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Interview   

Nanowar Of Steel : faux metal ? Vrai humour !


La France a Ultra Vomit, l’Italie a Nanowar Of Steel. Et force est de constater que doucement, mais sûrement, en vingt ans de carrière, le quintet a déjà conquis les zygomatiques d’une bonne partie du public metal. Il a en tout cas conquis ceux du label Napalm Records qui leur a permis de passer à la division supérieure. Alors, certes, il y a toujours des réfractaires, des « haters » comme on dit, qui ont du mal à accepter qu’on puisse parodier leur genre musical – leur religion – favori, mais au vu du succès grandissant des groupes humoristiques dans le metal, ceux-ci semblent de plus en plus marginalisés. Surtout, chez Nanowar Of Steel, derrière la moquerie, il y a avant tout de l’amour et une bonne dose de talent pour parvenir à retranscrire fidèlement les caractéristiques des styles et des groupes parodiés. Certaines figures du metal ne s’y trompent pas, à l’instar de Joakim Brodén, de Ross The Boss ou, il y a quelques années, de Fabio Lione qui n’ont pas hésité à s’impliquer le temps d’une chanson.

A l’occasion de la sortie de Dislike To False Metal – un album touche où se côtoient boogie déjanté, imitations parodiques bluffantes de Sabaton et Alestrom, et électro-metal caricatural –, nous avons échangé avec le bassiste Edoardo Carlesi, alias Gatto Panceri 666, pour qu’il nous en livre les secrets et dévoile les dessous de la « blague » Nanowar Of Steel.

« Peut-être que l’aspect comique est un tout petit peu plus important, car c’est plus l’identité du groupe. De temps en temps, nous faisons peut-être des mélanges uniques, mais en général, nous faisons du metal relativement normal, dans le style de beaucoup d’autres groupes. Ce n’est pas non plus hyper original. Alors que le côté comique nous caractérise. »

Radio Metal : Nanowar Of Steel est un groupe humoristique mais vous touchez à une certaine variété de styles et de genres musicaux, on dirait que vous n’avez aucune limite. Comment parvenez-vous à maîtriser une palette stylistique aussi vaste, allant même au-delà du metal ? Est-ce qu’il y a une part de recherche ou d’étude ?

Gatto Panceri 666 (basse) : C’est surtout le guitariste qui est un génie. C’est lui qui concrétise la plupart de nos idées de mélanges. Je ne sais pas si c’est de la drogue qu’il prend ou le vin qu’il boit, mais il est un peu bizarre, ce n’est pas normal [rires]. Je trouve qu’il est très bon dans son travail de guitariste dans Nanowar et le mélange de différents genres avec du metal. Ceci dit, quand nous écrivons des chansons, nous contribuons tous les cinq, nous partageons le processus. La plupart des chansons sont créées grâce au guitariste, mais nous les arrangeons et faisons les mélodies et les textes tous ensemble. Et comme chacun d’entre nous écoute des styles différents, ça contribue à la grande variété de la musique.

Quel est le background de votre guitariste, Mohammed Abdul ? Est-ce que ça peut venir de là ?

Il a étudié la musique quand il était petit. Nous avons joué ensemble avant Nanowar dans des groupes de metal, et je me souviens que quand il avait treize ou quatorze ans, il était déjà très bon à la guitare. Il avait déjà commencé à étudier la guitare et la musique en général, donc il a un bon background théorique en musique. Il avait peut-être huit ans quand il a commencé à étudier. Et puis, bien sûr, il aime plein de styles différents, il écoute presque tout.

Vous allez quand même parfois assez loin, notamment sur cet album avec « Dimmu Boogie » où on retrouve notamment un solo de saxophone et un autre de contrebasse…

Oui ! Nous avons travaillé avec d’autres musiciens, par exemple pour faire le saxophone. L’album a été produit par Valerio [Storch], alias Mohammed Abdul, le guitariste, avec Christian Ice, un producteur italien qui a produit tous nos albums, d’Into Gay Pride Ride à Italian Folk metal. Et avec lui, nous avons beaucoup travaillé sur des arrangements, les solos, les instruments qu’il fallait rajouter. Il y a beaucoup d’instruments dans tout l’album. Je ne suis même pas sûr de tout ce qu’il y a parce qu’ils ont fait le travail et moi, je suis là : « Ok, c’est bon ! » [Rires] Je travaille plus sur les idées, les textes en général et le management du groupe.

Quand tu regardes le passé du groupe, remarques-tu une évolution dans votre approche et votre maîtrise musicale ?

