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Les 10 questions qu’il fallait impérativement poser sur le metal en France


Je pourrais passer des heures à vous parler de la stratégie de développement de Radio Metal et de notre parcours depuis 2005, date à laquelle la marque Radio Metal a été déposée. Mais ne souhaitant pas aborder des thématiques déjà évoquées dans le passé, j’ai décidé de sélectionner 10 questions que l’on m’a souvent posées à propos de la vision que notre équipe a du metal en France.

En 7 ans d’activisme réel nous avons acquis une certaine forme d’expertise concernant le milieu dans lequel nous évoluons puisque aujourd’hui 95% des décisionnaires qui font le metal français (labels, tourneurs, producteurs de spectacles, entreprises…) sont annonceurs ou partenaires de Radio Metal. A ce titre, nous connaissons donc bien les contraintes et problématiques de nos interlocuteurs et pouvons ainsi tenter de comprendre comment le milieu du metal (et de la musique en général) fonctionne. Par ailleurs, en tant que média metal français leader sur Facebook avec près de 100 000 followers quotidiens dans seulement quelques mois, Radio Metal bénéficie, me semble-t-il, de la légitimité pour tenter d’apporter quelques éclaircissements concernant le monde des médias metal français en règle générale, et particulièrement Internet.

Vous connaissez notre vision du monde – une vision sans tabou et personnelle – alors voilà pour vous, très chers lecteurs, les 10 questions qu’il fallait impérativement poser sur le metal français en 2012 et nos réponses qui vont avec.

1- Pourquoi le metal n’est-il pas représenté dans les médias généralistes ?

Parce que cela fait près de 25 ans que le milieu du metal est « tenu » et gangréné par une minorité de personnes qui, alors qu’elles auraient dû se battre pour le collectif et donc pour la représentation du style dans les médias généralistes, auront tout fait pour conserver leurs maigres avantages et le semblant de pré carré qu’elles pensent détenir. Ce fonctionnement a marché pour elles pendant des années, il faut bien le reconnaître, mais maintenant c’est bel et bien terminé car leur déclin a commencé. Par ailleurs, le metal n’est pas représenté dans les médias généralistes parce que notre style musical, en France, est extrêmement difficile à travailler.

2- Pourquoi le style est si difficile à travailler en France ?

Parce que trop peu de structures professionnelles existent ce qui signifie que la possibilité d’action est complexe. Le milieu est en effet beaucoup trop étroit et centralisé (il repose sur seulement quelques personnes/structures professionnelles) et le champ d’action est donc extrêmement difficile pour celui qui n’est pas doté d’un courage exceptionnel. Par ailleurs, la France n’étant pas une Terre de rock/metal, les difficultés sont multiples car économiques, structurelles mais surtout politiques.

3- Le metal en 2012 dans les médias traditionnels français : c’est quoi ?

C’est beaucoup de préjugés et une non-représentation dans les médias TV et radios. Le développement colossal du Hellfest, ainsi que l’engagement de Patrick Roy, ont toutefois contribué, depuis quelques années, à l’émergence d’un regard sain (en tout cas normal) sur le style musical avec des documentaires diffusés sur France 4 ou encore récemment sur France Culture. Malgré tout, le style peut-il sincèrement se contenter de quelques passages ponctuels dans l’émission de Serge Le Vaillant (‘Sous Les Etoiles Exactement’) sur France Inter à 1h du matin ou dans Pop Rock Station du vénérable Francis Zégut sur RTL2 ?! Non. Notre style et son public qui remplit les stades méritent une chaîne de télévision spécialisée sur le satellite ou une radio metal sur la FM tenu par des passionnés/raisonnés. Et si ce n’est pas le cas actuellement, il faut revenir à la première réponse pour comprendre grandement pourquoi. Ce constat est un peu dur, certes, mais il est juste. On juge ceux qui se revendiquent décisionnaires sur les faits et, malheureusement pour eux, les faits ne sont VRAIMENT pas à leur avantage.

4- L’indépendance médiatique existe-t-elle vraiment dans le metal en France ?

C’est à vous, lecteurs, de vous faire votre opinion en analysant le contenu proposé par les magazines papiers et les sites internet. Essayez de comprendre par vous-mêmes les tournures de phrases etc. pour saisir les sous-entendus, savoir qui est critiqué, quand, comment, pourquoi etc. Mais de toute façon le Sens Critique, avec un grand S et un grand C, sont tellement rares dans les médias metal français que c’en est assez effrayant ! En tout cas, je vous conseille d’avoir le réflexe de lire entre les lignes pour comprendre qui écrit/fait quoi et pourquoi. Personnellement, quand je lis n’importe quoi j’essaie toujours d’avoir le réflexe de me dire « Hmm… mais pourquoi écrit-il ça ? » dans le but de décrypter les messages. Contrairement à ce qu’on peut croire, le journaliste n’arrête pas de faire passer des messages sous sa plume, il faut juste savoir les identifier.

