C’est avec dans les oreilles ce morceau de Faron Young, sorti en 1955, âge d’or du rock’n’roll que nous venons vous parler aujourd’hui d’une étude surprenante. Mais en fait ce sont surtout les conclusions qui peuvent prêter à de longs débats au coin du feu, en famille, pendant les longues soirées d’hiver ou durant vos prochains barbecues ensoleillés…
Cette étude menée par Dianna Theadora Kenny de l’université de Sydney, qui fait suite à celle du Dr. Katrina McFerran, porte sur les causes de mort des musiciens en fonction des genres musicaux ainsi que l’espérance de vie de ces artistes. La première étude mettait en lumière le fait que les jeunes dépressifs écoutent de manière plus régulière, pour ne pas dire récurrente, du heavy metal. Des conclusions qui avaient été débattues, contestées et avaient forcément déchaînées les passions. La nouvelle étude, encore une fois australienne, conclue pour sa part que les musiciens de metal et de rap ont une espérance de vie plus courte que ceux des autres genres musicaux.
Si elle insiste notamment sur deux causes de mort en particulier, les morts accidentelles et les morts par suicide, elle admet au passage que les musiciens qui meurent jeunes appartiennent à des genres musicaux nouveaux, ce qui selon elle fausserait d’ailleurs les résultats de l’étude, en comparaison du blues, du jazz, du gospel ou de notre bon vieux rock’n’roll, tous plus anciens.
En observant les statistiques tirées de ces recherches, on se rend surtout compte que l’on peut toujours faire parler les chiffres comme on le souhaite. A ce titre, la catégorie morts « accidentelles » englobe tout autant les accidents d’avion, de voiture, d’hélicoptère (ou bien même les chutes dans les escaliers) au même titre que les morts par overdoses et excès d’alcool qui n’ont évidemment pas grand-chose à voir entre elles.
De plus même si l’espérance de vie des musiciens par genres est comparée à celle des « non-musiciens », il n’y a aucune mise en parallèle réelle avec l’augmentation du nombre de morts par accidents, dont les overdoses, dans la population des « non-musiciens ». Il faudrait donc par exemple, pour être totalement transparent, recouper aussi ces morts accidentelles avec l’apparition et la démocratisation d’un certain nombre de drogues ces cinquante dernières années qui pourraient expliquer cet écart entre les rockers, metalleux, DJ de tous poils, rappeurs et les autres représentants du panthéon musical.
Il en va de même pour les suicides. Le siècle qui vient de s’écouler a ainsi vu le nombre de suicides augmenter partout dans le monde, avec une nette accélération comme le soulignent certaines études qui évoquent une corrélation avec les augmentations successives du chômage depuis les chocs pétroliers et les différentes crises économiques. D’autre part les statistiques de l’OMS montrant que le nombre de suicides est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, il paraît logique que le nombre de suicides soient plus élevé dans des styles plus récents comme le punk et le metal où les hommes sont à priori plus représentés que les femmes.
Bref tout cela pour dire que même si cette étude est intéressante, elle prête forcément à débat parce qu’elle ne prend pas assez en compte le fait qu’elle s’intéresse à une problématique qui s’inscrit dans un contexte global qui la dépasse.
C’est toujours les meilleurs qui partent en premiers. foREVer
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C’est quoi ce graphique dégueu sur lequel les points sont reliés alors qu’ils n’ont aucun lien entre eux ? Ont-ils déjà entendu parler des histogrammes ? Ça n’inspire pas trop confiance.
Bon, après, il est vrai que le nombre de suicides sur
http://www.metal-archives.com/artist/rip
m’avait étonnée, mais ce que vous soulignez ici sur le fait que quelque soit le milieu on se suicide de plus en plus n’est pas bête du tout !
Je m’interroge également sur le but d’une telle étude… Mettre en garde contre certains genres musicaux ? Clamer que certains permettent de mener une vie saine ? Je pense qu’on ferait mieux d’encourager les gens à être curieux et à trouver un genre qui leur correspond vraiment plutôt que d’essayer de les forcer à écouter tel ou tel truc.
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Taux de suicide = merci le black metal ! quand aux accident, on peut compter la mort de Valfar, congelé dans sa caisse, Euronymous qui s’est accidentellement trouvé sur la route du couteau que tenait Louis Cachet, alias notre Varg adoré… merci le black metal !
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Je ne comprends pas ce que signifient les courbes US male & female life expectancy en fonction du genre musical.
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Ah, d’accord:
« the average age of death of popular musicians by genre and gender against life expectancy (LE) for US males and females born in the same year. »
Mais « l’âge moyen au moment de la mort » et l’espérance de vie ne signifient pas du tout la même chose, c’est trompeur de superposer les deux sur le même graphique.
Article bullshit qui décrédibilise encore les tentatives d’études de la sociologie et de l’ethnologie des genres musicaux.
C’est dramatique. Et cette façon de présenter des stats…
Bref… Il n’y a rien qui tienne dans cette étude. Tout est complétement endogène,… les pseudos corrélations n’ont aucune interprétation causale. c’est de la pure manipulation.
Stay heavy, and leave these shitty articles to the deafs.
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Le problème n’est pas l’étude en elle-même, mais ce qu’on lui fera dire… Ici Radio Metal pointe que le traitement des chiffres est complexes et peut être trompeur. Mais très souvent ce genre d’études est relayé dans les médias de façon hyper simpliste.
en relisant, je me rend compte que mon post reflète très mal mon idée initiale ; je voulais dire que l’article source est foireux et plein de conneries. et que c’est ce genre d’article (source) qui décrédibilise les études sur le métal.