
Aujourd’hui, j’officialise la chose : le noir est la couleur de l’espoir. Geezer Butler est le deuxième des membres fondateurs de Black Sabbath après Ozzy Osbourne à affirmer qu’une reformation du Sabbath est de l’ordre du possible.
C’est au cours d’une interview pour le site hellbound.ca[/urlb] à l’occasion de la sortie prochaine d’un DVD célébrant le quarantième anniversaire de l’album Paranoid que le bassiste a pu déclarer qu’il était tout à fait ouvert à un dernier tour de piste avec Tony, Bill et Ozzy. Mais plus de trente ans après leur séparation, peut-on encore vraiment rêver ?
A l’heure actuelle, c’est un rêve qui traîne tout de même avec lui une bonne batterie de casseroles.
Souvenons-nous déjà des causes de la séparation : en 1978, Ozzy Osbourne est shooté jusqu’aux yeux. Appuyez sur son nez, il en sortira de la coke. Presque contre toute attente, il pose une dernière fois sa voix sur l’album Never Say Die ! puis, en 1979, est forcé de tirer sa révérence. Commence l’ère Ronnie James Dio ; deuxième casserole. Quand je dis « casserole », je ne parle évidemment pas de la voix de Dio, irremplaçable. A moins de vous être enfermé loin de tous les médias metal de la planète pendant ces six derniers mois, vous savez évidemment de quoi je parle. La mort de Ronnie James Dio – notre parrain à tous, nous qui dressons fièrement l’index et l’auriculaire – est encore une souffrance pour les membres survivants de Heaven & Hell.

Y-aura-t-il « Reunion, le retour » ?
Une autre complication pourrait sans doute venir d’Ozzy. Hé, oui, encore ! Il y a bien longtemps que le Prince des Ténèbres a laissé dans le placard à mauvais souvenirs ses vilaines addictions à la drogue et à l’alcool (merci à madame sa femme) donc nous ne parlons plus de ça. Nous ne parlons pas non plus des démêlés juridiques qu’il y a eu entre le Madman et son ancien comparse Tony Iommi pour les droits à l’exploitation du nom « Black Sabbath » ; tout le monde s’est retrouvé satisfait dans cette affaire, chacun repartant récemment avec une part égale des droits susmentionnés.
Le problème qu’avait évoqué Ozzy lui-même dans une déclaration, suite à ce dernier événement, c’est que tous les quatre avaient tous réalisé tant de choses depuis, et tant de choses différentes, que comment être sà»r que la réunion puisse fonctionner ? Nous avions bien profité d’une incroyable « Reunion » en 1997 mais ce n’était pas pour autant afin de composer de nouveau ensemble. Comment être sà»r, d’ailleurs, qu’Ozzy Osbourne mettrait sa « so successful » carrière solo entre parenthèses pour une reformation à la pérennité improbable ?
Et moi qui parlait d’espoir au début de cet article ! Rêve de nostalgique. Fantasme de p’tit gars qui a eu la mauvaise idée de ne pas être un teenager dans les années 70. Mais je ne me laisserai pas abattre, je continuerai d’attendre avec vous l’annonce d’une renaissance du Black Sabb’ original.
Horns up !