A l’instar de plusieurs autres festivals en France, le Motocultor fait partie de nos dates bloquées à l’avance. Chargés comme des fidèles sherpas, plusieurs membres de la rédaction ont donc une fois de plus traverser l’hexagone histoire d’aller prendre la (fraîche) température de Saint-Nolff. Aujourd’hui, autant dire le lendemain hein, nous revenons donc sur cette dernière édition à travers cet article, non exhaustif, qui vous propose notre « best-of » sur ces trois jours de décadence musicale. Attention, ce papier ne se veut pas purement objectif, il est fort possible que vous partagiez une vision différente de la nôtre et nous ne vous en tiendrons pas rigueur, tout le monde ne peut pas avoir aussi bon goût que notre équipe… Oui, c’est de l’humour, du calme. Au programme de ce pot-pourri concocté avec amour, des concerts, des anecdotes plus ou moins utiles et des décapsuleurs-pénis, alléchant n’est-ce pas ? Aussi n’hésitez-pas à nous donner votre ressenti personnel en commentaires et à partager vos souvenirs croustillants (ou pas).
Après notre analyse du succès du Motocultor, voici donc notre compte-rendu illustré.
Festival : Motocultor
Date : 15-17 août 2014
Ville : Saint-Nolff
LE CONCERT LE PLUS FESTIF ?
Andreas & Nicolas, indubitablement. Ce concert ressemblait à une fête d’anniversaire qui aurait mal tourné, animé par des clowns avinés et à l’humour douteux. Rois de la déconne de bas-étage (si si, c’est un compliment), le duo et son groupe ont, une fois n’est pas coutume, transformé la fosse en disney parade à grands coup de tubes sortis de l’espace. « Chatroulette », « Super Salope », « Je collectionne des canards (vivants) » ou encore « En Abitibi » exécutée avec Mononc’ Serge, les fans du combo nantais ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas eu leur dose…
LE CONCERT LE PLUS ROCK ‘N’ ROLL ?
Mö-fucking-butu. Soyons honnêtes, nous ne connaissions pas ce groupe de rock ‘n’ roll burné avant que de charmants bénévoles ne nous en fassent l’éloge au camping bénévole (merci encore pour l’apéro). C’est donc avec beaucoup de curiosité que nous attendions ce concert et, le moins que l’on puisse dire, c’est que la pub n’était pas mensongère. Si le groupe ne révolutionne rien, il envoie tout de même de sacrées bonnes ondes dans la caboche. Fusion parfaite de Chico et Lemmy, le chanteur bassiste sait foutrement tenir une scène et convaincre son auditoire. Une découverte comme on aimerait en faire tous les jours.
LE CONCERT LE PLUS WTF ?
Cobra, Cobra, Cobra… Doux Jésus que ce groupe est barré. Nous avions beau les avoir vu au Hellfest, rien ne prépare à un de leurs concerts. L’esprit savoureusement malade de ce combo est un véritable délice pour qui apprécie le 82ème degré et l’humour noir intense. Un exemple ? Le chanteur nous expliquera à propos du pied dans le plâtre du guitariste « il s’est fait ça en violant une femme, c’est le prince des violeurs ! ». M’voyez ? Mention spéciale également à la chanson « Les Lieux Associatifs Pour les Jeunes », juste parfaite.
LE CONCERT LE PLUS LOURD ?
Church Of Misery, oh oui… Les musiciens du combo nippon n’ont beau pas être épais, dieu qu’ils envoient du gras. La tartine doom-sludge-stoner, crasseuse à souhait, nous aura lentement et profondément labouré les esgourdes de son groove épais et rentre-dedans. Tête Orange, baffle Marshall, le son envoyé est aussi écrasant qu’un 35 tonnes chargé à bloc. Entre rythmiques plombées et solos incisifs comme des lames de rasoirs, les morceaux du groupe de Tokyo ont véritablement marqué le sol breton.
LE CONCERT LE PLUS « COURAGEUX » ?
Behemoth, respect à eux. C’est sans leur matos et sans aucun apparat, restés dans un aéroport hollandais, que les grands maîtres polonais sont venus assurer leur concert à Saint-Nolff. Forcément un peu refroidi par toutes ces contraintes, le combo a néanmoins délivré un show nickel musicalement et bashé bon nombre de caboches. Le public lui a d’ailleurs bien rendu son effort et ne s’est pas montré avare en applaudissements tout au long du concert. Une belle leçon de professionnalisme.
LE CONCERT LE PLUS PUISSANT ?
