Suite à l’annonce, il y a quelques semaines, de l’éviction de Geoff Tate de Queensrÿche, puis aux accusations de ce dernier envers ses anciens collègues, l’affaire est passée dans les mains de la justice sur la question relative au droit d’utilisation du nom Queensrÿche. Très rapidement, les personnes concernées directement ou indirectement par le conflit, à savoir des membres du groupe, l’épouse de Geoff Tate, mais aussi des producteurs et musiciens de session ayant travaillé avec Queensrÿche ont été appelés à témoigner. Ces nombreux témoignages, qu’ils proviennent de l’une partie comme de l’autre, révèlent un malaise au sein de l’équipe qui ne date pas d’hier.
Ces déclarations, toutes sous serment, ont été publiées sur le site de relais de news Blabbermouth.net et abondent de contenu, les divers musiciens racontant en détails de nombreux épisodes précis de leur carrière remontant, pour certains, à près de vingt ans ! Un contenu dense et important représentant au total plus d’une cinquantaine de pages qu’il est nécessaire de synthétiser afin d’avoir une vision d’ensemble la plus claire possible. Il s’agit là d’une plongée dans un enfer juridique que, par une passion certes naïve pour le travail des artistes, l’on n’a pas nécessairement envie de découvrir.
Tout commence donc par une éviction dont les raisons officielles étaient annoncées comme étant d’ordre musical. Éviction à laquelle Geoff Tate réagit en accusant ses désormais ex-collègues d’avoir renvoyé froidement toute sa famille, puis de l’avoir renvoyé lui par pure avidité, tout en pointant du doigt des manœuvres économiques peu rentables et en soulignant qu’il était l’unique tête pensante du groupe du point de vue de la création. A cet instant, Tate attaque les autres en justice pour obtenir l’exclusivité de l’utilisation de la marque Queensrÿche.
La version de Wilton/Jackson/Rockenfield :
S’ensuivent les témoignages de Michael Wilton (guitare), Eddie Jackson (basse), Scott Rockenfield (batterie), Parker Lundgren (guitare) et de leur avocat, déterrant des dossiers que l’on croyait clos et dénonçant une manipulation de Geoff Tate, aidé de son épouse Susan, visant à obtenir un contrôle total du groupe : « Tout au long de cette période allant de la fin des années 1990 au début des années 2000, Susan Tate, la femme de Geoff Tate a élaboré son ascension vers le management intégral du groupe. ». Une période au cours de laquelle Geoff Tate aurait de plus en plus ignoré les propositions musicales de ses collègues pour imposer les siennes et aurait même fait appel à des producteurs extérieurs. Quelques années plus tôt, lors de la réalisation de l’album Promised Land de 1994, le chanteur avait émis des réserves sur sa relation avec ses collègues et sur la tournure que prenait la musique du groupe et avait à l’époque envisagé de quitter le groupe. Puis des difficultés personnelles l’avaient éloigné du groupe avant qu’il ne revienne et n’entame cette progressive prise de contrôle. Chris Degarmo, guitariste et compositeur emblématique du groupe quitte Queensrÿche, sa relation personnelle et artistique avec Geoff Tate était devenue trop conflictuelle.
Une mainmise qui prenait des proportions inquiétantes quand Tate menaçait même le groupe de partir si on ne se pliait pas à ce qu’il demandait. « Dans le but de préserver ce qui restait de la collaboration originelle et de recevoir une partie des acomptes et de l’argent disponible, Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton acceptèrent de suivre Geoff et Susan Tate dans leur contrôle artistique et commercial de Queensrÿche. » commente l’avocat. Une mainmise s’exprimant à tous les niveaux. Comme dit précédemment, elle s’opérait sur le plan artistique. Scott Rockenfield déclare : « Tout ce que Micheal Wilton, Eddie Jackson et moi proposions n’était jamais fini. Geoff Tate écrivait avec ses amis, dont certains n’étaient même pas musiciens professionnels. » Michael Wilton cite notamment comme exemple l’idée d’écrire une suite à Operation Mindcrime, leur ayant été imposée par Tate et son épouse. Un album sur lequel les quatre musiciens furent totalement écartés. Il cite également l’exemple de l’album-concept American Soldier, pour lequel Tate n’aurait consulté personne malgré le contenu historique que les membres auraient pu apporter à ce concept sur la guerre, ayant, pour la plupart, des membres de leur famille concernés par cette thématique.
