En dehors de la seule volonté de réaliser quelque chose, parvenir à concrétiser un projet nécessite depuis toujours un seul indispensable élément : une assise financière suffisante à défaut d’être conséquente. Un constat d’autant plus véridique dans le monde impitoyable de la musique où rien ne se fait à base de seule bonne volonté. Car, quand aujourd’hui certains artistes reconnus, avec quelques décennies d’activité au compteur, par exemple, en viennent à réclamer l’aide financière de leurs fans, il est évident que pour tout jeune groupe en quête de gloire et de succès le chemin est plus que jamais tortueux, ingrat et définitivement long.
Mais, a contrario de leur aînés, les jeunes pousses artistiques d’aujourd’hui grandissent dans un monde qui mute et qui passe à son format « upgradé ». Internet est le premier vivier d’artistes émergeant ou en devenir. Un puits sans fond de talents où l’on déniche (souvent) quelques phénomènes éphémères sans grand intérêt, mais aussi de nombreux artistes qui, par leur talent certain, savent se forger une base importante de fans. Par exemple : Meytal Cohen (non, Meytal n’est pas un pseudonyme mais bel et bien un vrai prénom d’origine israélite). Cette jeune demoiselle connue sur la Toile pour ses nombreuses reprises à la batterie de groupe tels que Slipknot, Tool, Metallica ou encore SOAD, comptabilise plus de 360 000 fans sur Facebook, 65 millions de vues sur ses vidéos YouTube et quelques 330 000 abonnés à sa chaîne. Des chiffres qui pourraient faire pâlir plus d’un zicos à la notoriété bien plus importante.
Fière et forte de cette réussite (car c’est bel et bien une réussite que de souder une telle communauté autour de soi en partant de quelques covers), Meytal veut désormais passer à la vitesse supérieure. Aujourd’hui, huit ans après avoir quitté ses terres israéliennes pour venir vivre son rêve américain à Los Angeles, la jeune femme désire offrir à ses fans son véritable premier opus de compositions originales. Et pour se faire, 60 000 dollars sont requis.
Voici le premier titre de cet opus : « Breathe ». Miss Cohen explique : « Il y a quelques mois, j’ai décidé que je devais écrire et produire un album complet. La première étape était de faire une chanson complète et de voir comment celle-ci allait fonctionner. Et donc « Breathe » est née. La première version de cette chanson (guitare et basse) a été écrite et enregistrée par mon plus talentueux ami Gil Baram (ndlr : le guitariste aux dreadlocks dans la vidéo). » Après trois ans à jouer des reprises devant sa caméra, Meytal Cohen veut désormais rentrer dans la cours des grands et a pour ambition de présenter le plus beau CV qu’elle puisse offrir. Quelques élans pop, un metal moderne croisé aux vieilles racines du néo-metal, ce premier morceau souligne les premiers amours musicaux de la cogneuse.
Pour celle-ci, ce premier titre représente la pierre angulaire de son travail futur mais également un témoignage : « ‘Breathe’ est et sera toujours la première chanson que j’ai publié dans ce monde. Je pense que le nom du titre correspond vraiment à là où j’en suis dans ma vie actuellement. Ce chemin que nous choisissons en tant qu’artistes peut être un peu écrasant – ne sachant pas si tu vas avoir assez d’argent pour payer le loyer du mois prochain – et cette petite voix au fond de votre esprit qui dit : ‘Et si ma famille avait raison ? Et si je perdais vraiment mon temps ? Putain de merde ! Que vais-je faire alors ?’ J’ai appris que tu dois apprécier l’aventure et je me souviens de toujours respirer. »
L’optimisme ayant toutefois ses limites, vient toujours un moment où il faut constater que dans ce monde de bonnes intentions ne suffisent pas pour avancer, Meytal s’en remet donc à ses fans afin de réaliser son rêve. 60 000 dollars… Voilà la somme espérée par la musicienne. Indépendante et recourant à la méthode du crowdfunding, cette somme permettrait à la batteuse de régler la note de studio, la rémunération d’un producteur, de musiciens, d’un créateur pour l’artwork, etc. Un financement participatif qui aiderait ce projet à se mettre en place avant d’éclore. Ce dernier ayant déjà reçu l’aide de Dave Schiffman qui s’est occupé du mixage de « Breathe » (et qui a déjà collaboré par le passé avec Avenged Sevenfold, Rage Against The Machine, System Of A Down…), et de Paul Logus (qui a travaillé avec Limp Bizkit, David Bowie, Killswitch Engage) pour la phase de mastering du titre.
Internet a ouvert une fenêtre de visibilité sur cette jeune demoiselle (sa première vidéo postée sur le Net remontant au 7 août 2007), attirant les regards et encourageant cette effervescence. Et maintenant que Meytal Cohen touche un peu plus son rêve du bout des doigts, est-ce que ce nouveau moyen aussi développé à travers la Toile qu’est la production participative lui paiera son entrée vers l’avenir ? Mais ses fans iront-ils jusqu’à dépenser leur argent afin de voir l’artiste éclore ? Et ce dans les meilleurs conditions (plus la sommes récoltée sera grande, plus le produit final sera de qualité) ? A priori, avec 300 000 fans sur Facebook, un euro (ou dollar) par personne aurait de quoi propulser la musicienne. Et finalement, si elle parvient à ses fins, alors plus que jamais ce lieu commun aura tout son sens : « tout vient à point pour qui sait attendre ». Le travail paie, la réussite se gagne.
