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Nancy On The Rocks : Réunion de famille… en deux temps


Parler de la météo est quelque chose de très français et de très classique, mais on ne peut nier qu’elle a contribué à faire de cette première édition du Nancy On The Rocks un excellent souvenir. Elle était idéale, avec un ciel dégagé, un très beau soleil et une chaleur estivale sans être étouffante. Et elle a épargné aux quelques milliers de spectateurs, à quelques heures près, une belle averse qui s’est abattue sur la région au lendemain du festival.

Là où la plupart des grands festivals européens sont un feu d’artifice de groupes et une expérience particulièrement physique puisque sans temps morts, le Nancy On The Rocks a été pensé pour être plus aéré. Chaque prestation est séparée de la suivante par une vingtaine de minutes de pause. Il n’y a pas de chevauchement, les groupes jouent à la suite. Afin que les premiers groupes aient du public, l’accès à la scène principale du Zénith où se déroulent les shows des tête d’affiche n’ouvre qu’après la fin des concerts de la petite scène. Ce qui n’aura néanmoins pas empêché les fans de Scorpions d’ignorer totalement les premiers groupes et de préférer s’entasser devant la grille fermée donnant accès à la scène principale dès le début de l’après midi. Honnêtement, était-ce vraiment nécessaire, surtout compte tenu du grand nombre d’occasions ?

Le cadre est très agréable et espacé, les membres de la sécurité sont particulièrement souriants et détendus et la scène principale fait face à une arène de gradins entourée d’une grande forêt. S’installer tout en haut en attendant le début du concert des Scorpions tandis que le soleil se couche est une expérience vivifiante pour l’esprit.

Question atmosphère, le Nancy On The Rocks avait donc tout pour plaire. Côté programmation aussi, le festival proposant une affiche axée hard/heavy composée de gros noms (Gamma Ray, Koritni, Uli Jon Roth), des découvertes et clôturé par ce que devait être la réunion de la grande famille des Scorpions avec tous les anciens membres du groupe.

Festival : Nancy On The Rocks
Date : 2 Juin 2012
Salle : Zénith
Lieu : Nancy

Vintage Vendetta : jeune mais déjà charismatique !

Ce sont les on-ne-peut-plus locaux Nancéiens de Vintage Vendetta qui ouvrent le festival sous un soleil et une chaleur plaisants. Il s’agit d’un groupe très jeune mais qui a déjà eu des expériences scéniques significatives dont une, en particulier, en première partie de… Johnny Hallyday ! Rencontré plus tard dans l’après-midi, le chanteur Toino nous le décrit comme particulièrement sympathique et humble. Vintage Vendetta produit un hard rock simple et efficace, garni de soli inspirés tout en restant digestes. Le tout est exécuté sans fausse note par un groupe aux musiciens timides. Toino fait oublier cela en portant le groupe à lui tout seul par son charisme, sa bonne humeur communicative et sa voix surprenante : on ne s’attendrait pas à ce qu’une voix aussi virile, rappelant celle de Matthieu de Bukowski, sorte d’un garçon aussi frêle. Une première bonne surprise, laissant le public le sourire aux lèvres.
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Niklass Turmann (Crystal Breed), souriant d’un bout à l’autre du concert

L’ambiance va néanmoins retomber avec le set de Crystal Breed, groupe de heavy metal progressif trop stéréotypé et, paradoxalement pour un genre comme le prog, prévisible. Les changements de plans sont trop tirés par les cheveux. Quant au jeu de scène, il souffre malheureusement du stéréotype associé au metal progressif, à savoir des musiciens un peu trop sérieux, notamment le batteur faisant constamment la grimace durant ses plans. Le vocaliste principal et le bassiste font exception et dégagent une bonne humeur perceptible et salutaire. Les parties vocales sont réparties entre le claviériste et le guitariste. Ce dernier est le plus plaisant à observer, jouant avec élégance et un large sourire en permanence aux lèvres. Ses prises de paroles témoignent d’une légère timidité, mais sont sincères et agréables. Une sympathie qui ne fait néanmoins pas oublier l’aspect trop lisse de la prestation et une musique peu inspirée.

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Pat’O May ou l’homme qui aura fait rêver.

