Nos amis labels, on les côtoie au quotidien pour le boulot et on aime bien se moquer d’eux sur le site et à l’antenne. Pourquoi ? Bah simplement parce qu’ils nous font bien marrer avec leur vision si novatrice de la communication (mode ironie on) et leur incapacité structurelle à dialoguer avec le web et ceux qui le font vivre (mode ironie off). Et comme la presse magazine reste globalement laxiste avec eux, nous on la joue un peu plus provoc’ car nous n’avons aucun compte à leur rendre ce qui est d’ailleurs un privilège puisque un média ne doit jamais rendre de compte éditoriaux – j’entends sur sa manière de traiter l’information – à qui que ce soit.
Aujourd’hui nous allons donc nous moquer – gentiment car nous avons bon fond – des labels Nuclear Blast et Roadrunner.
Maintenant que je sais faire – haha et oui je suis un gros mauvais en informatique et si mes collègues n’étaient pas là je serais peut-être toujours en train de remettre en cause le principe même d’Internet ! – j’ai fait deux jolies captures d’écran (cliquez dessus pour les agrandir) pour les fidèles lecteurs que vous êtes.
La première concerne Nuclear Blast et rentre dans la thématique des commentaires sur le web. Sur son Facebook, le célèbre label allemand relaye les informations qui concernent tous ses groupes. A priori on pourrait penser que le gars « qui fait la démarche de s’abonner aux informations de Nuclear Blast sur Facebook » va être « plutôt en adéquation » avec sa politique de choix de groupes. Eh bien en fait non ! Ce qui fait que, souvent, sur le Facebook de NB nos commentateurs du web 2.0 se prennent la tête à donf parce qu’en gros Sonic Syndicate « c’est de la merde », Indica « c’est top » et Soilwork « ça tue » ! Bref vous voyez le topo…
C’est pour cette raison que Nuclear Blast souhaite apaiser les esprits de ses commentateurs chauds comme la braise et leur a délivré, en conséquence, le message ci-dessus pour que lesdits metalleux soient plus tolérants vis-à-vis des opinions des autres etc. Car merde putain, on va pas s’engueuler sur notre propre page Facebook quand même ! Y’a bien que sur celle de Radio Metal qu’on voit ça… !
Tout ça pour vous dire que les réseaux sociaux ont de l’influence, beaucoup d’influence même, dans la stratégie de comm’ des labels et dans leur esprit. Les agissements de Nuclear Blast ne sont donc pas du tout anodins. Car le web 2.0 donne une liberté incroyable au surfeur et cette liberté est quasi-impossible à contrôler. Avec le web, plus on touche de gens, plus la difficulté de les gérer est compliquée. C’est d’ailleurs pour cette raison que la rubrique « No Comment » existe sur le site de Radio Metal, pour récupérer un peu de contrôle sur les commentaires de chez nous et des autres.
Fichtre, que ce soit Nuclear Blast, Radio Metal ou bien d’autres : on a quand même le droit de contrôler ce qui se passe chez nous nan ? C’est toujours important que les médias – là je ne parle pas des labels – aient le dernier mot sur les choses. C’est ce qui montre notre spécificité, notre liberté et en ayant le dernier mot nous sommes dans notre rôle. Car le mot, nos mots, c’est notre liberté ultime, c’est le sens même de notre activité. Si vous nous enlevez ça, nous ne sommes plus rien. C’est notre vision du journalisme : clair, pur et indépendant. Nous l’étions un peu contraints et forcés au départ parce qu’on n’avait de toute façon pas d’argent et maintenant nous le sommes aussi beaucoup par choix. Car l’indépendance, bien plus qu’un mot, c’est surtout une philosophie.
Pour en revenir au sujet et pour terminer cette bafouille, revenons sur le Twitter de Roadrunner. Rien de grave, c’est juste Roadrunner Angleterre (des interlocuteurs bien cool d’ailleurs) qui « sont vraiment excités parce qu’ils vont bientôt franchir la barre des 9 000 suiveurs sur le réseau social » ! Youhouhou trop fort ! C’est bon de s’extasier pour si peu et de crier son bonheur au monde ! Qu’il est jouissif de voir la dimension presque sexuelle – en plus d’être addictive – que peut donner Twitter aux labels.
« Radio Metal aime ça ».
Je vous avais dit que les réseaux sociaux étaient importants… à tel point qu’ils parviennent même à « exciter » les labels ! Y’a un côté ridicule dans tout ça mais au final c’est marrant. En tout cas, qu’il est étonnant que tous ces labels viennent si peu annoncer sur les médias web français alors qu’ils ont déjà compris l’importance du relai via les réseaux sociaux.
Ca prouve donc qu’ils ne sont pas si bêtes que ça… même si ils en ont une sacrée couche quand même !
C’est devenu une coutume sur les réseaux sociaux.
Ouais le coup des 9000 adhérent tout le monde le fait et même souvent avec un certains second degrés. Un peu comme comme le mec fier d’avoir enfin réussi à ouvrir son paquet de bonbon : Tout le monde s’en fout, il le sait, mais il est fier quand même. ^^
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Et oui, c’est pathétique de voir à quel point les « têtes pensantes » de la musique peuvent être à la rue et à ce point infatuées d’elles-mêmes qu’elles sont parfaitement incapable de voir l’énormité de leur retard….
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Le principe même du réseau social (Facebook et Twitter en tête), c’est de poster des trucs qui ne servent à rien pour faire croire au monde que tu as une vie intéressante. Qu’un label s’excite parce qu’il a 9000 suiveurs, je trouve pas ça plus drôle/pathétique que l’individu lambda qui nous raconte à quel point les sushis qu’il mange devant la télé sont délicieux.
Les réseaux sociaux, c’est le règne du vide absolu, pour Roadrunner comme pour M. et Mme Tout-le-Monde. Quitte à raconter sa vie, je vois pas pourquoi on s’enthousiasmerait pas pour 9000 followers.
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|Saff’ a ecrit :
| »Les réseaux sociaux, c’est le règne du vide absolu »
Roadrunner et Nuclear Blast aussi 😉