Petit rappel sur le niveau de la demoiselle, juste au cas ou…
je comprend pas bien… elle demande de l’argent alors qu’elle a des peaux, cymbales et baguettes de sa signature rien que ça, ça vaut pas un bon paquet de fric ?
sinon ba c’est un super niveau mais pas exceptionnel, je vois pas pourquoi elle fait le buzz à ce point… ou alors es ce juste du fait que ce soit une femme ?
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Pour la suivre depuis un bon moment sur YouTube (bien avant qu’elle ne soit « connue » et reconnue), lorsqu’elle a annoncé vouloir faire un album rien qu’à elle, je me suis dit: « Ok, elle a la technique, elle sait faire des covers fidèles à la croche près, mais saura-t-elle poser son jeu sur des compos originales? »
Eh bien au vu des quelques extraits qu’elle poste de temps en temps sur sa chaine, je dois dire qu’elle m’a surpris, et dans le bon sens! Son jeu est fluide, technique, cohérent… bref elle est bien plus douée que ce qu’elle montre sur ses covers, et pourtant ce qu’elle faisait était déjà impressionnant!
Je ne me fais pas de souci pour son talent, maintenant il faut que les compos soient intéressantes. Car sans maitrise, la puissance n’est rien! :o)
Je veux voir la même version Palestinienne…. La batterie ne doit pas avoir la même gueule à mon avis….
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c’est propre, net et sans bavures, c’est carré. je ne connais pas de batterus (pourtant tres bon), etre aussi carré.
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elle ressemble à une actrice de Game of Thrones…
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Mais attendez, c’est quoi ce truc ?
faut arrêter les gars…
aller faire un tour sur « youporn » si vous voulez voir une jolies minette avec des seins qui bougent.
On est totalement dans de la musique bidon et commercial. Beurk… préfère quand la musique reste loin des commerciaux, l’image est moins belle mais le son est bien meilleur.
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Ben justement Phil, c’est parce qu’elle n’est pas soutenue par les majors et le commercial qu’elle lance un appel au dons des internautes.
De toute façon, tout est du commerce… Si tu peux écrire ici, c’est parce que des boites font de la pub sur le site pour que vive Radio Metal 😉
Sinon, toi, tu joues de quel instrument pour critiquer cette petite et courageuse batteuse(elle est partie de son pays pour les USA) ?
Envoie nous une démo, on est intéressé 🙂
PS : Merci à Radio Metal pour cet article !!! 🙂
réponse à Yan
Je vois pas pourquoi il faut jouer d’un instrument pour donner son avis, les critiques de cinéma sont rarement des cinéastes et les critiques littéraires ne sont pas toujours des écrivains.
« On est totalement dans de la musique bidon et commercial » : Tool de la musique commercial et bidon ?
Ta tout compris à la vie toi
Pourquoi aie-je la désagréable impression qu’elle ne serait pas arrivée jusque là et qu’aucun ventilateur n’aurait été installé pour lui souffler les cheveux si ça avait été un gars ? Y a plein d’artistes au moins aussi doués qui s’en sortent beaucoup moins niveau succès et qui pourtant le méritent.
Le pouvoir des boobies est absolu, si Leila avait été dans le camp de Darth Vador, Luke l’aurait eut dans le cul.
Cela dit, je suis pas sûr que, si ça avait été un mec, j’aurais lu cet article, et je trouve même qu’elle a du talent.
Le pouvoir des boobies est vraiment absolu.
Bon, sérieusement, c’est pas mal ce qu’elle fait, même si c’est pas mon genre.
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Oui oui oui moi je veux participer! Mais comment?
J’ai pas compris?
Quel est son numéro de compte en Banque?
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Même si 60 000 dollars (après une rapide recherche sur google, un peu plus de 46 500 euros) ça fait beaucoup, elle a raison d’espérer 🙂
Par exemple, récemment, une web-série française (produite pour internet, par des amateurs et révélée par internet donc) a réussi à réunir plus de 500 000 euros par le biais du crowdfunding. Comme quoi, aujourd’hui, avec internet et une solide communauté de fans, ben on peut 🙂
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Vraiment pas mal !
J’espère juste un truc, c’est qu’elle ne fera pas son album avec son nom… Non qu’il soit détestable en soit, mais je veux dire qu’un groupe ce n’est pas qu’une personne.. J’ai donc toujours détesté cela (malgré que je puisse reconnaître qu’un groupe est bon, malgré cela…).
Et sinon 60 000 euros est si indispensable pour un premier album ? O_O j’sais pas, j’dis ça comme ça.. Si elle les as tant mieux ! Sinon elle doit très bien pouvoir s’enregistrer à moins cher, et juste vendre à la limite sur le net.. Peut-être que je me trompe, mais ça me parait énorme, alors qu’il y a surement bien des groupes qui n’ont jamais eu autant ^^
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C’est pas mal. Pas un truc que j’écouterais tous les jours à première vue mais sympa…
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