Il y a des artistes pour qui être sur scène est naturel. C’est le cas de la claque de cette première édition du Nancy On The Rocks, Pat O’ May, qui dès les balances commence à jouer avec le public. « Un bon groupe est un groupe qui a des gueules » disais-je à mon collègue quelques secondes avant le début du concert en voyant Pat et ses musiciens arriver. Car, eux, entre le massif Pat O’ May, le batteur Fred Moreau à l’allure de Paul Bostaph ou encore le second guitariste Louis Soler, ils en ont, des gueules charismatiques. Pat O’ May pratique un hard élégant très porté sur la guitare et contenant par conséquent de longues phases de soli toujours inspirées, jamais ennuyeuses. Autodidacte complet, Pat O’ May a participé à différents projets (le plus inattendu étant son écriture de thèmes pour l’émission Thalassa) et groupes, mais a très rapidement ressenti le besoin d’avoir un projet solo afin de s’exprimer pleinement. Néanmoins, l’entente est telle avec ses musiciens que l’on a affaire à une véritable entité scénique. Aucun n’est mis en retrait, tous sont extrêmement charismatiques et souriants. « J’ai envie de raconter des histoires » nous dira-t-il au cours d’un long entretien organisé spontanément après son concert. Il introduira l’un des derniers titres de ce concert débordant de feeling en racontant une anecdote historique dans laquelle un musicien irlandais avait ému par sa musique l’armée allemande durant la Seconde Guerre Mondiale, la conduisant à renoncer à son assaut sur une ville.

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Stan Skibby : copiste ou pas copiste ?

L’avant-dernier artiste à se produire sur cette première scène n’est autre que le légendaire Jimi Hendrix ! Non ?! Au temps pour moi. Il s’agit du très bon Stan Skibby. En effet, en arrivant devant la scène il nous est impossible de ne pas faire le rapprochement entre Hendrix et Skibby du point de vue physique. Encore plus difficile en écoutant la musique jouée, car Stan Skibby, accompagné de ses musiciens, n’est autre qu’un tribute-band au Voodoo Child. Un tribute-band très travaillé, jusqu’au moindre détail. Oui, Stan Skibby est gaucher et joue d’une guitare de droitier à l’envers, sait jouer avec les dents, utilise les mêmes sons que le roi de la six-cordes, et reprend quasi à la perfection le répertoire de ce dernier. Un concert, de fait, difficile à chroniquer. Si l’on veut voir une prestation originale, surprenante et découvrir de nouveaux titres, il n’est pas conseillé d’aller voir Skibby sur scène. Cependant, d’un point de vue purement musicale et scénique, l’homme et sa bande ont largement maîtrisé le sujet. Grosse démonstration guitaristique (mais aussi rythmique) dans un concert très « rock classique » selon les dires de l’artiste. Un bon concert qui, au moins, aura parlé à tout le monde.

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Koritni : des musiciens qui nous ont fait plaisir en se faisant plaisir

Koritni est donc le dernier groupe à fouler la première scène en cette fin d’après midi. Le soleil est encore chaud et les Australiens et leur hard rock brûlant nous donneront encore un sacré coup de chaleur. Ouverture du concert sur un ‘Sometimes’ posant de suite les bases d’un concert direct et efficace. Lex Koritni au chant fait preuve d’une belle énergie. Lunettes de soleil vissées sur le nez, le frontman, à l’image du reste du groupe, démontre que Koritni est un groupe de scène. Une prestation de 40 minutes qui nous aura presque fait voyager au pays des kangourous. ‘Red Light Joint’ ou encore ‘Better Off Dead’ confirment incontestablement ce pour quoi et dans quoi le groupe est bon : du hard rock, et juste du hard rock ! Un groupe jouant devant une foule qui grossit petit à petit, réagissant et interagissant avec les musiciens de manière non pas déchaînée mais courtoise, expression d’un moment agréable passé devant ce show (comme sur l’intro de ‘Lost For Words’). Le groupe file doucement au bout de ses 40 minutes de concert en nous offrant les deux tubes que sont ‘Down At The Crossroad’ et ‘Heaven Again’. Une clôture de set parfaite après un concert plein d’énergie et de plaisir scénique. Un bon moment musicale avec un groupe dont la musique se savoure tout particulièrement sur scène, qui plus est en extérieur, au soleil, une bière à la main.

