Trent Reznor et David Lynch, une expérience qui n’avait pas été réalisée depuis le film Lost Highway (1997) du second à la B.O. produite et co-écrite par le premier. Un film qui, comme pour bien des œuvres du cinéaste, pouvait au minimum être qualifiée de bizarre, au mieux décrite comme une expérience perturbante, car brisant la narration, éparpillant les seuls liens de compréhension en cours d’histoire, pour se concentrer sur le modelage du trouble esthétique et psychique produit chez le spectateur.
Etait-il donc possible de croire que la réédition de cette alliance allait déboucher sur une œuvre immédiatement compréhensible, visuellement confortable, un clip dont le caractère promotionnel parlerait au plus grand nombre ? Certes non ! Hypnotique, voire épileptique (ne le regardez pas si ce qualificatif s’applique aussi à vous !), bouleversant, jusqu’à la frontière du désagréable, aussi dérangeant qu’obsédant, le clip réalisé par Lynch pour le nouveau single de Nine Inch Nails, « Came Back Haunted », apporte minute après minute la question doublée d’une exclamation : « Mais qu’est-ce que je suis en train de regarder ?! » Encore une fois avec ce réalisateur, c’est une expérience – qu’elle soit agréable ou non, cela n’est pas à prendre en compte – dont on se souviendra.
Et on le répète : les épileptiques vont souffrir s’ils regardent ça.
« Came Back Haunted » est extrait de l’album Hesitation Marks qui sortira le 3 septembre.
Source photo : Rolling Stone.
J’ai beau ne pas être épileptique et matinal, j’ai mal..
Je ne suis pas d’accord. J’ai ressenti un truc en moi qui ne s’explique pas. Je pense que ce clip va séparer les gens en 2 camps. Est-on en droit de dire que c’est nul à un putain de génie comme Trent Reznor ? Je ne pense pas.
Ce n’est pas trent reznor qui a pondu cette video, mais david lynch…
Et on a toujours le droit d’etre en désaccord. Toujours.
Fan de Nine Inch Nails, je ne peux que vous conseiller de regarder ce clip. Après des années d’efforts, David Lynch a enfin réussi à matérialiser la plus profonde des daubes, cela mérite des applaudissements.
C’est triste de ne pas comprendre David Lynch.