Oui, mais c’est peut-être parce qu’il y a eu un processus de développement après toutes ces années. Ça veut dire que maintenant, quand nous faisons un nouvel album, nous pensons beaucoup plus en amont à tous les styles que nous voulons y mettre. Par exemple, dans Italian Folk Metal, nous avions un concept qui était de faire un album basé sur la musique italienne mélangée au metal. Cette fois, avec Dislike To False Metal, c’est une sorte de greatest hits : il n’y a pas deux chansons dans le même style. Nous l’avons fait consciemment, car nous avons écrit plus de chansons que nécessaire et ensuite, nous avons choisi celles qui étaient les plus différentes les unes des autres. Il y a donc un morceau dans le style d’Alestorm, une autre dans le style de Rhapsody Of Fire, une autre dans le style de Sabaton, etc. Par le passé, c’était peut-être plus direct, moins réfléchi. Nous avions des idées, nous allions au studio et nous enregistrions l’album sur cette base sans penser à la direction musicale ou à l’album dans sa globalité, son style général. Ici, le style c’est qu’il n’y a pas de style, justement [rires], c’est un mélange.

Quand vous essayez de parodier un genre musical ou un groupe, que regardez-vous en premier ? Est-ce des éléments particuliers, une attitude en général, etc. ?

Je ne sais pas, parce qu’à chaque fois, c’est différent. Parfois, nous commençons par l’idée de la parodie. Par exemple, nous voulions faire une chanson pour parodier Sabaton. Dans ce cas, l’idée est venue en premier, donc à partir de là, nous avons commencé à réfléchir au texte, au sujet de la chanson elle-même, puis à la musique. Mais parfois, c’est l’inverse : nous avons des idées musicales et nous nous disons : « C’est dans la veine de Rhapsody Of Fire. Que peut-on faire avec ça ? » « On peut faire quelque chose qui parle d’Imodium et de la diarrhée. » « Ok, super ! » Nous n’avons pas qu’une seule façon d’écrire des chansons. C’est aussi parce que nous contribuons tous les cinq à la musique et aux textes, même si, encore une fois, la plupart des musiques sont faites par le guitariste. Nous avons toujours l’impression de travailler tous ensemble. Donc ça dépend si, par exemple, ça commence avec une idée musicale à moi ou au chanteur, ou avec une idée comique ou parodique du batteur, etc. A chaque fois ça change. Il n’y a pas de processus standard chez nous.

« Je ne suis pas d’accord avec cette philosophie qui consiste à être ‘true’, à ne pas pouvoir mélanger, à ne pas pouvoir proposer des éléments ‘étranges’ dans la musique metal. Au contraire, c’est exactement ce qu’il faut faire. »

Vous mettez parfois dans vos morceaux ce qu’on appelle des « easter eggs ». Cette fois, par exemple, dans « Protocols (Of The Elders Of Zion) Of Love », vous avez de petites références à Green Day, Céline Dion et Survivor. Comment en venez-vous à inclure ça ? Est-ce pensé à l’avance ou bien ça vient d’heureux hasards ?

En général, c’est naturel, ce sont des sortes d’accidents. Quand nous écrivons un morceau, il peut arriver que l’un d’entre nous remarque que ça ressemble à une autre musique ou qu’on pourrait inclure des citations d’autres textes de chansons, mais en général, ça arrive par hasard, nous n’y pensons pas volontairement. Nous commençons par écrire notre morceau et s’il y a de la place pour y mettre des références, nous le faisons. Enfin, il y a des fois, comme avec « Sober » et « Pasadena 1994 », où c’était évident que nous allions faire une parodie d’Alestorm et de Sabaton, et donc qu’il fallait mettre des références aux chansons de ces groupes, c’est normal, c’est le but. Après, elles n’ont pas été pensées en amont non plus. Par exemple, pour « Pasadena 1994 », nous avons d’abord écrit la chanson et, une fois que nous avions toutes les mélodies, nous nous sommes dit que nous devions mettre des références à Sabaton, vu que c’est une parodie de ce groupe. Ce n’est qu’à la fin que nous avons réfléchi à la façon de les inclure. Mais dans « Protocols (Of The Elders Of Zion) Of Love », c’était plus fortuit. Nous trouvions par exemple que la reference à « Eye Of The Tiger » fonctionnait bien, alors pourquoi, nous avons changé ça en « Eye of a reptile ». Nous faisons beaucoup de brainstorming tous les cinq ensemble quand nous nous rencontrons pour écrire, donc il y a toujours beaucoup d’idées, et nous gardons celles qui font l’unanimité, mais ce n’est pas planifié.

On dirait aussi que votre chanteur principal a une certaine capacité à moduler sa voix de façon à essayer de se rapprocher des chanteurs ou des styles que vous essayez de parodier. Est-ce que ça a été un apprentissage pour lui ?

Je pense que oui, mais c’est aussi le fait que dans le groupe, nous avons deux chanteurs, que le guitariste est lui-même un très bon chanteur et que moi aussi je chante des morceaux. Par exemple, le guitariste est capable de faire la voix d’Hansi Kürsch de Blind Guardian, donc quand nous avons fait des chansons dans le style de Blind Guardian, c’est lui qui chantait. De même, un des chanteurs, Mr. Baffo, a un style de voix, tandis que l’autre chanteur, Potowotominimak, a un autre style. Quand il s’agissait de faire une chanson dans le style de Sabaton, nous savions que c’était plus proche de la façon de chanter de Potowotominimak. Il a modulé pour le faire mais c’est aussi quelque chose de naturel. Quand beaucoup de gens sont capables de chanter dans le groupe, c’est plus facile de trouver quelqu’un pour se charger du style spécifique qu’on compte parodier.

