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Live Report   

Lamb Of God : explosion de l’agneau divin


Paris est étonnamment vide en ce 18 août, un bonheur pour circuler. Pas sûr par contre que la période soit propice pour remplir une salle de concert d’autant que la semaine a été plus que riche avec DevilDriver, Orange Goblin ou Biohazard par exemple. Mais il faut croire les fans de l’Agneau de Dieu fidèles car ils ont répondu présent au passage du Resolution Tour dans la capitale, célébrant en même temps la dernière date de la tournée européenne du groupe. Et pour l’occasion, les Virginiens ont emmené avec eux des Anglais : Sylosis, groupe de trash / death, ayant trois albums à son actif dont Monolith qui date de 2012.

Pour chasser le blues du dimanche soir, cette soirée qui s’annonce heavy à souhait paraît fort appropriée, d‘autant que le Bataclan est une salle qui offre d’excellentes conditions pour assister à de beaux concerts. Ceux qui étaient présents connaissent déjà la réponse. Les autres, les vacanciers, sont invités à quitter les tongs et remettre les new-rock afin de nous suivre pour savoir si l’affiche a tenu ses promesses.

Artistes : Lamb Of God, Sylosis
Date : 18 août 2013
Salle : Bataclan
Ville : Paris

« Un concert simple mais efficace offert pas Sylosis. »

Avant même le début du concert, alors que la salle se remplit très timidement, un noyau dur de fans donne sacrément de la voix entonnant « La Digue du Cul » ou les sardines de Patrick Sébastien. Attention à ne pas se casser la voix avant le début de la fête !

Les Anglais de Sylosis, emmenés par Josh Middleton, ouvrent le bal à 19h30 pétantes, face à un parterre encore bien clairsemé. L’habillage lumineux est tout en clair-obscur et demi-teintes. Le son est fort, un peu trop, et des bouchons d’oreilles permettent une meilleure qualité d’écoute de cette musique puissante, faite de morceaux assez longs, truffés de riffs techniques et de changements de rythme. Le public qui devient de plus en plus nombreux au fil des minutes apprécie et le groupe obtient très tôt un honnête braveheart ainsi qu’un beau circle pit.

L’ambiance est là, le public réagit aux sollicitations du leader en donnant de la voix. Josh indiquera d’ailleurs qu’il s’agit là du meilleur accueil que le groupe ait reçu en France. Allez, on veut bien le croire. Avec un sacré accent, le leader demande aux spectateurs de faire du bruit pour Lamb Of God. L’ovation qui suit promet pour la suite. Au niveau de la prestation des Anglais, peut-être peut-on reprocher à leur musique un manque de percussion. La voix hurlée ne varie guère d’un morceau à l’autre et la complexité des titres peut parfois perdre l’auditeur. Mais le contrat est rempli, le public a adhéré à 100%, est chaud, prêt à dévorer de l’agneau. Rosé et juteux comme il se doit !

« Les fauves de Lamb Of God lâchés dans l’arène. »

20h40, les lumières s’éteignent, une musique d’introduction résonne et la foule qui remplit désormais la salle exulte ! Les Virginiens dégainent deux cartouches de leur dernier opus, Resolution. Ce sont « Desolation et « Ghost Walking ». Round d’observation ? Pas ce soir. Groupe et public sont d’entrée de jeu à fond dans leur sujet. La musique est puissante, évidemment, desservie néanmoins par un son un peu trop fort. Là encore des bouchons d’oreilles offrent une meilleure écoute (non, Radio Metal n’a pas d’intérêt financier à défendre la fabrication de protections auditives, mais il est vrai que ce soir, elles se révèlent bien utiles).

Randy Blythe prend le public à la gorge, zébulon devant l’Eternel, qui monte sur sa plateforme installée devant la scène pour prendre de la hauteur, sillonne la scène de long en large, véritable marathonien. Les photographes doivent bien avoir du plaisir à le saisir ! En tous les cas, côté public, quel impact ! Le leader Américain communique avec les spectateurs, indique qu’il s’agit de la dernière date de la tournée européenne, rappelle que ce soir, il ne s’agit que de musique et demande à chacun de ramasser son pogoteur de voisin s’il venait à tomber. Il invite le public à s’applaudir pour s’auto-remercier de sa prestation. L’intention est sympa et certainement pas superflue, ni démagogue quand on voit la ferveur des fans. Pour preuve, ils terminent à la place de Randy l’annonce du prochain titre, « Walk With Me In Hell », alors que le frontman en a à peine prononcé les deux premiers mots.

