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Nouvelles Du Front   

L’affaire Queensrÿche/Geoff Tate : « ça va être sale »


La séparation entre Queensrÿche et son chanteur emblématique Geoff Tate, officialisée la semaine dernière, ne s’est pas faite sans éclats. Dans un entretien exclusif accordé à Rolling Stone, le frontman tient à rétablir la vérité quant à ce split visiblement inamical et même surprenant pour lui : « Nous nous connaissons depuis 30 ans. Nos enfants ont grandi ensemble, nous sommes allés aux barbecues, mariages, divorces, naissances d’enfants de chacun. Que cela se finisse d’une manière aussi hostile est juste incroyable, je ne comprends pas ».

Il apparaît que le communiqué du groupe officialisant la nouvelle ne représente en rien un quelconque consensus entre les deux parties. Tate le présente même comme mensonger.

Il pointe tout d’abord l’expression « divergences créatives » utilisée par le groupe pour justifier cette séparation : « Pour qu’il y ait des divergences créatives, il faut qu’il y ait deux entités ou plus qui donnent des idées. Et ce n’était pas le cas. Queensrÿche, ça a toujours été mes idées, dès le premier disque. […]Ce sont des concepts, des thématiques, qui m’appartenaient. […]J’ai écrit 81% de la musique et des paroles. Sur les 144 chansons qu’a sorti Queensrÿche, j’en ai écrit 116. […]Quand Chris [DeGarmo] était dans le groupe, il y avait un partage entre lui et moi. Quand il est parti, j’ai été le seul à porter ce fardeau, bien que je ne considère pas cela comme un fardeau. C’est ce que je fais, je suis quelqu’un de créatif. […]Je présente mes idées aux autres et ils disent ‘Ouais, ça nous semble bon' ». Et Tate d’ajouter que ses collègues ne se sont jamais plaints auprès de lui de l’orientation musicale du groupe.

Que l’expression employée par le groupe soit exagérée et déforme quelque peu la réalité ne remet pas pour autant en cause un possible besoin du groupe de changer d’air. Mais d’après Tate, ce communiqué n’a aucune valeur et n’est qu’une façade pour masquer un conflit bien moins artistique. Le chanteur présente les diverses décisions de ses collègues comme étant motivées par des raisons économiques et personnelles visant à l’écarter du groupe. Ci après, sa version, presque surréaliste.

« Cela a commencé en février dernier. Nous avons eu des désaccords économiques à propos de l’idée de confier notre merchandising à un organisme tiers. Nous avions le contrôle de notre merchandising depuis des années via notre propre société. […]Cela fonctionne très bien et les autres voulaient que nous arrêtions d’avoir le contrôle sur cet aspect pour le donner à quelqu’un d’autre en le payant plus cher pour le faire, ce qui me semblait être une idée de business ridicule. C’est comme ça que cela a commencé.

Nous avions un concert à Sao Paulo et avions une réunion dans les les loges. Je leur ai demandé franchement ce qu’il en était des rumeurs que j’avais entendues sur le fait de me faire remplacer. […]Quelle était cette histoire ? Était-ce sérieux ? […]Ils ont dit qu’ils n’envisageaient pas de me remplacer, mais qu’ils avaient renvoyé notre manager, un assistant et un de nos techniciens guitare qui étaient tous des membres de ma famille. Je leur ai demandé, ‘Pourquoi ?’, ils ne m’ont pas donné de réponse franche ou de réponse qui ait de sens. Cela ressemblait à une vendetta personnelle contre moi. […]Je me prépare à monter sur scène et Scott [Rockenfield] me regarde sourit et dit ‘Nous avons viré toute ta famille et tu es le suivant’. J’ai pété un plomb, j’ai essayé de le frapper. Quelqu’un m’a attrapé et m’en a empêché. J’ai poussé [Michael] Wilton et ça s’est arrêté. Je me suis calmé, nous avons fait le concert et tout s’est bien passé. […]Ils ont fait un document légal[…], il disait ‘ces gens sont renvoyés’. Ils avaient travaillé avec nous depuis 10 ans. C’était froid, inhumain. Cela ne se fait pas.

[Ils ont décidé de me renvoyer] pour des raisons économiques. Je détiens 25% de nos sociétés. […]Me renvoyer, dispatcher ces 25% et embaucher un nouveau pour moins cher afin qu’ils fassent de l’argent. C’est juste ridicule. […][Ils m’ont informé de mon renvoi] par une lettre d’avocat à avocat. ».