Est-ce difficile parfois de trouver un équilibre entre le côté comique et la bonne musique ? D’ailleurs, qu’avez-vous tendance à favoriser : la qualité de la blague ou la qualité de la musique ?

Ce sont les deux en même temps. Ça veut dire que chaque chanson doit être bonne avec des blagues qui nous plaisent, qui nous font rire. Il faut que nous trouvions ça drôle. Si ce n’est pas le cas, nous ne le faisons pas. La musique, c’est pareil, il faut que ce soit de la musique que nous aimons bien. Nous travaillons beaucoup sur les deux aspects, il faut que nous soyons satisfaits sur les deux plans. C’est la même importance pour nous. Peut-être que l’aspect comique est un tout petit peu plus important, car c’est plus l’identité du groupe. De temps en temps, nous faisons peut-être des mélanges uniques, mais en général, nous faisons du metal relativement normal, dans le style de beaucoup d’autres groupes. Ce n’est pas non plus hyper original. Alors que le côté comique nous caractérise.

Avec « Disco Metal », on pense forcément à des groupes comme Amaranthe ou Electric Callboy. Fut un temps où les metalleux ne voulaient pas du tout entendre parler de clavier ou d’électronique dans le metal, mais on dirait que la scène s’est un peu désinhibée avec le temps à cet égard. Comment expliquerais-tu cette évolution ?

Je pense que les mélanges entre le metal et d’autres genres en général sont davantage acceptés, y compris avec la musique électronique. Il y a eu Rammstein, Amaranthe, Beast In Blast, etc. Beaucoup de très bons groupes font ce genre de mélange avec la musique électronique. Après, c’est peut-être aussi que les boomers du metal n’aiment pas mais les nouvelles générations si, donc c’est normal que ça change. Les nouvelles générations ont moins le complexe du true metal qui doit être joué seulement d’une façon, c’est-à-dire guitare, basse et batterie. Comme Manowar, ils disent qu’ils n’ont pas d’effets, pas de synthés, rien. J’aime bien Manowar et ce style de metal, mais j’aime aussi d’autres choses. Je crois qu’il ne faut pas aimer seulement un style. Je ne suis pas d’accord avec cette philosophie qui consiste à être « true », à ne pas pouvoir mélanger, à ne pas pouvoir proposer des éléments « étranges » dans la musique metal. Au contraire, c’est exactement ce qu’il faut faire. Sinon, on va se contenter de jouer ce qu’on jouait il y a quarante ans. C’est bien de changer.

« Il y a énormément de haters de Nanowar en Italie. Il y a beaucoup de true metalleux ici, donc ils n’aiment pas voir un groupe comme le nôtre qui a du succès et fait des parodies du metal. Pour eux, c’est sacré, donc on n’a pas le droit de parodier leur religion. »

D’un autre côté, dans ce morceau, vous allez vraiment loin, avec l’autotune, etc. Y a-t-il quand même une part de critique d’une dérive ou c’est juste pour le côté rigolo ?

C’est juste pour le côté rigolo. En général, il n’y a pas de critique. Quand nous écrivons une chanson, nous pensons juste à l’idée, à si nous trouvons que c’est drôle et que la musique nous plaît. Ça a marché comme ça avec « Disco Metal ». Nous n’avons pas pensé qu’il fallait faire une critique. Il y a beaucoup d’autotune parce que c’est le genre qui veut ça et nous en jouons pour rire.

Tu parlais de boomers, et justement, vous avez un morceau qui s’appelle « Metal Boomer Battalion » qui, pour le coup, est une critique contre les puristes qui « méprisent et couvrent de honte chaque chanson sortie après 1982 », « ont plus de patches que Windows 98 » et « vont de post en post […], commentent et conquièrent les chroniques et les news ». Voyez-vous ces « boomers du metal sur le net » comme les derniers résistants ?

Cette chanson est indirectement dédiée à nos haters, qui sont nombreux. Chaque groupe de metal a ses haters. Je suppose que c’est pareil en France, mais aux Etats-Unis et en Allemagne, il y a toujours des gens qui écrivent des commentaires haineux sur n’importe quel groupe. Ça touche tous les groupes du monde. Nous avons eu cette idée parce qu’à chaque fois que nous lisons quelque chose sur internet, que ce soit en rapport avec Iron Maiden, Metallica, Sabaton, Slipknot, etc., il y a toujours énormément de haine, et ce sont les mêmes personnes qui écrivent que c’était mieux il y a quarante ans, que ce n’est pas du vrai metal, que c’est de la merde, etc. Et ça arrive souvent avec nous, car il y a énormément de haters de Nanowar en Italie. Il y a beaucoup de true metalleux ici, donc ils n’aiment pas voir un groupe comme le nôtre qui a du succès et fait des parodies du metal. Pour eux, c’est sacré, donc on n’a pas le droit de parodier leur religion. Nous avons donc essayé de parodier ces gens-là et de décrire ce qui se passe sur internet, car ça ne concerne pas que nous, c’est global.

