Véritable rendez-vous estival, le Motocultor fait désormais partie de ces hauts lieux de pèlerinage pour les metalheads de France et d’ailleurs. Une fois encore, notre équipe a traversé l’hexagone d’Est en Ouest (en essayant de ne pas s’endormir dans les plaines de la Beauce) pour couvrir l’événement. A l’instar du Hellfest, nous allons essayer cette année de tenir à jour un fil rouge tout au long de ces trois journées, toutefois ne vous étonnez pas si nous prenons parfois du retard, comme le coeur la connexion internet a ses raisons et peut parfois nous jouer des tours.
Au programme : des reports, des reports, des reports, peut-être quelques anecdotes plus ou moins croustillantes, et encore des reports.
Be ready.
12h48 : « ta gueule – taboulé – enculé – Hellfest – ta gueule – clochard – poussin de merde – bagarre – ta gueule – nique emperor – fasciste – Nadine – coup de boule – ta gueule » Le champ lexical de Poésie Zero a tout pour séduire. Entre un wall of death à 100 contre 10 (les fascistes contre les gens intelligents), une multitude de crachats foireux et un morceau dédicacé aux « mecs en bleu » de la sécurité « qui doivent pas avoir de diplome », la « magie de Noël » a eu lieu sur la Dave Mustage.
13h18 : Du stoner à l’ancienne pour le quatuor de Big Sure. Ouvrant leur set avec une longue plage instrumentale, le groupe laisse le temps au public de s’installer et de se plonger petit à petit dans une atmosphère kyussienne. Évidemment, Big Sure ne manque pas de brusquement réveiller son audience avec des riffs qui font honneur aux canons du stoner, une touche mélodique en plus. Car la particularité de Big Sure reste ce chant clean envolé et la recherche constante de tonalités accrocheuses. Là où le bat blesse, c’est lorsque le groupe en profite pour proposer des plages instrumentales qui perdent en efficacité malgré le talent des musiciens. Big Sure a beaucoup d’atouts, dommage qu’un sentiment d’éparpillement survienne de temps en temps.
13h24 : Quoi de mieux pour commencer la journée que du bon brutal death. Recueil Morbide est monté sur la supositor stage pour briser des nuques et y prend un malin plaisir. Agressant la foule avec ses riffs de guitares lourds à la sonorité death, portée par une batterie grind au possible, l’entrée en matière est plaisante et le show des français se regarde sans problème, agréablement, que l’on soit posé dans l’herbe ou en train de faire voler les mandales dans le pit.
14h07 : Amis du gros son, pour le déjeuner le motoc’ vous a réservé une petite surprise avec les belges de Leng Tch’e qui évolue dans un style grindcore très propre et surtout plus que varié. C’est pas le petit grindcore qui fait toujours la même chose pendant les deux minutes de chaque morceau. Serge Kasongo qui lead la formation communique beaucoup avec le public, au point même de faire monter quelqu’un sur scène sur un morceau. Très bonne ambiance comme vous l’aurez compris et beaucoup d’interaction entre le groupe et son audience. Côté musical comme nous disions avant, c’est dans un style presque hardcore à certains moments que se donne la formation. Une seule guitare et une basse omni-presente assurent les cordes et on a meme le droit à des chœurs de la part du bassiste. Pas grand chose à dire au niveau du son dans lequel on dissocie bien toutes les nuances apportées. La Belgique prouve encore une fois avec Leng Tch’e que sa scène est fournie de groupes costauds et qui ont tout à fait leur place dans un festival comme le motocultor.
14h58 : C’est au tour des français de Stonebirds qu’il revient de faire voyager la foule naissante de la Massey Ferguscene en ce début d’après midi. Avec une sincérité et une simplicité éloquente, le combo assène un stoner couillu qui fait rapidement mouche. Mais si celui-ci peut apparaître relativement classique dans ses premières approches, sa composante psychédélique est néanmoins exploitée et mise en valeur avec subtilité, à la manière d’un morceau de Silver Snakes. On se laisse alors transporter sans mal dans un univers d’abord noir et mélancolique avant d’être brutalement ramené à la réalité par un riff plombé et percutant. Le trio breton est ainsi armé d’un son consistant et dépourvu de superficiel : c’est direct (merci la basse six cordes) sans être sommaire. Bien que discret, Antoine sert avec application et impact les structures torturées de ses compagnons. Côté chant on discerne sans mal les voix de Sylvain et de Fañch qui alternent avec assurance les plaintes aériennes et les sentences gutturales. Stonebirds propose donc une musique de choix qui avait déjà emporté l’adhésion du public sous la Valley du Hellfest en juin dernier et qui réitère une très bonne performance au Motocultor.
