Le projet Radio Metal avait pour ambition de proposer à la communauté metal française et internationale une radio 100% consacrée au style avec, en parallèle, un site d’information qui traiterait de l’actu du metal via un regard neuf et personnel. Le chemin est encore long pour réaliser tous nos rêves mais les faits sont là : nous avons avancé très rapidement pour un média qui a seulement 5 ans d’activité. Les plus anciens de nos lecteurs et auditeurs vont encore penser que l’on radote – et à juste titre – mais il est parfois bon de rappeler ce que nous sommes et ce qui motive l’entreprise Radio Metal, ne serait-ce que pour nous, que nous nous recentrions sur nos objectifs.

Bien évidemment, nous savions dès le début que notre vision du monde, notre ligne éditoriale décalée et parfois second degré, ne pourrait jamais faire l’unanimité et convaincre le monde du metal dans son ensemble, à l’instar du monde extérieur. D’ailleurs, cela n’a jamais été notre objectif car nous avons toujours fait les choses pour nous et pour tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se reconnaîtraient dans la philosophie de notre antenne et notre site. Mais même si on ne visait pas la totalité, il faut bien reconnaître aujourd’hui que vous êtes extrêmement nombreux à nous suivre, de plus en plus d’ailleurs, et c’est juste fantastique quand on sait les épreuves que notre équipe a dû traverser au cours de cette aventure pour en arriver à cette date du lundi 3 septembre 2012.

Cependant, et c’est logique, plus le projet évolue plus ceux qui ne nous apprécient pas sont nombreux et espèrent que l’on va se casser la figure. Je ne suis pas paranoïaque, c’est tout simplement arithmétique et humain. En voici un bel exemple avec une histoire particulièrement révélatrice du parti pris toujours négatif, et sacrément tordu, de certains de nos détracteurs. Vous conviendrez avec moi du ridicule de l’ensemble. Surtout qu’il y aura sûrement des gens pour défendre ou justifier ces fous furieux qui réussissent pourtant l’exploit de se décrédibiliser tout seul.

Je vous la fais courte : il y a quelques jours je balance le lien de cette vidéo sur notre page Facebook dans le but d’évoquer auprès de nos 63 000 fans la boutique Radio Metal. Ce maître de Jaymz Lennfield, le chanteur de Beataliica, s’étant pointé à notre plus grande surprise au Motocultor 2012 avec son T-Shirt Radio Metal !

Pour présenter cette vidéo sympa, je mets la légende suivante :

« Vous savez pourquoi Jaymz Lennfield, le chanteur de Beatallica, a la classe ? Eh bien parce qu’il sait s’habiller. Voilà tout. Infos en commentaire et vidéo d’auto-promo en ligne ci-dessous. 🙂 »

Jusque-là tout va bien de votre côté ? Vous êtes sûrs ? Eh bien ne soyez pas étonnés : c’est normal parce qu’il n’y a pas de soucis ! Pourtant, quelques heures plus tard, je reçois avec une certaine stupéfaction, je ne vous le cache pas, l’e-mail suivant via notre adresse de contact :

« Salut les gars,

Bien peu cordialement mais cordialement quand même »

Ce à quoi je me permets de répondre à mon interlocuteur (ainsi qu’à ses copains qui commençaient à s’énerver sur le post Facebook en question à cause de notre usage de l’expression « auto-promo » évoquée ci-dessus tout en nous reprochant en parallèle de ne pas « citer nos sources ») :

« Hello,

Bonne journée »

Le fait est que mon interlocuteur met délibérément sa vidéo en libre partage sur YouTube, avant de s’étonner que d’autres utilisent cette fonction de partage en faisant un lien vers sa vidéo dont le crédit est, par ailleurs, visible sur YouTube, à défaut de l’être dans la vidéo elle-même (d’ailleurs il n’est, à l’heure où ces lignes sont écrites, pas spécifié clairement qu’un jeune média web est en réalité derrière cette vidéo). En dehors de la publicité qu’occasionne ce partage au bénéfice du média qu’elle représente, il semblerait que cette personne n’utilise pas forcément les outils adaptés à ses besoins ou de la bonne manière. Internet est un support a priori complexe, où les choses vont très vite, qu’il faut apprendre à maîtriser et dont les outils doivent être compris. Nous, nous avons mis cinq ans à comprendre et nous adapter à ce support et ses bonnes pratiques. Et forcément nous apprenons encore aujourd’hui.