Est-ce que ça arrive que même des musiciens n’acceptent pas que vous vous moquiez de cette musique ?

Oui, il y en a. Je ne peux pas donner de noms [rires], mais c’est souvent arrivé, même si pas directement. Par exemple, on nous dit qu’on ne peut pas jouer avec tel ou tel groupe. Nous avons beaucoup de mal à faire des tournées avec d’autres groupes car ils refusent de nous avoir en première partie, pour plein de raisons. On nous dit par exemple qu’un groupe comme Nanowar Of Steel ne convient pas à une affiche sérieuse et il est arrivé que nous apprenions que des musiciens d’autres groupes n’aimaient pas du tout ce que nous faisions, c’est-à-dire que nous rigolions. Pour eux, la parodie n’est pas acceptable. Beaucoup de gens dans la scène ont cette mentalité, c’est très fermé. Après, nous avons joué dans plein de grands festivals et là, il n’y a presque jamais eu de souci. Nous avons rigolé avec d’autres groupes présents qui, eux, étaient sérieux, c’était bon enfant. Ça n’a jamais été un problème avec les groupes que nous avons croisés dans les festivals, mais en général, je sais qu’il y en a pour qui c’en est un. Peut-être que nous avons déjà parlé à certains de ces groupes, mais naturellement, il y a des gens qui ne vont pas te dire en face que, selon eux, vous faites de la merde et que vous devez arrêter.

Tu en as parlé tout à l’heure : « Pasadena 1994 » est une parodie de Sabaton et il se trouve que vous avez le chanteur original : Joakim Brodén. Le résultat est assez impressionnant, car ça sonne vraiment comme une chanson de Sabaton…

Ça faisait longtemps que nous étions en contact avec Sabaton pour ça. Nous lui avons demandé de faire ça il y a presque deux ans et il avait enregistré toute la chanson. Puis, quand nous l’avons écoutée avec sa voix, nous nous sommes dit qu’on ne pourrait pas retirer une de ses parties pour mettre notre voix à la place, que ça serait forcément moins bien. C’était tellement épique avec sa voix que c’en était incroyable. Donc c’était très compliqué de partager la chanson entre Joakim et Potowotominimak. En tout cas, il a bien aimé la chanson. Nous allons en faire une vidéo et il sera dedans. Nous venons de l’enregistrer. Nous sommes allés deux jours près de Rome pour tourner. Il n’était pas présent avec nous, mais il a déjà fait sa partie. C’est à mi-chemin entre une guerre et une partie de football.

« La plupart du temps, on nous dit par exemple : ‘J’aime bien la chanson et le projet, mais j’ai une image sérieuse dans le metal, donc je ne peux pas participer à un projet parodique.’ Le metal, c’est beaucoup une question d’image. Beaucoup de groupes se prennent très au sérieux et leur image, c’est leur travail. »

Vous avez régulièrement des invités sur vos chansons, comme Joakim Brodén et Madeline Liljestam cette fois, mais aussi Michael Starr ou Angus McFife par le passé. Est-ce facile de convaincre des artistes de donner dans l’autodérision ou la parodie ou essuyez-vous souvent des refus ?

En général, c’est très compliqué. Par exemple, Madeline avait réagi à certaines de nos chansons sur son Twitch, donc nous savions déjà qu’elle aimait notre musique, donc c’était facile de la convaincre. Mais très souvent, les musiciens que nous invitons refusent. Parfois, c’est parce que nous avons parlé avec le manageur et c’est lui qui a refusé, d’autres fois, ils disaient qu’ils n’avaient pas le temps, mais la plupart du temps, on nous dit par exemple : « J’aime bien la chanson et le projet, mais j’ai une image sérieuse dans le metal, donc je ne peux pas participer à un projet parodique. » C’est toujours un peu compliqué, car même s’ils aiment, ils ne veulent pas avoir de problème avec leur image. Le metal, c’est beaucoup une question d’image. Beaucoup de groupes se prennent très au sérieux et leur image, c’est leur travail, ce que je peux comprendre aussi.

Et concernant Joakim ?

C’était très facile, car il ne se prend pas trop sérieux. A la fois, nous sommes depuis longtemps en contact avec eux. Pär [Sundström] et Joakim nous avaient déjà dit qu’ils aimaient bien la musique de Nanowar et la parodie en général. C’est pourquoi ils nous ont invités à jouer dans leur festival, le Sabaton Open Air, il y a quelques mois. Nous avons une très bonne relation. Et je sais que Sabaton est autogéré, c’est Pär qui manage le groupe. Car parfois, c’est le manageur qui fait blocage. Des fois, le musicien ou le chanteur nous dit : « J’aime bien la musique, mais mon manageur m’a dit non, donc je ne peux pas le faire. » Il ne comprend pas que faire de la parodie ou quelque chose de drôle peut être bon même pour un groupe sérieux. Il y a des groupes qui ont une image sérieuse et qui ne se prennent pas non plus tout le temps au sérieux, et parfois c’est bien pour leur carrière. Par exemple, sur les réseaux sociaux, sur Instagram notamment, il y a souvent des groupes qui font des posts avec des mèmes drôles. Mais avec Sabaton, oui, c’était super facile.

