Lamb Of God vient de connaître un cataclysme sans précédent dans son histoire : Randy Blythe vient de quitter… Twitter ! Eh oui, c’est une catastrophe. C’est donc pour ça qu’on en parle. Le peuple du metal est en deuil.
Ses derniers mots ont été (ici retranscrits grâce au relais de ce message par le compte Twitter Lamb Of God News le 19 mai avant que Blythe supprime son compte) : « Après quelques heures sans Twitter sur mon téléphone, je me sens bien mieux. Bien que je crois que les réseaux sociaux peuvent être utilisés de manière positive, je crois aussi, que c’est en grande partie, une gigantesque perte de temps. Plus spécialement pour moi. C’est du genre addictif et j’ai certainement une personnalité qui s’y prête. Par conséquent, je me casse de là. Si vous voyez quelqu’un sur Twitter ou Facebook qui se fait passer pour moi, n’y croyez pas car je n’ai jamais été sur Facebook et dans trois minutes je ne serai plus sur Twitter. Ce fut sympa de vous rencontrer tous. Je ne vous souhaite que du bien. Maintenant, je vais aller lire un bon livre. »
Ça s’est passé le weekend dernier. Si vous voulez envoyer des fleurs virtuelles au défunt compte Twitter de Randy Blythe, ce n’est pas possible, il n’y a plus d’adresse où les expédier. Mais cette élimination était-elle nécessaire ? Fallait-il en venir à une solution aussi extrême ? Le chanteur aurait aussi bien pu arrêter de se connecter, laissant son Twitter en friche. Un silence radio soudain dont on ne parlerait peut-être même pas. Ses 24 000 « followers » auraient sans doute mis quelques temps avant de s’apercevoir de cela ; parce qu’ils ne suivent pas que lui et qu’un tweet de moins de 140 caractères, ça peut déjà tellement passer inaperçu que son absence ne doit pas être si notable.
Non, Randy Blythe a tenu, premièrement, à signaler que c’était la fin, deuxièmement, à supprimer ce compte. La raison est simple et compréhensive pour quiconque a déjà passé sa journée scotché à Facebook, a pris un instant pour prendre un peu de recul, et s’est aperçu qu’il avait perdu son temps à ne rien faire de constructif sur ce genre de réseau. Mais il sait aussi, comme il le dit, les réseaux sociaux n’ont pas que des côtés négatifs, bien au contraire, et sont des outils de communications devenus essentiels pour les artistes aujourd’hui. Une conception qu’on ne saurait nier et qu’il développait déjà très bien en janvier dernier, chez Metal Insider :
« Les gens ont commencé à me suivre [sur Twitter] et j’ai commencé à remarquer son potentiel et ses inconvénients comme outil de communication. Son potentiel pour parler avec à notre base de fans, c’est vraiment un moyen sans pareil car tu peux répondre immédiatement à une question d’un fan. Ce n’est pas comme si tu devais leur envoyer un e-mail, et tu peux répondre à leurs questions toute la journée. […] Je vois ça comme un moyen de communication directe avec les fans. Mais j’ai aussi commencé à voir ça comme un moyen de démystifier l’idée que les rock-stars sont comme des gens bizarres car je ne me sens pas comme rock-star. […] Du coup, je lance les gens sur différents sujets sur Twitter qui n’ont pas de rapport avec mon groupe la plupart du temps. »
Il ajoute : « Je vois ça comme un super moyen de communication, pour ce qui est des avantages. Il y a aussi un énorme inconvénient : en premier, discuter en face-à-face avec une personne communique bien plus efficacement ce que tu as à dire qu’en le disant en 140 caractères. Les nuances du discours sont tout bonnement perdues sur Twitter. […] La conversation de personne à personne, l’utilisation du langage, même le langage corporel, est perdu. Il y a donc un gros inconvénient à ça. Et l’autre truc avec Twitter c’est que, en fait, j’aime faire participer les gens et parler de sujets qui m’intéressent et qui donnent à réfléchir un petit peu. Ils pourraient réfléchir un peu plus en débattant avec moi – et j’adore débattre. […] J’approche des 24 000 personnes qui me suivent, ça fait un paquet de gens avec qui parler. Ça peut donc devenir trépidant et je perds beaucoup trop de temps là-dessus parfois. Mais c’est vraiment très utile. »
Mais de toute évidence, les inconvénients ont dépassé les avantages et Randy Blythe a préféré se couper de tous réseaux sociaux en ligne. Une folie aujourd’hui pour un artiste, normalement. Mais Randy Blythe n’est pas un artiste qui vit par son seul nom ; son groupe, Lamb Of God, ne dépend pas de sa seule personnalité pour exister ; et lui-même n’a d’intérêt, principalement, pour le public, qu’à travers LoG. En termes de communication, il n’est pas d’un intérêt primordial qu’il soit hyperactif sur ces réseaux tant que son groupe y reste présent (et c’est sans compter les comptes Twitter et FB de tous ses camarades qui alimentent déjà bien assez la gourmandise de leurs fans avides de ces contacts avec leurs idoles), ce qui est primordial pour exister aujourd’hui dans le média-monde qu’est internet.
De plus, on imagine bien que, pour Randy Blythe, une communication indépendante n’est pas encore à même de remplacer un travail de promo réalisé par une structure toute dévolue à cela, à savoir un label ou une maison de disque. C’est son hypothèse quand il compare le succès commercial supérieur du dernier album de Lamb Of God – qui profite du fait d’avoir un contrat avec un label qui bosse pour leur succès – à celui de Marilyn Manson – un artiste d’une notoriété bien ancrée mais qui a choisi de sortir son dernier né en indépendant.
Néanmoins, le chanteur n’a pas entièrement disparu de la Toile, ni de tous les réseaux puisque les fans peuvent encore le suivre sur Tumblr et y profiter de sa vision du monde. L’interaction est moindre mais s’il vous manque trop, vous savez où étanchez votre avidité. Et, enfin, il n’est pas exclu qu’il prenne de temps en temps les commandes du compte Twitter des Agneaux de Dieu ; c’est à lui aussi, non ?
« ça peut déjà tellement passé inaperçu »
Animal putain!!!!!!!!!!!!!!
[Reply]
Je m’étais dit que ça passerait inaperçu…
Sans doute les effets de la digestion.
C’est corrigé.