15h02 : C’est la supositor stage qui accueille Black Bomb A. De fait, l’espace se fait rare étant donné la popularité du groupe. Et comme d’habitude, celui-ci n’a pas décu. Poun et Arno assurent le show, malgré un problème de balance pour la voix de Poun un peu en deça du reste. La part belle de la setlist est consacrée au dernier album Confortable Hate qui comprend désormais son lot de hits live tels que « On Fire » ou « Land Of Bastards ». Le public répond présent avec quelques circles-pits plutôt énergiques, notamment sur le virulent « Burn » et « Look At The Pain ». Arno sait gérer son temps de parole : une plaisanterie sur une setlist erronée, une invective et Black Bomb A enchaine sans sourciller. Le set en arrive au point d’orgue « Mary », dont le refrain se montre toujours autant apprécié. Les francais n’ont supris personne et n’ont décu personne.
15h45 : Ils sont jeunes. Ils sont fringants. Ils semblent sortir tout droit du début des années 80 : ce sont les finlandais de Lost Society qui se sont produits sur la Dave Mustage. A croire que ces derniers sont tombés éperdument amoureux du Metallica époque Kill’Em All, au point de multiplier les ressemblances du jeu de scène jusqu’au look. Surtout, Lost Society confirme qu’ils sont désormais les gardiens de la flamme d’un thrash old-school tonitruant, parsemé de riffs à la lourdeur bienvenue. L’alchimie entre les guitaristes Samy Elbanna et Arttu Lesonen est flagrante, Samy ne cesse d’invectiver l’audience, entre incitations au crowdsurfing, circle-pits et jumping. La pierre angulaire du set reste le massif « I Am The Antidote ». Le show est survitaminé, le tout dans une ambiance qui donne le sourire jusqu’aux lèvres. A croire que les musiciens ont déjà trente-cinq ans de scène derrière eux. Le concert frôle la perfection si ce n’est un solo de batterie superflu pour introduire le dernier morceau. Lost Society respecte tellement les canons du genre qu’il en deviendrait presque trop scolaire… Ceci dit, si le thrash à l’ancienne manque, Lost Society rafraichit le style. Tranchant, de A à Z.
16h37 : Les groupes techniques comme Vektor sont dans l’ensemble desservis par la Supositor Stage, car le vent empêche de maintenir une fluidité sonore malgré des balances correctes. La voix de David Di Santo prend très vite le pas sur les guitares, ce qui s’avère assez frustrant quand on connait la qualité des compositions de Terminal Redux (2016). Les musiciens font cependant preuve d’une aisance déconcertante et s’exercent à tout ce que les groupes ayant joué sur la Supositor ont fait avant eux : braver les éléments. La performance la plus marquante reste celle du batteur Blake Anderson, sans doute car elle est l’une des plus audibles. Vektor joue très bien, c’est simplement la scène et le temps qui ne lui rendent pas.
16h50 : Un peu de brume et c’est parti : Svartsot déverse son torrent épique à la confluence du death, du black et du folk metal. Depuis longtemps connus pour leur éclectisme musical, les danois s’inscrivent avant tout dans la narration de contes en puisant avec passion dans leur folklore natif. On dépeint alors des créatures enchanteresses comme les sirènes et on évoque brutalement des thèmes comme la transcendance de la vie dans l’au-delà ou la beauté de la poitrine féminine. Ce genre de choses quoi. Pour donner du corps à cette trame narrative folklorique, Svartsot chante exclusivement en danois et fait cohabiter avec réussite des instruments comme la mandoline, la cornemuse ou la flûte avec des guitares boursouflées de distorsion et une batterie épaisse. Le chant, fidèle au black metal, est difficilement discernable mais Thor Bager sait se montrer expressif et porter le discours pittoresque du combo originaire de Randers. On pourra aussi regretter une batterie un chouia envahissante par instant ainsi qu’un jeu de lumière standard. Bières vissées aux becs entre les morceaux, grands sourires qui fendent les visages : les musiciens communiquent sans forcer leur plaisir de partager leur musique avec le reste du chapiteau qui ne boude pas son plaisir et repart avec une allégresse non dissimulée.