« Lamb Of God : impact ! »

Que de puissance, de percussion et même de classe quand Randy rend un vibrant hommage à Gojira, lui dédiant « Now You’ve Got Something To Die For » dont le public reprend les premières paroles. Ecrasant ! Le public pogote et le Bataclan est devenu un vrai brûlot où toutes les gorges reprennent le refrain ou chantent des « hey ! hey ! hey ! » spontanés. « 11th Hour » est présenté comme un « beer drinking song » par Randy qui lève sa bière vers le public, accompagnant ce toast d’un affectueux « Cheers Mothefucker » intraduisible. Le chanteur qui ne ménage pas sa peine a bien le droit de se désaltérer, non ? « OK » vous dites-vous, « c’est bien gentil, de nous parler de Randy à tout bout de champ mais il n’est pas tout seul ? Ce n’est pas Remy Bricka, l’homme orchestre ! C’est Randy Blythe, leader d’un groupe de premier plan, alors les autres ? ». Et vous avez raison. Il y a un groupe et même si l’animation scénique, le contact avec le public ne reposent que sur le chanteur, le reste de la bande, même si relativement statique, est bien là, solide. Elle dégage une puissance impressionnante.

Le concert continue avec « Undertow », titre qui atteint les limites de qualité sonore, mais le public n’en a cure et profite d’un rare temps calme pour entonner des « Lamb of God ! » avant qu’ « Omerta », lourd, puissant, paré de lumières rouges et de guitares acérées ne continue le pilonnage. Parce que c’est bien de pilonnage dont il s’agit avec les Américains qui soumettent leurs fans à une envolée de brûlots plus assassins les uns que les autres. La preuve avec « Contrator » que Randy annonce comme un titre plus rapide et sur lequel il veut voir la salle exploser. Le petit intermède à la basse est immédiatement soutenu par un public chauffé à blanc. Et après cinquante minutes de folie, la pause intervient, assez rapidement finalement. Pour les musiciens en tous les cas car le public scande immédiatement le nom du groupe, martelant du pied le sol de la salle. Les applaudissements redoublent et les fans s’impatientent car le groupe ne revient pas tout de suite.

« Randy Blythe (Lamb Of God) n’est pas un homme de l’ombre. »

La bande d’introduction que nous entendons désormais est soutenue par les « hey ! hey ! hey ! » d’un public qui n’entend pas se calmer. Parfait, Lamb Of God revient avec l’ultra agressive « In Your Words » dont le refrain sera repris par tous les fans que Randy fera d’ailleurs chanter un petit coup avant que « Laid To Rest » ne secoue un peu plus la fosse. « Do you want some more ? » harangue-t-il le Bataclan auquel il demande aussi de faire du bruit pour Sylosis. « Make some fuckin noise ! » insiste-t-il trouvant le public trop réservé dans son salut aux Anglais. Puis Randy prend le temps de dialoguer avec la salle, de demander s’il y a des questions (!) et le groupe badine sur une petite improvisation rock’n’roll que le public soutient, évidemment, de ses applaudissements. Blythe ne tient décidément pas une seule seconde en place, il arpente la scène et demande aux fans d’où ils viennent : Paris, banlieue ? Avant de conclure que cela n’est pas si important car « you’re a just a bunch of rednecks ! ». Et quand le chanteur demande au public s’il passe un bon moment la réponse est claire : le Bataclan est conquis. Il faut dire qu’avec une telle explosion de décibels et d’énergie tant côté public que côté groupe – enfin, côté Randy essentiellement -, il faudrait être vraiment mal luné pour ne pas avoir apprécié cette soirée sacrément intense où le groupe aura puisé dans toute sa discographie, sans que leur dernière production ne vampirise la setlist.

Comme quoi, on peut être un agneau et se donner comme un fauve ! La prochaine fois, laissez-vous croquer !

Setlist Lamb of God :

Desolation
Ghost Walking
Walk With Me In Hell
Set To Fail
Ruin
Now You’ve Got Something To Die For
11th Hour
The Undertow
Omerta
Contractor

Rappels :

In Your Words
Land To Rest
Redneck
Black Label

Photos : Lost

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