Setlist de Koritni :

Sometimes
Heart Donation
155
Red Light Joint
Better Off Dead
Lost For Words
TV’s Just A Medium
Down At The Crossroad
Heaven Again

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Petit tour par l’espace presse avant d’enchaîner avec la seconde scène et le concert de Pat Mc Manus.

Ouvrant les hostilités sur la grande scène, Pat Mc Manus, déjà connu des fans de Karelia et des Scorpions, propose une prestation guitariste dans l’esprit de celle de Pat O’ May, à savoir toujours au service du feeling, bien que dans un registre différent. Son hard rock est en effet plus imprégné d’une sensibilité irlandaise, le guitariste étant originaire de Derrylin. Tout comme avec Pat O’ May, il s’agit d’une formation au service d’un projet solo et où la guitare a un rôle central, mais où la notion de groupe soudé reste malgré tout présente sur scène. Là où certains tomberaient dans le piège du « tout guitaristique », Pat réussit à ne jamais céder aux caprices d’une quelconque fierté de guitariste. Comme d’habitude, l’homme est incroyablement souriant et dégage une joie de vivre que le public lui rend naturellement.

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Quelques minutes avant les soundcheck de Karelia.

A l’image de sa discographie, Karelia, qui annonce donner son dernier concert en première partie des Scorpions après une très longue série ayant généré des critiques, propose un set varié, bien que très centré sur le dernier album Golden Decadence. Le groupe prend le risque d’inclure trois reprises, dont deux retravaillées à leur sauce, à savoir « Lift Me Up » de Moby et « The Show Must Go On » de Queen. Deux titres, selon les dires du chanteur Matthieu Kleiber en interview, « inattaquables telles qu’elles sont, donc autant les faire à une sauce différente ». La troisième reprise est la punky « Attitude » des Guns N’Roses, sur laquelle le guitariste Samuel Clauss se vautre de manière monumentale, évènement capital que malheureusement et au grand désespoir de ses collègues, aucun appareil photo ni aucune caméra n’ont immortalisé. Au fil des années, Karelia devient un groupe de plus en plus souriant, énergique et détendu. On notera d’ailleurs le retour de Neon, batteur à la frappe puissante et au charisme de guerrier. Matthieu Kleiber utilise son sens de l’humour pince-sans-rire à plusieurs reprises lors de ses prises de paroles. Il annonce notamment le titre « Keep Watch On Me », sur lequel Rudolf Schenker (Scorpions) a enregistré un solo, en disant qu’en l’absence de l’invité de marque, ils allaient devoir se contenter de Jack à la guitare. A propos d’invité, c’est Lex, chanteur de Koritni qui chante « Attitude » en compagnie de Matthieu.

Un set avec des musiciens ayant une prestance et une élégance remarquable et ayant développé avec le temps une énergie positive et rock n’roll faisant oublier des prestations plus « cliniques » et sérieuses d’il y a quelques années.

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Une belle performance de Gamma Ray !

Le heavy/speed metal de Gamma Ray ne tarde pas à résonner dans l’enceinte de l’amphithéâtre du Zénith. Un concert qui va vite mais un concert précis ! En effet, on notera durant ce show une réelle précision dans les plans et solos avec notamment un Dan Zimmermann, derrière les fûts, un peu clinique dans son jeu mais apportant une vraie puissance sonore (chose qui peut souvent manquer dans le power et le speed). Kai Hansen est, quant à lui, dans une belle forme vocale. Le groupe nous distribue alors une performance solide avec des titres piochés dans une bonne partie du répertoire de celui-ci : ‘Empathy’, ‘Rebellion In Dreamland’, ‘Heaven Can Wait’, avant de nous asséner un pur morceau heavy, le genre de morceau accrocheur et percutant à souhait : ‘To The Metal’. Le groupe se déplace sur scène avec aisance face à un public statique et très peu (trop peu ?) réactif. Rien de bien méchant pour un groupe qui, tout professionnel qu’il est, assure son show pour les quelques fans des Rays en narguant quelque peu ce public immobile : « Je vois que vous êtes calmes mais ça doit être juste le temps de vous échauffer ». Le concert se termine avec la même énergie de début de set. Un bon concert de Gamma Ray qui aurait mérité d’avoir un public un peu plus intéressé par la musique du groupe.

