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Live Report   

Nothing But Thieves, rois de Londres


Il est un groupe qui, bien qu’encore confidentiel en France, va crescendo au Royaume-Uni, son pays d’origine, faisant même la première partie de l’emblématique Muse sur ces terres : Nothing But Thieves. Et quand on sait ce que l’île anglo-saxonne peut nous réserver en matière de rock, on se presse de répondre par l’affirmative à toute invitation pour découvrir cette curiosité locale ! Dans la douceur de mai, nos pas se dirigent donc vers le Dingwalls, salle de concert qui, pour les non-familiers du lieu, se situe en sous-sol d’un pub de Camden Town, le pittoresque quartier londonien. Au menu, deux groupes d’indie rock ouvrant pour les rois du soir.

19 heures, les portes s’ouvrent, et la foule se presse sur des dizaines de mètres pour assister à ce concert qui affiche complet. Nous entrons dans le Dingwalls, sorte de Trabendo, plus petit et plus sombre, mais tout aussi biscornu ! Trois quarts d’heure d’attente plus tard, le premier groupe de la soirée se présente face au public déjà présent en masse. Cortes, trio qui fleure bon l’esprit punk de la capitale anglaise, délivre son rock unique, teinté de blues, de punk, de hard… Le combo se décrit lui-même comme un groupe « qui tape fort et transpire ».

Artistes : Nothing But Thieves – Airways – Cortes
Date : 24 mai 2017
Salle : Dingwalls
Ville : Londres (Angleterre)

Et c’est justement ce que la salle ne tarde pas à faire : transpirer. Il fait chaud dehors, mais il fait d’autant plus chaud dedans ! L’accueil réservé au groupe n’est toutefois pas forcément à la hauteur de l’énergie qu’il déploie, mais il faut dire que les relents de rock très teintés seventies qui s’échappent de la musique des trois londoniens ne sont pas forcément du goût de l’audience dans l’ensemble plutôt jeune qui remplit la salle ce soir. Côté technique, le sort sera malheureusement le même pour les trois groupes : lumières classées espèce en voie d’extinction, le son en revanche est plutôt bon pour une salle de cette taille, comparable au Divan du Monde, et permet d’apprécier à leur juste valeur les groupes du soir. Après une demi-heure de set, le trio s’en retourne en coulisses, et transpirant encore plus que nous !

Les changements de plateaux sont courts, outre-Manche, et le public a tout juste le loisir d’apprécier les morceaux de hip-hop qui résonnent dans la salle pendant ce temps. Saluons cette initiative osée, passer du hip-hop entre des groupes de rock bien heavy ! Au Royaume-Uni, tout le monde en est ravi, dans nos contrées hexagonales, quelques voix auraient sans doute haussé le ton et quelques sifflets se seraient probablement fait entendre… Ceci est une autre histoire ! Quinze minutes de hip-hop plus tard, le second groupe fait son entrée sur scène. Airways, quatre jeunes musiciens qui n’ont qu’une seule ambition : faire adhérer le plus de monde possible à leur indie rock ! Et pour ce faire, le groupe peut s’appuyer sur deux atouts incontournables : sa musique, bien sûr, et son frontman, qui n’hésite pas à s’adresser au public, et qui le fait avec parfois un humour British décapant : « Nous avons vendu cinq EP, nous sommes numéro un des charts au Royaume-Uni ! »

Niveau son, la musique du quatuor est un peu plus heavy que celle de leurs prédécesseurs, et ce n’est pas pour déplaire aux membres de l’assistance, qui s’impliquent dans le show à la demande du chanteur. Pour autant, attention, heavy ne veut pas dire « brut de décoffrage », et le groupe a réussi à trouver l’équilibre entre rock heavy et pop catchy dont seuls les Anglais ont le secret. Dans ces conditions, nul doute que l’avenir sourira aux quatre britanniques !

Nothing But Thieves

Nouveau changement de plateau, un peu plus long, tête d’affiche oblige, il est donc 21h30 quand The Prodigy se fait entendre, annonçant l’arrivée imminente de Nothing But Thieves. Le public ne s’y trompe pas et la température monte encore d’un cran quand les membres foulent la scène. Les membres… combien sont-ils d’ailleurs ? Devinette, facile ! Le premier groupe était un trio, le second un quatuor, celui-ci est donc évidemment composé de cinq musiciens ! « Ban All The Music » retentit, pendant que des ballons de baudruche géants rebondissent au-dessus de la fosse. S’ensuit, tout comme sur l’album, « Wake Up Call », repris en chœur par une foule qui est, à n’en point douter, bien réveillée !

Dans l’ensemble, la setlist est composée essentiellement de morceaux du premier album du groupe, l’unique à ce jour, mais également de nouveautés comme « I’m Not Made By Design », « Emergency », ou encore le très attendu premier single de l’album à venir : « Amsterdam ». On retrouve également une reprise du « Cochise » d’Audioslave, en hommage à Chris Cornell décédé quelques jours avant ce concert. La setlist est d’ailleurs préparée avec goût et intelligence, avec des morceaux connus et/ou accrocheurs en début de set, puis quelques chansons un peu plus calmes le temps de reprendre des forces, et une fin en beauté avec le dernier single en date. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, on pourrait le décrire par une analogie facile avec leurs compatriotes de Muse, pour qui ils ont ouvert l’an dernier. C’est cependant un raccourci un peu simpliste, car la musique du quintette est en fait une fusion de nombreux genres, du rock bien heavy au hip hop, en passant par cette inimitable pop anglaise.

Vocalement, en revanche, c’est bien Muse qui vient immédiatement à l’esprit quand on entend Conor pour la première fois, tant ses intonations rappellent celles de Matthew Bellamy. La maîtrise du jeune chanteur est impressionnante, et on n’a aucun mal à imaginer les raisons qui ont poussé Muse à emmener ce groupe frais et prometteur en tournée avec eux ! Le public, présent en masse, n’a visiblement pas de mal non plus à rentrer dans le jeu, et partage l’énergie débordante du groupe. La salle se transforme en sauna (bondé, il faut l’avouer !) et la fosse en dancefloor (jump-floor pourrions-nous dire) pendant toute la durée du set. Un succès pour les Anglais qui pourraient bien, qui sait, finir par débarquer en France en visant le même succès que chez eux.

Setlist :

01. Ban All The Music
02. Wake Up Call
03. Painkiller
04. Hanging
05. I’m Not Made By Design
06. Emergency
07. Last Orders
08. Itch
09. Drawing Pins
10. Cochise (reprise d’Audioslave)
11. Get Better
12. Neon Brother
13. If I Get High
14. Excuse Me
15. Trip Switch
16. Amsterdam

Live report : Aline Meyer.
Photo : Philippe Jawor (Metal Obs’).



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