Par ailleurs mon interlocuteur évoque des « exclus pompées » à un autre média. Le fait est que le concept « d’exclusivité » est souvent détourné, mal compris et utilisé à tort et à travers. C’est ainsi, par exemple, qu’un clip vidéo officiel d’un groupe en partage sur YouTube ne peut bien évidemment pas être présenté comme une exclusivité, puisqu’elle est, de prime abord… en libre partage sur un premier média qui s’appelle YouTube ! Nous, nous avons toujours insisté auprès de ceux (labels essentiellement) qui nous proposaient un contenu soi-disant « exclusif », pour qu’il soit fait en sorte que celui-ci soit véritablement exclusif. Et si ça n’était pas possible, par souci d’honnêteté, nous appelions ça une « avant-première ». Il ne suffit pas de déclarer un contenu comme étant « exclusif » pour qu’il le soit. Tout comme nous avons vu par le passé des interviews mises en avant comme des « exclusivités » alors que le média en question avait participé à la même série d’interviews que de nombreux autres médias, voire qu’une interview de ce même artiste avait été publiée quelques semaines plus tôt chez nous, par exemple. Mais tout ceci n’est pas bien grave – il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage – et nous ne jetons la pierre à personne pour détourner maladroitement un simple terme. D’autant plus que le média auquel il est fait référence est tout à fait respectable et a le mérite de se bouger pour faire avancer le metal sur le web en France.

Pour finir, mon interlocuteur nous accuse d’acheter des fans sur Facebook. Il fait probablement allusion à l’achat de faux fans. C’est un problème et une pratique qui existent en effet sur Internet mais à laquelle nous ne nous sommes jamais prêtés, par souci d’honnêteté, bien entendu, et tout simplement parce qu’en tant que média nous avons besoin de vrais lecteurs et auditeurs à fidéliser et que nous n’aurions que faire d’une armée de fantômes.

Bref, mon interlocuteur, bien mal renseigné, répond à son tour à mon e-mail ci-dessus et continue dans son délire de « vol de vidéo » en m’expliquant sa façon de penser de la manière suivante :

« Le côté agressif c’est juste le gros ras-le-bol de parasites comme vous dans ce milieu de passionnés. Vous décrédibilisez beaucoup de choses et c’est bien dommage. Mais bon, chacun sa façon de gagner sa vie puisque ça a l’air d’être votre but, tant mieux pour vous…

Sur ce bonne continuation (en essayant d’être un peu moins sans foi ni loi quand même, c’est pour votre bien…) »

L’équipe de mon interlocuteur rajoutera même en crédit YouTube de la vidéo en question la mention « désolé pour le t-shirt Radio Metal… ».

Je ne vais pas répéter ici ce que j’ai écrit à mon interlocuteur plus haut et ne pas m’étendre davantage sur les autres accusations totalement gratuites qu’il fait à notre encontre mais interpréter continuellement le monde autour de soi d’une manière négative, c’est s’enfermer dans un vase clos psychologique. Et c’est souvent le problème de nombreux fans de metal et/ou de ceux qui le font vivre. Que cette personne nous dise à nous, fans du style depuis toujours, que nous ne sommes pas de vrais passionnés c’est probablement souligner, à sa manière, une jalousie sans bornes face au développement de notre structure. On ne cite pas nos sources quand il faut le faire ?! On vole des vidéos ?! On achète des fans factices sur Facebook ?! Mouarf, c’est bien la première fois que je lis autant de bêtises en seulement quelques lignes ! Il suffit de voir l’interaction continuelle avec nos fans, nos statistiques, le succès de nos publications Facebook ou encore les retours positifs de ceux qui nous suivent et de la très grande majorité des professionnels du milieu, pour voir que justement la crédibilité d’un média ne peut pas s’acheter et que la nôtre est bien tout sauf « factice ».

