Souvenez-vous. Il y a un an, nous découvrions Dithyrambe, duo musical qui reprend à la sauce baroque des classiques d’aujourd’hui (allant d’AC/DC et Kiss à ABBA en passant par Britney Spears ou Trust), tout en détournant de manière comique la minauderie de la bourgeoisie de l’époque. Hasards malchanceux du calendrier, nos échanges avec le duo n’avaient jamais abouti à un créneau d’interview. C’est pourquoi, lorsque la délicieuse Dame Bérénice de la Trouffinière nous adressait par mail (vous aurez noté le talent d’adaptation d’une personne qui, rappelons-le, avait vécu la majeure partie de sa vie au XVIIIème siècle avant de se faire cryogéniser) le message ci-dessous, nous avons ressenti un sentiment à la croisée entre frustration, rage et tristesse.
Voici le message :
« Il y a certains changements, pour ne pas dire des changements radicaux dans la vie des comtesses… Le duo arrête ses activités pour de multiples raisons, nous vous annonçons donc le trépas des comtesses incessamment sous peu dimanche prochain pour être exact… Et après discussion avec Dame Culnégonde, nous avons décidé de ne pas rallonger cette aventure au-delà de notre dernière date à Saint Genis Laval ce dimanche 16. C’est une annonce qui tombe à brûle-pourpoint… le glas Dithyrambe va donc sonner et votre interview live nous allons devoir décliner ! »
La dernière occasion d’assister à un spectacle était lors du Festival « Les Musiques de Beauregard », consacré aux musiques baroques et se déroulant du 12 au 16 octobre 2011 à St Genis Laval, près de Lyon. Un événement incontournable pour tout death metalleux qui se respecte.
Entre autres représentations théâtrales, spectacles de danse et autres animations pour les enfants, le tout dans le cadre reposant du Parc Beauregard, Dithyrambe a réalisé trois spectacles de vingt minutes. Un choix intelligent pour véritablement apprécier l’exercice de style sans se lasser. Passons rapidement sur la qualité d’exécution des titres, sans failles. Car ce qui frappe, c’est l’attitude et surtout l’humour, tantôt enfantin, tantôt pince-sans-rire et cinglant (« le prochain morceau a été écrit par quelqu’un selon qui, dans la vie, rien n’est ni tout noir, ni tout blanc », à propos du ‘Billie Jean’ de Michael Jackson ou « Le prochain morceau nous vient d’une charmante demoiselle qui s’est prise pour la Cantatrice Chauve. Ce n’était pas réussi du tout » pour annoncer ça) habilement masqué par les intonations précieuses et le parler aristocratique de ces dames.
Une minauderie et une gestuelle exagérées au possible, parfois couplées des grimaces de Dame Culnégonde. Un spectacle aussi fédérateur que décalé, à deux niveaux de lecture, pouvant donc plaire autant aux plus jeunes qu’aux adultes. Et surtout : un show indéniablement rock n’ roll (la simple présence d’une version baroque de ‘Toxic’ de Britney Spears devrait suffire à vous en convaincre) se moquant autant de notre époque que du XVIIIème siècle.
Pour ceux qui, contrairement à nous autres privilégiés, ne pourront pas dire « j’étais au dernier concert de Dithyrambe », voici un court extrait du spectacle :
Et rassurez-vous : le duo n’existera plus en tant que tel mais, rencontrés après l’un de leur set, les deux artistes (qui nous ont rémunéré avec des billets de 10 Thyrambes pour acheter notre silence sur leur véritable identité) nous ont confirmé qu’elles travaillaient sur de nouveaux projets et que des reprises hard rock, notamment de ‘Highway To Hell’, étaient toujours au programme. Plus d’informations oisiveraie.com (ndlr : un problème d’affichage concernant cette page subsiste à l’heure où nous écrivons ces lignes).
Pardon ? Comment ça « est-ce que vous les avez vues sans maquillage » ? Mais de quel maquillage parlez-vous ?
Dans le genre délires iconoclastes : http://www.youtube.com/watch?v=HvCH7ksLRpM&feature=related avec le Ukulele Orchestra of Great Britain.
Aprés, on accroche ou pas.
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je trouve ça assez chiant musicalement, mais j’avoue que la gestuelle est trippante et que la technique est nickel
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