Le morceau « Pasadena 1994 » en lui-même est une référence à la finale de la Coupe du monde 1994 entre le Brésil et l’Italie. Comment as-tu personnellement vécu ça, en tant qu’Italien ?

J’étais très jeune, mais j’étais très triste pour tout le monde. Je me souviens que c’était un jour très triste en Italie et encore aujourd’hui, presque trente ans après, ça reste un traumatisme. Quand on pense que nous avons été très proches de gagner le mondial et que nous avons perdu au dernier penalty… Pour nous, c’était naturel de faire une chanson dans le style de Sabaton sur cet événement. Pour nous, le texte n’est pas vraiment drôle, c’est une chanson triste. C’est peut-être la première chanson non parodique de Nanowar. C’est parodique dans le concept, mais le texte est très sérieux. Cet événement, c’est comme une bataille que nous avons perdue. C’est le Waterloo de l’Italie. C’est pour ça que nous parlons un peu en termes militaires.

Vous êtes tous des fans de foot ?

En fait, non, pas du tout. S’il y a l’équipe nationale qui joue, bien sûr, nous regardons, nous aimons bien suivre le mondial, etc. mais nous ne sommes pas de grands fans de foot.

« Sober » est une parodie du pirate metal, en particulier du groupe Alestorm, qui fait l’éloge de la sobriété. Vous chantez que « le vrai trésor d’un pirate, c’est la santé ». Evidemment, l’alcool fait partie intégrante de la scène metal. Doit-on voir, derrière l’aspect humoristique, un message sérieux, c’est-à-dire qu’on n’est pas obligé de se saouler pour profiter d’un concert ou d’un festival et s’amuser ?

Non, nous n’avons pas pensé à ça. Nous nous sommes simplement dit que de nombreuses chansons de metal parlaient de boire de la bière, du rhum, du vin, n’importe quoi. Surtout le pirate metal qui est plein d’hymnes pour boire. C’est un cliché, donc nous nous sommes dit qu’il fallait aller à contrecourant et changer ça, mais seulement dans la musique, pas dans la réalité. Dans la réalité, il faut boire [rires]. Donc non, il n’y a pas de message. La sobriété, ça nous est égal. Nous ne cherchons pas à véhiculer des messages, mais juste à rire. Nous sommes comme tous les metalleux, nous buvons de la bière. C’est juste que nous essayons d’aborder de nouvelles thématiques dans nos chansons.

« Pour nous, le texte de ‘Pasadena 1994’ n’est pas vraiment drôle, c’est une chanson triste. C’est peut-être la première chanson non parodique de Nanowar. Cet événement, c’est comme une bataille que nous avons perdue. C’est le Waterloo de l’Italie. »

Dans « The Power Of Imodium », on entend une phrase en français : « J’ai la diarrhée, j’ai mal au cul »…

Oui, cette partie est chantée par Ultra Vomit ! Nous n’avons pas écrit que c’était « featuring Utra Vomit » parce qu’il n’a chanté que cette toute petite phrase. En fait, nous avons essayé d’avoir tous les représentants de la scène parodique internationale pour que chacun chante un petit extrait dans sa langue, mais Ultra Vomit sont les seuls à nous avoir envoyé l’enregistrement de leur partie [rires].

Vous les connaissez bien ?

Pas vraiment. Enfin, nous avons entendu parler d’eux il y a peut-être une quinzaine d’années parce qu’on disait de Nanowar que nous étions les Ultra Vomit italiens, mais nous ne leur avons jamais parlé directement. Nous ne nous sommes jamais vus en personne. Nous avons juste parlé quelques fois sur internet, par e-mail ou sur les réseaux sociaux.

A la fin du morceau, vous avez traduit le mot diarrhée dans plusieurs langues. Dirais-tu que, peu importe d’où on vient, la diarrhée est universelle ?

Oui ! C’est précisément le concept de cette chanson : l’universalité de la nécessité de l’Imodium, de sa puissance. C’est puissant dans n’importe quelle langue, car on parle de diarrhée dans n’importe quelle langue. On a ce genre de problème dans n’importe quelle culture. C’est la puissance internationale de l’Imodium.

Plus généralement, il y a une part de moquerie derrière Nanowar Of Steel, rien qu’en voyant le nom du groupe ou le titre de l’album, Dislike To False Metal. Est-ce un état d’esprit que vous avez toujours eu ?

