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Interview   

On s’appelle ?




Le nouvel instrument de Jordan : son Iphone !

Radio Metal : Est-ce que le fait d’avoir organisé le Progressive Nation, un festival orienté prog, vous apporte quelque chose de plus que les festivals metal ? Plus de liberté sur les setlists ou un public plus réceptif, peut-être ?

Jordan Rudess (claviers) : Une des raisons de l’avoir fait de cette manière était que l’on puisse choisir nous-mêmes les groupes. C’est le truc de Mike Portnoy : il est très fier de choisir les groupes. L’idée c’était de présenter de nouveaux groupes progressifs à notre public.

Personnellement, est-ce que tu ressens le besoin de jouer devant un public plus orienté prog que metal ?

C’est bien de jouer devant les deux. Le public de Dream Theater est un mélange des deux scènes. Parfois, effectivement, je suis un peu frustré à l’idée d’imaginer que le public ne comprend pas complètement Dream Theater quand nous nous produisons dans un festival essentiellement axé metal. Malgré le fait que la plupart des fans de Dream Theater soient des metalleux, notre musique a aussi un côté très prog rock.

Nous connaissons l’affinité que Mike éprouve pour le metal extrême, mais ce n’est pas quelque chose que tout le monde partage au sein du groupe : quel est ton rapport à ce genre de musique ?

(Rires) J’écoute des genres musicaux très différents. Je ne pourrais jamais me consacrer strictement au metal, j’apprécie de faire des mélanges de styles. J’écoute du metal extrême par petites doses. Je viens d’un environnement de musique classique donc ce n’est pas trop mon truc. Cela dit, l’autre jour j’écoutais du Black Dahlia Murder et ça m’a plu ! (rires).

Avant de parler de Black Clouds & Silver Linings, pourrais-tu revenir, maintenant que nous disposons du recul nécessaire, sur Systematic Chaos ?

Je pense que c’était un album excellent mais Black Clouds est encore meilleur. Dream Theater est un groupe intelligent et nous apprenons beaucoup en faisant des albums. Nous essayons de nous améliorer à chaque fois et nous y sommes parvenus sur cet opus : nous sommes arrivés à une organisation optimale en ce qui concerne le son, la communication, l’écriture, etc. Je ne dis pas que les albums précédents étaient mauvais, mais je note de très positifs progrès sur celui-ci dans notre manière de travailler.

Black Clouds & Silver Linings pourrait être un résumé des deux périodes de Dream Theater. Une synthèse entre le DT des années 90 et celui, plus moderne, des années 2000. Comme nous arrivons à la fin de la décennie, cet album est-il une conclusion avant un nouveau départ ?

Dream Theater évolue de manière lente. Quand j’ai rejoint le groupe, certaines choses ont changé et les attentes du public étaient très élevées. Puis Scenes From A Memory est sorti. Dès ce moment, notre évolution s’est faite de manière progressive. Je ne pense donc pas qu’il faille s’attendre à un changement de son radical. Nous avons du respect pour notre travail et pour nos fans. Nous essayons d’être honnêtes à travers notre musique, nous en saisissons les paramètres afin de proposer des innovations tout en restant fidèles à notre son. Quand je fais de la musique avec mon Iphone ou que j’utilise n’importe quelle autre source de créativité, cela apporte un peu de nouveauté mais globalement, cela reste du Dream Theater.


« J’écoute du metal extrême par petites doses. Je viens d’un environnement de musique classique donc ce n’est pas trop mon truc. Cela dit, l’autre jour j’écoutais du Black Dahlia Murder et ça m’a plu ! (rires). « 

Mike a été critiqué pour les paroles de la chanson « The Best Of Times » (NLDR : morceau hommage à Howard Portnoy, le père de Mike, décédé début 2009), considérées comme naïves, voire niaises. D’un point de vue extérieur, quelle est ton opinion là-dessus ? Est-ce que l’on a le droit de porter un jugement sur un texte aussi personnel ?

Il y aura toujours des gens pour critiquer nos chansons. Ils peuvent parfois être durs et cruels. Ces paroles sont très significatives pour Mike et cela n’a certainement pas été facile pour lui d’écrire ce texte. Mais au niveau des critiques, il sait se défendre (rires) !

Parlons maintenant du phénomène que le groupe évoque dans “Never Enough” (Octavarium). Le groupe a développé une énorme interaction (official bootlegs, dialogues sur les forums…) avec ses fans et, malgré tout, ceux-ci restent extrêmement exigeants et n’en ont, comme le dit la chanson, jamais assez. Comment l’expliques-tu?

Nous sommes connectés à énormément de personnes. Quand on a eu une longue carrière comme la nôtre, les gens sont forcément beaucoup plus exigeants et sévères sur ce que nous faisons aujourd’hui. Et l’interaction que Mike a établie avec les fans ne fait que renforcer cet aspect des choses : il est extrêmement sollicité, responsabilisé, car les gens savent qu’il a du contrôle sur Dream Theater et qu’il est capable d’avoir une influence sur notre organisation.

Certains fans hardcore du groupe ont tendance à mettre Kevin Moore sur un piédestal. Quand tu as rejoint Dream Theater, est-ce que tu as senti le besoin d’être accepté par les fans ?

Je comprends tout à fait que l’on puisse s’attacher à un musicien. Les autres claviéristes de Dream Theater étaient très bons. J’ai beaucoup de respect pour leur travail et pour eux en temps que musiciens et individus. La communauté Dream Theater a été extraordinaire en m’acceptant pour ce que je suis et ce que je fais. Les retours ont été très positifs.

Tu t’es servi de ton iPhone pour créer certains des effets sonores sur Black Clouds & Silver Linings. Si je te donne mon numéro, tu penses que tu serais capable de m’envoyer un texto au milieu du concert ?

Bien sûr ! Aucun problème (rires) !

La question stupide de l’interview : comme dans la plupart des groupes de prog’, les membres de Dream Theater ont cette réputation de musiciens irréprochables. Est-ce que tu pourrais nous faire part d’une de tes anecdotes de scène les plus embarrassantes.

Il y a plus d’erreurs que tu ne le crois ! L’autre jour nous jouions la chanson « The Mirror », et comme ça faisait longtemps, j’ai révisé la version studio. J’avais complètement oublié que nous avions modifié l’intro. J’ai donc commencé à jouer trop tôt et « Argh ! Merde… » (rires) ! C’était il y a une semaine (NDLR : entretien réalisé le 4 octobre 2009), tu peux sûrement trouver ça sur YouTube…

Entretien réalisé le 4 octobre 2009 à Paris.
Myspace Dream Theater : www.myspace.com/dreamtheater




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