Artistes : Killing Joke – Mars Red Sky
Lieu : Paris (France)
Salle : Le Bataclan
Date: 27-09-2010
On nous avait fait miroiter The Young Gods en première partie du Joke à Paris et ce fut une vraie déception d’avoir reçu ce mail d’annulation quelques jours seulement avant le concert ! Pourtant, avec Mars Red Sky, le public parisien n’a pas été trompé parce que le groupe français a livré un rock stoner (aux accents psyché) de haute volée. Mais dans un Bataclan bien rempli l’audience n’avait d’yeux que pour la bande à Jaz Coleman, fraîchement auréolé de l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres (la classe quoi).
Killing Joke à Paris, c’est ici et maintenant et ce n’est pas une blague (hohohoho).
Le groupe anglais aura fait un set qui se rapproche de celui exécuté quelques jours auparavant à Bristol, en Angleterre. Certes le public français n’a pas eu la joie d’entendre le très bon « Absolute Dissent » mais il fut remplacé par le somptueux « Pandemonium » interprété en ultime rappel… donc on ne va pas trop se plaindre quand même ! En plus, la formation anglaise a eu la bonne idée de mettre en avant l’album Absolute Dissent, disponible dans les bacs de votre disquaire préféré depuis hier. Un choix pertinent parce que cet opus est sacrément bon et qu’il comporte des petites perles comme « In Excelsis », « European Super State » et surtout le très grand « The Raven King » en hommage à Paul Raven, bassiste du groupe récemment décédé d’une crise cardiaque.
A Paris, presque 50% des titres joués (7 morceaux sur 18) auront été extraits du dernier album. Un risque qui n’avait pas payé pour Rammstein lors de sa récente tournée ce qui confirme tout simplement – La Palice si tu nous regardes – que quand l’album est au niveau, cela ne pose vraiment pas de difficultés d’entendre une pléiade de titres qui en sont tirés live…
Visiblement un peu remué par son après-midi, Jaz Coleman est paru assez fatigué mais cela n’a pas joué sur sa prestation scénique. Cette dernière fut dynamique. Vous le savez si vous appréciez la musique de Killing Joke et ses lives, Jaz aime faire des pas de danse, invectiver le public, lever les mains au ciel ou le remercier religieusement à la manière d’un Milan Fras (Laibach).
Par contre, et une fois de plus avec Killing Joke, le public a eu le droit à un son moyen. Pourquoi ne parvient-on pas avec ce groupe à bénéficier d’un rendu propre et sans bavures ? Ce n’est pas une question de salle, pour le coup, parce que lors de son dernier passage à Paris deux ans auparavant jour pour jour, nous avions déjà eu le même souci. Et oui, au Trabendo le clavier de Reza Udhin prenait le pas sur l’ensemble et cette fois-ci au Bataclan c’était comme si un avion au démarrage assistait au concert avec le public. Non pas par la puissance de son moteur mais plutôt par une sorte de grésillement perpétuel assez gênant…
Malgré tout il suffisait de voir la communion entre le public et Killing Joke pour comprendre que cet état de fait était pour les fans clairement secondaire. « Wardance », « European Super State », le tribal “The Fall Of Because” et son rythme de batterie répété à l’envi, l’émouvant « The Raven King » chanté à la perfection par Jaz (même si parfois le frontman mettait son micro trop loin et qu’on ne l’entendait presque plus !) ou encore ce gigantesque « Asteroid » dont l’accroche est littéralement taillée pour le live : voici une liste non-exhaustive de très bons moments qui valaient incontestablement le déplacement au Bataclan.
On ne se lasse pas de voir le grand Youth et ses collègues comme d’entendre leurs nouveaux albums. Killing Joke est une icône qui incarne un mouvement. Il est fort appréciable que cette pêche soit conservée sur scène.
Setlist Killing Joke :
Tomorrows World
In Excelsis
Wardance
Change
Bloodsport
European Super State
This World Hell
The Fall Of Because
The Raven King
Requiem
The Great Cull
Madness
Fresh Fever From The Skies
Asteroid
Depth Charge
The Wait
Pssyche
Encore :
Pandemonium
Rectification concernant la setlist : C’est 19 titres + l’intro.
Intro
Tomorrows World
In Excelsis
Wardance
Change
—> PRIMITIVE <—
Bloodsport
European Super State
This World Hell
The Fall Of Because
The Raven King
Requiem
The Great Cull
Madness
Fresh Fever From The Skies
Asteroid
Depth Charge
The Wait
Pssyche
Pandemonium
Excellent concert ! Hypnothique à souhait !
Jaz Coleman n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour capter le public, ce type a un sacré charisme !
Même remarque, les derniers morceaux sont très bons et passent très bien le test du live. Le public a vraiment adhéré.
Je dois dire que je n’ai pas été gêné par le son et au contraire j’ai trouvé qu’il y avait un bon équilibre entre la voix claire et planante de Coleman, le son de batterie bien puissant (putain de batteur d’ailleurs!)… peut-être un clavier plus brouillon.
En tout cas, un son bien meilleur que le lendemain à Blind Guardian à l’Elysée. Là, le son était pérave et mal dosé !
Bref, ce fut du très grand Killing Joke !
Merci Radio métal pour la place !