Le journaliste est d’ailleurs, rappelons-le car c’est important, un être humain comme un autre et le fantasme de l’objectivité ne s’apprend que dans les écoles de journalisme qui ont aujourd’hui complètement formaté la presse en règle générale. Par contre, les médias metal, en tant que terre de passion et marché de niche, ne sont pas aussi aseptisés que beaucoup d’hebdomadaires traitant, par exemple, de politique. En effet, notre métier à nous tous, dans la musique, repose beaucoup sur la subjectivité puisque le ressenti musical est avant tout quelque chose de personnel : on a donc la chance d’avoir une information « chaude » par essence car largement portée sur la notion émotionnelle, sur les sentiments…

Mais le sens critique des médias professionnels sur le metal français n’est, selon moi, pas assez prononcé et quand il l’est, il est généralement ciblé sur les structures ayant les moyens économiques les plus forts. Un peu facile quand on sait qu’une bonne critique est avant tout là pour faire avancer et se devrait de concerner toutes les structures – grandes, petites et/ou amies – quand c’est justifié bien sûr. Bref tout le monde devrait en prendre pour son grade quand c’est mérité. Journaliste est un métier où, à la base, on ne devrait pas avoir beaucoup d’amis : c’est comme ça et il faut faire avec.

Ainsi si le journaliste est là « pour ne pas faire de vagues » alors il ne correspond pas à ma vision de cette activité. Un média metal « 100% indépendant » aujourd’hui en France n’existe pas vraiment d’autant plus que notre modèle économique à tous est lié à la publicité. Ainsi, on nous a parfois fait comprendre – mais rarement en 5 ans de Radio Metal, il faut le reconnaître – qu’il fallait « quand même faire attention à ce qu’on écrivait sur les groupes, à ce qu’on disait à l’antenne, à la manière dont on posait les questions en interviews » etc. Des choses que nos partenaires/annonceurs ne devraient pas nous dire parce qu’ils n’ont rien à dire à un média concernant le volet éditorial ! Ce dernier a une ligne éditoriale et doit s’y tenir. Point. Celle de Radio Metal repose sur l’analyse et la liberté. Et je trouve que le milieu manque de liberté justement.

Mais pour que la liberté soit totalement assumée il ne faut pas hésiter à la remettre en cause. Radio Metal est ainsi parti d’une idée, nous avons travaillé gratuitement pendant des années pour développer le projet et ceux qui le font vivre aujourd’hui au quotidien sont désormais salariés. La donne a changé et la pression sur nos épaules sera toujours plus grande à cause de cet état de fait mais, mes collègues du staff le savent bien, je n’aurais aucun scrupule/sentiment de culpabilité à dire à mes annonceurs d’aller se faire voir s’ils me mettent la pression sur l’éditorial parce que si ce projet s’arrête pour cette raison, j’aurais eu l’impression de bien agir et de rester cohérent avec moi-même. Donc oui, je suis prêt à sacrifier des emplois que j’ai moi-même contribué à créer car ce projet est avant tout une histoire de philosophie. Si ce projet s’arrête, on ira tous faire autre chose. Mais s’il continue, ce que je souhaite bien évidemment et tout prouve que nous avançons dans le bon sens, alors il continuera à notre façon. C’est ce que nos détracteurs et ceux qui tentent désespérément de nous mettre des bâtons dans les roues n’ont pas encore compris.

L’indépendance médiatique à 100% (économique et éditoriale) est très difficile à avoir dans le domaine du metal français car tout le monde se tient. Pour moi, les médias metal français pourront se revendiquer « 100% indépendant » quand ils pourront vivre sans publicités à la manière du Canard Enchaîné.

C’est en tout cas mon but et ma vision de l’indépendance.

5- Quelles sont les entreprises les plus structurées sur le metal en France ?

