Artiste : Les Ekorches
Lieu : Québec City (Québec)
Salle : Le bar le Scanner
Date : 09-05-2009
Public : 100 personnes environ
Ce soir il y a trois bonnes raisons d’être au Scanner (nous y reviendrons plus tard) car même si « la vie t’ékoeure » et que « rien n’a changé », rien ne vaut une bonne dose d’intensité façon les Ekorchés pour se défouler ! A ce point que les pogos (ou slam pour donner l’équivalent) menacent de balancer de « la viande sur les murs » ! Afin d’équilibrer cette décharge d’adrénaline, le violoncelle électrique en place pour les sonorités basses, donne au groupe un air de stoner sans en avoir l’air.

Phillipe Mius D’entremont
Juste après avoir évité de justesse un « shot sur la gueule », on reste dans le rythme des titres rapides entrecoupés des mots doux de Marc Vaillancourt. Ce dernier aborde des plages noires du Québec avec « la Poly » (tragédie de 1989 dans laquelle un étudiant détestant les femmes a, entre autre, « tué 14 femmes dans l’Ecole Polytechnique de Montréal ») ou des tabous comme l’euthanasie avec le titre « Vieux Moineau ». Question politique il paraîtrait même que Bush serait « né d’un chacal »…

Crache ton venin !
Pourtant, c’est parfois difficile de suivre le concert. Mon voisin m’énerve, on dirait qu’il avance « par en arrière » en dansant. Heureusement pour lui, je file juste assez « sharp » (=bien) pour ne pas souhaiter que « la mort règne » en cet instant.
Alors que le batteur semble ne jamais s’arrêter et que le guitariste, le sourire aux lèvres, délivre des riffs accrocheurs, le chanteur nous parle des malheurs actuels qui font que les hommes « se tirent dans le pied », même « à l’autre bout du monde. » Dans le même temps, il semblerait que l’homme rayonne de noirceur tout en se battant contre ses « quatre démons ». Un paradoxe que cultive Les Ekorchés en ayant une musique et des paroles sombres et dures tout en communiquant sa bonne humeur au public.

Away : fabuleux batteur.
Intensité, dynamisme et sincérité, trois adjectifs qui siéent aux Ékorchés ce soir. Trois bonnes raisons de venir les voir se donner sur scène. En effet, l’agressivité nécessaire est en pleine harmonie avec le contenu des albums qui dénoncent des faits sociaux ou un ressenti personnel.

Une guitare souriante pour les Ekorchés
Alors « pour cinq dollars » on peut « cracher » le « bacon » (= pognon en québécois), même si le lendemain on finit avec « la tête dans le cul ». Après tout, comme l’a bien dit le chanteur, c’est ça qui est le fun ! Encore un paradoxe qui vaut le déplacement !
Set-List
Avance par en arrière
Shot sur ‘a yeul
Juste assez sharp
La Vie m’ékoeure
3 bonnes raisons
Au bout du Monde
4 Démons
Tu rayonnes la noirceur
Rien n’a changé
La Poly
Naître d’un chakal
Crash le bacon
On s’tire dans le pied
Vieux Moineau
Que la mort règne
La viande sur les murs
Tete dans l’kul
NB : Merci à Rafael pour les photos et au groupe Les Ekorchés pour sa gentillesse et sa disponibilité.