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Live Report   

NIGHTWISH A LA HALLE TONY GARNIER DE LYON


Artistes : NightwishPain
Lieu : Lyon (France)
Salle : Halle Tony Garnier
Date : 10-04-2008
Public : 4 500 personnes environ


Nightwish au Virgin Megastore
(Photo réalisée par Mathias FAU)

Radio Metal ne va pas très souvent à la Halle Tony Garnier…Rares sont les groupes de métal dont la notoriété permet de prétendre à remplir autre chose qu’un Transbordeur ou un Ninkasi Kao. Mais en ce soir du 10 avril 2008, c’est l’heure de gloire de notre style bien aimé. Car après Motörhead et Marilyn Manson, c’est au tour de Nightwish de remplir en une seule fois une demi douzaine de Ninkasi Kaos !

Cela dit, au delà du rassemblement massif des fans, c’est surtout l’aspect multi générationnel qui nous frappe : nous croisons même à un moment les 3 générations d’une même famille ! Preuve en est qu’un concert de Nightwish (prononcer « NIGHTWIIIIIIIIIISSSSHHHHHH !!! KYAAAAAAA !!! » ou à la limite « TUOMAAAAASSS !!! » ou encore, pour les plus subtils d’entre nous, « ANETTE A POILLLL ! ») est un évènement ludique et bon enfant.

Et puis…allez ! Autorisons-nous une prise de position purement masculine : rien que le fait d’observer la foule féminine est un spectacle visuel tout à fait réjouissant ! Fin de la parenthèse.


Peter Tagtgren (Pain)

Nous faisons face à une organisation irréprochable : aucun accroc, les portes ouvrent à l’heure, Pain se permet même de commencer avant l’heure prévue ! Le show des « Supersonic Bitches » (ce titre a d’ailleurs a cruellement manqué au set) se veut très accessible et c’est là que le bât blesse. Le groupe ouvre par « Same Old Song », titre d’une efficacité redoutable. Impossible de ne pas taper du pied. Idem pour le titre qui suit. Jamais deux sans trois. Et ainsi de suite : on finit par s’ennuyer.


Les titres se suivent, se ressemblent et font preuve d’une simplicité quelque peu lassante. Un peu de variété aurait mieux fait passer la pilule. Après 45 minutes de show le terme « hymnes » disparait et l’adjectif « efficace » laisse la place à « prévisible ». Dommage, car le potentiel mélodique et énergique du groupe est indéniable. Un show tel que celui-là s’apprécie dans la fosse ou ne s’apprécie pas. Car impossible de ne pas bouger, de ne pas danser sur une musique aussi entraînante. Assis dans les gradins, on cogite un peu plus. Vous avez déjà comaté sur un siège en boite de nuit ?


Scéniquement, les membres de Pain ne sont pas timides, mais ne sont pas des bêtes de scène non plus. La prestation reste, malgré tout, sympathique et chaleureuse !

Affaire à suivre dans une salle plus petite, plus propice au mouvement et avec un répertoire plus varié ! Peter Tägtgren, le frontman annonce judicieusement l’arrivée de Nightwish (quoi de mieux pour réveiller une foule ?) avant de « fermer sa gueule » sur « Shut Your Mouth », dernier titre du set.

ENTRACTE
Après avoir scandaleusement ri au nez de ceux qui tenaient le siège de la Halle Tony Garnier dès 9h du matin, nous partons consommer les bières hors de prix de la salle. Pour avoir une idée de la sensation de puissance que cela procure, je vous renvoie à la diatribe de Gad Elmaleh sur les restaurants en altitude dans « le ski » (DVD « l’autre c’est moi »). Un petit coup d’oeil au stand du merchandising aux prix prohibitifs à en vomir et où Pain est honteusement mis de côté, et nous voilà repartis dans la fosse.

Nous nous faufilons honteusement jusqu’au 10ème, puis jusqu’au 5ème rang, réduisant par la même à néant les quelques inutiles 9 heures d’attente des fans les plus acharnés. L’entracte est long et la salle anormalement surchauffée. De quoi alimenter les interrogations : Nightwish va-t-il faire mieux que ce concert au Transbordeur 4 ans auparavant qui avait tant marqué les esprits ?


Nightwish

Fin du suspense. L’intro retentit. Jukka Nevalainen (batterie) arrive et donne le tempo de « Bye Bye Beautiful », un des nombreux tubes de Dark Passion Play. Première déception, l’excellent refrain n’est pas très bien interprété par Marco Hietala. Le dynamisme du chorus (prononcer choux russe), qui à l’origine est chanté d’une traite, est quelque peu atténué par les reprises de respiration du bassiste/chanteur de Tarot.

Dommage également que ce morceau ait été choisi pour introduire le concert. Pourquoi pas « Dark Chest Of Wonders » ou « The Poet And The Pendulum » ? Malgré la longueur de ce dernier, il n’y aurait pas eu plus théâtral comme entrée en matière ! Imaginez un peu le groupe arriver en fanfare, exécuter le morceau puis se retirer, toutes lumières éteintes, dans un fade out final avant d’enchaîner sur une autre entrée en matière cette fois plus dynamique…

LA SETLIST
L’impact live de ses morceaux de Dark Passion Play est indiscutable. Le dansant « Amaranth » met une pêche d’enfer, les 14 minutes de « The Poet And The Pendulum » passent bien trop vite, « Whoever Brings The Night » et « Sahara » sont propices au headbanguing. Seul « Seven Days To The Wolves », malgré un refrain exceptionnel, laisse de marbre. Pour le reste, quelques morceaux extraits de Once, un de Century Child et un seul titre de la période pré-Marco Hietala, à savoir l’insupportable tube « Wishmaster ».