Pour Tate, il était hors de question de jouer les pourtant populaires chansons des cinq premiers disques du groupe. « Mi-2011, le groupe a fait une réunion dans les loges pour envisager de jouer de vieux morceaux tels que ‘Queen Of The Reich’. Geoff Tate s’est énervé et a commencé à hurler : ‘Je ne jouerai JAMAIS ces chansons stupides !’ avant de quitter la pièce en furie. » confie Rockenfield. L’avocat dresse un bilan : « Les résultats de l’intendance de Queensrÿche par les Tate ont été catastrophiques. Sous la direction des Tate, Queensrÿche a sorti trois albums dont les ventes chutèrent sévèrement. A ce jour, Operation: Mindcrime II ne s’est vendu qu’à 150 000 exemplaires alors que le premier ‘Operation: Mindcrime’ s’était écoulé à 500 000 exemplaires et ce uniquement la première année dépassant ainsi le million quelques années après. Cet album ne reçut également que des critiques médiocres. L’album suivant, American Soldier, ne s’est vendu qu’à 60 000 copies, soit encore moins de la moitié. Enfin, l’album ‘Dedicated To Chaos’, sorti l’année dernière, aura atteint le score épouvantable de 20 000 exemplaires vendus. »
Outre ces choix musicaux et les résultats qu’ils ont engendré, le groupe dénonce également une unilatéralité des décisions prises quant au management et au business de Queensrÿche, Geoff et Susan Tate renvoyant des membres de l’équipe, voire même des musiciens sans en avertir les autres musiciens et sans leur en laisser le choix.
« Par conséquent, Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton, qui possèdent 75% des parts de l’entité de Queensrÿche et représentent trois des quatre dirigeants du groupe, ont décidé en 2012 de tenir un rôle plus actif dans la gestion du groupe en tant que tel. Ils commencèrent d’abord par se renseigner sur l’utilisation de professionnels extérieurs pour diriger le fan-club et le merchandising plutôt que de continuer avec une organisation interne gérée par Susan Tate et la belle-fille de Geoff, Miranda Tate. Cette idée dut faire face à une violente résistance et fut même considérée par Geoff et Susan Tate comme une insulte de la société externe. Ensuite, la question d’un management professionnel extérieur fut soulevée par Michael Wilton mais aussitôt rejetée avec encore plus de résistance de la part de Geoff Tate. »
Suite à un nouveau désaccord quant à des questions de propriété intellectuelle concernant une possible adaptation au cinéma de l’album Operation Mindcrime, dont la rémunération favorisait grandement Tate, une réunion fut organisée. Réunion à laquelle Tate refusa d’assister « mais il répondit par le biais de conseillers juridiques en demandant à ce que ses avocats et Susan Tate soient présents, que la rencontre soit reprogrammée et en jugeant inadéquat le fait de recevoir une convocation à une réunion par e-mail. Les autres membres du groupe ont trouvé cette dernière réaction particulièrement surprenante étant donné que cela faisait des années que toutes les réunions étaient planifiées soit par e-mail, soit par message, ils trouvèrent d’autant plus choquant le fait que Geoff Tate ait choisi de s’exprimer par un avocat pour parler d’une réunion d’un groupe qui existe depuis plus de trente ans. »
Au final, la réunion eut lieu et c’est le renvoi de Susan Tate qui fut voté, ce qui engendra une réaction particulièrement violente de la part du chanteur lors d’un concert du groupe à Sao Paulo (Brésil), incluant insultes, crachats, comme le montre la vidéo ci-dessus, et même coups. Après quoi, le chanteur n’aurait cessé de menacer ses collègues et les aurait même dénigrés en public sur scène.