Aucune raison d’ordre musical donc, mais bien d’ordre économique et personnel. « C’est moi qui dirigeait le groupe. Les autres venaient aux concerts, jouaient et encaissaient leur chèque. Mais deux d’entre eux traversent des épreuves personnelles. Je ne peux faire aucun commentaire là dessus, mais ces problèmes ont probablement joué dans la manière dont ils se comportent maintenant ». Au delà du différend qui l’oppose à eux, Tate présente ces décisions économiques comme absurdes : « Cela n’a pas de sens. […]Comment vont-ils survivre économiquement ? En faisant ça, tu te mets à dos les promoteurs qui ont travaillé pour de caler des dates. Ces promoteurs n’auront pas envie de travailler avec toi ensuite. Ils virent tout le monde dans la société et n’embauchent personne pour s’occuper du business. Ils ont tout verrouillé, personne ne gère plus rien. Ils ont viré notre agent de booking, notre chargé de promotion, annulé les concerts, ils n’ont plus de rentrées d’argent. Que vont-ils faire ? »

On pourrait conclure en disant que ce n’est plus son problème, mais ce n’est pas le cas. Cette histoire ne fait au contraire que commencer. En effet d’après un Tate qui se dit plus blessé qu’en colère (« Mon Dieu, je n’ai pas réalisé qu’ils étaient ce type de personnes »), ses collègues n’avaient pas le droit d’agir de la sorte. Il est donc désormais en procès avec eux et « cela va probablement être sale ». En cas de victoire, il serait propriétaire de l’identité du groupe, mais déclare pour l’instant ne pas savoir ce qu’il ferait dans ce cas.

Là où le communiqué initial du groupe était vague et neutre, la réaction de Tate est détaillée et accusatrice. Quelle que soit la vérité, il s’agit d’un split violent et triste par les proportions légales qu’il va prendre. La réaction de ses anciens collègues se fait attendre, mais en cas de procès, il est probable que leur communication soit des plus verrouillées à court terme.



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  • RAJASS BLANKASS dit :

    depuis  » empire  » dans un premier temps et ensuite le départ de chris de garmo , queensyche n’ a pas enfanté d’ un vrai bon album complet , le seul truc qu’ ils ont fait qui tienne , un tant soit peu la route c’ est l’ album de reprises , ni plus ni moins donc ce n’ est pas de créer deux queensyche au rabais qui va changer quoi que se soit a cet état de fait !!! le comble de l’ histoire serait que de garmo monte un troisième queensyche !!! GAG …

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  • Je suis un peu déçue mais pas vraiment surprise compte tenu que Geoff TTe avait quand même des projet lucratif et que c’est probablement lui et sa femme qui avaient le budget pour le band, et je me demande comment ils feront sans Geoff Tate. Je vois là des gars de 50 ans qui agissent comme des enfants en faisant croire que Geoff Tate a menacé l’un d’eux avec couteau. Qui les aidera financièrement? « Le père Noel »?!!! Ah! Ah! Au pire ils feront dws petits club en étant le tribute de leur ancien band.

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  • Rien d’étonnant. Quand un musicien vie de sa musique, ça devient une entreprise. Une entreprise ce sont des intérêts financiers. C’est comme çà que ça marche. Les gens mélangent relations professionnelles (le fric) et relations humaines (le dialogue). Alors quand Geoff parle d’amitié, barbecue et tout çà… le voir naïf à son âge c’est dommage.

    ps : le correcteur orthographique du site est chiant. Vraiment.

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  • Génial ! Je n’ai jamais écouté ce groupe mais j’espère que cette affaire me fera patienter d’ici la prochaine saison de Game Of Thrones.

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  • De toute façon vu comment ça partait en couilles artistiquement parlant depuis des années, moi ça me parait plutôt logique que ça se termine comme ça.

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  • Ca fait un peu chier pour leur histoire d’amitié qui s’évapore en 2 temps 3 mouvements

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    raskholnikov

    Une fleur bleue sur un site de METAL ! :O

    (:troll:)

  • Il exagère un peu sur les 116 de lui sur les 144, plusieurs chansons n’ont pas été que de lui mais de lui et d’un autre membre non ?

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    Bob

    C’est toujours pareil quand quelqu’un part d’un groupe contre son gré, il a tout écrit et ses collègues ne sont Luc corrects avec lui…
    Un peu fumeux le coup de son pote qui lui sourit et lui dit qu’il sera viré non?

    raskholnikov

    Les histoires d’EGO vous savez…on aura jamais la « véritable vérité » dans ce genre d’histoire.

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