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Des fans qui risquent d’être déçus…

Pendant ce temps, sans que le public en ait connaissance, l’ambiance en coulisses est empreinte d’incertitude et d’électricité. Quelques heures plus tôt, des bruits de couloir se font entendre et deviennent de plus en plus insistants : « Ça a pété il y a quelques jours, Michael Schenker ne viendra pas ». Très rapidement la rumeur nous est confirmée et cette grande réunion de famille, sur laquelle la communication autour du Nancy On The Rocks était centrée et pour laquelle certains avaient exclusivement fait le déplacement, semble compromise, y compris pour les trois autres musiciens censés y participer, à savoir les batteurs Herman Rarebell et Rudy Lenners et le guitariste Uli Jon Roth. Nous sortirons bientôt un article plus détaillé sur ce qu’il s’est passé en coulisses durant cette journée.

Finalement est annoncée l’inversion des prestations de Scorpions et d’Uli Jon Roth. Quelles que soient les raisons de ce changement de programme, il aura très logiquement un impact fatal sur l’audience présente au spectacle d’Uli Jon Roth, une grande partie du public ayant déserté les lieux après le concert de la tête d’affiche.

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Scorpions : un groupe qui fédère !

L’ambiance s’électrise quand les écrans de fond de scène s’activent, annonçant enfin le début du concert de Scorpions. Nul doute que cette journée se rapproche plus d’un simple concert de Scorpions avec « d’autres groupes » que d’un festival. Mais passons, ce concert devait être le dernier concert des Scorpions en France (deux dates ont été rajoutées en novembre depuis) et marquer le retour sur scène de toute la famille des Scorps au grand complet. Chose qui ne se produira pas à cause de sombre histoire de management (et non en raison des programmateurs autant surpassés par les évènements que les spectateurs furent surpris). Le groupe arrive donc sur scène et nous constatons dès le premier morceau quelque chose d’anormal. Car en effet, sur ‘Sting In The Tail’, titre qui ouvre chaque concert du groupe sur cette tournée, James Kottak se « plante » majestueusement quelques mesures après l’intro. Si le groupe semble bien « chaud » (à l’image de Schenker débordant d’énergie et qui ne cessera de courir de long, en large, d’avant, en fond de scène), Kottak lui est « rond ballon ». En mode automatique durant tout le show, il enchaînera les pains, facilitera tous ses plans de batterie, réduira les tempos et ne fera quasiment aucun break. Exemple frappant sur l’intro de ‘The Zoo’ qui, normalement, s’introduit, pour ce qui est de la batterie, sur un roulement caisse claire, là, il n’y aura rien eu.

Cependant, malgré l’état d’ébriété avancé du bonhomme, le concert reste grandiose du point de vue spectacle et malgré tout auditif si on leur accorde le droit à quelques erreurs. Des lights splendides, des écrans partout, visuellement un concert de Scorpions reste magique pour l’œil. Bien sûr, les classiques sont également présents : ‘Coast To Coast’, ‘Holiday’, ‘Blackout’, ‘Big City Nights’, ‘Rock You Like A Hurricane’ et, bien entendu, ‘Still Loving You’ qui, comme à son habitude, soude tout un public qui reprend en cœur la chanson. La setlist n’est pas non plus une surprise. Seule la magique ‘We’ll Burn The Sky’ interprétée avec Uli Jon Roth (apparition qui sera la seule marque de cette ‘fameuse réunion’) apporte un peu de sang neuf dans une setlist efficace mais archi-connue et prévisible. Un public qui aura été, une fois encore, mitigé. Entre statique et en mouvement ! Puis le concert se termine doucement avec l’enchaînement ‘Still Loving You’, ‘Wind Of Change’ puis ‘Rock You Like A Hurricane’. Le groupe quitte la scène, puis, rapidement, le Zénith… Le public, lui, en fait de même…dommage !