« Après cet incident de Sao Paulo, Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton savaient qu’il y avait encore deux dates programmées. Il avait été décidé de tenter d’être professionnel, d’assumer leurs obligations et de voir s’il leur était toujours possible de travailler avec Geoff Tate. Malheureusement, Geoff Tate ne présenta aucune excuse pour ce qu’il avait fait, continua à proférer des menaces et commença à avoir un comportement étrange et de plus en plus imprévisible, allant jusqu’à raconter au public présent qu’ils n’avaient vraiment pas assuré lors de leur dernière prestation. Par conséquent, Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton décidèrent qu’ils n’avaient plus d’autre choix que celui d’avancer. Bien qu’en tant que nette majorité et quorum ils aient eu la possibilité de prendre par eux-mêmes cette décision difficile pour le bien-être du groupe, ils tentèrent de tendre la main à Geoff Tate et de négocier un accord. Ce dernier fut catégoriquement rejeté par Geoff Tate. Ainsi, au cours d’une réunion dûment annoncée, le 2 juin 2012, Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton ont voté le remplacement de Geoff Tate par un nouveau chanteur et ont choisi de rejeter et/ou alors de négocier un dédommagement concernant ses intérêts en termes de droits d’auteur. Les négociations ont échoué et ont conduit à un procès au barreau. »
L’avocat conclut en affirmant l’impossibilité juridique pour Geoff Tate d’obtenir une quelconque exclusivité à moins d’aller jusqu’à dissoudre l’entreprise Queensrÿche : « Bien que Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton soient les actuels dirigeants légitimes de Queensrÿche et de ses actifs, Geoff, Susan et Miranda Tate ont supprimé leur accès à la page Facebook officielle de Queensrÿche mais aussi au site internet du groupe portant ainsi préjudice à la réputation du groupe et bloquant par la même occasion la source de revenus obtenue grâce aux ventes réalisées sur le site de Queensrÿche. La motion d’injonction préliminaire déposée par Geoff Tate repose sur la supposition qu’il serait en fin de compte le seul à détenir le nom de ‘Queensrÿche’. Le seul moyen pour qu’une telle chose se produise serait que la cour décide d’accorder la dissolution judiciaire des entreprises Queensrÿche. Pour les raisons évoquées plus bas, Geoff Tate est incapable d’atteindre ce résultat. D’un côté, les actions entreprises par Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton n’étaient pas oppressives mais justifiées et légitimes en termes d’actions commerciales et de l’autre, cette solution extrême que serait la dissolution du groupe n’est pas garantie. Le seul motif de dissolution serait de permettre à Geoff Tate de posséder intégralement l’usage du nom ‘Queensrÿche’, donnant en réalité à un membre minoritaire et ne possédant que 25 % des parts, la totalité des actions les plus rentables de l’entreprise. »
« Le recours à un remède aussi drastique n’est pas uniquement infondé en raison du manque d’oppression et des réflexions commerciales légitimes énoncées précédemment, mais cela ne serait ni juste ni équitable, alors qu’en tant que tel, un remède repose sur l’équité. La raison principale pour laquelle Geoff Tate réclame le droit de détenir seul le nom de Queensrÿche est que, selon lui, cela serait la seule « solution équitable » car « il est le groupe ». Comme il l’a été établi dans les déclarations d’Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton, Queensrÿche a toujours été le résultat d’un effort collectif parmi ses membres notamment au cours de cette première période couronnée d’un incroyable succès. Cette situation a uniquement changé lors de l’échec des derniers albums dont la seule cause fut l’attitude autoritaire de Geoff Tate. De plus, […] Geoff Tate n’est même pas un membre fondateur du groupe puisqu’il n’est arrivé qu’une fois que le travail sur l’EP qui a lancé la carrière de Queensrÿche avait été écrit. Il n’a jamais qu’écrit des paroles, pas de musique, et même pas toutes les paroles. En outre, sur les trois derniers disques, Geoff Tate en accord avec sa femme et manager Susan, a conspiré pour empêcher Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton de participer à la phase de création. […] En outre, Geoff Tate, à travers ses agressions, ses outrages, ses transactions intéressées concernant l’exploitation cinématographique de l’album Operation : Mindcrime et autres actions faites au détriment de l’entreprise et de la marque, agit de manière contraire à l’éthique et ne peut exiger un dédommagement équitable. De surcroît, ses diffamations sur ses partenaires, ses dénigrements sur le site RollingStone.com tout comme le fait de leur avoir injustement bloqué l’accès au compte Facebook de Queensrÿche et des sites du groupe est un manquement direct à ses devoirs professionnels envers les entreprises elles-mêmes.