17h31 : On peut le dire, nos régions ont du talent. Les français de Fractal Universe montent sur scène pour nous offrir un death prog à la palette plus que variée, donnant l’étrange sentiment qu’il est limite difficile de mettre une étiquette sur leur travail, et c’est bien agréable ! Quelques touches djent, des interludes à la Intervals ou encore Animals as Leaders, le rendu final nous apporte un contenu riche et puissant, technique et maîtrisé pour le bonheur des initiés comme des connaisseurs. Que l’on regarde de loin ou dans la fosse devant le frontman, l’avis est assez unanime au vu de la réaction des gens. Des mosh pits, du headbang, des riffs asymétriques, on y trouvera tous notre bonheur que l’on soit fan de Necrophagist ou d’Arcania (qui sont eux aussi français, on se porte vraiment bien dans le pays) Un show de qualité qui nous laissera rassasié.
18h23 : Conan : Il est toujours bon de se poser un peu devant du doom pour se détendre le dos. Les riffs lourds portés par le chant atmosphérique nous transporte dès les premiers titres dans une ambiance posée et tranquille. Trois musiciens uniquement, et pourtant l’espace sonore est très bien utilisé, bien reparti, donnant le résultat d’une occupation sonore complète et maîtrisée. Rien de fou pendant la prestation, un concert agréable qui nous fait voyager pour se reposer avant la suite s’annonçant mouvementée.
18h27 : Secrets Of The Moon est prêt sur la Supositor Stage pour installer un climat froid et ténébreux. Depuis 1995, les allemands évoluent dans un black progressif avec certaines influences dark. Mais aujourd’hui c’est le dernier album Sun (2015) qui est à l’honneur, puisque ce dernier est joué en intégralité. Un album dors et déjà charnière dans la discographie du combo, en ayant complètement abandonné le black metal pour pleinement embrasser ses élans dark/gothiques progressifs/atmosphériques. Dommage qu’il y ait peu de monde au vu de la notoriété du groupe qui joue avec de grands noms de la scène extrême en tournée officielle, peut-être paient-ils justement l’audace de leur évolution musicale, pourtant très réussie. Ça n’empêche pas la bande de Philipp Jonas de se donner à fond comme d’habitude. Malheureusement en ce début de set, le son est moyennement réglé et le vent n’arrange rien à l’affaire ! Sur le premier titre « No More Colours », les principaux intéressés se battent un peu avec leurs réglages tout en proposant quand même une musique carrée et sans grosse bavure. Ça va déjà mieux sur « Dirty black » et le groupe est enfin lancé dans son mood lent et rythmé qui sera le même pendant tout le set. Pas de grosses surprises, ni beaucoup de communication. Secrets Of The Moon fait ce qu’il sait faire et ça nous va comme ça. Le concert est quand même un peu plat et l’on voit beaucoup de gens allongés en train d’écouter d’une oreille plutôt qu’un vrai public. Bon concert, même si l’on pourrait en avoir un peu plus que ça ne nous dérangerait pas…
19h20 : Un peu de douceur au Motocultor avec les suédois de Graveyard. Ces derniers pratiquent un rock/stoner aux accents mélodiques des années 70. Le groupe alterne riffs effrénés et mélodies de crooner, petit jeu auquel se prête très bien le chanteur Joakim Nilsson. Quelque soit l’intensité du morceau, Axel Sjöberg martyrise ses futs avec une classe certaine (la caisse claire prend très, très cher…). Son jeu tentaculaire vient contraster avec l’attitude très sobre des autres membres. Graveyard a un talent certain pour transformer les mélodies à son gré, que ce soit pour faire headbanguer ou tout simplement danser. Le même thème revient plusieurs fois, sous plusieurs formes et donne l’impression d’une musique véritablement organique. La production du set est parfaite et seuls quelques longueurs (breaks de batterie à rallonge et larsens de guitare en abus) viennent gâcher un tantinet le plaisir des festivaliers, relativement peu nombreux par rapport à la popularité du groupe. Graveyard a excellé dans son domaine, sans pour autant réellement marquer les esprits.
20h19 : C’est en faisant tourner des joints et en buvant des bières que Bongzilla arpente la scène. Le quatuor montre une certaine nonchalance qui fait sourire, incitant le public à consommer certaines substances, de quoi etre « high enough » pour apprécier le set. On ne sait pas si un état second serait davantage propice que la seule fatigue pour se faire enterrer par la lourdeur des riffs de Bongzilla, soutenus par le chant agressif et criard de Mike « Muleby » Makela. Heureusement Bongzilla ne se contente pas de rester dans un stoner a 20bpm, mais se plait à proposer quelques plans plus cavaliers, toujours avec le meme credo : appuyer là où ca fait mal. Cooter Brown fait office de bucheron (alternant maladresse et grande dextérité, à l’étonnement de plusieurs spectateurs) derrière sa batterie. On comprend alors vraiment tout le sens du nom « Bongzilla ». Grave et lourd jusqu’à la moelle.
