« Les gens vont être énervés à cause de ce disque. Et ça me rend encore plus excité par la sortie de The Path Of Totality. Je n’accorde aucune putain d’importance à ce que les gens pensent. Nous ne pouvons pas gagner avec les fans de Korn. Certains sont tellement coincés en 1994. Tout le monde nous appelle les parrains du nu metal et j’en ai ras-le-cul. On ne veut pas rejoindre le circuit de la nostalgie. Nous, Limp Bizkit, Staind ou toutes les merdes comme ça. J’emmerde tout ça » – Jonathan Davis (chant) dans Kerrang!
Voilà une citation qui a une résonance particulièrement ironique après l’épisode III : Remember Who You Are qui a vu Korn faire une escapade dans le passé, revenant au feeling de ses premiers albums. D’ailleurs le titre plus qu’évocateur « Souviens-toi de qui tu es » donnait le sentiment que ce retour en 1994 était pleinement assumé. Pourtant, la citation ci-dessus permet d’émettre un doute et laisse croire que l’album n’était en réalité pas vraiment là où se situaient les envies du groupe ou, tout du moins, de son frontman. En sus, ce discours met en avant la pression que peut subir le groupe face à ses fans « coincés en 1994 » et tous ceux qui les considèrent comme « les parrains du nu metal ». « Nous ne pouvons pas gagner avec les fans de Korn » affirme d’ailleurs Davis, car même avec un regard vers le passé, le groupe n’a reçu qu’un accueil mitigé – et pour cause ce passé ne leur ressemble plus. Un indignement qui montre paradoxalement que Korn accordait jusqu’alors plus d’importance à ce que les gens pensent que Jonathan Davis lui-même ne veut bien s’avouer.
Mais peut-être le groupe a-t-il définitivement terminé d’écouter les railleries du peuple à son égard. Peut-être que Korn a définitivement décidé de faire ce que bon lui semble. Peut-être que son nouvel album, The Path Of Totality, est le premier album de Korn depuis son premier éponyme où il n’a d’autre considération que ses propres envies. Pourtant on ne peut que tirer son chapeau à ce groupe pour avoir su renouveler sa formule à chaque album – hormis Remember Who You Are justement – faisant souvent preuve d’expérimentations (Untitled avec son « I Will Protect You » en présentait un certain paroxysme). A cet égard, il est évident que The Path Of Totality s’inscrit complètement dans la logique de son créateur, davantage que n’importe quel auto-plagiat. Mais ce qui ressort de The Path Of Totality est que l’exercice expérimental a été ici abordé de la manière la plus dévergondée qui soit pour aller jusqu’au bout de la fusion musicale à laquelle il a voulu s’essayer. En cela, The Path Of Totallity s’érige en anti-Remember Who You Are, une sorte de réaction épidermique contradictoire, un peu à la manière dont un Take A Look In The Mirror brut, voire brutal, est en opposition à un Untouchables mélodique et particulièrement léché. La petite année, seulement, qui sépare The Path Of Totallity de son prédécesseur montre d’ailleurs bien qu’il y avait une urgence créatrice que ce dernier n’avait su combler, s’il ne l’avait renforcé.
Comme évoqué plus haut, The Path Of Totallity est avant tout une fusion musicale, celle du néo metal propre à Korn et du dubstep, genre électronique moderne rendre-dedans, parfois sombre et hérité du drum n’ bass. Pour ce faire le groupe s’est associé à divers artistes de cette scène, parmi lesquels Skrillex, Noisia ou Kill The Noise. Rien d’étonnant dans la démarche de Korn dans la mesure où le groupe a progressivement laissé dans sa musique une place de choix à l’électronique. Le premier constat est que l’association fonctionne. Les rythmiques lourdes et sous-accordées de Korn se marient parfaitement avec les sonorités grasses et distordues du Dubstep. Plus que cela encore, l’album donne la sensation de découvrir un genre nouveau et indéniablement avant-gardiste.