Si l’on devait faire un rapide résumé/tour d’horizon on dirait que le secteur le plus vivant, à l’image de l’industrie de la musique en général, est celui du spectacle puisqu’on assiste à la recrudescence de concerts et de festivals. Le Hellfest est le 1er festival de metal en France et le Sonisphere France le second en termes de popularité et d’impact. Dans l’Hexagone, Base Productions et K-Productions sont les deux tourneurs spécialisés metal les plus importants. Question média, Rock Hard et Radio Metal sont les deux seuls médias 100% focalisés metal capables de salarier décemment plusieurs journalistes ou apparentés (chez RM nous n’avons pas de carte de presse). Question labels, on peut dire que les bureaux français des grosses entreprises étrangères comme Roadrunner, Nuclear Blast et Century Media sont ceux qui font le plus vivre le milieu du metal en France de par leur nombre de sorties mensuelles, les budgets qu’ils allouent au marketing, leur notoriété et leur force de frappe promotionnelle.

6- L’activité du style est-elle limitée à ces structures professionnelles ?

Bien sûr que non ! Il existe beaucoup d’autres structures professionnelles (ou non) en France avec un grand nombre d’organisateurs de concerts, de tourneurs, de médias papier, de sites Internet, de labels, d’entreprises de merchandising etc. qui contribuent à faire vivre le style en France avec de longues heures de travail à la clé. Ce noyau est extrêmement actif et beaucoup plus nombreux que les quelques structures spécialisées et professionnelles qui existent. D’ailleurs, heureusement que le nombre de structures associatives est aussi fort car, sans tous ces passionnés, la représentation du style en France serait sans doute morte : en effet si rien n’existe dans un environnement alors il est encore plus dur de créer des choses puisque vous devez créer votre propre projet ET un environnement propice à son développement. Une tâche quasi-impossible.

7- Peut-on réussir rapidement sur le metal en France quand on a un projet quel qu’il soit ?

C’est délicat sur le principe mais c’est clairement impossible rapidement sans argent ! Chaque secteur d’activité du metal en France a ses locomotives, bien entendu, mais le vrai problème est avant tout le manque de concurrence et de diversité des acteurs. Ce dernier étant lui-même dû à la très grande difficulté de se faire un nom ! Ainsi, des projets solides ne peuvent se révéler qu’après des années de travail acharné puisque les moyens économiques du metal en France, je parle de la scène en générale, sont très limités et ne bénéficient que de très rares subventions pour les associations. Pour les entreprises, c’est évidemment encore plus difficile de s’en sortir à cause des nombreuses contraintes économiques qui font que soit un projet structuré réussi et se développe, soit il meurt. Une entreprise qui végète étant par définition une entreprise pas assez structurée donc ne bénéficiant pas de tous les moyens d’être leader. Bref il faut énormément travailler.

8- Malgré la conjoncture économique difficile et la baisse des ventes de CDs, un groupe de metal français peut-il réussir sur la scène internationale à l’image d’un grand nom comme Metallica ?

Oui mais, sauf coup de chance exceptionnel, il lui faudra des années pour s’en sortir en faisant probablement le pari de réussir à l’étranger avant d’exploser en France. Une réussite doit s’inspirer de bons modèles. Et sur ce sujet, le succès des deux plus gros artistes de metal/rock français, Gojira et Shaka Ponk, sont liés à l’étranger puisque le premier a vraiment été pris au sérieux et considéré comme incontournable en France en tournant avec Metallica alors que l’autre est parvenu à faire son trou chez nous seulement après s’être expatrié à Berlin. Gojira pratiquant une musique plus dure que Shaka Ponk, on peut par conséquent affirmer que la réussite à l’échelle internationale d’un groupe français de metal dans les années 2000 s’est produite oui… mais d’une manière unique. Sachant que sa notoriété reste encore en développement à l’échelle du monde puisque, malgré les 16 ans de carrière de Gojira, le combo doit aujourd’hui faire en sorte de devenir incontournable sur la scène internationale et ne gagne pas des mille et des cents. It’s a (really) long way to the top… et le chemin est encore plus dur quand on part de France. Mais les artistes qui en veulent doivent, malgré les obstacles, se battre et ne rien lâcher pour tenter de devenir le prochain Gojira. Car si les artistes, en règle générale, perdent la foi alors le secteur entier la perdra également.

9- Quels sont les conseils pour qu’un artiste s’en sorte dans le metal en France ?