20h19 : Sans se faire attendre, les allemands d’Obscura remue ciel et terre dans le berceau de la Suppositor Stage. Telle une mâchoire de fer aiguisée, leur son s’abat sur la foule qui acclame le combo pour ce qui promet d’être un concert de qualité. Millimétré, l’équilibre savant entre chaque instrument parvient à rendre intelligible une musique qui n’est pourtant pas aisément saisissable aux non-initiés. La qualité des rythmiques et des sonorités déployées par Obscura tutoie une technique appliquée, sculptant chaque morceau avec une maîtrise qui laisse coi. Cest bien simple : rien ne dépasse. Rare point perfectible : autant la voix black pure passe très bien en façade, autant le growl gutural ne ressort malheureusement pas aussi bien. Leur nouvel album Akroasis trouve un écho enthousiaste parmi le public qui n’est pas avare et affiche sa satisfaction. Le jeu de scène est quant à lui épuré et humble : les teutons font beaucoup d’efforts pour se mouvoir et se rapprocher autant que possible de l’audience malgré la technicité de leur compositions. Sebastian Lanser relève peu la tête de ses fûts mais on en comprendra aisément la raison. Viennent ensuite « The Anticosmic Overload » et « Sermon Of The Seven Suns » qui révèlent à leur tour la puissance brutale et subtile du groupe allemand. Mention spéciale à Steffen Kummerer qui impressionne par sa dualité en tant que guitariste/chanteur. Obscura livre une exécution impeccable qui restera dans les annales de la Suppositor Stage.
21h20 : Si « We Sold Our Souls To Metal » fait office d’introduction pour Soulfly en ce début de l’ultime soirée du Motocultor, c’est bien le morceau « Refuse/Resist » qui déclare le début du vrai bain de sang. Circle pit, slams et autres sont exécutés sur les ordres de Max : « destroy this fucking place ». Oui mais pas trop quand même, y a un set de cinquante minutes à tenir avant. Le combo brésilien ne tergiverse pas et projette un mur de son compact avec le très attendu « Blood, Fire, War, Hate ». La foule de la Dave Mustage est chaude et extrêmement réceptive. Pour cause : les guitares et la batterie suivent un modèle de sonorisation. La qualité vocale est par contre nettement moins convaincante, les hurlantes calibrées de Mike Léon sont donc plus que bienvenues et donnent un relief salvateur aux morceaux. Les riffs charnus s’enchaînent et le passage au combien jumpy de « Master of Savagery » fait son petit effet. Un appendice du riff iconique de « Master of Puppets » sera d’ailleurs joué pour parachever le morceau. Le groupe s’octroie une courte pause le temps d’un solo intarissable de la part de Marc Rizzo. « Tribe » prolonge la communion (à outrance ?) entre Soulfly et son public qui n’a plus qu’à suivre le chef d’orchestre Cavalera en territoire Sepulturesque avec son légendaire « Roots Bloody Roots » des familles. « Eye for an Eye » vient conclure un set jumpy à souhait mais un peu à bout de souffle.
22h15 : Dying Fetus ou la violence, tout simplement. Les rois du slam sont là pour détruire la supositor stage à coup de technical death metal aux interludes slam des plus gras qui soient. La surprise n’est pas eu rendez vous, Dying Fetus maîtrise son sujet mieux que quiconque, et c’est une démonstration de qualité qui nous est présentée ce soir en presque clôture de ce festival. La guitare virevoltante et tranchante est appuyée par un son de basse parfait, le seul hic sera dans le son de la grosse caisse qui nous perce les oreilles. Ça n’a aucun sens, c’est brutal, c’est génial. Pas un seul pain de mise en place, pas une seule fausse note, le bassiste qui fait toute les parties solo du guitariste à l’unisson, la grosse claque technique est là, levant encore le niveau après l’excellente prestation d’Obscura. Un délice !
