C’est une première pour ce festival breton : tous les pass disponibles (400) lors de l’offre promo de Noël du Motocultor (pass trois jours à 59€ au lieu de 79€) pour son édition 2014 sont partis avant la fin de celle-ci. Sold-out !

Yann Le Baraillec, directeur et programmateur de l’événement déclare : « On a vendu 400 pass promo de Noël pour l’édition 2014 contre 216 l’an dernier. » Autre différence à souligner par rapport à l’an dernier : seuls 300 de ces pass promo étaient mis en vente fin 2012 pour l’édition 2013. Autrement dit : il y avait plus de chemin à faire pour tout vendre et les pronostics n’allaient pas forcément dans cette direction. Et pourtant le Motocultor double sa mise.

D’aucuns rétorqueraient que ces chiffres n’ont pas l’air vertigineux comparés à ce que fait son prestigieux voisin Hellfest, qui lui-même n’atteint pas les records d’un Wacken. Mais ces comparaisons n’ont pas lieu d’être. Pas seulement parce qu’ils ne jouent pas avec les mêmes chiffres (101 000 festivaliers pour le Hellfest et 12 000 au Motocultor en 2013) mais principalement parce qu’au moment où le Wacken affiche complet, c’est avec des Emperor, Apocalyptica ou Amon Amarth accrochés à sa cartouchière (et vingt-cinq années de fidélisation du public), quand le Hellfest a déjà vendu la moitié de ses pass trois jours, c’est avec des Sabbath et Maiden en tête d’affiche, le Motocultor, lui, bat un de ses propres records avec cinq groupes dont la popularité se mesure difficilement aux noms précédemment cités : Six Feet Under, Obituary, Benighted, Koritni et Yugal (en attendant une prochaine annonce de groupe dans quelques semaines).

C’est donc bien un signe de réussite pour un festival dont le caractère encore assez « local » n’empêche pas qu’il se forge année après année une bonne réputation et donc une communauté de fidèles qui ne regardent pas forcément les têtes d’affiches pour aller passer trois jours en août au Motocultor. Et même une deuxième réussite déjà pour le festival qui espérait bien accueillir à nouveau en 2014 le public à Saint-Nolff. En 2013, à quelques jours de l’ouverture, Yann Le Baraillec nous expliquait que seule la stabilité au moins géographique permettrait dans les prochaines années au festival de grandir, et le terrain de Saint-Nolff propose justement toutes les conditions matérielles nécessaires pour se développer sereinement et correctement. Et c’est bien par là que les festivaliers mettront encore le cap les 15, 16 et 17 août prochains. Pour l’heure, les étoiles sont bien alignées pour le Motocultor.