vraiment ta manière de voir la vie. »

Avec Head de retour dans le groupe, n’était-ce pas tentant de rappeler David Silveria également ?

Pas un seul instant. (il prend un air à moitié sérieux et à moitié moqueur)

Es-tu toujours en contact avec lui ?

Non, ce mec a des problèmes. (Rires) Non, nous sommes vraiment heureux avec Ray, il est notre batteur désormais. Il aime jouer de la batterie, il est très ouvert à… Lorsque nous écrivons, il essaie tout. Tout ce que nous ne pouvions pas faire avec David, lui le fait, et donc c’est un vrai plaisir. Ça contribue à une bonne atmosphère, très positive.

Tu as trois enfants, dont un qui a presque dix-huit ans maintenant. Comment vivent-ils ta célébrité et ton statut, pour ainsi dire, « spécial » par rapport aux autres parents ?

Nathan apprécie et maintenant il est DJ, il fait des concerts, il produit de la musique, il a son groupe, Brickhouse, qui marche bien. Ensuite il y a mes autres diablotins, Pirate et Zeppelin, et ils adorent ça ! Ils me disent (il prend un air très fier et souriant) : « Hey papa, tu es rock star ! » Ils adorent ça, ils sont tellement drôles. Si je vais dans un drive-thru au McDo ou quelque chose comme ça, ils hurlent « Hey, c’est Jonathan Davis de Korn ! » et balancent des conneries dans le genre, et tout le monde dans le restaurant vient me demander : « Est-ce que je peux avoir un autographe ? » Hey, ne me balancez pas tout le temps ! Ce sont des petits farceurs. Donc, ils aiment vraiment ça. Mes deux plus jeunes aiment ça. Nathan était très rebuté et timide lorsqu’il était jeune et ça l’embêtait lorsque les gens voulaient prendre des photos de moi et ce genre de choses. Ces deux là, ils en sont dingues. Ils grillent ma couverture constamment, dès qu’ils en ont la chance, car ils trouvent ça cool ! (Rires)

Est-ce que devenir père t’a aidé à combattre les démons de ta propre enfance ?

Oh, clairement. Si je n’avais pas d’enfants, je serais mort. Je veux dire, le fait d’avoir une responsabilité et ensuite avoir trois petits gars qui dépendent de toi pour vivre, ça change vraiment ta manière de voir la vie. J’aime la musique, et c’est la raison pour laquelle j’en fais, mais je le fais aussi de manière à ce qu’ils aient une bonne vie. Ça me tue de les laisser, ils me manquent énormément, mais tu sais… Je suis ici pour travailler pour qu’ils puissent aller à une bonne université et faire les choses qu’ils ont à faire. J’aime être père. J’adore ça, c’est à égalité avec… Avec ma musique, ce sont les deux choses les plus importantes dans ma vie. Tout le reste est secondaire.

Interview réalisée en face-à-face le mardi 13 août 2013 par Amphisbaena
Retranscription et traduction : Amphisbaena et Spaceman.
Introduction : Spaceman

Site internet officiel de Korn : www.korn.com

Album The Paradigm Shift, sortie le 8 octobre 2013 via Prospect Park



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  • Une excellente interview!! J’ai tout lu de A à Z avec un énorme plaisir, Jonathan Davis est à la fois l’une des personnalités les plus talentueuses et les plus agréables possibles!

    Merci Radio Metal pour cette interview!!

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  • je suis d’accord avec Jonnatan david,il y avais beaucoup de créativiter dans le rock et le metal des années 90,aujourd’hui comme pour tous les autre style musiqaux on revien en arrière, on montre des groupe de rock qui se prennent pour les beatles ou les rolling stones, on écoute encore metallica,acdc,motorhead, ou iron maiden en disant que depuis il n’y a pas eut mieu, mois je suis fan de metal ,mais pour retrouver cet créativiter que je ne retrouve que dans des groupe de metalcore, j’écoute de la dubstep et je m’éclate
    (dsl pour l’othographe)

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  • « Au fond de leur tête » (in the back of their heads), « ces merdes de timbrés » (those crazy shit), « Hystérie de masse » (Mass hysteria),…

    En manque d’inspiration sur la trad’? 😉 pourquoi pas : « dans leur tête », « ces trucs de fou », « hystérie collective ». 😀

    Aller je suis méchant, merci pour cette interview génial!!!

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  • ces images sur le côté sont troublante, le scroll down donne l’impression que ça rétrécis et le scroll up donne une impression de zoom.

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