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Live Report   

KILLING JOKE AU TRABENDO DE PARIS


Artistes : Killing JokeTreponem Pal
Ville : Paris (France)
Lieu : Trabendo
Date : 27-09-2008
Public : 700 personnes


Jaz Coleman : frontman du Joke !

Quand on a envie de faire plaisir à son public, l’idéal pour un groupe est de jouer un de ses albums phares en intégralité. Queensrÿche a l’habitude de le faire pour son magique « Operation: Mindcrime » et, plus récemment, les Amon Amarth vont jouer en Allemagne leurs premiers albums en entier. Killing Joke, lui, a choisi de mettre en avant 2 albums fondamentaux de son immense discographie. Son premier opus « Killing Joke » de 35 minutes, et le fabuleux « Pandemonium », un album de métal massif et accrocheur. Bref le Joke a choisi de ne pas faire de blague (quoique ?) en jouant des albums qui font l’unanimité chez ses fans. Dans le présent live report, c’est la soirée du samedi 27 septembre dédiée à « Pandemonium » qui nous intéresse.


Marco de Treponem Pal !

La soirée débute avec nos amis de Treponem Pal. Marco et ses collègues en première partie de Killing Joke : voilà quand même une sacrée affiche de metal/indus ! Le Trabendo commence véritablement à se remplir lorsque les premières notes de Treponem résonnent. Dès les premières mesures, on sent une vraie différence avec la prestation du groupe au Hellfest. Le contexte du Trabendo lui est, en effet, favorable. L’ambiance club, la petitesse de la salle et les lumières bleutées donnent une atmosphère intimiste à ce concert. Un cadre finalement assez familial qui contraste d’ailleurs avec la musique plutôt froide de Treponem Pal.

Premier constat après la prestation de Treponem Pal : Marco est quand même un sacré chanteur. Lorsque l’on pense à la scène industrielle, ce sont les machines qui reviennent souvent dans les esprits. Marco, comprenons-nous bien, utilise souvent une voix nasillarde parfaitement adaptée à la musique indus. Mais le frontman met aussi en avant de vraies qualités de chant avec une voix qui sait se faire mélodique et enchanteresse. Bref, en d »autres termes et pour faire simple, Marco chante particulièrement juste. Et c’est tout à son honneur !

Ses collègues sont bien motivés également. Le groupe a incontestablement su se renouveler et voir juste en recrutant des musiciens jeunes et concernés. Treponem Pal : ça groove quand même pas mal ! La basse de Treponem Pal donne un côté massif à la prestation live du combo français. Fred Mariolle assure comme à son habitude à la guitare. Mais ce qui fait la force de Treponem Pal c’est aussi une vraie variété de compositions rentre dedans qui font plaisir. Les nouveautés (quel bon titre que ce « Planet Crash » !) se mélangent idéalement avec les titres du Treponem Pal d’antan, « Excess And Overdrive » par exemple. De quoi satisfaire ceux qui ont découvert le groupe avec le dernier album, « Weired Machine », comme les fans plus old-school du combo.

Un des points forts du groupe aura été, outre l’atmosphère et l’énergie positive dégagées par ses membres, le son. Un son de grande qualité qui sera… nettement meilleur que celui de Killing Joke. Les Treponem Pal ont incontestablement convaincus. L’ennui de la performance du Hellfest ne s’est jamais fait sentir et les parisiens ont finalement délivré une prestation dont la qualité était plus liée à une tête d’affiche qu’à une première partie.


L’énigmatique Geordie Walker (guitare)

La tête d’affiche parlons-en. Killing Joke avait annoncé un « Pandemonium » en intégralité, le public attendait donc avec joie les Anglais. Le concert démarre avec les classiques de la période pré-Pandemonium. Les très bons « Chance », « Eighties » ou encore l’hymne « Love Like Blood » sont mis en avant et satisfont un public ouvert d’esprit et très réceptif. Normal : c’est le Joke quand même ! Et ceux qui sont là savent pourquoi ils sont venus…! Jaz Coleman est très souriant et moins porté sur le côté mystique qu’on lui connaît sur scène. Samedi soir nous étions plus dans la réunion entre amis, dans un sympathique moment de partage, que dans une incantation shamanique.