« Les parasites » que nous sommes sont juste des passionnés de metal et de musique qui ont créé à 20 ans leur entreprise et qui ont réalisé ensemble, à force de travail et de concessions que peu soupçonnent, une première en France : créer un média professionnel sur le web 100% focalisé metal. On peut ne pas nous aimer, ne pas être d’accord avec nous, nos avis, nos analyses ou notre ligne éditoriale, c’est humain, tout comme nous ne prétendons pas être (encore) parfaits à tous les niveaux. Qui l’est d’ailleurs ? Même les plus grands et respectés des médias se trompent – mais il faut être stupide ou jaloux pour ne pas respecter notre parcours. Je sais bien que ces petits gars-là plein de fantasmes qui balancent tout et n’importe quoi derrière leur PC ne sont pas forcément des méchants mais peut-être devraient-ils s’interroger en amont sur le sens de leur action et parvenir à réfléchir en positif.

Car si RM est devenu aussi populaire sur les réseaux sociaux, ainsi qu’auprès du public metal dans son ensemble, c’est tout simplement parce que nous avons fourni depuis des années un travail acharné avec pour objectif de progresser. En ce sens, bien sûr qu’il m’arrive, comme énormément de structures, de faire de la publicité ponctuelle sur différents supports pour valoriser notre action et… en quoi cela pose-il un problème ? La publicité c’est mal ?! En outre, si d’autres médias ont apparemment un problème avec nous, comme l’indique mon interlocuteur dans son premier message, eh bien qu’ils le disent clairement et qu’ils assument tout ça publiquement comme nous nous l’avons fait hier, aujourd’hui, et comme on continuera à le faire demain.

Car, très sincèrement, que craindre quand on estime, comme notre équipe, avoir toujours fait les choses avec honnêteté ?

L’aigreur devrait servir à des choses positives. Quand j’ai déposé la marque Radio Metal en 2005, j’avais une grande frustration par rapport à la non-représentation du style dans les médias. Je me suis bougé les fesses et j’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes pour avancer très vite… et peut être même trop vite pour tous ces gens qui ont la haine contre nous. Pourtant RM ce n’est que de l’humain, du fait-main, de l’authenticité et du partage. Alors quand je reçois des e-mails aussi vindicatifs, aussi bêtes et aussi ignorants, ça me renforce dans mes convictions et je me dis que, décidément, on a bien eu raison de se focaliser sur le positif, en travaillant d’arrache-pied avec tout notre cœur et toute notre intelligence, car c’est avant tout ça qui a fait la différence et qui continue de la faire.

D’ailleurs, avec une « concurrence » qui agit comme mon interlocuteur – visiblement parti en « croisade » contre les gros méchants que nous représentons qui osent, entre autres, accepter des bannières pubs pour Nickelback, parce que rendez-vous compte, Nickelback, c’est le Mal – je crois sincèrement que Radio Metal peut regarder l’avenir avec une certaine sérénité.

Ceci dit, pour finir, tout le mal que je souhaite, très sincèrement, à mon interlocuteur est de réussir dans ses projets liés au metal, non seulement pour faire grandir médiatiquement le metal, mais aussi pour que des gens viennent à leur tour s’imaginer à quel point il est détestable. Alors, sans doute, il apprendra à relativiser et en rire comme nous, nous le faisons désormais.

PS : Si vous aimez les bulldogs vous allez adorer cette page Facebook ! On y trouve plein de photos cultes comme celle qui illustre cet article.