Oui, nous avons toujours été comme ça. Je t’avais dit que nous avions commencé au lycée à jouer du metal. Nous étions trois de Nanowar Of Steel à avoir été au lycée ensemble, c’est là que nous nous sommes connus. Il y avait le chanteur Potowotominimak, le guitariste Mohammed Abdul et moi. Je me souviens que nous essayions à l’époque de faire du metal sérieux, mais ça ne marchait pas, parce que nous n’en étions pas capables. Nous éprouvions toujours le besoin de nous moquer de quelque chose. Nous n’arrivions pas à prendre le contenu au sérieux. La musique elle-même, oui, mais les textes, non. Et même avant que nous fassions de la musique, nous aimions bien nous moquer. C’est le genre de personnalité que nous avons tous les cinq. C’est ce qui nous unit.

Trouves-tu que l’autodérision, et le fait de savoir accepter la moquerie, est quelque chose de sain ?

Oui. Pour se moquer de quelque chose, il faut d’abord l’avoir connu. Et puis il ne faut pas trop se prendre au sérieux. Je pense que quand les gens se prennent trop au sérieux dans la vie, ils deviennent plus facilement violents, parce qu’ils sont moins tolérants envers les gens qui ne partagent pas leurs idées. Il y a des choses qu’il faut prendre au sérieux, mais on n’est pas obligé d’être sérieux quand on en parle. Si on n’est pas capable de l’accepter, ça mène à la violence. Donc oui, la moquerie, la parodie, la comédie, c’est sain.

Tu parles de violence, on voit que plus ça va, plus les gens se sentent facilement offensés sur les réseaux sociaux. Faites-vous attention à ça, à ce risque que quelqu’un puisse mal prendre certains de vos propos ?

Oui, ça peut arriver. Pas souvent, mais parfois, nous devons nous censurer. Il y a des idées ou des mots que nous voudrions bien mettre dans nos chansons, mais nous disons que non, c’est peut-être un peu trop, que ça ne passera pas. Nous aimons bien faire de la parodie et de la comédie, mais pas trop extrême. En général, si nous avons des idées que nous trouvons drôles, même si c’est un peu limite, sans que ça dépasse trop la ligne rouge, nous écrivons des chansons dessus, nous publions des messages, etc. Par exemple, nous avons fait beaucoup d’ironie sur le guitariste de Manowar, Karl Logan, et la pédophilie. C’était drôle et justifié de le faire, il le méritait. Après, sur les réseaux sociaux, il y a des gens pour qui c’est une question de principe, ils s’offusqueront de n’importe quoi. Ils diront qu’ils se sentent offensés parce qu’ils ne t’aiment pas. C’est une forme d’agression passive. Mais ces gens-là ne sont pas importants pour nous.

« Nous avons essayé à une époque de faire du metal sérieux, mais ça ne marchait pas, parce que nous n’en étions pas capables. Nous éprouvions toujours le besoin de nous moquer de quelque chose. »

On dirait que les groupes de metal parodiques et humoristiques sont de plus en plus populaires. Est-ce que ce ne serait pas la conséquence d’un contexte un peu morose où les gens cherchent des choses qui les feraient sourire ?

Oui, peut-être. Et comme je le disais plus tôt, la racine de ça, ce sont les réseaux sociaux : les contenus les plus populaires sont ceux qui sont drôles, ceux qui nous font rire, la moquerie. Ça fait qu’en général, maintenant, c’est mieux accepté. Il y davantage de diffusion et une envie de les partager avec les autres. Si tu regardes les comptes de Metallica ou de Ghost, par exemple, il y a pas mal de gros groupes qui font des posts avec des mèmes et du contenu parodique, y compris sur eux-mêmes. Le côté ironique est mieux accepté en général dans la communauté du metal. Les nouvelles générations n’ont pas cet attachement à la pureté du metal, au côté « true ». Il n’ont pas ce concept-là comme il y a quarante ou trente ans où il y avait un conflit entre la scène metal et le reste des scènes musicales. C’était l’idée de Manowar : « If you’re not metal, you’re not my friend ». C’était populaire il y a trente ans, mais plus maintenant. Il y a beaucoup plus de groupes humoristiques dans le metal maintenant. Nous parlions d’Ultra Vomit : en France, ils sont géants. Ça n’existait pas avant des groupes comme nous, Ultra Vomit ou Gigatron en Espagne qui jouent dans des festivals comme le Hellfest ou le Summer Breeze. C’est nouveau. Ça signifie que même dans le public et l’establishment du metal, la mentalité a beaucoup changé. On a aussi aujourd’hui des groupes comme Gloryhammer et Alestorm qui sont un peu entre deux eaux. Comme je le disais, il y a toujours des groupes et des musiciens qui se prennent très au sérieux, mais plus autant qu’avant.