Le charismatique Jaz Coleman (Killing Joke)

Malgré tout Jaz y va toujours de ses grimaces ! Son côté déjanté est bel et bien là et ce n’est pas pour déplaire aux 700 personnes présentes ce soir. Le concert affichant complet. Geordie Walker, avec sa guitare fétiche, a pour sa part une attitude toujours aussi détachée. Le voir sur scène est un vrai plaisir…et particulièrement à cause de son attitude je-m’en-foutiste. En effet Geordie a une vraie présence scénique…alors qu’il bouge peu. Son côté flegmatique très British et sa prestation d’ensemble tranchent complètement avec l’attitude de Jaz Coleman. C’est cette diversité des présences qui fait aussi le charme de la prestation du Joke.

Cependant si les musiciens assurent un max, le son du clavier est vraiment trop fort et recouvre tout. Très pénible surtout quand on sait ce que représente l’album « Pandemonium » en terme de puissance et de clarté sonique. Le son, voilà le vrai souci du concert. Un son très brouillon (sans compter les nombreux larsens avec le micro de Jaz…) qui a nuit a la clarté du show. Vraiment dommage. Alors à qui la faute ? La salle du Trabendo paraît quand même un peu confinée pour délivrer une qualité optimale. Un facteur parmi d’autres sûrement…Ces soucis ont été pénibles dans tous les cas, à tel point que l’on avait du mal à distinguer le début des chansons de l’artiste…que pourtant l’on connaît par coeur ! Trop de mélanges clavier, basses, guitares…Parfois le concert de Killing Joke était plus du bruit que de la musique.


Martin Glover (dit Youth) : un monstre d’expression comparé à Geordie !

Côté set-list, le Joke propose ses classiques évoqués précédemment et choisi d’interpréter des titres de « Pandemonium » dans le désordre. Le premier morceau étant le tubesque « Whiteout » avec une puissance de feu. D’ailleurs l’enchaînement « Whiteout », « Excorcism », « Labyrinth » et « Black Moon », quatre titres extraits de « Pandemonium », valait indiscutablement le déplacement. La chanson « Asteroid », l’un des rares morceaux de la période Post-Pandemonium joué samedi dernier, reçoit un accueil du tonnerre de la part d’un public aux anges qui commence déjà à crier « Millenium » ou « Mathematics »…! Ces deux derniers titres étant, en effet, des pierres angulaires de l’album culte joué ce soir. Un simple coup d’oeil sur le clip de « Millenium » ci-dessous vous donnera un aperçu de la qualité de la composition de ce morceau, troisième chanson de l’opus.

Ce dernier se clôt d’ailleurs sur « Mathematics Of Chaos », un titre accrocheur et puissant comme sait le composer le Joke. Mais malheureusement, Killing Joke n’aura pas interprété ses 2 titres (« Millenium » et « Mathematics Of Chaos ») qui, pourtant, été prévus (voir la setlist en fin de live report) par manque de temps.


Non : Jaz n’avait pas mal à la tête !

Voici, là encore, un point noir qu’on ne peut pas passer sous silence. Comment faire une campagne de promotion en alléchant le fan avec un album interprété entièrement…alors que ce n’est pas le cas ? C’est un peu comme un concert de Queensrÿche avec « Operation: Mindcrime » sans « Eyes Of A Stranger » ! Ce serait vraiment honteux ! Vraiment, même si les explications seront sûrement compréhensibles, quelle déception de ne pas pouvoir savourer toutes les chansons de cet album… L’on a l’impression d’une légère tromperie sur la marchandise…la frustration est logiquement là. Dommage.

Malgré tout, la set-list justement aura été de très grande qualité. Le titre « Wardance », non présent sur notre photo de fin, a bel et bien été interprété. « The Wait » et « Wardance » auront d’ailleurs été des moments forts du show même si, étant extrait du premier album éponyme du Joke, ils avaient déjà été joués la veille. Bilan : bon concert de Killing Joke, un son qui a été vraiment trop brouillon, des musiciens toujours aussi charismatiques et une bonne set-list…mais qui aurait pu être magique.


Set List du Joke

Et oui : le public parisien s’attendait à une prestation magique et grandiose de Killing Joke. Il a eu droit à un concert riche, spontané et très plaisant…mais où il manquait ses petits détails évoqués plus haut qui font la différence entre les bons concerts et les prestations inoubliables.



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