Aujourd’hui si j’étais artiste je suivrais les conseils de Joe Duplantier, le chanteur/guitariste de Gojira, qu’il a donné dans notre interview parce que c’est en suivant les bons conseils et en ayant de bonnes références qu’on avance. Joe avait dit sur le sujet :

« Je trouve qu’il y a beaucoup de groupes très talentueux qui émergent dans tous les sens, notamment en France. Je sais que souvent on est surpris par un groupe qui existe depuis deux ans et qui met une claque à n’importe qui et qui ont besoin de se faire connaître. Le conseil que je leur donnerais serait de ne pas trop conceptualiser la recette du succès mais surtout de travailler, de monter sur scène et de foncer tête baissée. Il faut croire en sa musique et ne pas perdre de vue que tout est possible, parce que c’est vrai, tout est possible ! On ne sait pas, peut-être que le prochain Metallica se cache actuellement dans la Creuse. Il n’y a pas de règle, il ne faut pas faire attention aux statistiques, à ce qui se fait d’habitude. Je me rappelle, tout le monde nous disait : « Mais, les gars, vous devriez aller sur Paris si vous voulez réussir ». Eh bien, non, on est restés à Bayonne et ça ne nous a pas empêché de réussir à l’étranger. »

Je travaillerais donc mon instrument comme un fou d’abord. Mais en parallèle je bosserais également à fond le volet communication/promotion pour que mon groupe puisse fédérer une communauté le plus vite possible. Aujourd’hui, un groupe peut se développer vite grâce aux moyens techniques donc il faut en profiter. Par contre, la base est et restera, heureusement, la qualité de la musique.

10- Que sera le monde du metal français dans 10 ans ?

Dans 10 ans de nombreux acteurs du milieu auront disparu (souhaitons que des entreprises ambitieuses voient le jour d’ici là !) et seuls auront survécu les projets les plus volontaires et les entreprises les mieux structurées. Pour ces dernières, la logique d’une stratégie à 360 degrés intelligemment réfléchie paraît être celle qui permettra un développement efficace capable de s’inscrire dans le temps. Internet jouera, évidemment, un rôle majeur dans l’évolution du metal français.

NB : Le Blog sortira dorénavant ponctuellement. La cadence infernale du vendredi n’étant aujourd’hui plus possible à tenir pour moi. C’est déjà le cas maintenant en plein été alors je n’ose imaginer ce qui va m’attendre dès septembre ! Bonnes vacances à tous !



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  • Pour moi tant mieux qu’il ne soit pas présent dans les mass medias le metal, pour vendre son intégrité au nom du Dieu profit ? non merci.

    Sinon juste ausssi au niveau media qui tourne bien en France , y a Metallian qui est selon moi de très loin le plus pointu, intéressant et le mieux foutu niveau metal. Radio 666 est aussi relativement bon. Là RM c’est je trouve jeté trop de fleures car niveau site internet, web radio, radio, émission ponctuelle, magazine… On est très très loin d’être en reste et avec largement plus de 2 boites représentative et tenant l’ensemble du marché…

    Sinon ben article intéressant, le débat n’est pas nouveau il est aussi vieux que le metal lui même lol mais il est toujours bon d’analyser et de s’interroger. Cet article peut d’ailleurs convenir à pas mal de musique « indépendante », le mot n’est pas le bon mais là je le prend dans le sens hors structure de lobotomisation de masse.
    Je préfère de loin ne pas entendre de metal, punk, hardtek ou hxc sur une radio généraliste car ces médias passent des choses aseptisés pour séduire le plus grand nombre et pour toutes ces musiques je serait très peiné de les voir perdre leur âme et leur éthique tout ça pour se répandre.
    Donc tant pis pour les mass medias, avec le net de nos jours on trouve tous les groupes et albums qu’on désire donc la radio… à part calée ma table, je la laisse aux autres.

    [Reply]

  • Eric C, t’es vraiment pas bien dans ta tête, et non content de te ridiculiser toi même tu fais perdre leur temps à des gens passionnés.

    Même si les réponses du staff sont très intéressantes, Eric C tu devrais tout de même aller voir ailleurs si madonna y est.

    [Reply]

  • kinchaos.groscon dit :

    passionnés/raisonnés: c’est un peu antagoniste non???

    [Reply]

  • Nan mais putain mais quelle optique à chier du métal…

    Le métal c’est de la musique. La musique n’EST PAS une MARCHANDISE.

    [Reply]

    K.S

    Et les artistes ils mangent pas ?