Là où Korn aurait facilement pu se faire largement phagocyter par ses collaborateurs, il a su garder son empreinte intacte. Notamment son sens de l’accroche presque pop qu’il a commencé à développer avec Issues et qu’il a approfondi sur Untouchables. A cet égard « Narcissistic Cannibal » et « Get Up! » sont les deux titres qui ressortent le plus du lot en raison de leurs refrains et mélodies entêtantes. Deux titres qui ont été réalisés en collaboration avec Skrillex ; de là à en déduire que le talent de cet artiste s’érige au-dessus des autres, il n’y a qu’un pas. Mentionnons également « Bleeding Out » qui, avec son ambiance prenante et l’apport d’un piano, clôt de la plus belle des façons l’album. Les fans du groupe apprécieront d’ailleurs tout particulièrement sur ce titre le retour de la cornemuse. D’autant plus que sur le papier le mélange metal/dubstep/cornemuse n’était pas des plus évidents !
En revanche, la fusion de Korn avec le dubstep montre tout de même des limites : le dubstep étant un style intrinsèquement défini – et donc limité – par une poignée de types de sonorités, ces dernières et leur utilisation s’avèrent relativement redondantes sur cet album, conférant à celui-ci un aspect très, voire trop homogène. Un défaut à nuancer dans la mesure où Korn a évité d’étirer le disque en longueur, peut-être parce que lui-même s’est rendu compte qu’il n’en fallait pas plus, en ayant fait le tour du sujet.
Une chose est sûre, l’exploration musicale sied toujours aussi bien à Korn.
voilà une personne qui a vraiment pris le temps d’écouter l’album, car malgré les apparences, Korn n’a jamais été aussi cohérent avec lui même que sur The Path of Totality, l’empreinte du groupe est bien présente le style est avant-gardiste, ils ont su exploiter au mieux l’agressivité et la violence des sons electro du dubstep mélangé aux guitares metal, la mayo prend plus que bien…
Bref, pour les titres cités plus haut je suis d’accord mais je rajouterais mon ultime coup de coeur de l’album qui ne figure qu’en titre bonus pourtant « Fuels the Comedy », un titre juste PARFAIT et qui résume très bien l’album.
cet album sonne trop electro pour moi ! c’est pas du KORN ni du metal ! quelque chanson sont bien mais … voila mauvais choix a mon avis , la guitare est trop mis en retrait , dommage.
Je n’aime pas du tout cet album , la fusion dubstep/metal prend très très mal… il ne reste plus rien de l’univers de KoRn sur cet album à part la voix de Jonathan Davis. Tout le reste est noyé sous du wobble et des autres sons caractéristiques du dubstep. Grosse erreur de parcours selon moi. Cet album vieillira très mal dans 3 , 5 ou 10 ans quand le dubstep sera devenu has-been!
Ps: le dernier album d’Enter Shikari est selon moi un mélange réussit de sons electro/dubstep et de métal.
Je trouve cet album surprenant. Mais ça ne ressemble plus vraiment un album de KoRn. Ca ressemble plutôt à un album solo où Jonathan Davis pose sa voix sur des morceaux de dubstep. La guitare , la basse et la batterie sont tellement en retrait que si ils n’étaient pas là ça ne fera pas beaucoup de différence.
il faut dire que comme tout les autre groupe de neo metal actuel ils dertournent vachement le style,mais ce dernier album de Korn est plus convaincant ke le dernier de Linkin park
fan hardcore de korn, j’aime absolument tout les albums, leur évolution musicale est tout a fait respectable. Cet album est vraiment bien hormis la présence un peu trop forte du dubstep mais ya pa a dire le KoRnstep c’est vraiment génial. Le groupe fait parti des rare a ne jamais faire le meme album depuis leur début.
Tout a fait d’accord! Mais l’album n’est pas très abouti a mon gout, y a trop de dubstep je trouve. En tout cas c’est acheté et apprécié!!