Setlist de Scorpions :

Sting In the Tail
Make It Real
Is There Anybody There?
The Zoo
Coast To Coast
Loving You Sunday Morning
We’ll Burn The Sky (avec Uli Jon Roth)
The Best Is Yet To Come
Send Me An Angel
Holiday
Raised On Rock
Tease Me Please Me
Hit Between The Eyes
Kottak Attack
Blackout
Six String Sting
Big City Nights

Rappels :
Still Loving You
Wind Of Change
Rock You Like A Hurricane

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La magie d’Uli Jon Roth nous a conquis

Car si le concert des Scorpions a été entaché par l’état d’ébriété de son batteur (mais pas que), le concert de Uli Jon Roth relèvera de manière considérable cette fin de soirée. Malgré l’aspect de concert au rabais (le concert ayant lieu alors que les techniciens démontent la scène derrière le groupe), l’ex-guitariste des Scorps, longtemps considéré comme le Hendrix allemand – le groupe ouvrira d’ailleurs par une reprise de ‘All Along The Watchower’ d’Hendrix (oui, on sait que c’est d’abord une reprise de Dylan) -, sera à l’image de ce qu’aurait dû être celui des Scorpions. Précis et maîtrisé de A à Z mais surtout mythique.

Mythique car le concert nous offre une setlist dont aucun titre ne dépasse l’année 1978. Un bonheur d’entendre sur scène des titres de Scorpions de cette période dite « période Uli ». Ainsi des ‘Pictured Life’ ou autres ‘Catch Your Train’ font bouger un public, certes réduit, mais acquis à la cause du guitariste se produisant sur scène en compagnie de Niklass Turmann, guitariste-chanteur de Crystal Breed et de son clavièriste Corvin Bahn, de Dan Zimmermann, batteur de Gamma Ray et des guests initialement prévus sur le concert de Scorpions. Tout puriste de cette période 70’s des Scorpions aurait très certainement jubilé face au ‘The Sail Of Charon’ avec Hermman Rarebell derrière les fûts, en grande forme et au sourire communicatif, et au ‘Polar Nights’ avec Rudy Lenners, batteur de Scorpions de 1975 à 1977, lui-même heureux de retrouver ses anciens collègues, ou encore le classique ‘In Trance’ (bien que ce titre soit encore joué de temps en temps par Scorpions).

Roth nous annoncera d’ailleurs que cette reprise de ‘The Sail Of Charon’ marque également la toute première performance live de ce titre avec lui même et Rarebell. Le concert est puissant, efficace. Cependant nous gardons ce goût d’amertume en bouche en voyant cette réunion, certes jouissive, lors d’un concert « bis » de Scorpions sans les Scorpions. Malgré tout, la performance est de haut niveau et c’est avec un sourire un peu béat que le public quitte enfin le Zénith, encore un peu assommé par la prestation de Uli Jon Roth.

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Une journée placée sous le signe de la bonne humeur.

Il serait injuste de juger négativement le Nancy On The Rocks simplement à cause de la désillusion que représente le fiasco de cette réunion de famille qui se sera, au final, déroulée sans le noyau de la famille. D’autant que les tenants et les aboutissants de cette histoire sont flous. Tout d’abord parce qu’Uli Jon Roth a su faire oublier avec brio la semi-déception du concert des Scorpions par une prestation conviviale avec de nombreux invités et d’émouvants moments pour les fans de la première heure, comme l’historique première interprétation live de l’excellent ‘The Sail Of Charon’. Ensuite, parce que le Nancy On The Rocks a proposé, tant en termes de programmation que d’atmosphère et d’organisation, une excellente et solide première édition. Pour finir, quelques impressions de musiciens recueillies au cours de cette journée :

Toino (Vintage Vendetta) : « Gamma Ray, Karelia, Scorpions… C’est l’après-midi parfaite ! »

Pat O’ May : « C’est un festival qui ne demande qu’à grandir et qui va grandir. C’est vraiment un bon départ. Il y a l’atmosphère qu’on attend de ce type de festival. La qualité est au rendez-vous. Quel que soit le style de musique, il faut que les festivals et les concerts marchent, c’est dans l’intérêt de tout le monde. »