  • Anne O'nyme dit :

    Article très intéressant. Il est vrai qu’il y a un réel problème au niveau de la prise de position, lorsqu’il est question de publier des articles, que ce soit dans des webzines ou magasines spécialisés… Ayant un temps écrit pour un webzine (dont je ne citerai pas le nom), j’ai été priée de partir (de mon propre chef pour éviter tout problème, parce que, selon mes supérieurs hiérarchiques, je n’était pas capable de « fermer ma gueule » avec certains groupes, notamment après la prestation catastrophique de l’un de ces groupes qui étaient , selon mes chefs « importants pour le webzine » … Malheureusement je n’ai jamais eu pour habitude d’être hypocrite (c’est le mot). Seule option claquer la porte en partant. Je trouve ce genre de choses dommage, car, si nous sommes là pour faire de belles découvertes, la presse , peu importe son format , c’est pas le pays des bisounours!

    [Reply]

  • Article intéressant. Ce genre de mise au point sur l’état actuel du metal en France est exactement le genre de choses qui me fait aimer ce site (ça, et la radio bien sûr). De toute façon, des journalistes (carte de presse ou pas, vous méritez ce nom, selon moi) qui ont une approche aussi rigoureuse de leur travail, n’ont aucun tabou et assument leur part de subjectivité, je les applaudis des deux mains. Vous traiter de vendus est juste une douce plaisanterie.

    [Reply]

  • Pour moi, un des groupes de metal français les plus prometteurs est Birds In Row avec leur signature chez Deathwish.

    [Reply]

  • L’analyse me paraît dans l’ensemble assez juste, et le manque de représentation du metal dans les medias français est criant. Au passage, je suis consterné par le Petit Journal qui envoie un caméraman dans les grands évènements (Hellfest, concerts au Stade de France ou Bercy) pour montrer systématiquement quatre ou cinq mecs torchés qui vont montrer leur cul ou brailler des trucs incohérents. C’est franchement désolant, vu que le metal n’a que très peu de visibilité ailleurs.

    Mais quitte à dénoncer les « décisionnaires » qui « tiennent le milieu » (avec les guillemets nécessaires, notez), peut-être qu’on peut mettre les choses à plat? Parce que la question se pose (le sens critique, justement). Qui, comment? Ca aurait le mérite d’être un peu plus clair.

    [Reply]

    Amaury/RM

    @Porcos,

    Non sur le fait de nommer parce que l’explication prendrait des siècles et parce qu’il y a une différence entre parler d’un système et se rapprocher des attaques ad hominem. Pour moi il y a une différence réelle entre évoquer la réalité d’un milieu et lyncher publiquement des mecs.

    On a jamais fait ça et c’est aussi, je le crois, pour cette raison que notre média est aussi respecté. Même s’il est littéralement impossible qu’il fasse l’unanimité étant donné la spécificité de notre ligne éditoriale… 😉

    Mais comme j’ai appris aujourd’hui que nous étions vendus aux labels dans un des commentaires ci-dessous, au final ce qui est clair, pour reprendre ton terme final, c’est que certains de nos lecteurs pensent maîtriser et comprendre les sujets que l’on évoque alors qu’au final…wouch…c’est CLAIREMENT loin d’être le cas !! ^^

    Mais je sais, en revanche, que la majorité de nos lecteurs/auditeurs nous fait confiance et sourit devant l’interprétation volontairement (ou non) erronée de nos articles les plus sensibles…

    Daenos

    C’est quand même dommage que vous ne puissiez pas approfondir le sujet… Cette partie de l’article semble passionnante mais est complètement floue. Le reste est très bien au demeurant.

  • « Un média metal « 100% indépendant » aujourd’hui en France n’existe pas »..

    Bravo c’est courageux de s’attaquer à Rock Hard qui revendique ce status sur toutes ces couvertures…. tout en avouant que Radio Metal n’est pas « 100% indépendant » non plus …
    mais on avait compris que vous êtes obligé de faire des interviews de toutes les sorties Nuclear Blast et Century Media (qu’on retrouve en pub systématiquement partout sur le site) pour vivoter de votre activité.

    Une ligne éditoriale « 100% indépendante » n’est pas seulement dire ce qu’on pense dans ses papiers mais aussi de choisir de quoi on va parler !
    La majorité des articles publiées sur Radio Metal le sont sur la base d’accord publicitaires … donc de fric…
    C’est bien dommage.

    [Reply]

    Amaury/RM

    @Hansi

    Je parle d’un système (dans lequel se trouve Rock Hard et Radio Metal) mais ça ne m’empêche pas de respecter depuis toujours le travail du mag metal numéro 1 en France qu’est Rock Hard. J’ai d’ailleurs interviewé Phil Lageat par le passé et Phil avait pour sa part fait un édito entièrement consacré à Radio Metal qu’il avait lui-même considéré, ce sont ses mots, comme « un excellent site ».