Le nom du groupe, Nanowar Of Steel, est une parodie de deux groupes qui eux-mêmes ont souvent été considérés comme clichés, Manowar et Rhapsody Of Fire. Quelle a été votre relation à ces deux groupes ? Est-ce juste de la moquerie ou y a-t-il une part d’amour là-derrière ? Même si tu as en partie répondu tout à l’heure…

Bien sûr que nous aimons Manowar et Rhapsody Of Fire ! Je me souviens, quand j’étais petit, le premier ou second concert de metal que j’ai vu, c’était Rhapsody Of fire, à Rome. C’était incroyable. C’était des héros pour moi. Bien sûr, j’ai tous les premiers albums de Rhaspody et de Manowar. Je les aimais et je les aime encore beaucoup. C’est grâce à Manowar, à Rhapsody et à tous les groupes que nous parodions que nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui. Nous faisons du metal parce que nous avons écouté leur musique. Bien sûr, ce qu’ils font, c’est cliché, c’est drôle, ils font des parodies d’eux-mêmes d’une certaine façon. Les textes de Manowar et de Rhapsody, il ne faudrait même pas en faire des parodies ! C’est déjà un peu une parodie en soi, on ne peut pas les prendre au sérieux. Mais en général, nous aimons beaucoup ces deux groupes et c’est la raison pour laquelle nous faisons des morceaux à la Rhapsody et Manowar.

C’est drôle, parce que Manowar vient de sortir un nouveau morceau, et un internaute a commencé sur la news en s’interrogant : « C’est moi ou ils parodient Nanowar ? ».

[Rires] Oui, peut-être. C’est vrai que leur dernier morceau, « Laut Und Hart Stark Und Schnell », je n’ai pas trop aimé. J’ai trouvé que c’était une parodie de Manowar. Ce n’était pas vraiment Manowar. Nanowar sans « Of Steel », peut-être.

Et qu’as-tu pensé du conflit avec le Hellfest ?

Ce qui s’est passé est fou. Annuler le concert le jour même, c’est fou. Je ne peux pas comprendre comment ça a pu arriver. D’autant que ce n’est pas dans un petit festival. Le Hellfest, c’est incroyable, c’est géant. Beaucoup de monde, dans toute l’Europe, était venu voir Manowar, donc je trouve que ce n’est pas cool d’annuler comme ça. Je ne sais pas s’il y avait des conditions qui les empêchaient de jouer… Ce n’est pas clair. Dans tous les cas, quand beaucoup de gens sont là pour toi, il faut savoir accepter parfois des conditions qui ne sont peut-être pas idéales, mais je ne crois pas que Hellfest propose de mauvaises conditions. Metallica et Kiss ont joué là-bas sans problème.

En novembre dernier, vous avez sorti un single indépendant, « Armpits Of Immortals », avec Ross The Boss. Est-ce une reconnaissance pour vous d’avoir cet ancien guitariste emblématique de Manowar sur l’une de vos chansons ?

C’était incroyable ! Nous adorons les albums de Manowar avec Ross The Boss. Ce sont les meilleurs. Je pense que tout le monde est d’accord pour dire que Manowar avec Ross The Boss, c’était autre chose. Nous avons grandi avec la musique de cette époque du groupe et ce guitariste était un héros pour nous. C’était effectivement leur guitariste le plus emblématique. Quand on pense à Manowar on pense à Ross The Boss. Donc c’était un honneur de l’avoir dans notre chanson. C’était un rêve pour nous. Là encore, ce n’était pas difficile. Nous savions déjà qu’il aimait bien Nanowar. Il a une émission de radio à New York et il a souvent diffusé des chansons de Nanowar. Nous l’avons entendu dire qu’il trouvait ce que nous faisions drôle et génial. Nous l’avons donc contacté et il nous a dit : « Oui, bien sûr ! Je vais le faire, pas de problème ! » Il était très content, c’était super.

« Quand les gens se prennent trop au sérieux dans la vie, ils deviennent plus facilement violents, parce qu’ils sont moins tolérants envers les gens qui ne partagent pas leurs idées. Il y a des choses qu’il faut prendre au sérieux, mais on n’est pas obligé d’être sérieux quand on en parle. »

C’était un peu comme quand vous aviez eu Fabio Lione, j’imagine…

Bien sûr, mais Fabio Lione est italien. Ross The Boss, c’était encore plus épique !

Vous connaissez bien les membres historiques de Rhapsody ?

Fabio Lione, oui, nous le connaissons depuis longtemps, peut-être dix ans, mais il est connu pour être très ouvert. Ce n’est pas difficile de se mettre en contact avec lui. Mais nous ne connaissons pas bien Luca Turilli ou Alex Staropoli.

Y a-t-il un groupe ou un genre musical que vous n’avez pas encore parodié parce que c’est trop difficile ?

Nous n’avons pas encore fait de parodie du metal progressif ou de chanson dans le style de Dream Theater ou Symphony X, par exemple, comme nous l’avons fait cette fois pour Sabaton. Nous envisageons de le faire un jour. C’est juste que, pour l’instant, nous n’avons pas encore eu la bonne idée. C’est surtout au niveau du texte, plus que de la musique, que c’est compliqué à parodier. Nous n’avons pas encore trouvé d’idées que nous trouvions drôles et qui fonctionnaient bien avec le style musical de Dream Theater, je ne sais pas pourquoi. C’est le problème, il faut trouver la bonne idée.