Uli Jon Roth : « C’est un vrai festival. Tous les festivals ont des difficultés d’organisation. Chaque festival est vivant, comme une personne. C’est donc imprévisible. C’est bien qu’il y ait un festival à Nancy car j’adore cette ville. C’est une ville magnifique ! J’ai visité beaucoup de villes françaises en tournée mais j’ai été impressionné par la beauté de cette ville. »

Et enfin, le témoignage le plus essentiel :

Eddy Santacreu (Koritni) : « Franchement, ils ont de très belles grilles ! » (NDLR : impressions recueillies à l’arrivée du groupe sur les lieux)

Compte Rendus : Alastor (Stanskibby, Koritni, Gamma Ray, Scorpions, Uli Jon Roth), Doc’ (Pat Mc Manus, Karelia), Metal’O Phil (Vintage Vendetta, Crystal Breed, Pat O’ May)
Photos : Claudia Mollard

A voir également :

Galerie photos du Nancy On The Rocks.



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  • J’attendais justement de voir un report de ce festival vraiment sympa au niveau de la programmation, avec des musiciens (pour la première partie) très accessibles et très sympathiques, excepté Stan Skibby, qui m’a semblé assez distant. En dehors de ça, du très très bon.
    Par contre, gros point noir pour la fosse, dans laquelle j’ai pu voir outre les gens totalement inconscients (un gamin de 3 ou 4 ans dans la fosse ? Sans protections d’oreilles ? Dafuq ?), ceux qui venaient pour être statiques (j’en ai presque pleuré de voir que autour de moi, à 2 mètres des barrières, la majorité étaient bras croisés, sans bouger le moindre membre, en applaudissant à peine à la fin des chansons), ceux qui amenaient leurs frites et leurs bières dans la fosse (non, je ne vais rien dire, je vais être grossier) et surtout, ceux qui sortaient l’iPhone ou un truc approchant pour filmer le concert et gâchant du même coup celui des pauvres glandus derrière, bah franchement, j’ai eu envie de mettre des baffes à pas mal de monde. Mention spéciale au type qui ne comprenait pas qu’on puisse headbanger sur Gamma Ray et qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de choper les cheveux dudit headbangeur et de les tirer en arrière brutalement en sortant très civilement : « la prochaine fois, je coupe ! ».
    Bon, ceci étant dit, un festival bandant, une programmation au poil (Koritni et Gamma Ray, What Else ?), et un bon côté à la désertion après le concert des Scorps : c’était largement plus simple de sortir du parking 😀

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  • Compte rendu objectif et conforme à mon ressenti. C’était la 5ème fois que je voyais Scorps sur cette tournée, au début il y 2 ans c’était vraiment bien, au Hellfest et Graspop l’année dernière un peu fatigué, et encore là, effectivement avec « Kottak attack » qui ressemble de + en + à un vieux travelo, qui était en dessous de tout. J’ai cru au départ qu’il était sous médocs, puis après sénile, pour finir par deviner qu’il était bourré après quelques lancers de baguettes à 2 mètres de haut qu’il était incapable de rattraper…Ce mec est vraiment une catastrophe, déjà en état normal il réussi a faire les solos les plus chiants de l’histoire du Hard, et son tatouage géant R’N’R forever, quelle pitrerie, personne n’a osé lui dire qu’il était ridicule au cours de toutes ces années? Forcément déçu de ne pas avoir vu Michael Schenker jouer, c’était pour ça que j’y étais allé, juste un morceau avec Uli Jon Roth, historique. D’ailleurs ce brave Uli a fait un concert court mais magique, comme d’habitude.Après avoir disparu quelques années suivant Electric Sun, ses récentes apparitions scéniques sont vraiment exceptionnelles, comme le bonhomme. Vraiment dommage que Kottak ait gâché la soirée, Klaus Meine m’a paru bien en voix et le reste du groupe assurait comme d’hab. Les autres artistes étaient bien aussi, même s’ ils n’ont pas eu de succès renversant. Le Zenith en plein air magnifique également, bonne organisation, quoique la barquette de frites industrielles à 4 euros, + le sandwich avec une pauvre merguez à 5, et un verre de bibine à 4, c’est pas ce qu’on appelle en droit pénal une escroquerie ou plus généralement abus de position dominante en droit de la concurrence???

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