    Apparemment tu connais bien le milieu pour affirmer des sottises aussi grosses que Nuclear et Century nous obligent à faire nos interviews !!! haha 😉 A défaut d’être intelligent, ton post aura donc au moins eu le mérite de nous faire rire. Mais, malgré tout, ce n’est pas forcément à ton honneur car nous sommes vraiment bon public…

    😉

    « La majorité des articles publiées sur Radio Metal le sont sur la base d’accord publicitaires … donc de fric… C’est bien dommage. »

    Ce qui est dommage c’est surtout de penser des trucs pareils ! ^^

    Eric C

    Pourtant Amaury tu avoues bien clairement que le redactionel est dépendant des pubs dans cet article qui retranscrit ton discours avec un attaché de presse (d’ailleurs tu as retranscris c’est l’échange que tu as eu avec le responsable du label At(h)ome qui te demandais un papier sur Black Bomb A)

    http://www.radiometal.com/article/les-10-questions-qu%E2%80%99il-fallait-imperativement-poser-sur-le-metal-en-france,76277#comments

    Et c’est bien entendu flagrant en voyant toutes ces horribles pubs en habillage de site pour les sorties Nuclear Blast et Century Media …. pubs systématiquement accompagnés des chroniques de disques et d’interviews de ces même artistes.

    Mais bon Amaury continue de faire semblant de rire dans les commentaires, c’est la seule arme qui te reste…

    Ah au fait dernier truc : heureux d’appenrdre que vous n’avez pas de carte de presse, un de tes redacteurs faisait le malin à dire qu’il en avait une.

    Si vous n’avez pas de carte de presse, cela signifie que vous ne vivez pas de votre activité chez Radio Metal…. donc vous etes pas si profesionnels !

    Alors arretez de faire les beaux en affirmant que vous « salarier décemment plusieurs journalistes »… si c’est pour vivre grace au RSU…

    @ Eric C : Juste une petite précision quant au lien entre les bannières publicitaires et les chroniques/interviews d’artistes. Il est assez logique que ces artistes soient présents dans l’éditorial, puisqu’en général, les publicités de Century Media et Nuclear Blast concernent des artistes incontournables de la scène qu’un média ne peut donc décemment pas occulter (exemple récent : Testament). Mais ce n’est pas toujours le cas, notamment parce que l’aspect publicité et l’aspect éditorial sont gérés de manière indépendante. Et tu sauras remarquer que le fait de faire de la publicité chez Radio Metal n’achète EN RIEN une bonne critique, comme le fait de ne pas en faire n’en achète en rien une mauvaise (il suffit de voir la chronique élogieuse du Perzonal War).

    Pour ce qui est de la carte de presse, je serai bien curieux de savoir à qui tu fais allusion. Il y a bien Dimebag, qui possède effectivement une carte de presse mais qui ne travaille que ponctuellement pour nous, mais sinon je ne vois pas.

    Quant à ton raisonnement par rapport au fait d’être professionnel, je répondrai très simplement.

    Nous faisons une activité journalistique et sommes payés par l’entreprise Radio Metal pour le faire. A priori, nous sommes donc plus proches du journaliste que de l’opticien.

    Spaceman

    Rédactionnel dépendant des pubs ? Si tu veux dire que la structure a besoin de revenus pour donner un salaire à ses rédacteurs et que pour l’instant la pub est la première source de revenu de Radio Metal. Et bien oui. Mais est-ce que ça influe sur l’orientation du rédactionel ? Non.

    De même, le blog passé que tu cite était surtout là pour montrer le mal qu’Amaury a parfois à faire comprendre qu’une structure comme la notre a des contraintes économiques et humaines et des priorités éditioriales. Chose qui ne serait d’ailleurs probablement pas arrivé si nous étions un magazine papier, car dans la tête de certains décisionnaires, internet = bénévoles et sans contrainte, voir à leur service. Pour le reste, le sujet avait largement été debatu et expliqué dans les commentaires a l’époque. En résumé : une fois que nos choix éditoriaux sont fait et que notre planning rédactionnel est établi, pour ce qui nous reste de temps (quand il nous en reste, c’est à dire rarement) ou pour ce que l’on fait en extra (comprendre « heure supplémentaire »), on privilégie bien évidement ceux qui jouent le jeu.