Tuomas Holopainen : KYAAAAH !!!

LA PRESTATION
Passons maintenant à l’interprétation. Emppu Vuorinen (guitare) est chaleureux, court dans tous les sens, fait des sourires au public et exécute des soli sympathique sans être rébarbatifs. Tuomas Holopainen aux claviers est dans son monde et se veut l’icône goth par excellence. Mais ce côté caricatural est joué avec une certaine classe.

Passons maintenant au cas Anette Olzon, nouvelle chanteuse du groupe dont le seul défaut, à part son immonde frange, reste son prénom ! La suédoise aborde le chant et le show de manière différente que Tarja Turunen, dans une approche plus pop et bien plus chaleureuse. Il est appréciable de voir la demoiselle (la dame, que dis-je !) danser et communiquer avec son public. Au niveau de son approche des anciennes chansons du groupe, elle apporte des modifications intéressantes (mention spéciale à l’excellente interprétation de « The Siren », qu’elle s’est complètement appropriée). Certes, il y a encore des progrès à faire de ce côté là, mais c’est en bonne voie.


Anette

Vient alors le moment de la comparaison. Oh ça va hein, ne me regardez pas comme ça ! Les défenseurs d’Anette sont nombreux. Une minorité d’entre eux qui se disaient fans de Nightwish avant l’éviction de Tarja l’ont ensuite reniée avec une rapidité déconcertante. Passons. Ceux dont l’avis est plus tempéré disent à raison qu’il est difficile de comparer l’incomparable tant les voix sont différentes. Mais ne soyons pas hypocrites : nous comparons tous sans oser l’avouer.

En termes de prestation scénique nous avons deux aspects. Tarja Turunen se voulait la diva propre sur elle et quelque peu froide. Et cela faisait son effet, la dimension théâtrale était intéressante. La belle et la bête. Anette a une approche scénique plus chaleureuse et on ressent plus de cohésion au sein du groupe. Néanmoins l’aspect bon enfant de la belle peut agacer.

Cela dit, un tel plaisir collectif (rappelons que nous parlons toujours de musique) est palpable et contagieux.

Donc tout dépend quel spectacle on recherche. Il est sans doute plus sympa de voir le Nightwish avec Anette. Mais on peut comprendre une certaine nostalgie des prestations plus opératiques et moins « rock n’roll » de l’ancien temps.

SECTION RYTHMIQUE DETONNANTE
Cela dit, c’est la section rythmique qui retiendra le plus notre attention.
Marco Hietala (basse) dégage un charisme non négligeable. « Il assure comme une bête » est une formulation qui semble avoir été faite pour lui. Son chant est intéressant, il constitue un alliage percutant entre brutalité grasse et puissance mélodique.

Jukka Nevalainen, le percussionniste toujours oublié, a un jeu simple, mais extrêmement incisif. Le personnage travaille beaucoup son jeu de scène. Il bouge la tête et le corps, chante, headbangue et vit ses morceaux avec intensité. Une énergie sur laquelle certains batteurs devraient prendre exemple, car le niveau technique ne fait pas tout !

Pour conclure sur l’interprétation, précisons que, comme à l’accoutumée, le visuel est spectaculaire :
-effets pyrotechniques
-décors
-effets de lumière
-confettis
-neige artificielle
-lâché de poules

Et surtout ces 5 personnages qui font que l’on vit un véritable film. Divertissant, c’est le mot ! Rien à dire donc de ce côté-là : ils font leur boulot et donnent aux gens ce qu’ils attendent : un spectacle mainstream, certes, mais très bien fait.

CONCLUSION
Bref, mis à part une setlist qui manquait d’un « Last Of The Wilds », d’un « Master Passion Greed » (on peut toujours rêver…), d’un « Planet Hell », « Ever Dream » et qui contenait trop de « Wishmaster », nous avons passé un bon moment. Le fait est que beaucoup de morceaux anecdotiques (« Whoever Brings The Night », « Sahara », « Dead To The World ») ont été joués, et que certains tubes précités ont été oubliés.
L’ambiance fut conviviale, ce fut un agréable moment de partage. En effet tout le public chantait à tue tête, à tel point qu’il couvrait complètement la voix de Marco sur l’explosif « Wish I Had An Angel ».

Mention spéciale à certains qui, en pleine crise de pré-adolescence, ont audacieusement pogotté sur « While Your Lips Are Still Red ». Pourquoi pas…Malgré tout, l’immaturité de certaines personnes de la fosse est à déplorer. Un concert de métal est aussi fait pour libérer une certaine agressivité et se faire plaisir à jouer les brutes. Votre serviteur est le premier défenseur du pogo. Mais lorsqu’une personne tombe ou fait un malaise, on l’aide…

Pour finir sur une note positive, le moment le plus réjouissant du concert fut « The Islander » avec son ambiance « tabouret, feu de camp et impro de guitare », extrêmement bien retranscrite sur scène. Qui sait, Tuomas avait peut être envie de rappeler à tout le monde que c’était comme ça qu’avait commencé Nightwish…



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