A l’inverse, les membres restant du groupe peuvent fortement revendiquer le nom de Queensrÿche. En tant que membres fondateurs originaux du groupe et représentants d’une nette majorité, leur réclamation est la plus solide. En plus, Geoff Tate lui-même a fait savoir publiquement que ce qui avait principalement servi à rendre Queensrÿche populaire était son « son » et que ce dernier provenait à la base des musiciens Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton. Étant donné que Geoff Tate n’a jamais écrit de musique et ce pour n’importe quelle chanson de Queensrÿche, cela découle du bon sens. Et c’est ce son combiné à la volonté de retourner à l’essence même du groupe présente sur les cinq premiers albums à la fois sur le nouveau et l’ancien matériel qui permettra à Queensrÿche de réussir au-delà de cette prestation actuelle, chose qui ne peut arriver si Geoff Tate continue à refuser d’inclure le passé de Queensrÿche. […]
Suite au retrait de Geoff Tate en tant que chanteur principal, Queensrÿche s’est produit sous le nom de Rising West pour deux concerts affichant complet et dont les critiques et compte-rendus de fans furent élogieux. En vertu de ces concerts, le nouveau Queensrÿche a été signé par Frontline/AGPS Management, la plus vaste et la plus puissante société de management musical dans le monde mais aussi filiale de Live Nation. En seulement une semaine, le nouveau management aura été capable de programmer trois dates avec une rémunération similaire si ce n’est supérieure à celle de l’ancien Queensrÿche. Avec le nouveau dévouement de Queensrÿche aux cinq albums originaux devenus disque d’or et de platine ainsi que par la sortie de nouveauxmatériel suivant la même veine, la demande aura été énorme. […] Les raisons légitimes justifiant le remplacement de Geoff Tate foisonnent. La direction musicale dans laquelle il a entraîné le groupe a conduit à une baisse vertigineuse des ventes de disques. Geoff Tate refuse d’interpréter les titres qui ont rendu le groupe célèbre tout comme il refuse de composer dans ce style. Il a furtivement tenté d’obtenir pour lui seul de grosses sommes d’argent en se livrant à des opérations entre initiés permettant la réalisation d’un film inspiré de l’histoire de Operation : Mindcrime. Geoff Tate a refusé de faire appel à un nouveau management professionnel pour la gestion de la promotion et du fan-club préférant confier ces rôles à des membres de sa famille afin d’en retirer les bénéfices financiers. Et plus important encore, lorsque Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Michael Wilton ont tenté de reprendre le contrôle et de commencer à revenir sur certaines des mauvaises décisions commerciales qui avaient été prises, Geoff Tate s’est brutalement et de manière délibérée attaqué aux autres membres du groupe sans ne jamais montrer le moindre regret jusqu’à cette procédure. Geoff Tate a par la suite eu un comportement de plus en plus imprévisible, menaçant ses partenaires mais aussi se déchaînant sur le public. Son renvoi n’était donc pas uniquement une question de préoccupations légitimes liées au business, c’était une véritable nécessité. »
Geoff Tate doit être dédommagé pour les parts qu’il possède dans Queensrÿche, personne ne dit le contraire. Il a également le droit de demander à la cour de fixer le montant qu’elle jugera raisonnable si cela ne peut être établi par des négociations. Cependant il n’a en aucun cas le droit de s’approprier le nom de Queensrÿche ni de nuire à la marque, au groupe et aux entreprises pendant des mois niant son utilisation tandis que ce cas est entièrement jugé sur le mérite. Par conséquent, la motion du plaignant doit être rejetée. »
Pour plus d’informations lire aussi (en anglais):
Réponse du groupe suite à la procédure judiciaire intentée par Geoff Tate
Témoignage intégral de Scott Rockenfield
Témoignage intégral de Michael Wilton
Témoignage intégral de Eddie Jackson
Témoignage intégral de Parker Lundgren
La version de Geoff Tate :
Dans le camp adverse, Geoff Tate, son avocat, Susan Tate, le producteur d’Operation Mindcrime 2 Jason Slater, le guitariste Mitch Doran ayant joué sur ce même album répondent à ces accusations et en font de nouvelles. Tate se défend en niant qu’il ait menacé de quitter le groupe et dénonce l’absence quasi totale d’investissement musical du groupe : « J’ai commencé à écrire avec des musiciens extérieurs parce que Rockenfield, Jackson et Wilton ne contribuaient plus. Je ne voulais pas travailler avec des musiciens extérieurs, ce n’est pas dans l’intérêt financier du groupe puisque cela coûte de l’argent. […] J’aurais préféré écrire des chansons [avec eux], je leur ai demandé des chansons à plusieurs reprises, mais ils n’ont rien apporté. » Le producteur Jason Slater et le guitariste de session Mitch Doran dénoncent même l’absence totale d’investissement de Wilton et Rockenfield sur l’enregistrement de l’album Operation Mindcrime 2. Doran prétend avoir enregistré 90% des parties de guitare rythmique et, d’après lui, Rockenfield n’aurait d’ailleurs même pas enregistré un seul titre !