    De toutes manières, les faits parlent d’eux mêmes si on regarde de manière honête. Il suffit de voir, rien qu’au niveau interview et chronique, ce qui a été traité récemment, au hasard : Halestorm, Sebastian Bach, Dancefloor Disaster, Perzonal War, Lita Ford, Night Flight Orchestra, etc. n’ont pas fait l’objet de publicité. Après doit-on se dispenser d’une chronique et d’une interview d’un groupe aussi incontournable que Testament, pour prendre un exemple récent, sous pretexte que certains vont croire qu’on les as fait « parce qu’il y a de la pub et parce que le label l’a exigé » ?

    Tu parles de Nuclear Blast et Century Media qui sont effectivement parmi nos plus gros et réguliers annonceurs. Tu trouves que les publicités sont systématiqueent accompagnés de chronique et d’interviews ? D’une part c’est faux. Si je regarde rapidement les pubs que l’on a eu ces derniers temps, par exemple Mnemic n’a pas fait l’objet de chronique et Meshuggah ni de chronique ni d’interview (et c’est bien regrettable d’ailleurs) pour différentes raisons liées à des choix éditoriaux et des contraintes. Crois-moi on aimerait pouvoir tout faire. A noter par ailleurs que les publicités de ces deux labels ont représentés moins de 20% du total de publicités de ces six derniers mois. D’autre part Nuclear Blast et Century Media sont parmi les plus grosses écuries dans le metal, il n’est donc pas étonnant de voir un nombre conséquent de groupes signés sur ces labels faire l’objet de papier. C’est la même chose pour Roadrunner.

    Et soit dit en passant ces « horribles » publicités, comme tu dis, c’est – tant que nous n’aurons pas développé un autre modèle économique viable – ce qui fait que le travail de notre équipe est visible / écoutable entièrement GRATUITEMENT par nos lecteurs et auditeurs malgré les salaires et frais de fonctionnement de la structure (bien plus important que certains veulent le croire).

    Quand à l’histoire d’un soit disant rédacteur qui faisait le malin en prétendant avoir une carte de presse, j’aimerai bien savoir à qui tu fais allusion ? Peut être Dimebag (animateur du quiz et rédacteur très ponctuel d’articles) qui est effectivement journaliste dans un autre domaine et possède une carte de presse ? Il me semble qu’il avait effectivement mentionné son numéro de presse dans un commentaire sur une tout autre discussion pour appuyer ses propos (et non pour faire le malin comme tu dis…).

    Après, il n’y a aucun rapport entre le fait de pouvoir salarier des gens et le fait qu’ils aient ou pas une carte de presse. La preuve.

    Bref, encore un gros ramassi d’énormités, de rumeurs, de dénigrement infondés, etc. Et oui ça nous fait généralement rire, car on entends ça depuis nos débuts et mieux vaut s’en amuser qu’en pleurer ! 😉

    Eric C

    Pour obtenir une carte de presse, il faut exercer la profession depuis trois mois au moins consécutifs, et tirer de cette activité le principal de ses ressources, c’est-à-dire, plus de 50 %.
    Tout « journaliste » vivant de ses activités a ainsi interet à avoir une carte de presse, pas pour la gloire, mais car elle facilite certains accés MAIS surtout elle permet d’avoir un regime fiscale très avantageux !

    Ce cher Amaury demende de lire entre les lignes dans le but de décrypter les messages dans la presse….
    Bein moi je lis le papier avec l’echange entre le mec d’Athome et Amaury, et il me parait clair que pour avoir du redactionnel dans Radio Metal bein faut payer …
    Puis j’ai aussi eu confirmation de cet état de fait par des gens à qui vous avez répondu cela par email.
    Dommage de ne pas avoir le même discours ici qu’en privé …

    Doc'

    @Eric C,

    Tu es mal informé chez ami. 😉

    Nous avons toujours tenu le même discours ici que celui tenu à nos partenaires/annonceurs par mail ou en privé : du rédactionnel est possible sur Radio Metal mais si, à un moment donné, à cause de nos contraintes – c’est-à-dire manque de moyens humains et contraintes économiques fortes – on doit privilégier un partenaire sur un autre en termes de contenu, eh bien on privilégiera celui qui soutient Radio Metal.

    Le fonctionnement normal d’un média qui a des contraintes, en somme, et qui n’a pas encore la puissance écnomique de RTL !!

    Eric C : si tu avais un tant soit peu d’honnêteté avec toi-même et avec nos lecteurs eh bien tu irais jusqu’au bout de ton raisonnement c’est-à-dire que tu donnerais ton nom complet pour bien qu’on comprenne qui tu es et tu balancerais ici les échanges de mails que j’ai eu avec tes copains.