Testaaaaaament ! Oui, ce n’est pas très original mais c’est pourtant l’impression que ce concert nous a laissé. Dernier show du festival, la prestation de Chuck Billy et sa bande a juste enterré ces trois de jours de la plus belle des manières. Bénéficiant d’un son plus que tonitruant, le combo californien reste clairement un des groupes de thrash les plus jouissifs à voir en live. Avec une pléiade de classiques dans sa besace, le vétéran de la « Bay Area thrash » a une fois de plus montré l’étendue de sa légende et mis tout le monde d’accord.
LE CONCERT LE PLUS SURVOLTÉ ?
Une fois de plus, Dagoba. Qu’on aime ou non la musique du combo marseillais, force est de reconnaître qu’à chaque prestation live, c’est la même apocalypse. Wall Of Death, circle pits autour de la console, la fosse est un véritable champs de bataille. Martelés par la double-pédale de Franky Costanza (sérieusement ce mec est une machine) et harangués sans cesse par Shawter, les metalheads présents n’ont pas eu beaucoup de répit. Asthmatiques s’abstenir.
LE CONCERT LE PLUS ENVOÛTANT ?
Naïve. Vous n’avez peut-être jamais entendu parlé de ce groupe, et pourtant… Nous connaissions très peu ces musiciens toulousains, honte sur nous car c’est probablement l’un des plus beaux concerts auxquels nous avons pu assister au Motocultor. Envoûtantes, puissantes et inspirées, les compositions du combo nous ont mis sur le fondement et nous ont emmenés loin, très loin… Seul point noir au tableau de concert, un public pas forcément gigantesque. A revoir, définitivement.
LE CONCERT LE PLUS INCISIF ?
Shining… Unique, dérangeante, malsaine, incisive, la musique de Niklas Kvarforth et comparses a posé son ambiance toute particulière sur le site du Kerboulard. La prestation du groupe, tantôt hypnotisante, tantôt tranchante, fût une véritable catharsis pour tous les fans rassemblés devant la Supositor Stage. Retenons la superbe interprétation de « Låt oss ta allt från varandra » avec pour invité Julien Truchan de Benighted. En un mot, magique.
LE CONCERT LE PLUS GROOVY ?
Brother Dedge et sa guitare, ou l’une des meilleures idées de la programmation 2014. Débordant de charisme et de feeling, le musicien venu tout droit de Louisiane nous a envoyé une sacrée claque. A la fois reposantes et entraînantes, les chansons du monsieur ont posé toute l’assemblée, visiblement séduite par le groove insolent du musicien. Pour rappel le morceau « Too Old to Die Young », que beaucoup ont reconnu sans parvenir à se souvenir pourquoi, est sur la b.o du denier Tarantino, Django Unchained. Ouais.
LES TRUCS QUI NOUS ONT MARQUÉS
– Ensiferum qui joue torse poil pendant que toute la fosse se pèle les miches, respect.
– Les deux vikings qui voulaient absolument nous faire un calin au stand.
– Avoir rencontré le petit chaperon rouge et le grand méchant loup.
– Le Whisky breton du camping, on a bien dormi après.
– Ce mec bourré qui nous dit que le No Comment ça demande pas de travail. Ah ah…
– La déclaration de Mononc’ Serge : « Si je fais de la musique, c’est pas pour l’argent, c’est un peu pour les bières gratuites, mais c’est surtout pour fouuuuurer !! » Amen.
– Les crêpes à la confiture, tellement badass.
– Carnival In Coal qui reprend « Maniac » avec Stéphane Buriez, juste parfait.
– Dédicacer des culs, la gloire ultime.
– Les boites de thon (pas bio du tout) de la supérette de Saint-Nolff.
– Ce monsieur en pancho noir qui est resté plusieurs heures prostré dans un coin de notre stand. Probablement Batman.
– Les TER flambants neuf sans porte bagage. Super pratique quand on est un peu chargé.
– Recevoir sa dose de tendresse tous les matins par un chat breton. Thanks buddy.
– Avoir pu discuter de plein de choses avec tous ceux qui sont venus nous voir.
– La roulade arrière avortée d’un mec bourré devant notre stand, improbable.
– Des décapsuleurs-pénis, vraiment ?
Pour terminer, un grand merci à Pavillon 666 de nous avoir permis d’utiliser les photos de son excellente photographe, Bénédicte. Voici d’ailleurs quelques liens utiles :
– Toutes les photos du Motocultor 2014 sur la page Facebook de Bénédicte.
– Les live reports de Pavillon 666 (vendredi – samedi – dimanche).
– Les pages Facebook et Twitter de Pavillon 666.
Plutôt ok même si j’aurai aussi rajouté T.A.N.K pour le concert le plus courageux avec les litres de flotte qu’on s’est pris sur la gueule à ce moment là ! Gros show !
Dagoba toujours au top en live, nouvelle baffe ! Mumakil terrible aussi.
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Trés sympa comme approche 🙂 Il manque quand même le cocenrt le plus nul, non ?
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