L’avocat ajoute que le chanteur possède « 81% des crédits des chansons depuis ces 30 derniers années » et qu’il est « la voix et le visage du groupe ». Tate nie également avoir rejeté les titres des cinq premiers albums des concerts, citant plusieurs exemples de setlists incluant, en l’occurrence, effectivement ces titres.
Quant à l’unilatéralité des décisions de Tate en termes de management, il affirme que ses collègues n’étaient pas si effacés que ça, bien au contraire. Certaines embauches de managers, notamment celle de Susan Tate, auraient même été initiées par Scott Rockenfield. Globalement, sa version concernant de nombreuses anecdotes citées par ses anciens collègues diffère grandement de la leur. L’avocat du chanteur ajoute d’ailleurs qu’il était mathématiquement impossible pour le chanteur d’imposer quoi que ce soit puisque « Rockenfield, Jackson et Wilton possèdent 75% des parts de l’entreprise Queensrÿche ». Quant à l’évènement qui a mis le feu aux poudres, à savoir la question des droits d’auteur sur l’album Operation Mindcrime pour une éventuelle adaptation en film animé, Tate précise que c’est pour les droits sur l’histoire racontée sur le disque qu’il a été approché : « J’étais propriétaire de l’histoire, pas le groupe. J’ai élaboré l’idée et écrit l’histoire, ce n’est pas bien différent de la manière dont les royalties sont distribuées pour les paroles d’une chanson. […] De plus, Susan a négocié avec Zoetifex pour que, si le film était réalisé, Queensrÿche reçoive 250 000 dollars pour écrire la bande originale. […] Rockenfield, à l’époque, était intéressé par le fait d’écrire des bandes originales et il a dit à Susan qu’il aimerait le faire pour ce film. Susan a convaincu Zoetifex d’engager le groupe ». L’avocat de Tate conclut en disant que le groupe n’avait à ce titre aucune raison de se sentir lésé.
Le chanteur regrette son emportement violent lors du concert brésilien du groupe, mais conclut en affirmant que tout n’était que prétexte : « J’étais énervé après que l’on m’ait dit que ma femme et ma fille avaient été renvoyées et que j’étais le suivant. Je regrette d’avoir perdu mon calme et mes actions sont inacceptables. […] Je ne suis pas comme cela. […] Cela n’a pas continué, je ne les ai pas menacés pendant ou après ce concert. […] Je pense qu’ils avaient prévu de me renvoyer depuis février 2012 et que cet incident leur a servi d’excuse ».
Pour plus d’informations, lire aussi (en anglais) :
Déclaration Benjamin J. Stone, avocat de Geoff Tate
Témoignage intégral de Geoff Tate
Témoignage intégral de Susan Tate
Témoignages de Jason Slater et Mitch Doran
Epilogue :
Bien malin celui qui, à la lecture des témoignages des deux parties, pourrait deviner où se situe la vérité. Les accusations de chacun sont aussi lourdes que précises et cohérentes. Quoi qu’il en soit, le 16 juillet dernier, la justice a rendu un premier verdict.
Billboard.com annonce que Michael Wilton, Eddie Jackson, Scott Rockenfield et Parker Lundgren se sont vus pour le moment donner raison par la justice, leur permettant d’utiliser le nom du groupe pour leurs tournées. Via son nouveau management, AGPS Management, le groupe déclare : « Nous sommes heureux de vous annoncer que la cour de Washington a su voir ce que nous et les fans avons toujours su, à savoir que Queensrÿche, ce n’est pas qu’une seule personne. Il est regrettable que nous ayons dû aller en justice pour ça mais nous sommes déterminés à fournir à nouveau le produit de qualité pour lequel Queensrÿche était connu. Nous sommes impatients à l’idée de vous faire découvrir ce que le groupe créera musicalement. »
Traductions : Isa et Metal’O Phil
c’est lamentable, un groupe que j’aimais tant….mais il est vrai qu’après « promise land » quelque chose manquait….le départ de chris de garmo est une catastrophe dont ils ne se sont jamais remis….il faudrait qu’il revienne
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Si tout ce qui a été rapporté par les 2 camps en présence est vrai et, de toutes façons, avec tout ce qu’ils s’envoient dans la tronche directement ou par avocats interposés, je vois mal comment le groupe originel pourrait se reformer. Je crois qu’il y a trop de rancœurs.