Si Nanowar Of Steel n’essayait pas de parodier d’autres groupes, comment est-ce que ça sonnerait ? Quel serait votre style ?

Ça ne sonnerait pas ! Nous avons essayé et ça ne marche pas. Nous ne pouvons faire que de la parodie [rires]. Il y a d’autres genres que, personnellement, j’aimerais bien jouer, mais quand tu réunis les cinq membres de Nanowar Of Steel, nous ne sommes pas capables de faire autre chose.

N’avez-vous pas peur un jour d’être à court de blagues ou le metal et ses clichés sont-ils une source intarissable d’inspiration ?

D’un côté, oui. D’un autre côté, nous faisons des parodies de tout et n’importe quoi. Ce n’est pas toujours du metal. Il y a des parodies de choses qui n’ont rien à voir avec du metal. Comme « Protocols (Of The Elders Of Zion) Of Love », il n’y a rien de metal là-dedans. En fait, nous ne faisons plus beaucoup de parodies comme nous le faisions au début, sur Manowar, le true metal, etc. Nous avons arrêté de faire ça, nous avons changé le contenu de la parodie, donc au niveau de la comédie, ça peut aller. Au niveau de la musique, je ne sais pas… Ça pourrait devenir un problème, mais on verra !

Dislike To False Metal est votre second album chez Napalm Records – sans compter la réédition de Stairway To Valhalla. Quel a été l’impact sur le groupe de ce changement de division, pour ainsi dire ?

Entre nous, ça n’a pas tellement changé, parce que ça faisait longtemps que nous faisions ça, donc même si nous étions autoproduits, avec nos vidéos et ainsi de suite, nous étions déjà professionnels. Nous prenions ça déjà au sérieux, donc nous le faisions bien. Ce que ça a changé, c’est l’image du groupe. Nous pouvons jouer dans des festivals, faire des tournées et un tas de choses qu’avant nous ne pouvions pas faire. Même si le contenu est presque le même, le fait d’avoir un label fait qu’il est plus facile de jouer au Hellfest, d’organiser des tournées, d’avoir des webzines qui parlent de nous, etc. C’est surtout au niveau de l’exposition médiatique du groupe que ça joue et que ça a beaucoup changé. C’est une question de crédibilité à l’extérieur, mais à l’intérieur, nous n’avons pas tellement changé.

Interview réalisée par téléphone le 14 février 2023 par Nicolas Gricourt.
Retranscription : Nicolas Gricourt.
Photos : Valerio Fea (1, 4, 7), Gaia Micatovich (2) & VonKreutz Photo (3, 6, 8).

Site officiel de Nanowar Of Steel : www.nanowar.it

Acheter l’album Dislike To False Metal.



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  • Y’a quelques temps j’ai hésité a poster un commentaire sur l’articles des nouvelles pistes de metallica ou des concerts des guns a propos des gens qui ragaient, râlaient, gnangnan c’était mieux avant (voire ca n’a jamais été bien xD), et qui pourrissaient ceux qui appréciaient. Des discussion stériles, que je n’ai pas voulu alimenter en conséquence. Nanowar en parle finalement assez bien. Des boomer du metal, aigris. Je me rappelle m’etre pris le choux avec certains même parce que j’avais oh mon dieu osé comparer powerwolf et iron maiden alors qu’ils avaient juste mal lu mon commentaire et mal interprété ce que je disais xD.

    Je suis pas un fan de nanowar, mais qu’ils aient leurs succès et qu’ils en profitent. Ca vaut pour tous les groupes. C’est en plus tellement dur de se tailler une place dans cette scène actuellement. L’ombre des géants pèse, non sans (bonnes) raison, mais le temps passe et il faut accepter que les choses changent.

    Oui metallica c’était mieux avant, mais ca fait 30 que c’était mieux avant. Amors on peut se passer de vos commentaires de rageux déçus et c’est pas mal de ne pas pourrir le plaisir des autres.

    Pour apporter un peu de nuance, je peux comprendre par contre que certains groupe pour qui ils jouent quelque chose de sérieux, conceptuel, profond ou je sais pas, être associé a nanowar ça casse le délire ahah. Nanowar et mgla ca devrait être sympa ça ahah xD. Il faur que ça puisse s’y prêter et un festival est le lieu parfait pour.

    Chouette interview 🙂 merci RM

  • « Alors, certes, il y a toujours des réfractaires, des « haters » comme on dit, qui ont du mal à accepter qu’on puisse parodier leur genre musical – leur religion – favori, mais au vu du succès grandissant des groupes humoristiques dans le metal, ceux-ci semblent de plus en plus marginalisés. »

    Ceux-LÀ.

  • Red Hot Chili Peppers @ Lyon
    Queens Of The Stone Age @ Lyon
    Kiss @ Lyon
    Skid Row @ Lyon
    Hollywood Vampires @ Paris
    Depeche Mode @ Lyon
    Scorpions @ Lyon
    Thundermother @ Lyon
    Ghost @ Lyon
    Spiritbox @ Lyon
    Metallica @ Saint-Denis
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