Ça y est, le dernier épisode de la saison pilote du Metal Verus Tournament est dans la boîte. Cinquième épisode qui clôture ainsi les quatre mois de diffusion de ce tournoi dont le principe, pour rappel, est d’enfermer cinq musiciens qui ne se connaissent pas dans un studio, les filmer et observer leur fibre créatrice se développer, muter en une alchimie quasi totale pour la création d’un titre « Metal » le plus abouti possible. Le tout sous le regard bienveillant de coachs de standing et d’un présentateur (ou présentatrice) pour les motiver ou détendre l’atmosphère dans la salle.
Le Metal Versus Tournament a introduit le gène de la télé-réalité dans la sphère métallique. Si la télévision foisonne de toutes sortes de programmes racoleurs, encourageant un réel voyeurisme boosté par la curiosité humaine associée à une fainéantise cérébrale, le Metal Versus Tournament a tapé juste en ciblant une communauté qui ne cesse d’espérer (même secrètement) entendre un peu plus de musique diabolique sur des fréquences et chaînes grand public. « A l’heure où la télé-réalité semble se complaire dans des schémas dénués de tout intérêt culturel, nous avons décidé de marier ce concept sous-exploité avec la culture Rock Metal. » Et toute les deux semaines le Metal Versus Tournament, depuis le 2 avril, était là pour assouvir la soif de curiosité des métalleux tout en présentant un programme définitivement ludique et culturel. Un concept parlant aux musiciens, s’y retrouvant un peu, ou aux simples néophytes découvrant ce qu’est ou peut être l’intimité d’un studio ou d’une salle de répet’.
Ce cinquième et dernier épisode clôturant de fort belle manière cette saison pilote, l’heure est donc au bilan.
Tout a commencé avec un premier jet qui, s’il souffrait sur le plan technique de quelques lacunes, notamment liées au manque de moyens de l’équipe, le fond et la forme se sont avérés intéressants, pour ne pas dire captivants. Finalement, ce premier épisode – qui apportait déjà pour coachs Arno Strobl (vocaliste et journaliste) et Nicolas Pascal, guitariste de 6:33 – a posé la première pierre d’un édifice qui manquait au paysage médiatique du metal : un divertissement culturel, qui plus est accessible par tout un chacun via sa diffusion sur le web. Un épisode dans lequel on faisait la connaissance d’Anis (bassiste de Myrath), Djej (guitariste), Tim Cod (chanteur de Nu-Topic), Tom (guitariste d’Akentra) et Taz (batteur de Rise) qui formait le premier line-up du Metal Versus Tournament. Un combo productif bien que timide mais qui parvint tout de même à clôturer la journée avec un titre complet et relativement cohérent.
Après un premier épisode convaincant, le second devait confirmer les bonnes impressions encore présentes à l’esprit. Mais, conditionné par les nombreux clashs puérils qu’offre depuis toujours la télé-réalité, comment ne pas espérer un épisode 2 dépeignant instants de tension, un peu d’électricité et des mots d’amour qui volent afin d’être totalement rock’n’roll. Quelques envies (sadiques) de voir des désaccords entre musiciens conduisant à quelques jetés de cymbales se font sentir. Sous l’œil avisé de Butcho (ancien chanteur de Watcha et actuel Pleasure Addiction) et Bastos (batteur de l’Esprit Du Clan) cet épisode soulèvera un fait, une réalité : former un groupe, ça ne s’improvise pas. Car, bien que les cymbales soit restées accrochées à leurs pieds, ce second line-up – composé de Nelly (Former Life) au chant, de Vince (Careless Institute) à la guitare avec Mouss d’Arkane, de Ythel (Reign Of Steel) à la batterie soutenu par Jérôme à la basse – démontrera que de réelles désaccords ou incompatibilités artistiques peuvent naître de ces rendez-vous arrangés. Et finalement, si le résultat musical final est logiquement plus laborieux, l’ensemble de l’épisode convaincra. Et sans crêpages de chignons excessivement théâtralisés comme la télé-réalité sait en accoucher, le Tournament a démontré toute son authenticité et donc toute sa valeur.
Enfin, même si, au bout de ce deuxième épisode, voir un groupe souffrir d’un tel manque de cohésion pouvait remettre en doute la fiabilité du concept de l’émission le numéro trois fait monter le Tournament d’un gros cran. Déjà par la qualité de ses coachs, avec le charismatique Mouss de Mass Hysteria et Anthony Josse, guitariste de Headcharger. Mais aussi techniquement, avec des plans et cadrages de meilleure qualité. Une réalisation générale qui trouve donc elle aussi ses marques. Le format, qui plus est, est enfin assimilé. Et côté musique, si Michael, chanteur de Gathee No Moss, Bruno (guitariste d’Anangke), Jordan (guitariste de Simeria), Mathieu (batteur de Moven.s) et Jos (bassiste de Berceuse Assassine), qui constituent la troisième formation du Metal Versus Tournament, passent par quelques désaccords, la bande finit par accorder ses violons pour accoucher d’un titre complet.