Comme on le dit souvent « on en recolle pas un pot cassé ». je crois que le « grand » Queensrÿche tel qu’on l’a connu est mort et enterré hélas.
tout se répéte ,qui fait quoi ???pourvu que la sic s’en sorte et que ce groupe continu à nous faire B……blaisir
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ca repond un peu à la question de savoir pourquoi , apres avoir fait des albums aussi fantastiques , les 4 premiers , ils ont fait de telles merdes par le passé…ayant eu quelques » echos » d une personne connaissant le groupe…..madame tate , ce serait elle , qui aurait vraiment foutu la merde
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Je confirme.. Cette connasse a bien foutue sa merde… Je me suis embrouillé avec elle en 2001 à Paris.. et à Seattle en 2006… En lui disant les 4 vérités sur :
l’album Q2K de merde
Pourquoi payer 300 € (show en Belgique) pour rencontrer le groupe…
.. Elle m’avait interdit de fan club et de backstage.. Et de rencontrer le groupe.. manque de chance pour elle.. Par la suite, avec le label NTS avions travaillé sur 2 albums… + une journée promo mémorable à Amsterdam
j’ai toujours été pote avec Scott le batteur. Qui est musicien extra…
Je le crie au et fort :
(Fuck U Suzan Tate)
Un chanteur qui a l’air de devenir un peu mégalo et sa femme qui s’immisce dans les affaires du groupe … 2 grands classiques des séparations de groupe.
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De toutes façons, en zique ou ailleurs, dès qu’on « mélange » famille (ou histoire de cul) et boulot, il y a toujours un moment où ça part en vrille.
Et là, d’après la version du groupe, la femme + la belle-fille, ça fait un peu mafia qui veut tout contrôler.
Après la lecture de cet article (passionnant au demeurant), on regarde les dernières prestations du groupe avec un autre œil. Je vous conseille d’aller jeter un oil à cette vidéo (de très bonne qualité) d’un concert en mai. On sent que le groupe est « tendu », qu’il n’y a plus aucune complicité et que ça joue chacun dans son coin. D’ailleurs, l’ambiance n’y est pas non plus… bref, on est loin de la grande époque où je les avais vus à Paris en première de Metallica !
Avec le lien de la vidéo, c’est mieux ! 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=rv3dHzFsjDg&feature=related
Encore moi, j’ai envoyé trop vite !
D’ailleurs, dans cette vidéo, on dirait que Geof tate « massacre » un peu le 2e titre, « Damaged », surtout dans les couplets ou on dirait qu’il fait exprès de faire une espèce de yahourt avec une voix nasale ! Je n’arrive même pas à comprendre les paroles…
En revanche ça contredit le groupe qui affirme qu’il ne voulait pas jouer les anciens titres car il y en a 2… ou alors, c’est pour ça qu’il en massacre 1, on ne sait plus trop en fait !
Tate a perdu beaucoup de sa voix et sur cette dernière tournée c’est une catastrophe…
C’est dommage car ne serait-ce qu’en 2006, sa voix était encore acceptable pour un mec qui tourne depuis 20 ans et tout !
Mais oui, plus aucune complicité…vaut mieux qu’ils se séparent mais ça aurait été mieux de manière amicale 🙁
Mouais.
La version du groupe me semble plus crédible, mais reconnaissons le courage de Geoff Tate !
Il faut une sacrée paire de baloches pour avouer publiquement être l’auteur de toutes les innommables bouses que le groupe a pondu après Promise Land, leur dernier bon album.
Même sans la vidéo du mollard craché sur son batteur, cet aveu devrait suffire pour le maudire jusqu’à la 666ème génération. Alors avec la vidéo, en plus…
En tout cas, cette histoire est encourageante : débarassés de leur Benito à eux, peut être arriveront ils à sortir quelque chose d’intéressant ?
Soyons honnêtes, il y a une petite exception dans leur discographie récente : « The Chase », sur Mindcrime 2, sortait un peu du lot et pouvait presque faire croire à un début d’inspiration (merci Dio qui assurait le duo ?)
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Bravo pour avoir eu le courage d’avoir fait cet article. Je sais même pas pourquoi je l’ai lu en entier car je n’écoute pas ce groupe x’D
(même si je vais m’y mettre un jour)
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Raaah mais qu’est-ce que t’attends, il faut que tu jettes au moins une oreille sur leurs 5 premiers albums :bave:
En tout cas, comme Papy Wired, c’est triste 🙁 C’est triste d’en arriver jusque là quoi…
Ah oui, quand même, ça pue cette histoire !
Ça me fout d’autant plus les boules que j’adorais ce groupe… avant, certes, lors de leur « grande » époque mais voir un groupe se déchirer ainsi, c’est toujours triste, limite pitoyable même.
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