Tandis que certains s’attardaient sur le fait que Metallica allait déballer son énième live avec ce « Quebec Magnetic » qui arrivera le 10 décembre, d’autres se sont peut-être aperçus de la véritable info dans cette annonce de sortie, celle qui va vraiment changer quelque chose dans l’histoire du groupe : Metallica va avoir son propre label. Depuis la fin de leur contrat avec Warner, les têtes de file du thrash n’avaient pas cherché une nouvelle maison de disques et, plus tôt en 2012, Lars Ulrich avait même affirmé qu’ils pourraient se passer d’un label pour sortir leur prochain album.
Voilà ce qu’ils nous disent maintenant à ce sujet : « Cette sortie est une première pour nous… Le DVD et le Blu-ray sortiront sur notre propre label en Amérique du Nord ! Il y a encore des choses à fignoler alors nous ne pouvons pas encore vous donner un nom ou un joli logo, mais nous sommes très excités par ça car c’est la première fois que nous tenons les rênes du début à la fin sur cette sortie. »
Metallica devient indépendant. La suite logique des choses, pour ainsi dire : Metallica a déjà son propre studio (son « Head Quarter » à San Rafael, Californie), son propre festival (le Orion Fest qui prépare sa deuxième édition). Les Four Horsemen sont aussi une très grosse machine qui rapporte gros, une machine aux commandes de laquelle ils veulent être les seuls maîtres : moins d’intermédiaires, donc, qui prendront leur part du gâteau au passage, et, par conséquent, uniquement, maintenant, en charge de leurs affaires, des gens qui auront pour principal but le bien de Metallica. Et, aujourd’hui, ils ont les moyens de le faire.
Pas de logo, pas de nom pour l’instant, mais, en anglais, ce genre de chose a quand même un nom : « vanity label ». L’histoire du rock est constellée de ces labels qui appartiennent à des artistes, le plus souvent des groupes ou des musiciens à succès, généralement gérés par leur management, et qui s’avèrent aussi souvent être l’étape ultime pour flatter l’ego (d’où l’appellation commune « label vanité ») de ces gros artistes. EMI avait laissé les Beatles fonder Apple Records (liée à la maison de disques mais libre dans ses choix) qui, au début, servit beaucoup aux Quatre Garçons Dans Le Vent (en dehors de la gestion des affaires du groupe) pour produire des albums d’artistes dont presque personne n’a depuis entendu parler, si ce n’est ceux qui aiment fouiller dans le catalogue du label. RCA avait fait de même avec Jefferson Airplane qui fonda Grunt Records et s’en servit principalement, outre les sorties du groupe lui-même, pour la réalisation de tous les projets solos des différents membres de la bande et de son entourage. Plus proches de nous, on trouve le Nothing Records de Trent Reznor (Nine Inch Nails) qui lui permit d’avoir une plus grande liberté artistique mais qui permit aussi au monde de connaître Marilyn Manson ; ou encore le Maverick Records fondé par Madonna, dont les commandes ont depuis été abandonnées par la chanteuse mais qui, au début, avait notamment sorti les cinq premiers albums de Deftones.
Voilà donc pour les grosses lignes de cette histoire dans laquelle s’installe désormais Metallica. La question maintenant est : à quoi cela va-t-il leur servir ? Déjà, on l’imagine, à s’échapper d’une industrie du disque qui, en cette époque, ne retrouve plus ses marques et/ou ne traite plus les musiciens que comme des paquets de lessive. Pour la liberté musicale ? Le groupe ne se sentira alors plus de limites créatives ? Pour le fric (ouh, le vilain mot !) ? Effectivement, avec moins d’intermédiaires, sans une grosse maison de disques pour intercepter en amont le gros du flux des produits des ventes, Metallica va pouvoir se prendre un plus gros pourcentage. Est-ce que ça diminuera le prix de vente des albums ? Comment savoir pour l’instant ? Mais plutôt que de vous plaindre qu’un artiste se fasse de l’argent, demandez-vous aussi ce que ça peut coûter de gérer ça car les « vanity labels » ont rarement bien fini, le plus souvent en retombant dans le panier d’une major, comme cela peut arriver à n’importe quel label indépendant.
Ultime question : est-ce que ce label servira uniquement à sortir les produits estampillés Metallica (voire des projets solos – cf. Jefferson Airplane – allez savoir) ou permettra-t-il aussi au groupe de produire d’autres artistes ? On a souvent pu les voir mettre en avant des formations moins ou pas du tout connues, principalement en plaçant leurs coups de cœur en première partie de leur concerts. De toute façon, quel que soit le but initial dans cette nouvelle quête de liberté, ils seront justement libres d’en faire ce qu’ils veulent. Le temps nous le dira et nous dira d’abord comment s’appelle ce label. Des idées ?
liberté musicale?? le prochain album s’appellera LuLu is very Angry et en compagnie de Lady GaGa. Si prochain album viendra, pour l’instant on doit encore se taper un set-list vieux de 30ans dans le prochain DVD…
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et dire que j’avais mal lu le titre et que j’avais compris « un nouveau groupe indus »… non mais ho! qu’est-ce qui m’arrive xD
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Ayé j’ai trouvé le nom du label: « No Records »… rapport à « No Remorse ». Et ouais je sais c’est nul!
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On s’en fou de tout ça , c’est pour quand le prochain album bordel ?
Ils sont même pas encore entrée en studio ?!
4 ans la tournée magnetic quoi !
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Déjà que le groupe n’était une flèche en terme de cadence de sortie, si maintenant il doit gérer SON label (enfin celui d’Hetfield/Ulrich), ça ne va rien arranger.
Ces 2 là se prenaient la tête pour la conception d’un album, alors la gestion d’un label… Le temps nous le dira.
Mes suggestions pour leur nom de label, ça sera en rapport avec Metallica :
– Mets Records
– Metallik Records
– Metal-Killa Records
ou avec un titre de leur répertoire.
– Ktulu Records ça serait pas mal.
Sinon « Quebec Magnetic »… En plus d’être énième DVD live inutile, c’est un titre vraiment m******e.
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Metal up your ass ça sonnerai bien non??
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OWIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
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