Dans une interview qu’il nous a accordé il y a quelques jours, le guitariste de THE HAUNTED Patrik Jensen parle des difficultés financières que subit le groupe depuis l’album Unseen de 2011. Il affirme qu’à cause de ceci il a dû lui-même retrouver un travail en dehors du groupe et que ce dernier ne pourra plus tourner autant qu’avant. Il avance également ces difficultés pour expliquer la vague de départ du groupe en 2012 – le chanteur Peter Dolving, le batteur Per Möller Jensen et le guitariste Anders Björler.
Voici l’extrait de l’interview à paraître bientôt :
« Ce qui fait que le groupe souffre encore plus c’est que nous avons désormais été obligé de trouver du travail. C’était l’une des choses avec Unseen, les fans ne l’ont pas compris ou peu importe, et il s’est très mal vendu et peu de gens sont venus aux concerts. Ça a infligé beaucoup de pression et de stress sur le groupe, ce qui a provoqué de la déception et les départs des gens. J’ai donc commencé à m’instruire : je suis allé trois ans à l’université et je suis donc maintenant consultant en technologies de l’information. Jonas (Björler, bassiste) est désormais comptable. Marco (Aro, chanteur) a toujours eu son boulot : il est chef d’équipe dans une entreprise de construction, etc. Il ne nous sera donc plus possible de faire des tournées de six semaines. Je veux dire que tout le monde aime avoir un toit pour dormir et de la nourriture à manger, et nous aussi. Voilà pourquoi nous avons besoin de faire ça. […] Pendant treize ans [nous avons vécu de la musique de THE HAUNTED]. […] Pour tous les groupes, les ventes de CD ont baissé et ça nous a aussi affecté. Il y a moins d’argent qui rentre et lorsque moins de gens viennent aux concerts et achètent du merch, c’est là où ça commence vraiment à faire mal. Ce n’est pas comme si on voulait une maison à un million de dollars ou quoi que ce soit. Je crois qu’on vit tous plus ou moins dans des appartements loués. J’avais 35 ans lorsque j’ai pu m’acheter ma première voiture. Sans doute que peu de gens savent une telle chose lorsque tu es dans un groupe qui a tourné à travers le monde, mais c’est la réalité. Et les choses n’ont fait qu’empirer, et c’est ce que je pense a mis trop de pression sur le groupe et pourquoi les gens sont partis. […] Les gens disent que le téléchargement et Spotify permettent d’écouter la musique et de découvrir le groupe, et c’est vrai, et moi aussi j’ai Spotify, donc c’est cool. Je ne sais pas où tu vis, mais combien y avait-il d’endroits pour jouer dans ta ville en l’an 2000 et combien il y en a aujourd’hui ? Je pense que c’est à peu près pareil. Mais maintenant tu as trois ou quatre fois plus de groupes qui veulent jouer jeudi, vendredi, samedi… Et que fait le gars qui a une salle de concert ? Il prend simplement les groupes les moins chers. Donc l’argent pour les concerts diminue également. C’est une situation où on perd sur tous les fronts. Oui, les groupes ont effectivement besoin de tourner davantage. Je veux dire que si tu as 22 ans, tu peux tourner pendant huit, neuf ou dix mois par an car tu n’as pas une famille à gérer mais nous sommes bien au-delà de cet âge. Donc que pouvons-nous faire ? »
Pour rappel, THE HAUNTED sortira son nouvel et huitième album Exit Wounds, le premier depuis le remaniement du line-up, le 25 août via Century Media Records.
Moi ce Unseen, il avait sonné dans mes oreilles comme un album de gars qui ont les couilles de sortir de ce qu’ils ont l’habitude de faire. Et je l’avais écouté et réécouté en me disant que c’était certainement leur album le plus novateur. C’était encore plus couillu que Risk de Megadeth ou Load de Metallica, car eux n’avaient pas l’assurance de vendre au moins quelques millions de copies juste avec leur nom sur la pochette.
Au final c’est un album que j’écoute encore énormément aujourd’hui.
Je suis aussi d’accord avec lui sur le fait que ce n’est pas le téléchargement qui tue les groupes. S’ils veulent vendre, il faut trouver des supports non numériques, ces cons de hipsters l’ont bien compris en ressortant leurs vieux vinyls, d’autant que ça a un putain de son, pourvu qu’on ait un bon matos pour les écouter.
Ce qui tue la musique, c’est que n’importe qui a accès à la musique. Et que les maisons de disques essaient de se faire du beurre sur ce qui leur coûte le moins cher à produire, et s’en battent les couilles de la qualité.
c est pas faux…..
Amen