Le 1er avril dernier le groupe publiait un communiqué annonçant l’éviction de deux de ses membres : le batteur John Otto et DJ Lethal. Au départ, étant donné la date de l’annonce, on a pensé à une blague, puis finalement non ! Le groupe semblait clair et ferme sur ses positions et Lethal avait d’ailleurs immédiatement apporté des nuances sur certains points évoqués dans le communiqué de ses compères via son compte Twitter, considérant que ce renvoi était injuste, prouvant bien que tout ça était à prendre au sérieux. Cependant, rien ne semblait être définitif et sans retour en arrière possible car le groupe, ou plus précisément Fred Durst, avouait dans ledit communiqué : « Je ne leur souhaite rien d’autre que le meilleur et la porte sera toujours ouverte et favorable à de nouveaux départs, le plus important étant leur retour dans Limp Bizkit. »
Tout semblait avoir été fait avec réflexion, préalablement pensé, éloignant toute prise au dépourvu pour les deux membres écartés (accusés de dépendances diverses et variées). Mais, étrangement, sur la scène du Sonisphere espagnol, le 25 mai dernier, ou encore celle du Rock In Rio de Lisbonne, le lendemain, John Otto avait retrouvé ses compagnons à l’inverse d’un Lethal bel est bien absent.
En effet, il s’agit de Franko Carino (ancien assistant technique de Lethal) qui vient assurer la relève (l’intérim ?), apportant sa contribution au groupe pour cette tournée. Il n’est cependant absolument pas mis en avant par le groupe car Carino joue en bordure de sortie de scène, dans un angle où il est difficile de le voir. Le groupe ne semble, d’ailleurs, guère souffrir – voire pas du tout – de l’absence de Lethal derrière les platines. Mais cela devrait-il nous surprendre ? Car, si l’on remonte à la veille du communiqué du groupe annonçant le départ de Lethal, ce dernier, déjà au courant des plans futurs du groupes, annonçait via Twitter : « J’ai entendu dire que Fred avait de nouveaux plans pour continuer Limp Bizkit sans John et moi même », suivi d’un constat, celui d’une histoire qui se termine pour de bon : « J’ai aimé être dans Limp Bizkit, c’est 15 années de ma vie. »
Une fin de cycle accueillie avec rancune : souffrant d’un sentiment d’injustice face à cette sortie encouragée par des arguments peu glorieux, Lethal semble maintenant vouloir rappeler à Fred Durst que ce n’est pas lui qui tient seul les rênes du groupe. Dans un tweet en date du 27 mai, Lethal précise :« Je ne suis le DJ de personne. Je suis moi. Je ne suis pas un lèche cul. Je préférerais mourir que d’être un esclave !! » Ferait-il référence à cette douce hypocrisie présente dans le communiqué du 1er avril ? Cet espoir de potentielle reformation, là pour amadouer le fan ? Soudainement, on sent la rancœur de l’homme. On sent sa déception aujourd’hui surpassée par de l’aigreur quand il parle indirectement de celui qui semble être la principale cause, l’un des principaux jurés, à la fois juge, ayant voté son renvoi de Limp Bizkit : Fred Durst. « Mais ce n’est pas un groupe quand un seul homme les contrôle tous. » ajoute t-il sur Twitter.
Visiblement Fred Durst semble donc avoir réglé ses problèmes avec le batteur John Otto (mais cela signifie-t-il que ce dernier a dû devenir un « lèche-cul » ?) qui a récemment fait des prises pour le nouvel album. Mais suite au derniers tweets de Lethal, il est clair que le rabibochage entre le chanteur et le DJ n’est pas pour demain. DJ Lethal a d’ailleurs confirmé l’info comme quoi (on ne s’en doutait pas, tiens !) il ne participerait pas à ce nouveau disque de Limp Bizkit : « Je m’apprête à passer un bel été à la maison, à Los Angeles, pour la première fois depuis quelques années. Mes amis européens vont me manquer ».
On ne sait pas vraiment si on doit haïr Fred Durst, rire de tout ça ou s’en foutre complètement.