Le quatrième épisode a accueilli Clément Rouxel (batteur de T.A.N.K. et One-Way Mirror) et Kory (guitariste de Beyond The Dust) pour coacher le seul quatuor de cette saison. Un quatuor formé de Djej (Hell Of A Ride) au chant, du guitariste Rémi de Steel Creep, du batteur Luis (Towards And Rapture) et enfin du bassiste de Passenger, Paco. Désormais, le visionnage du Tournament se fait en toute simplicité. L’œil critique se fait plus silencieux et seul l’envie de voir comment les musiciens vont se dépatouiller entre eux intrigue. Le MVT est donc victorieux et confirme, à un épisode de la fin de sa première saison pilote, son potentiel et son intérêt. Un final avec un cinquième épisode coaché par rien moins que deux vétérans du développement du metal en France : Bernard-Yves, guitariste d’ADX et Phil’ Em All, animateur du Rock For Show et ancien organisateur du Paris Metal Fest. Et des particpants offrant un résultat tonitruant donnant très probablement le meilleur épisode de la saison (il suffit de voir la joie de l’ingé-son).
Le Tournament ne serait pas un vrai tournoi sans un dernier duel, sans une véritable finale de champions. Celle-ci aura lieu le jeudi 6 juin au Backstage de Paris, dès 19h30 (Pub O’Sullivan, 92 Boulevard de Clichy, Paris 18e). Les cinq formations s’affronteront dans une battle jugée par un jury composé de personnalités du monde du metal et une seule en sortira vainqueur. La soirée sera également agrémentée des concerts des groupes Dreadful Silence et Magoa, présents également pour encadrer les musiciens du Metal Versus. Le 6 juin prochain, le Tournament prendra donc fin après une première saison convaincante et qui mérite largement une suite. Une date à noter dans son agenda, ne serait-ce que pour voir les morceaux composés dans leur état final, et pour encourager les créateurs de ce programme en même temps que les musiciens.
Source photos : page Facebook du Metal Versus Tournament.
Superbe critique de cette magnifique expérience ! Je pense que tout est dit sauf peut être la formation du dernier groupe ou les noms et les groupes de chacun ne sont mentionné 🙂
Sinon tout est là !!!!
Merci à vous de soutenir le metal VS tournament en espérant que celui ci seras le premier du longue série de saison !!!
CHECK!!!!!!!!!!!!
Je suis guitariste d’Anangke, pas d’Anneke ( même si en soi, ça ne me dérangerait pas d’être son gratteux… ). A part ça, je crois que toutes les remarques des musiciens sonnent à l’unisson concernant cette expérience exceptionnelle ! La journée a été magique, avec de très bonnes rencontres et une très belle peinture de ce qu’est la musique et ce, même lorsque ce n’est pas du Metal! Allez, au 6 Juin ! \m/
brun-o, je te rappel que tu es comme un batteur tu sert à rien! Je pourrais pas être là pense à mettre notre cher horror pour faire des photos ou des vidéos!
Reign of Steel! Sans e a la fin x) mais c’pas grave x) merci du soutien c’est cool en tout cas! Et en tant que musicien, y participer était vraiment une experience cool, et une sacrée bonne journée 🙂
Et le « e » disparu 😉
on ne peut pas tous aller à Paris malheureusement, j’espère qu’ils vont mettre une vidéo récapitulative.
Un bémol cependant, je trouve qu’ils auraient du nous faire écouter les morceaux en entier à la fin de chaque épisode. En faite je ne comprend pas pourquoi ils ne l’ont pas fait, tout simplement. ça aurait même pu permettre des votes via internet.
La Mouzik Forte ça sé vit en live, yé pense qué c’est pou ça qué y’a pas ou dé vote sou lé net.
Moi yé trouve ça bien, sinon après ça va fini comme les merdes dé la télé ou tou rest lé coul sou ton canapé et tou fais pas vivre les artistes ( béh oui … c’est pas des yens incapables comme dans les téléréalité dé nos pétits écrans ^^ )
Manger bouger quoi héhéhéhéhé
La GUERRE c’est démain poutain dé mérde !!!! HELL YEAH !!