22h19 : Du bon gros rock lourdingue propulsé par des archétypes de redneck et des diablesses plantureuses possédées. Enfin. Après un quasi traditionnel « Come On Come On » en guise d’entrée en matière, le groupe originaire de Géorgie fonce tout droit et nous égratigne avec les efficaces « Rub It To Death » et « Wrong Side Of The Gun ». Le départ croustillant de « Pillbilly Blues » démontre tout le savoir faire de Nashville Pussy : accrocher l’auditeur en moins de huit secondes et ne pas le lâcher avant l’accord final du morceau. Un problème technique avec le micro de l’excellent Blaine Cartwright oblige le staff à remplacer le tout en plein « Hate & Whiskey ». Ruyter Suys abat un boulot monstrueux à la guitare et crible l’audience de solos dopés aux amphétamines et au whiskey. Jeremy Thompson reste quant à lui monolithique derrière ses lunettes de soleil tandis que Bonnie Buitrago déroule impérialement un tapis de basse savoureux. « Can’t You See » vient tempérer la Massey Ferguscene qui se laisse aisément embarquer dans cette atmosphère rugueuse et suintante rapportée directement du bayou par le combo américain. « Go To Hell » relance la machine infernale et se paye un solo de batterie à faire trembler le Kentucky. L’instoppable leader annonce le dernier sprint avec « Go Motherfucker Go » qui enterre définitivement les derniers survivants de ce spectacle. Ruyter Suys ira même se percher en haut d’une des colonnes pour contempler le champ de bataille. Avoir été à un concert des Nashville Pussy, c’est sortir avec la sensation qu’un semi-remorque sudiste over-pimpé vous a dérapé sur le visage et vous a directement envoyé au fond du Bayou avec deux grammes de whiskey dans les veines : c’est jouissif.
23h15 : Voilà ce que l’on attendait tous. Après la bande à Cavalera c’est Testament qui vient donner une leçon de thrash metal à tout le fest. C’est devant une tente remplie que les californiens vont se donner comme des beaux diables pendant presque une heure. L’hymne « Over The Wall » ouvre les hostilités et le pit démarre comme dans un champs de bataille, qui soulèvera au passage des tonnes de poussière. Les classiques s’enchaînent et la bande de Chuck Billy entraîne tout sur son passage. De « Practice What You Preach » à « Into The Pit » en passant par « Rise Up », c’est une débandade de riffs ultras nerveux qui s’enchaînent sans jamais baisser en intensité. Les guitares sont réglées à la perfection et Steve Digiorgio joue avec une grande aisance, comme d’habitude… Le groupe fait décidément partie des plus grands noms de la vague et joue toujours comme au premier jour. Un grand très plaisir donc de voir des formations phares du metal toujours aussi imposantes et intenses sur scène. Testament a prouvé qu’il avait encore de beaux jours devant lui.
00h13 : A grands coups de chant lyrique, de double pédale, cornemuse et autres mélodies folk, Arkona transcende sa tribu de fans pour le tout dernier concert de la Massey Ferguscene. Un chouia kitsch, la musique du groupe laisse de marbre une partie de l’assemblée, visiblement en overdose de flutiau. Il faut dire que, quand bien même les musiciens sont en place, les morceaux qui s’enchaînent ne respirent pas la sobriété. Une prestation réussie donc, à condition de se laisser prendre au jeu.
1H15 : Quoi de mieux que du gros metal indus qui arrache pour conclure en beauté cette édition du Motocultor ? Ministry aura livré une prestation éminemment intense. Comme nous l’avions déjà remarqué lors des précédents shows du groupe américain sur cette tournée, Al Jourgensen sera apparu en bonne forme physique, n’hésitant pas à arpenter la scène. A ce sujet l’attitude du frontman sera à des années-lumières de ses prestations d’il y a quelques années où le public avait été marqué par son statisme, lui qui ne bougeait pas d’un iota derrière son micro. Le voir s’agiter sur scène fut donc un réel plaisir et l’une des satisfactions de cette soirée qui fut riche en points positifs. Par exemple le son de Ministry sur ce concert fut d’une puissance jouissive. Une puissance qui aura fait honneur aux tubes du groupe piochés dans six disques de sa vaste discographie. C’est d’ailleurs l’album Rio Grande Blood (2006) qui aura été le plus mis en avant avec les trois titres « Rio Grande Blood », « Señor Peligro » et « LiesLiesLies » sur les onze morceaux joués ce soir. Mais c’est sur l’énorme « Thieves » qu’Al et ses acolytes termineront ce set haut de gamme placé sous le signe du sample et de la brutalité. A real punch in our faces my friends!
Pareil pour Soulfly qui ont joué de 20h20 a 21h10 d’ailleurs
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je comprends pas le 15h02 pour BBA, ils ont joué de 14h10 à 15h ^^’
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nashville pussy!!!une machine de guerre!!du bon vieux rocknroll !!!!
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