    Je tente d’assumer tout ce que je fais et dis au quotidien alors vas-y : fais-toi plaisir ! De toute façon, je sais que je peux être assez offensif et direct par mail – on me le reproche aussi dans certains blogs – parce que je n’ai pas de temps à perdre à laisser 15 000 fois 15 000 mails identiques pour, au final, répéter inlassablement ce que je viens de t’écrire en commentaire de cet article. Cela fait 5 ans que ça dure et les bonnes âmes comme toi continuent de toute façon à faire leur choux gras de raccourcis, d’idées reçues et d’interprétations qui vont, bien entendu, dans votre sens : le négatif. On pourra tout te dire, tu continueras à raisonner négatif alors à quoi bon ?!

    Sors les mails et explique exactement à qui tu fais allusion, je répondrai publiquement ici aux principaux intéressés sans difficultés.

    Au plaisir de te lire, très cher Eric C…

  • Super article! merci pour les conseils.
    je suis guitariste au sein de 2 groupes metal dans l’Est de la France. avec le premier groupe SUNGRAZER (style trash/Metallica) on n’a pas réussi à percer en 12 ans, le 2ème MORSUL vient de prendre naissance (style Trash/heavy) et avec lequel j’espère pouvoir aller un peu plus loin cela serait un peu la reconnaissance de toutes les heures pasées à bosser la guitare 🙂 j’en profite pour faire un peu de pub http://www.zone51.net/groupes/1136-sungrazer.html?order=nom_groupe
    sinon ici dans l’Est nous avons la chance d’avoir quelques bars concert ou l’on peut se produire et il y à aussi de beaux festivals tels « lezarts scéniques » ce week end avec une soirée metal, la hard-rock session de la foire aux vins de Colmar, mais bien sûr reservés aux gros groupes signés et sinon la proximité de l’Allemagne et de la Suisse qui font de belles choses en terme de metal.

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    GG

    T’as oublié de citer Chez Paulette, salle mythique!!! ^^

  • Mooncore Fitzchivalry dit :

    D’accord avec toi GG.

    Il y a des groupes excellents mais qui n’attendront jamais le grand public. C’était le cas dans les débuts de Gojira, c’est pas avec du death old school qu’on arrive à quelque chose de grand en France… Gojira a su trouvé une voie tout à fait unique en bossant comme des fous sans pour autant que leur musique soient dénué de sens, ce sont des types extra. C’est un exemple à suivre.

    Maintenant c’est comme dans tous milieux, aussi bien metal que jazz que rock que hip hop que classique etc… si un groupe veut simplement faire du bon gros thrash old school qui tranche du steack et s’amuser avec des centaines de fans qui comprennent leur musique alors moi je trouve ça honorable. Tout dépend de l’objectif du groupe…

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    Mooncore Fitzchivalry

    Et sinon très bon article de RM.

  • Fatal-Blood dit :

    Pour percer dans le milieu metal au niveau de l’international c’est très difficile. Gojira a reussi mais en ne composant des titres presque exculsivement qu’en Francais. Sinon je dirait qu’offrire une production scénique très original peut aider. Je pense de mon point de vue qu’in groupe comme Rammstein aurais mis plus de temps à percer sans leurs superbes show pyrotechniques. En tout casj’aurais aimer et je pense que vous seriez d’accord que si Patrick Roy serait encore parmis nous que notre cher President ainsi que notre Premier Ministre l’ai nommé Ministre de la culture cela arais pu permetre au style metal de mieu ce developper mediatiquement

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    GG

    Tu voulais dire que en Anglais pour les titres non?

  • Merci pour toutes ces questions/réponses intéressantes.

    Je trouve très bien d’avoir parler des petites structures (n°6) car écoutant du métal dit « underground » (ça fait un peut con mais bon..), moins représenté, heureusement que de petites structures (souvent bénévoles comme tu l’a mentionné) existent pour proposer des concerts par exemple (je voudrais citer TLBM,Underground Propaganda et Black Pandemie Production près de chez moi).

    Par contre pour les questions 7 et 8, je pense qu’aujourd’hui il est assez difficile d’avoir une influence internationale ou en tout cas d’en vivre lorsque l’on vient de France même après des années de travail. J’ai le souvenir d’une interview de Bélénos qui disait qu’il était difficile pour lui de jouer des concerts car il travaillait le samedi, alors qu’il joue depuis plus de 15 ans et a une certaine renommé.
    Peut être qu’avec une musique plus « accessible » il est encore possible de ce faire un nom.

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  • le metal ne doit pas mourir ImI

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