Comme souvent, Steve Hogarth vient faire sa petite tournée de décembre en guise de cadeau de noël à ses fans. Après s’être produit il y a quelques temps en solo sur la scène du Divan du Monde, le voilà à nouveau dans nos contrées peu après le concert donné avec Marillion au Zénith de Paris. Seul sur scène, avec son piano, le célèbre chanteur de Marillion est venu à la Maroquinerie prêcher la bonne musique. Une ambiance conviviale et intimiste dans cette jolie salle totalement remplie, le tout pour un set plein de gentillesse et d’élégance. Et lorsque l’on entre dans la Maroquinerie, on ne peut pas louper, à côté du piano, l’imposant sapin qui va nous accompagner toute la soirée pour souligner la magie de noël.
Ce soir, pas de première partie mais deux heures 100% Steve Hogarth. Des surprises, des larmes, de l’humour et de la chaleur : voilà le programme du soir !
Artiste : Steve Hogarth
Date : 10 décembre 2017
Salle : La Maroquinerie
Ville : Paris [75]
Le concert commence sous les applaudissements lorsque Steve rentre sur scène et s’installe derrière son clavier et salue son public. Il démarre avec deux morceaux de l’album Brave : « The Great Escape » et « Hollow Man ». Immédiatement on sent que ce set aura une âme particulière. Le leader de la soirée s’arrêtera ainsi régulièrement pour échanger avec le public et lui offrir un verre d’alcool en échange d’une décoration pour son sapin de noël ! Les fans jetteront leur boule de noël sur scène ou iront directement agrémenter eux-mêmes le sapin des décorations. Seul avec un piano juste devant lui, en fait il ne manquait plus qu’un feu de cheminée à ce concert de Steve Hogarth et nous nous serions senti comme dans une carte postale pour noël.
Le public connaît par cœur les paroles, ce qui émeut Steve qui versera quelques larmes de remerciements devant cet engouement. Si le frontman de Marillion se laisse aller à quelques fausses notes au début des morceaux, l’ambiance est conviviale et chacun passe un bon moment. Le chanteur boira également un petit verre de temps en temps et en fera profiter son audience tout en laissant le public choisir les morceaux qu’il désire entendre, comme « Roads To Moscow » de Al Stewart. On notera comme souvent quelques perturbateurs en fond de salle criant bien trop fort pendant les morceaux, mais uniquement en fin de soirée, ce qui sera loin de nous empêcher de profiter du show.
La setlist du soir est comme nous l’avons dit : généreuse ! En plus des titres de Marillion que l’on redécouvre ce soir, plusieurs reprises on été interprétées. « Here Comes The Flood » de Peter Gabriel, « Working Town » de How We Live, « Hurt » de Nine Inch Nails, « Spirit » et « The Whole Of The Moon » des Waterboys, ou encore « Life On Mars ? » de David Bowie. Tout cela s’imbriquant parfaitement avec des titres de Marillion tels que « Hard As Love », « 80 Days », « No One Can » ou « Living in F E A R ». Un bon moyen de savourer des interprétations différentes des morceaux originaux, notamment ce « Hard As Love » à la base très mouvementé et appuyé fortement par une guitare et une batterie. Ce soir, la force de ce morceau résidera dans le groove du piano et l’énergie vocale du public.
Steve fera même venir un invité d’exception durant le concert puisque Trevor Horn, bassiste et chanteur de The Buggles, jouera avec lui le morceau « Really Like » de Marillion, ainsi que le classique de Trevor : « Video Killed The Radio Star » chanté avec entrain par tout le public. Même si Trevor ne se fera pas bavard, il est tellement rare de le voir dans une salle de cette taille que l’on a savouré chaque minute en sa présence (d’autant plus que les concerts de son groupe se font également très rares). Après le rappel, les lumières de la salle se rallument et Steve nous salue. Et belle surprise que de voir le chanteur de la soirée de retour derrière son instrument pour un tout dernier morceau : « Have Yourself A Merry Little Christmas » !
« Je ne sais pas si certains d’entre vous étaient au concert de Marillion au Zénith de Paris il y a peu, mais ce fut l’une de mes dates favorites de la tournée alors je vous remercie pour ça. » expliquera le frontman. Steve Hogarth aura une nouvelle fois fait passer une très belle soirée au public parisien par sa simplicité, sa gentillesse et son charisme. Assurément l’une des meilleures expériences musicales de l’année. Car si nous connaissons un Steve Hogarth acteur sur scène, nous avons eu l’impression ce soir d’avoir appris à mieux le connaitre et d’avoir partagé avec lui un moment encore plus convivial.
Malgré un entracte, beaucoup de dialogues avec le public et un concert de plus de deux heures, l’audience aura été très étonnée de ce temps si vite écoulé. Une preuve de plus de la qualité des morceaux de Marillion (malgré leur durée) et des reprises effectuées. Tout cela dans le cadre d’une setlist mélancolique, douce et joyeuse, avec un esprit bon enfant. D’ailleurs, il n’est pas étonnant que le set se soit terminé par un morceau de noël, résumant ainsi l’esprit et l’intention générale de toute cette soirée : la chaleur de noël. Du coup, on ne peut qu’espérer que l’an prochain le chanteur revienne nous souhaiter un bon réveillon.
Setlist Steve Hogarth :
The Great Escape
Hollow Man
Hurt (Reprise de Nine Inch Nails)
Famous Blue Raincoat (Reprise de Leonard Cohen)
Neverland
Living in F E A R
Here Comes The Flood (Reprise de Peter Gabriel)
Hard As Love
Trap The Spark
Runaway
Working Town (Reprise de How We Live)
Estonia
Roads to Moscow (Reprise de Al Stewart)
Beautiful
80 Days
Three Minute Boy
Really Like
Video Killed The Radio Star (Reprise de Buggles)
Spirit (Reprise de The Waterboys)
The Whole Of The Moon (Reprise de The Waterboys)
No One Can
Life on Mars ? (Reprise de David Bowie)
Have Yourself A Merry Little Christmas (Reprise de Hugh Martin & Ralph Blane)
Report et photos : Matthis Van der meulen.